Nous lisons maintenant deux passages de l’Écriture : Genèse 28 et Apocalypse 21. Considérons le premier texte.
Nous rencontrons un homme appelé Jacob s’enfuyant de chez lui, rempli de peur et de crainte. Il est dans une grande frayeur parce qu’on lui a dit qu’Ésaü, son frère aîné, voulait le tuer. « Qui sait, lorsqu’Ésaü me rencontrera dans quelque lieu il me tuera », pensait-il. Sa mère vint et lui dit : « Mon fils, je suis effrayée de ce qu’Ésaü te tuera un jour, va-t-en d’ici ! Va chez ton oncle et demeure là quelque temps jusqu’à ce que la colère d’Ésaü soit apaisée. » Jacob obéit à sa mère et s’enfuit de chez lui, plein de crainte.
Dieu était avec lui. Dans ces circonstances, Dieu travaillait, mais ni Jacob ni sa mère n’étaient en mesure de le voir et de le comprendre. À la fin, se sentant très fatigué, épuisé, Jacob s’étendit par terre, sans oreiller ou literie pour se coucher. il vit près de là une pierre, la prit comme oreiller et s’endormit. Beaucoup de gens ne peuvent pas s’endormir sans oreillers moelleux, mais Jacob dormit facilement et, tandis qu’il était couché là, il eut un rêve. Il vit les cieux ouverts et une échelle reliant la terre au ciel. Puis il vit des anges monter et descendre sur l’échelle, et Dieu Lui-même à son sommet. Il entendit Dieu qui, du haut de l’échelle lui disait des choses merveilleuses qu’il ne put comprendre (Genèse 28.13-14).
Nous voyons ici comment une grande bénédiction fut promise à Jacob. En effet, Dieu déclara : « Toute la terre sur laquelle tu es couché, Je te la donnerai. En toi, toutes les familles de la terre seront bénies. Ta postérité s’étendra au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, et en toi Je vais accomplir toutes mes promesses. » Dieu ne pouvait pas donner une plus grande chose à Jacob.
Cependant, les versets 20 à 22 soulignent la foi étriquée de Jacob. Après les grandes promesses de Dieu, Jacob dit : « Si Dieu me donne du pain à manger et des vêtements, s’il me protège et me ramène chez moi dans la paix, je Lui donnerai la dîme de tout ce qu’il me donnera. » Oui, c’est de cette manière qu’il croyait aux promesses de Dieu. Il avait vu les cieux ouverts, il avait vu l’échelle appuyée sur la Terre le sommet touchant au ciel, il avait vu les anges monter et descendre par cette échelle et Dieu au sommet déclarant : « Je te donnerai TOUT. Comme la poussière de la terre, ta semence sera multipliée. Je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que J’aie accompli toutes mes promesses envers toi. » Quelle fut la réponse de Jacob ? « O Dieu, donne-moi seulement du pain et le vêtement et je Te serai reconnaissant. » La foi de Jacob était incapable de s’élever au-dessus de huit onces de riz par jour (ou de ce qu’il avait à manger). Dans le moment présent, Jacob ne pouvait croire au-delà de cette mesure, en dépit des choses merveilleuses que Dieu avait dites.
Jacob était aveugle ; il était dans l’impossibilité de comprendre ce qu’il voyait et ce qu’il entendait. Bien qu’il ait failli complètement dans la compréhension des desseins de Dieu, Dieu ne les changea pas. Plusieurs d’entre vous, vous pouvez être comme Jacob aujourd’hui. Vous pouvez dire : « O Dieu, guéris-moi seulement, ou, donne-moi seulement un travail, ou, donne-moi une bonne maison et je Te donnerai beaucoup plus. » La crainte empêchait Jacob de comprendre. Son cœur en était rempli. Même endormi il avait encore peur, s’imaginant peut-être qu’Ésaü venait après lui, bien qu’il ait marché très vite et couvert ce jour-là une grande distance. La peur le rendait incapable de saisir les paroles de Dieu. Ainsi, Dieu a dû commencer à travailler dans la vie de Jacob jusqu’à ce qu’il comprenne ce qu’il avait dit.
