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Bible de Jérusalem

Jean 6.70

70 Jésus leur répondit : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Et l’un d’entre vous est un diable. »

Jean 8.44

44 Vous êtes du diable, votre père,
et ce sont les désirs de votre père
que vous voulez accomplir.
Il était homicide dès le commencement
et n’était pas établi dans la vérité,r
parce qu’il n’y a pas de vérité en lui :
quand il profère le mensonge,
il parle de son propre fonds,
parce qu’il est menteur et père du mensonge.s

r Var. « il ne s’est pas maintenu ».

s Ou « père du menteur ». — Le mensonge, contrepied de la parole, 1.1, et de la vérité, 8.31, est lié au néant et au mal, cf. Rm 1.25 ; 2 Th 2.9-12 ; etc. Les Juifs qui refusent la vérité de Jésus, v. 40 ; cf. 1 P 2.22, sont soumis au chef de tous les ennemis de cette vérité, cf. 12.31 ; 13.2 ; 1 2.14.

Jean 12.31

31 C’est maintenant le jugement de ce monde ;
maintenant le Prince de ce monde va être jeté bas ;e

e Comme en Lc 10.18 et Ap 12.9 ; sa chute fait contraste avec l’élévation du Christ, qui doit être comprise en deux sens complémentaires élévation sur la croix et élévation à la droite du Père. Le règne de Satan sur le monde, 14.30 ; 16.11 ; 1 5.19, va prendre fin pour céder la place au règne du Christ, Ap 12.9-10. Cette double royauté doit être comprise dans une perspective éthique. Le Diable est menteur par nature. Dès les origines, il a trompé les hommes au sujet des commandements divins, ce qui leur a valu la mort ; il est donc homicide, 8.44 ; Gn 3 ; Sg 2.24. Les autorités juives qui veulent tuer Jésus le font à l’instigation du Diable, 8.44a, comme Caïn jadis, 1 3.12. C’est le Prince de ce monde qui, par ses mensonges, est la cause de tous les désordres moraux, cf. Ep 2.1-3 ; 6.10-17 ; 2 Co 4.4. Son règne est celui du Mal et engendre la mort. Le Christ au contraire fut envoyé par Dieu pour nous dire la vérité, 8.45, opposé à 8.44, cette vérité qui doit nous rendre libres de l’esclavage du Diable, 8.34, parce qu’elle nous fait clairement savoir quelle est la volonté de Dieu sur nous, 8.32. Or, c’est par l’élévation du Christ que nous aurons le « signe » par excellence nous prouvant qu’il a bien été envoyé par Dieu, 2.11 ; 3.14, et qu’il nous transmet ses paroles. Le Christ alors attirera toute l’humanité à lui, 12.32, en ce sens que tous viendront à lui et recevront son enseignement, 6.35, 45 ; Isa 55.1-3 ; Sir 24.19-22, qui est, non de haine, mais d’amour mutuel, 13.34-35 ; 1 3.11-12. Le règne du Christ est celui de l’Amour et il engendre la vie, 12.49-50 ; 5.24 ; 8.51 ; 1 3.14-15. — Var. « jeté dehors ».

Jean 13.27

27 Après la bouchée, alors Satan entra en lui.c Jésus lui dit donc : « Ce que tu fais, fais-le vite. »

c C’est Satan, le Prince de ce monde, qui mène le combat contre le Christ, 13.2 ; Lc 4.13, par personne interposée. Il veut défendre son royaume, que le Christ s’apprête à lui ravir, en faisant mourir Jésus ; mais, ironie du plan divin, c’est en montant sur la croix que le Christ le vaincra, 12.31.

Jean 16.11

11 de jugement,
parce que le Prince de ce monde est jugé.t

t Le Prince de ce monde ne nous enseigne que la haine, 8.44 ; 1 3.8, 10-11. Mais l’élévation du Christ, sur la croix puis auprès du Père, a marqué la condamnation et la défaite du Diable, et donc le triomphe de l’amour sur la haine, 12.31. Ce sont ces trois points que nous fera comprendre le Paraclet, 16.13.