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Bible de Jérusalem

Romains 4.1

Preuve par l’Écriture.y

4 Que dirons-nous donc d’Abraham, notre ancêtre selon la chair ?z

y Paul doit montrer que l’Écriture confirme son Évangile, en particulier l’affirmation selon laquelle la foi est la seule condition requise par Dieu pour justifier l’homme. Abraham constitue un cas exemplaire, qui souligne à l’envi la constance des voies divines.

z La tradition manuscrite de ce verset est incertaine. Avec d’autres témoins, on peut lire : « Que dirons-nous qu’a trouvé Abraham notre ancêtre selon la chair ? »; la réponse étant : il a trouvé justice par sa seule foi. Il faut exclure une autre leçon manuscrite : « Qu’est-ce qu’Abraham notre ancêtre a trouvé selon la chair ? », car elle ignore totalement ce que Paul veut montrer et qu’indiquent 3.21-22, 28 : on ne trouve justice auprès de Dieu que par la foi seule.
  L’argumentation comporte quatre étapes. Vv 2-8 : justification par la foi seule, c’est-à-dire totalement gracieuse ; vv. 9-12:comme cette justification advint à Abraham encore incirconcis, elle en fait le père de tous les croyants, y compris les non-circoncis ; vv. 13-17:la venue de la Loi n’a rien changé à ce régime de la justice par la foi seule ; vv. 18-22:description de la foi qui justifie. Les vv. 23-25 forment la conclusion.

Romains 9.3

3 Car je souhaiterais d’être moi-même anathème,p séparé du Christ, pour mes frères, ceux de ma race selon la chair,

p C’est-à-dire un objet de malédiction, cf. Jos 6.17 et Lv 27.28.

Romains 9.5

5 et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement !r Amen.

r Le contexte et le mouvement même de la phrase supposent que la doxologie s’adresse au Christ. S’il est rare que Paul donne à Jésus le titre de « Dieu », cf. encore Tt 2.13, et lui adresse une doxologie, cf. He 13.21, c’est qu’il réserve ordinairement ce titre au Père, cf. 15.6, etc., et qu’il envisage moins les personnes divines sur le plan abstrait de leur nature que sur le plan concret de leurs fonctions dans l’œuvre du salut. De plus, il pense toujours au Christ historique dans sa réalité concrète de Dieu fait homme, cf. Ph 2.5 ; Col 1.15. C’est pourquoi il le montre subordonné au Père, 1 Co 3.23 ; 11.3, tant dans l’œuvre de la création, 1 Co 8.6, que de la restauration eschatologique, 1 Co 15.27s ; cf. 16.27, etc. Cependant le titre de « Kyrios » reçu par le Christ à la résurrection, Ph 2.9-11 ; cf. Ep 1.20-22 ; He 1.3s, n’est rien de moins que le titre divin accordé à Yahvé dans l’AT, 10.9, 13 ; 1 Co 2.16. Pour Paul, Jésus est essentiellement le « Fils de Dieu », 1.3s, 9 ; 5.10 ; 8.29 ; 1 Co 1.9 ; 15.28 ; 2 Co 1.19 ; Ga 1.16 ; 2.20 ; 4.4, 6 ; Ep 4.13 ; 1 Th 1.10 ; cf. He 4.14, etc., son « propre Fils », 8.3, 32, le « Fils de son amour », Col 1.13, qui appartient de droit au monde divin, d’où il est venu, 1 Co 15.47, envoyé par Dieu, 8.3 ; Ga 4.4. S’il a revêtu son titre de « Fils de Dieu » d’une façon nouvelle par la résurrection, 1.4 ; cf. He 1.5 ; 5.5, il ne l’a pas reçu à ce moment, car il est préexistant, d’une façon non seulement scripturaire, 1 Co 10.4, mais ontologique, Ph 2.6 ; cf. 2 Co 8.9. Il est la Sagesse, 1 Co 1.24, 30, l’Image, 2 Co 4.4, par qui tout a été créé, Col 1.15-17 ; cf. He 1.3 ; 1 Co 8.6, et par qui tout est recréé, 8.29 ; cf. Col 3.10 ; 1.18-20, parce qu’il a rassemblé en sa personne la plénitude de la Divinité et du monde, Col 2.9. C’est en lui que Dieu a conçu tout son plan de salut, Ep 1.3s, et il en est la fin aussi bien que le Père (comp. 11.36 ; 1 Co 8.6 et Col 1.16, 20). Si le Père ressuscite et juge, lui aussi ressuscite (comp. 1.4 ; 8.11 et Ph 3.21) et juge (comp. 2.16 et 1 Co 4.5 ; 14.10 et 2 Co 5.10). Bref, il est une des Trois Personnes qui apparaissent associées dans les formules trinitaires, 2 Co 13.13.

Romains 11.14

14 mais c’est avec l’espoir d’exciter la jalousie de ceux de mon sang et d’en sauver quelques-uns.