12 En ce temps-là Jésus vint à passer, un jour de sabbat, à travers les moissons. Ses disciples eurent faim et se mirent à arracher des épis et à les manger.
l On ne reproche pas aux disciples de cueillir en passant des épis dans le champ d’autrui (Dt 23.26 le permettait), mais de le faire le jour du sabbat. Les casuistes voyaient là un « travail », interdit par la Loi, Ex 34.21.
m Le sabbat ne supprimait pas, mais aggravait plutôt les activités des ministres du culte.
n En cette occasion et lors de guérisons qu’il opère le jour du sabbat, 12.9 14 ; Lc 13.10 17 ; 14.1-6 ; Jn 5.1-18 et 7.19 24 ; 9, Jésus affirme que même une institution divine comme celle du repos sabbatique n’a pas une valeur absolue, qu’elle doit céder à la nécessité ou à la charité, et que lui-même a le pouvoir d’interpréter avec autorité la Loi mosaïque, cf. 5.17 ; 15.1-7 ; 19.1-9. Il l’a en tant que « Fils de l’homme », chef du Royaume messianique, 8.20, et chargé dès ici-bas, 9.6, d’en établir l’économie nouvelle, 9.17, supérieure à l’ancienne car « il y a ici plus grand que le Temple ». — Les rabbins admettaient des dispenses de la loi du sabbat, mais leurs scrupules les restreignaient le plus possible.