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Bible de Jérusalem

Romains 3.24

24 et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemptionp accomplie dans le Christ Jésus :

p Yahvé avait « racheté » Israël en le libérant de la captivité d’Égypte pour s’en faire un peuple qui lui appartînt comme son héritage, Dt 7.6. En annonçant la « rédemption » de la captivité de Babylone, Isa 41.14, les prophètes avaient laissé entrevoir un affranchissement plus profond et plus universel, par le pardon des péchés, Isa 44.22 ; cf. Ps 130.8 ; 49.8-9. Cette rédemption messianique s’est accomplie dans le Christ, 1 Co 1.30 ; cf. Lc 1.68 ; 2.38. Dieu le Père par le Christ — ou le Christ lui-même — a « délivré » l’Israël nouveau de la servitude de la Loi, Ga 3.13 ; 4.5, et du péché, Col 1.14 ; Ep 1.7 ; He 9.15, en se l’acquérant, Ac 20.28, en se l’appropriant, Tt 2.14, en l’achetant, Ga 3.13 ; 4.5 ; 1 Co 6.20 ; 7.23 ; cf. 2 P 2.1. Le prix de ce rachat et de cette acquisition a été le sang du Christ, Ac 20.28 ; Ep 1.7 ; He 9.12 ; 1 P 1.18s ; Ap 1.5 ; 5.9. Inaugurée au Calvaire et déjà garantie par les arrhes de l’Esprit, Ep 1.14 ; 4.30, cette rédemption ne s’achèvera qu’à la Parousie, Lc 21.28, avec l’affranchissement de la mort par la résurrection des corps, 8.23.

Romains 6.15

Le croyant au service de la justice.

15 Quoi donc ? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la Loi, mais sous la grâce ? Certes non !d

d Le Christ a libéré l’homme du Mal pour le rendre à Dieu. À côté du thème biblique de la « rédemption » 3.24, et de celui de la libération par la mort, 7.1, Paul recourt volontiers, pour exprimer cette idée, à l’image, si parlante à son époque, de l’esclave racheté et affranchi, qui ne peut plus être remis en esclavage, mais se doit de servir fidèlement son nouveau maître. En nous rachetant au prix de son sang, 1 Co 6.20 ; 7.23 ; Ga 3.13 ; 4.5, le Christ nous a affranchis et appelés à la liberté, Ga 5.1, 13. Désormais libéré de ses anciens maîtres, le péché, 6.18-22, la Loi, 6.14 ; 8.2 ; Ga 3.13 ; 4.5 ; cf. 7.1, avec ses observances matérielles, Ga 2.4, les « éléments du monde », Ga 4.3, 8 ; cf. Col 2.20-22, la corruption, 8.21-23, le chrétien ne doit plus retomber sous leur esclavage, Ga 2.4s ; 4.9 ; 5.1. Il est libre, 1 Co 9.1, fils de la femme libre, la Jérusalem d’en haut, Ga 4.26, 31. Cette liberté ne signifie cependant pas libertinage, Ga 5.13 ; cf. 1 P 2.16 ; 2 P 2.19. Elle doit être un service du nouveau maître, Dieu, 6.22 ; cf. 1 Th 1.9 ; 1 P 2.16, le Christ Kyrios, 1.1, etc. ; Jc 1.1 ; 2 P 1.1 ; Jude 1 ; 14.18 ; 16.18, etc., auquel le fidèle appartient désormais, 1 Co 6.19 ; 3.23, et pour qui il vit et meurt, 7.1 ; service qui se fait dans l’obéissance de la foi pour la justice et la sainteté, 6.16-19. Cette liberté des fils, Ga 4.7, affranchis par la « loi de l’Esprit », 8.2 ; cf. 7.6 ; 8.14s ; 2 Co 3.17 (et comp. Jc 1.25 ; 2.12), peut même avoir à sacrifier ses franchises légitimes pour devenir un service du prochain si la charité, Ga 5.13 ; cf. 2 Co 4.5, et le respect des autres consciences le demandent, 1 Co 10.23-33 ; 14 ; cf. 1 Co 6.12-13 ; 1 Co 9.19. Quant au régime social de l’esclavage, s’il peut encore être toléré dans ce monde qui passe, 1 Co 7.20-24, 31, il n’a plus du moins aucune valeur dans l’ordre nouveau instauré par le Christ, 1 Co 12.13 ; Ga 3.28 ; Col 3.11 : l’esclave chrétien est un affranchi du Seigneur, lui et son maître sont également des serviteurs du Christ, 1 Co 7.22 ; cf. Ep 6.5-9 ; Col 3.22—4.1 ; Phm 16.