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Bible de Jérusalem

Ésaïe 2.6-8

L’éclat de la majesté de Yahvé.t

6 Oui, tu as rejeté ton peuple, la maison de Jacob,
car il regorge depuis longtemps de magiciens, comme les Philistins,u
il surabonde d’enfants d’étrangers.

t Ce poème, dont l’unité est marquée par le retour des mêmes formules (vv. 9, 11, 17 et 10, 19, 21), date de la première période de l’activité d’Isaïe, alors que Juda achève une longue période de prospérité, sous Ozias et Yotam ; mais il pourrait aussi viser Samarie qui n’était pas encore tombée dans l’anarchie et la décadence qu’elle allait bientôt connaître. Le prophète annonce une intervention fulgurante de Yahvé.

u On corrige souvent « depuis longtemps », miqqedem, en « de devins » qosemîm, ou « de divination » miqsam. Cette correction n’a pas l’appui des versions ; elle justifie cependant le « et » placé devant « magiciens », que notre traduction doit supprimer. — La divination a été très pratiquée dans l’Orient ancien et elle le fut aussi en Israël, 1 S 28.3s ; 8.19, malgré les condamnations d’Ex 22.17 ; Lv 19.31 ; 20.27 ; Dt 18.10-11, 14. On ne sait rien sur la divination chez les Philistins, mais leurs devins sont mentionnés en 1 S 6.2.

7 Le pays s’est rempli d’argent et d’or, ses trésors sont sans limites ;
le pays s’est rempli de chevaux, ses chars sont sans nombre ;
8 le pays s’est rempli de faux dieux,
eux se prosternent devant l’œuvre de leurs mains,
devant ce qu’ont fabriqué leurs doigts.