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Bible de Jérusalem

Luc 7.36-50

Le repas chez Simon.w

36 Un Pharisien l’invita à manger avec lui ; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table.

w Épisode propre à Lc, différent de l’onction de Béthanie, Mt 26.6-13, laquelle, cependant, aurait pu exercer une influence sur quelques détails du récit actuel. La pécheresse de cet épisode ne doit être identifiée ni avec Marie de Béthanie, sœur de Marthe, 10.39 ; cf. Jn 10.39 ; cf. Jn 11.1s ; 12.2s, ni non plus avec Marie de Magdala, 8.2.

37 Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. 38 Et se plaçant par-derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum.

39 À cette vue, le Pharisien qui l’avait convié se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse ! » 40 Mais, prenant la parole, Jésus lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire » ­ « Parle, maître », répond-il. ­ 41 « Un créancier avait deux débiteurs ; l’un devait cinq cents deniers, l’autre cinquante. 42 Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’en aimera le plus ? » 43 Simon répondit : « Celui-là, je pense, auquel il a fait grâce de plus. » Il lui dit : « Tu as bien jugé. »

44 Et, se tournant vers la femme : « Tu vois cette femme ? dit-il à Simon. Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, au contraire, m’a arrosé les pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.

45 Tu ne m’as pas donné de baiser ; elle, au contraire, depuis que je suis entré,x n’a cessé de me couvrir les pieds de baisers.

x Var. « depuis qu’elle est entrée ».

46 Tu n’as pas répandu d’huile sur ma tête ; elle, au contraire, a répandu du parfum sur mes pieds. 47 À cause de cela, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu’elle a montré beaucoup d’amour.y Mais celui à qui on remet peu montre peu d’amour. »

y Dans la première partie de ce verset, l’amour apparaît comme cause du pardon ; dans la deuxième, il en est l’effet. Cette antinomie vient de ce que le texte de la péricope est composite. En 37-38, 44-46, les gestes de la femme témoignent d’un grand amour qui lui mérite le pardon de ses fautes d’où la conclusion 47. Mais en 40-43 une parabole a été insérée, dont la leçon est inverse un plus grand pardon entraîne un plus grand amour d’où la conclusion 47.

48 Puis il dit à la femme : « Tes péchés sont remis. » 49 Et ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est-il celui-là qui va jusqu’à remettre les péchés ? » 50 Mais il dit à la femme : « Ta foi t’a sauvée ; va en paix. »