« Car Dieu qui a dit : la lumière brillera au sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Christ sur la face de Christ. » (2 Corinthiens 4.6)
Ce passage affirme que Christ est la lumière d’une création nouvelle. La pensée des deux créations, l’ancienne et la nouvelle, n’est pas développée dans cette épître. Nous savons par le chapitre 5 verset 17, que l’apôtre parle très clairement d’une nouvelle création. Ce verset dit : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création… » Au chapitre 4, il apparaît cette relation entre l’ancienne et la nouvelle création. « Dieu… dit : la lumière brillera du sein des ténèbres ! » C’est comme dans la Genèse où Dieu a dit : « Que la lumière soit et la lumière fut ! » Cela fait référence à l’ancienne création. À présent, nous saisissons l’indication pour l’étendre jusqu’à ce qu’elle nous mène au Seigneur Jésus.
En l’étudiant de près, nous voyons clairement que la première caractéristique de l’ancienne création fut la lumière. Pour la nouvelle création, il en est de même : elle est marquée par la lumière. Mais il y a un autre élément apporté par Paul ici : la lumière pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu.
C’est une évidence de dire que la lumière est la caractéristique principale de cette création, mais pourquoi ? Dans quel but ?
Paul répond en disant que ce but est la connaissance de la gloire de Dieu et de la faire resplendir ; cette connaissance de la gloire de Dieu dirigea la création de Dieu dès le commencement. Lorsque Dieu a dit : Que la lumière soit ! Il l’a dit dans l’intention de cette connaissance. Elle a été portée par l’Esprit vers la nouvelle création, comme l’apôtre le déclare dans ce passage que Dieu l’a fait briller dans nos cœurs pour faire resplendir… Dieu a fait briller la lumière pour susciter l’illumination de la connaissance de la gloire de Dieu ; Le moyen est la face de Christ, qui n’est qu’une expression symbolique pour qualifier l’humanité de Christ.
Par conséquent, la caractéristique principale de la nouvelle création est la révélation de la gloire de Dieu sur la face de Christ, ceci dans le cœur du croyant. Tout commence là et est relié à cela. Christ dans le cœur, révélé par le Saint-Esprit, est la connaissance de la gloire de Dieu. C’est la nature et le but de la création nouvelle.
Nous allons voir cela plus en détails. Nous avons dit qu’il y avait une indication, mais nous n’affirmons pas que Paul avait en tête tout ce que nous disons, mais c’est bien possible… Paul avait beaucoup de choses derrière la tête en écrivant les premiers chapitres de cette épître. Il fut comme incapable de se contenir lui-même et sauta d’un passage de l’Ancien Testament à l’autre, d’un sommet à un autre : de la création au don de l’Alliance par Moïse, et ensuite, d’un seul jet, vers Gédéon, et vous vous rendez compte qu’il touche à des choses riches, profondes et durables de l’Ancien Testament et tout s’illumine de suggestions et d’implications… et on se pose la question : « Qu’a-t-il dit ? De quoi parle-t-il ? À quoi fait-il allusion ? » Tout ne vient pas bien sûr de sa pensée, c’est ce que le Saint-Esprit lui suggère et que nous cherchons à découvrir.
De la création initiale et du premier mouvement de la lumière, commence une autre étape, et on le note un peu plus loin dans Genèse 2.8-10 : « Et l’Éternel Dieu planta un jardin… » Pourquoi ? Dans quel but
? Un nouveau monde vient à exister : tout y est bon, sans péché, tout est pour Dieu, rien n’est contraire à la pensée de Dieu, tout le satisfait. Ainsi, en créant le monde, la terre entière dans sa beauté et sa lumière d’origine, l’Éternel Dieu a choisi de planter un jardin qu’Il plaça au centre de Sa création. Il le planta, l’enrichit et le remplit de tout ce qui était bon. Pourquoi ? Ce jardin était un microcosme, un concentré de la pensée de Dieu pour le monde. On pourrait dire une semence cachée pour le monde.
