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Bible de Jérusalem

Job 19.25

25 Je sais, moi, que mon Défenseuri est vivant,
que lui, le dernier, se lèvera sur la poussière.j

i Le mot go’el, imparfaitement rendu par « défenseur » est un terme technique du droit israélite, cf. Nb 35.19. On l’applique souvent à Dieu, sauveur de son peuple et vengeur des opprimés. Il fut appliqué au Messie par le judaïsme rabbinique, d’où sans doute la traduction de saint Jérôme « mon rédempteur ». — Job calomnié et condamné par ses amis attend un Défenseur qui, selon certains, n’est autre que Dieu lui-même ; mais le contexte de ce chap., où Dieu est plutôt l’adversaire de Job, ne favorise pas cette interprétation. Le go’el pourrait être ici le « cri du sang » personnifié, comme en Job 16.18-19, ou bien un médiateur céleste qui prendrait la défense de Job et le réconcilierait avec Dieu, cf. Job 16.19. Mais Job continue à croire son bonheur perdu et sa mort prochaine Dieu n’interviendra pour venger sa cause qu’après sa mort. Toutefois Job espère en être témoin, « voir » son vengeur. Il semble donc ici (après avoir imaginé, Job 14.10-14, la possibilité d’une attente au shéol durant le temps de la colère), dans un élan de foi au Dieu qui peut faire revenir du shéol (cf. 1 S 2.6 ; 1 R 17.17-24 ; Ez 37), escompter un retour passager à la vie corporelle, pour le temps de la vengeance.

j « se lèvera » terme juridique, appliqué souvent au témoin ou au juge, Job 31.14 ; Dt 19.16 ; Isa 2.19, 21 ; Ps 12.6. — « le dernier » rappelle Isa 44.6 ; 48.12.