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Bible de Jérusalem

Job 14.10-14

10 Mais l’homme, s’il meurt, reste inerte ;
quand un humain expire, où donc est-il ?
11 Les eaux de la mer pourront disparaître,
les fleuves tarir et se dessécher
12 l’homme une fois couché ne se relèvera pas,
les cieux s’userontq avant qu’il ne s’éveille,
ou ne soit réveillé de son sommeil.r

q « s’useront » syr., Vulg. ; hébr. corrompu.

r Ces images eschatologiques, en éloignant à l’infini toute possibilité de réveil, servent ici à souligner que l’homme disparaît sans espoir de retour. L’attente d’une résurrection à la fin des temps semble encore en dehors des perspectives de l’auteur, cf. Job 19.25.

13 Oh ! Si tu m’abritais dans le shéol,
si tu m’y cachais, tant que dure ta colère,s
si tu me fixais un délai, pour te souvenir ensuite de moi :

s Il n’est pas dit expressément que ce séjour au shéol suivrait la mort et que Job reviendrait ensuite à la vie. Seule la situation imaginée évoque par elle-même cette possibilité. Job aux abois se prend à espérer un abri dans le seul séjour auquel il puisse penser en dehors de la terre. Car le ciel est réservé à Dieu, cf. Ps 115.16. Si Job pouvait se cacher quelque part, le temps que se décharge la fureur divine, il rencontrerait ensuite de nouveau le visage d’un Dieu favorable. Cette situation est développée aux vv. 14-17 d’un côté Job attendant sa « relève »; de l’autre Dieu qui, sa colère passée, languit de revoir Job. Et il ne serait plus question de péché, après le pardon total des fautes possibles.

14 — car, une fois mort, peut-on revivre ? —
tous les jours de mon service j’attendrais,
jusqu’à ce que vienne ma relève.