Aussi longtemps qu’il y a de la crainte dans nos cœurs, ce que Dieu dit nous est inaccessible. À tout moment, le diable introduira dans nos cœurs toutes sortes de frayeurs et, par la crainte, nous serons empêchés de comprendre les plans et les desseins de Dieu. Jacob avait à apprendre beaucoup de dures leçons avant de connaître le dessein de Dieu. Être délivré de la peur lui demanda vingt ans. Ne disons cependant pas : « Puisque Jacob mit vingt ans à apprendre la leçon, moi j’attendrai aussi vingt ans. » Nous avons l’amour de Christ répandu dans nos cœurs et le Saint-Esprit nous enseigne toutes choses ; aussi nous pouvons en être entièrement et immédiatement libérés.
Bien que cela fût incompréhensible pour Jacob, nous pouvons voir, aujourd’hui, que Dieu lui faisait connaître Son plan, très clairement, cette nuit-là. Dieu dit à Jacob : « Regarde dans mon cœur et vois mes grands desseins pour toi » ; et quand Jacob sortit de son sommeil, il prononça ces mots dont la signification lui échappait probablement : « C’est ici... la maison de Dieu et c’est ici la porte des cieux » (Genèse 28.17). Le Saint-Esprit avait placé ces mots dans la bouche de Jacob, mots signifiant qu’il voyait quelque chose qu’il ne pouvait décrire que par l’expression « Maison de Dieu ». Il n’y avait pas de construction, mais Dieu disait à Jacob : « Je vais t’accorder une grande bénédiction, mais tu ne connaîtras cela que quand tu comprendras ce qu’est ma maison et comment la construire ; alors tu réaliseras ce que Je te donne. »
La compréhension divine de la maison de Dieu permet de nous approprier et de recevoir des mains du Seigneur Jésus-Christ, les grandes bénédictions qui sont les nôtres. Ces mots ne seraient jamais oubliés par Jacob : « la Maison de Dieu, la Maison de Dieu » et c’est pourquoi il appela l’endroit « Béthel ». Ces mots signifiaient, non seulement un lieu que Dieu avait promis de lui donner, mais incluaient également toute la plénitude de sa promesse et de sa bénédiction :
« En toi et en ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies. » (Genèse 28.14)
Quelle promesse ! « En toi... toutes les familles de la terre seront bénies ». En fait, Dieu déclarait : « Jacob ! dorénavant, Je ne donnerai de bénédictions à personne d’autre que par toi » ; et voici la déclaration de Dieu : « Jacob, c’est seulement par toi, et par ta postérité que toutes les familles de la terre pourront recevoir une bénédiction venant de Moi. » Vous trouverez parfois dans une galerie marchande une boutique ayant un certain article, pour lequel le marchand vous dit : « Monsieur, je suis l’unique fournisseur de cet article pour toute la région. » De la même façon, Dieu disait à Jacob : « Maintenant, Jacob, la bénédiction que Je te donnerai sera telle que toutes les autres familles de la terre ne pourront recevoir ma bénédiction que par toi. »
Quelle est la signification des paroles de Dieu ? Toutes les paroles de la Bible nous sont adressées avec la pleine autorité de Dieu. Vous ne rencontrerez jamais dans la Bible un mot inutile. Ce que Dieu dit, Il l’exécute. En vérité c’était le plan de Dieu que la bénédiction accordée par Dieu à tout homme, le soit par le canal de Jacob. Aucune référence à la nourriture, au vêtement, à l’argent ou à d’autres choses terrestres, non ! Dieu parlait d’une bénédiction éternelle ; c’est son plan céleste pour l’Église aujourd’hui.
Car c’est en Christ qu’a pris naissance la nouvelle postérité spirituelle de Jacob. Lorsque nous comprenons véritablement notre vocation céleste en Christ, nous réalisons que ce n’est que de Son Église, par Son Église et dans Son Église, la vraie Maison de Dieu, que Dieu peut donner des bénédictions aux autres. C’était Son plan depuis le Tout commencement, et c’est ce que nous voyons lorsque nous arrivons à la fin des Écritures (Apocalypse 21).