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Bible de Jérusalem

Romains 9.4-8

4 eux qui sont Israélites,q à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses

q Les authentiques descendants de Jacob-Israël, Gn 32.29. De ce privilège découlent tous les autres : l’adoption filiale, Ex 4.22 ; cf. Dt 7.6 ; la gloire de Dieu, Ex 24.16, qui habite au milieu du peuple, Ex 25.8 ; Dt 4.7 ; cf. Jn 1.14 ; les alliances avec Abraham, Gn 15.1 ; 15.17 ; 17.1, Jacob-Israël, Gn 32.29, Moïse, Ex 24.7-8 ; le culte rendu au seul vrai Dieu ; la Loi expression de sa volonté ; les promesses messianiques, 2 S 7.1, et l’appartenance à la race du Christ.

5 et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement !r Amen.

r Le contexte et le mouvement même de la phrase supposent que la doxologie s’adresse au Christ. S’il est rare que Paul donne à Jésus le titre de « Dieu », cf. encore Tt 2.13, et lui adresse une doxologie, cf. He 13.21, c’est qu’il réserve ordinairement ce titre au Père, cf. 15.6, etc., et qu’il envisage moins les personnes divines sur le plan abstrait de leur nature que sur le plan concret de leurs fonctions dans l’œuvre du salut. De plus, il pense toujours au Christ historique dans sa réalité concrète de Dieu fait homme, cf. Ph 2.5 ; Col 1.15. C’est pourquoi il le montre subordonné au Père, 1 Co 3.23 ; 11.3, tant dans l’œuvre de la création, 1 Co 8.6, que de la restauration eschatologique, 1 Co 15.27s ; cf. 16.27, etc. Cependant le titre de « Kyrios » reçu par le Christ à la résurrection, Ph 2.9-11 ; cf. Ep 1.20-22 ; He 1.3s, n’est rien de moins que le titre divin accordé à Yahvé dans l’AT, 10.9, 13 ; 1 Co 2.16. Pour Paul, Jésus est essentiellement le « Fils de Dieu », 1.3s, 9 ; 5.10 ; 8.29 ; 1 Co 1.9 ; 15.28 ; 2 Co 1.19 ; Ga 1.16 ; 2.20 ; 4.4, 6 ; Ep 4.13 ; 1 Th 1.10 ; cf. He 4.14, etc., son « propre Fils », 8.3, 32, le « Fils de son amour », Col 1.13, qui appartient de droit au monde divin, d’où il est venu, 1 Co 15.47, envoyé par Dieu, 8.3 ; Ga 4.4. S’il a revêtu son titre de « Fils de Dieu » d’une façon nouvelle par la résurrection, 1.4 ; cf. He 1.5 ; 5.5, il ne l’a pas reçu à ce moment, car il est préexistant, d’une façon non seulement scripturaire, 1 Co 10.4, mais ontologique, Ph 2.6 ; cf. 2 Co 8.9. Il est la Sagesse, 1 Co 1.24, 30, l’Image, 2 Co 4.4, par qui tout a été créé, Col 1.15-17 ; cf. He 1.3 ; 1 Co 8.6, et par qui tout est recréé, 8.29 ; cf. Col 3.10 ; 1.18-20, parce qu’il a rassemblé en sa personne la plénitude de la Divinité et du monde, Col 2.9. C’est en lui que Dieu a conçu tout son plan de salut, Ep 1.3s, et il en est la fin aussi bien que le Père (comp. 11.36 ; 1 Co 8.6 et Col 1.16, 20). Si le Père ressuscite et juge, lui aussi ressuscite (comp. 1.4 ; 8.11 et Ph 3.21) et juge (comp. 2.16 et 1 Co 4.5 ; 14.10 et 2 Co 5.10). Bref, il est une des Trois Personnes qui apparaissent associées dans les formules trinitaires, 2 Co 13.13.

1. LA PAROLE DE DIEU N’A PAS FAILLIs

6 Non certes que la parole de Dieu ait failli. Car tous les descendants d’Israëlt ne sont pas Israël.

s La section est divisée en trois parties 1° = 9.6-29 ; 2° = 9.30-10.21 et 3° = 11.1-32. Dans la partie 1, Paul montre que la situation d’Israël ne remet pas en question la puissance de la justice de Dieu ; c’est Israël (partie 2) qui a refusé la justice divine annoncée par l’Évangile de J.-C. et s’est mis dans cette situation ; mais (3) Dieu le sauvera, car tel est son dessein miséricordieux.

t L’« Israël de Dieu », Ga 6.16, héritier de la Promesse ne se confond pas avec l’« Israël selon la chair », 1 Co 10.18.

7 De même que, pour être postérité d’Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom,

8 ce qui signifie : ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, seuls comptent comme postérité les enfants de la promesse.

Romains 15.8

8 Je l’affirme en effet, le Christ s’est fait ministre des circoncis à l’honneur de la véracité divine, pour accomplir les promesses faites aux patriarches,