La forme de journal donnée aux pages suivantes n’est pas ici une forme littéraire, c’est bien l’expression de ce qui s’est passé ; j’ai écrit aux jours indiqués. A la fin, au risque de paraître me contredire, je n’ai pas changé ce que j’avais dit au commencement. Dans une recherche de la vérité, je n’ai pas la prétention de l’avoir trouvée avant de m’être mis en route. Les faits successifs m’ont progressivement éclairé. J’ai pensé qu’il serait bon pour le lecteur qu’il sût quelles phases j’avais traversées, et dès lors j’ai donné le simple narré des scènes qui se sont passées sous mes yeux, en y joignant mes impressions du moment. Mon récit est tellement exact, qu’il m’est venu la pensée de lui donner pour titre : Photographie d’un Réveil.
Quant aux extraits dont je fais suivre mon propre travail, je puis affirmer qu’ils sont dus à des hommes dignes de foi. Le premier m’est connu personnellement ; le second a été choisi par un banquier de mes amis comme l’homme le plus propre à lui donner une juste appréciation du Réveil irlandais.