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Bible de Jérusalem

Ésaïe 5.25-30

La colère de Yahvé.r

25 C’est pourquoi la colère de Yahvé s’est enflammée contre son peuple ;
il a levé la main contre lui pour le
frapper,
les montagnes ont tremblé,
et les cadavres sont comme des ordures au milieu des rues.
Avec tout cela la colère de Yahvé ne s’est pas calmée,
sa main reste levée.

r On rattache 5.25-30 au poème de 9.7-20, dont on retrouve ici le refrain.

Appel aux envahisseurs.s

26 Il dresse un signal pour le peuplet lointain,
il le siffle des extrémités de la terre,
et voici qu’aussitôt il accourt, léger.

s On pourrait rattacher ce poème à l’une des grandes invasions assyriennes au temps d’Isaïe celle de Téglat-Phalasar III en 735 ou 732, celle de Salmanasar en 722, celle de Sargon en 711 ou celle de Sennachérib en 701. Mais l’envahisseur n’est pas nommé et ce peut être l’expression d’un thème général Dieu appelle une nation puissante comme instrument de sa vengeance, cf. Dt 28.49-52 et 10.6.

t « le peuple » conj. d’après le contexte ; hébr. a le pluriel.

27 Chez lui nul n’est fatigué, nul ne trébuche,
nul ne dort ni ne sommeille,
nul ne dénoue la ceinture de ses reins,
nul n’a la courroie de ses sandales rompue.
28 Ses flèches sont aiguisées et tous ses arcs tendus,
les sabots de ses chevaux, on dirait du rocher,
et ses roues, un tourbillon.
29 Son rugissement est celui d’une lionne,
il rugit comme les lionceaux,
il gronde et saisit sa proie,
il l’emporte et nul ne le fait lâcher ;
30 il gronde contre lui,u en ce jour-là, comme gronde la mer.
Il regarde le pays : et voici les ténèbres, l’angoisse,
et la lumière est obscurcie par les nuages.v

u Non l’envahisseur, mais le pays de Juda, cf. la suite du v.

v Les ténèbres du « jour de Yahvé », Am 5.18, 20.