Toute la volonté de Dieu pour ce monde était concentrée dans ce jardin : les arbres, agréables à regarder, la beauté du Seigneur dans ce jardin ; l’herbe pour la nourriture, toute la subsistance de Dieu pour l’homme ; les fruits pour réjouir son cœur. Le Seigneur n’arrête pas de faire tout ce qui nécessaire pour assurer la vie. Sa pensée, c’est la plénitude, l’abondance : nourriture, beauté, joie, vie à un niveau très élevé pour nous. Ensuite, il y eut une rivière pour irriguer le jardin et Dieu divise le jardin en quatre parties (4 symbolise toute la création) où toute la création devait en bénéficier.
Au milieu du jardin, se tenaient l’Arbre de Vie et l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. À l’exception de ce dernier, tout devait être exploité, cultivé pour le bénéfice de tous. Dieu plaça dans ce jardin l’être humain qu’Il avait créé pour le garder, le cultiver, en prendre soin et l’exercer pratiquement.
Là était le point de départ de la connaissance de Dieu. Regardez et contemplez le jardin (rappelez vous que le mot « Éden » veut dire « délice ») et vous voyez la révélation de la gloire de Dieu. Tout dans le jardin symbolise la gloire de Dieu, la nature de Dieu, la grâce de Dieu, la bonté de Dieu, la beauté de Dieu. Elles sont exprimées dans le jardin. Si vous voulez savoir à quoi Dieu ressemble, allez dans le jardin d’Éden : toutes les pensées de Dieu y sont écrites, toute la nature divine y réside.
Nous pouvons découvrir la manifestation de Dieu dans n’importe quel beau jardin de cette création ; si vous le contemplez dans la permanence de son existence, vous avez toutes les raisons de vous émerveiller. Mais essayez d’imaginer un jardin où la mort n’a jamais sévi et où le péché n’est jamais entré, où toutes choses sont restées dans leur gloire et leur beauté initiales, vous pouvez vous imaginer à quoi Dieu ressemble. Ce jardin fut une illumination et une révélation de la connaissance de la gloire de Dieu.
Qui peut ignorer que ce jardin est un symbole de Christ ? N’est Il pas l’Arbre de Vie, le fleuve d’eau vive ? N’est Il pas l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? N’y a-t-il pas une connaissance secrète en Lui, découverte au travers de Lui ? Les secrets divins les plus profonds sur le bien et le mal ne sont-ils pas liés au mystère de la personne de Christ ? Il est le Centre, la santé, la nourriture… en un mot, Il est la somme de la connaissance de la gloire de Dieu. Christ est symbolisé par ce jardin ; Tout ce qu’exprime ce jardin est en Lui et pour toute la création. La création tire sa nature de Lui ; c’est la volonté de Dieu, qui veut que la plénitude de sa ressemblance soit dans la création entière.
La terre sera remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux couvrent le fond des mers, et tout passera par Christ, qui est, pour ainsi dire, la semence de Dieu pour toute la création, le microcosme de la pensée universelle de Dieu et de la volonté de Dieu. Il remplira toutes choses et de par Lui toutes choses seront remplies.
Ce jardin est, après tout, situé au centre de l’univers de Dieu. Il doit s’étendre et s’accroître par expérimentation. Ce qui nous ramène à nouveau vers 2 Corinthiens et à la nature de notre ministère.
Quel fut le ministère d’Adam ? Prendre soin de ce jardin en lien avec toute la création, développer dans la création pour ainsi dire tout le bon côté de ce jardin, donner un sens, une valeur, une signification pratique à ce jardin. Tel a été le ministère d’Adam. Tous ceux qui sont issus du dernier Adam sont dans ce ministère : « Si quelqu’un est en Christ, il s’opère une nouvelle création » Ce que l’homme nouveau découvre en Christ, il doit d’abord se l’approprier pour lui-même, comme ce fut le cas pour le premier Adam, puis entrer dans le service. C’est notre ministère.
