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Bible de Jérusalem

Sagesse 11.23-12.2

23 Mais tu as pitié de tous,y parce que tu peux tout,
tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, pour qu’ils se repentent.

y La pensée des vv. 23s n’est pas nouvelle en Israël, mais jamais on n’avait exprimé avec autant de force et sous forme de raisonnement, l’universalité de la pitié de Dieu pour les pécheurs (cf. Jon 3-4), le rôle déterminant de l’amour dans la création et la conservation des êtres.

24 Tu aimes en effet tout ce qui existe,
et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait ;
car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé.
25 Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l’avais voulue ?
Ou comment ce que tu n’aurais pas appelé aurait-il été conservé ?
26 En réalité, tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie !

12 Car ton esprit incorruptible est en toutes choses !z

z C’est le souffle vital répandu par Dieu dans les créatures, Gn 2.7 ; 6.3 ; Ps 104.29-30 ; Jb 27.3 ; 34.14-15. Il semble que l’auteur fasse allusion également à l’esprit de la philosophie stoïcienne ou à l’âme du monde. — La Vulg. et de nombreux mss latins traduisent (à tort) « comme il est bon et doux, Seigneur, ton esprit en tous les êtres ».

2 Aussi est-ce peu à peu que tu reprends ceux qui tombent ;
tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent,
pour que, s’étant débarrassés du mal, ils croient en toi, Seigneur.

Sagesse 12.16-18

16 Car ta force est le principe de ta justice,g
et de dominer sur tout te fait ménager tout.

g Parce qu’il possède la plénitude de la force et n’a aucune raison d’en abuser (cf. au contraire 2.11), Dieu exerce sa justice avec une entière impartialité et liberté ; de même sa souveraine maîtrise sur tous les êtres l’autorise et l’invite à user de clémence envers tous.

17 Tu montres ta force, si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance,
et tu confonds l’audace de ceux qui la connaissent ;
18 mais toi, dominant ta force, tu juges avec modération, et tu noush gouvernes avec de grands ménagements,
car tu n’as qu’à vouloir, et ta puissance est là.

h Ou bien l’auteur s’identifie avec tous les hommes, ou bien il amorce déjà (cf. vv. 21-22) l’idée d’un traitement de faveur réservé aux Israélites.