5 Après cela, il y eut une fête des Juifsx et Jésus monta à Jérusalem.
x Var. « la fête ». L’évangéliste ne dit pas de quelle fête il s’agit.
y Le texte suivi est donné par le Sinaïticus et Eusèbe de Césarée, soutenus par des manuscrits latins. Le grec « Probatikê » et l’araméen « Bethzatha » font tous deux référence aux « brebis ». Pour la construction de la phrase, voir 19.17 ; cf. 19.13. Le texte alexandrin donnerait « près de la (porte) Probatique, cf. Ne 3.1, 32 ; 12.39, une piscine qui est dite en hébreu Bethsaïde, cf. 1.44 ». « En hébreu » le mot qui suit n’est pas de l’hébreu, mais de l’araméen, la langue de la Palestine du temps de Jésus ; de même en 19.13, 17 ; 20.16.
z Cette description n’est qu’approximative. Un mur épais coupait bien le quadrilatère en deux bassins, mais les fouilles n’ont trouvé aucun vestige des colonnes qui constituaient un « portique » ancien. À l’est de ces deux bassins, profonds de 13 mètres, se trouvaient d’autres bassins plus petits attestant la présence d’un sanctuaire païen de guérison. Tandis que les dieux du paganisme ne guérissaient que le corps (la réalité de ces guérisons n’est pas mise en doute), Jésus peut guérir « l’homme tout entier », 7.23 ; cf. 5.14.
a Ou encore, selon la leçon probablement primitive « un ange se lavait ». — La fin du v. 3 et le v. 4 sont omis par la tradition alexandrine on a jugé trop étrange l’idée d’un ange « se lavant » dans une piscine. Mais le v. 4 est nécessaire à l’intelligence du récit (v. 7). La mention de « l’ange du Seigneur » pourrait avoir pour but de « judaïser » le sanctuaire païen.
7 L’infirme lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine, quand l’eau vient à être agitée ; et, le temps que j’y aille, un autre descend avant moi. »
9 Et aussitôt l’homme recouvra la santé ; il prit son grabat et il marchait.
Or c’était le sabbat, ce jour-là.
b Le texte rejeté en 7.19-23 formait la conclusion primitive de cet épisode. Celle de 5.17-18 est donc de rédaction postérieure.
c La pensée juive peinait à concilier le repos de Dieu après la création, repos dont le sabbat est l’image, Gn 2.2s, avec son activité constante dans le gouvernement du monde. On distinguait l’activité du Créateur, qui a pris fin, et l’activité du Juge, qui ne cesse jamais. Jésus identifie sa propre activité à celle du souverain Juge. De là l’indignation des Juifs et le discours par lequel Jésus justifie sa prétention. Cf. Lc 6.5 ; et surtout Mt 12.1-8 ; etc.