30 Le lendemain, voulant savoir de quoi les Juifs l’accusaient au juste, il le fit détacher et ordonna aux grands prêtres ainsi qu’à tout le Sanhédrin de se réunir ; puis il amena Paul et le fit comparaître devant eux.
u Selon l’annonce de Jésus aux disciples, Mt 10.17-18 = Mc 13.9-10 ; Lc 21.12, Paul va comparaître devant « les sanhédrins », 22.30—23.10, « les gouverneurs » (Félix, 24), « les rois » (Agrippa, 25-26).
23 Fixant du regard le Sanhédrin, Paul dit : « Frères, c’est tout à fait en bonne consciencev que je me suis conduit devant Dieu jusqu’à ce jour. »
v La bonne conscience est caractéristique de la morale paulinienne : 1 Co 4.4 ; 2 Co 1.12 ; 1 Tm 1.5, 19 ; 3.9 ; 2 Tm 1.3, cf. He 13.18.
w Ananie, fils de Nébédée, nommé grand prêtre vers 47 ; arrêté, envoyé à Rome et probablement destitué en 51 ou 52, puis rentré en grâce ; assassiné en 66 au début de la guerre juive.
6 Paul savait qu’il y avait là d’un côté le parti des Sadducéens, de l’autre celui des Pharisiens. Il s’écria donc dans le Sanhédrin : « Frères, je suis, moi, Pharisien, fils de Pharisiens. C’est pour notre espérance, la résurrection des morts, que je suis mis en jugement. »
x Les Pharisiens croyaient que l’individu aurait part à la vie du monde futur moyennant ou bien un corps glorifié, comme un ange (cf. Mt 22.30 ; 12.15 ; 1 Co 15.42-44), ou bien une âme immortelle (« esprit »; cf. Lc 24.39). Au contraire les Sadducéens rejetaient l’une et l’autre croyance, donc toute forme de résurrection. Sur ce point-là, Paul va trouver dans les Pharisiens des alliés, cf. 4.1s.
y L’hypothèse paraît vouloir expliquer l’apparition sur le chemin de Damas Paul aurait pu voir une apparition de Jésus revenant des morts ; cf. 12.15 ; 23.8.