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Bible de Jérusalem

Jean 11.25

25 Jésus lui dit :

« Moi, je suis la résurrection.k
Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;l

k Aux vv. 23-26, Jean utilise un procédé littéraire classique chez lui, 2.19, pour donner un enseignement sur la résurrection. Marthe comprend le verbe (v. 23) au sens de l’eschatologie juive héritée de Daniel Dn 12.2 à la mort, l’homme descend au shéol, Nb 16.33, comme une ombre privée de vie, mais il ressuscitera au dernier jour. Jésus rectifie cette idée dans le sens d’une eschatologie déjà réalisée il est lui-même la résurrection, v. 25. Celui qui croit en lui ne mourra jamais, v. 26 ; cf. 8.51, il est déjà passé de la mort à la vie, 5.24 ; 1 3.14, il est déjà ressuscité dans le Christ grâce à la vie nouvelle qui est en lui, Rm 6.1-11 ; Col 2.12-13 ; 3.1. La mort comme la concevait Daniel est abolie. Cette vue nouvelle suppose une distinction entre l’âme, qui ne meurt pas, et le corps, qui se corrompt dans la terre. — Add. « et la vie ».

l Aux v. 25-26, nous avons une nouvelle utilisation de la formule « je suis » pour introduire une définition du Christ, 6.35. Mais ici, la réponse du Christ semble trop complexe (opposer 8.12 par exemple), avec une reprise rédactionnelle constituée par l’expression « croit en moi ». Le texte primitif devait avoir simplement « Qui croit en moi () ne mourra jamais ». Cette affirmation (cf. note précédente) semble contredite par l’expérience humaine, d’où la glose.