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Bible de Jérusalem

Jean 10.11-18

11 Moi, je suis le bon pasteur ;p
le bon pasteur dépose sa vie pour ses brebis.

p Dieu, lui-même pasteur de son peuple, devait lui donner, aux temps messianiques, un pasteur de son choix, cf. Ez 34.1. En se déclarant le bon pasteur, Jésus pose une revendication messianique.

12 Le mercenaire, qui n’est pas le pasteur
et à qui n’appartiennent pas les brebis,
voit-il venir le loup,
il laisse les brebis et s’enfuit,
et le loup s’en empare et les disperse.
13 C’est qu’il est mercenaire
et ne se soucie pas des brebis.
14 Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent,q

q Dans la Bible, cf. Os 2.22, la « connaissance » procède, non d’une démarche purement intellectuelle, mais d’une « expérience », d’une présence (comparer 10.14-15 et 14.20 ; 17.21-22 ; cf. 14.17 ; 17.3 ; 2 1-2) ; elle s’épanouit nécessairement en amour, cf. Os 6.6 et 1 1.3.

15 comme le Père me connaît
et que je connais le Père,
et je dépose ma vie pour mes brebis.
16 J’ai encore d’autres brebis
qui ne sont pas de cet enclos ;
celles-là aussi, il faut que je les mène ;r
elles écouteront ma voix ;
et il y aura un seul troupeau,s
un seul pasteur ;

r Non pas les amener au bercail juif, mais les agréger au troupeau que Jésus « mène » à la vie éternelle.

s Var. « un bercail ».

17 c’est pour cela que le Père m’aime,
parce que je dépose ma vie,
pour la reprendre.
18 Personne ne me l’enlève ;
mais je la dépose de moi-même.t
J’ai pouvoir de la déposer
et j’ai pouvoir de la reprendre ;
tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

t Le Christ a la vie en lui-même, 3.35, et nul ne peut la lui ôter, 7.30, 44 ; 8.20 ; 10.39 il la donne librement, 10.18 ; 14.30 ; 19.11 ; d’où cette majesté sereine, cette pleine liberté devant la mort, 12.27 ; 13.1-3 ; 17.19 ; 18.4-6 ; 19.28.