Cette réalité anéantit toute conception sur une soi disant catégorie particulière de chrétiens qu’on appelle les ministères. Ce qui veut dire que tous ceux qui sont issus du dernier Adam sont dans le ministère (service), de la même manière que le premier Adam était appelé à servir dans le jardin en dominant toutes choses. Nous sommes tous appelés au ministère du Jardin qu’est Christ : « Ayant vu que nous avons ce ministère… » La création nouvelle est conforme à Christ : la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ, révélée dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Le jardin initial était perdu mais toute sa valeur, son sens et sa signification ont été préservés en Christ.
Nous avons dit qu’il y a bien plus dans cette histoire : il nous faut lire le chapitre 2 de la Genèse pour en saisir toute la portée. Tout son sens et toute sa valeur symbolique ont été conservés dans le Seigneur Jésus et nous ont été rapportés, même si à la fin nous serons vraisemblablement dans un jardin et que la Bible conclut par un jardin dont nous ne donnerons pas une interprétation littérale à présent. Nous ne pensons pas qu’aller au ciel et connaître la gloire de Dieu a un rapport avec le fait de marcher au milieu d’un beau jardin. Le paradis et le jardin sont identiques au commencement comme à la fin.
Dans la pensée de Dieu, il s’agit bien de Christ ; Notre éternité sera une extension de la plénitude de tout ce que Dieu nous a réservé en Christ, sans l’intrusion du péché, de la mort et de tout ce qui est mal : c’est ce type de jardin où nous serons pour l’éternité, avec l’Arbre de Vie, le fleuve d’eau vive, claire comme le cristal. Les feuilles de l’arbre seront pour la santé des nations et toute la création en tirera profit. De chacun des 4 côtés de la Ville Céleste - Est, Ouest, Nord et Sud - les portes seront ouvertes à la création toute entière. La gloire universelle de Dieu en Christ sera notre ministère pour l’éternité et nous aurons à rendre témoignage de cette plénitude.
Nous nous formons à présent pour le ministère spirituel. Nous apprenons de manière pratique comment servir Christ, au sein de l’école de l’affliction. Nous découvrons ce qui est en Christ au travers de la souffrance. Paul le montre souvent dans cette lettre, comme nous l’avons déjà vu. Le chemin de la connaissance qui s’ouvre au ministère est celui de la souffrance, de la découverte des richesses de Christ au sein des afflictions.
De quelles afflictions s’agit-il dans son cas ? Quand vous lisez ce que Paul dit de ses afflictions, on est surpris de deux choses : il était sous pression au-delà de toute mesure au point de désespérer de sa vie. «
Alors Paul, si tu as été pressé au-delà de toute mesure, qu’en est-il de moi ? Si tu as même désespéré de ta vie, y a-t-il un espoir pour moi ? » Si un homme comme Paul en est arrivé à une telle extrémité, sans voir d’issue, pressé au-delà du supportable, il peut y avoir quelques excuses pour nous si nous sommes parfois déprimés. Oui, Paul en est arrivé là : « telle une mort, dit-il, dans toutes nos afflictions » Il y a de quoi être surpris, mais on est encore plus surpris, quand un peu plus tard, il dit : « Notre légère affliction, qui ne dure qu’un moment (notez le changement : il a capté un éclair de la gloire), représente pour nous un poids éternel de gloire, car nous ne regardons pas aux choses visibles mais aux choses invisibles. »
À quoi revient toute cette souffrance ? À un poids éternel et surabondant de gloire ; ce qui change totalement notre perspective : le chemin de la souffrance est celui de la gloire. Nous mettrons surtout l’accent sur le ministère qui est rattaché à ce chemin de souffrance.
Nous avons déclaré que le premier jardin a été perdu mais que ses valeurs et sa signification ont été préservés en Christ ; mais ce processus doit se faire par l’incubation, l’enfantement : Nous retournons dans ce jardin par un travail d’enfantement qui induit la souffrance. Nous connaissons Christ et nous servons Christ par la souffrance, et, les choses étant ce qu’elles sont, il n’y a pas d’autre moyen…
Ne restons pas limités dans notre propre compréhension du mot « souffrance ». Ce qui sera souffrance pour l’un ne le sera pas pour l’autre. La souffrance a sa propre signification pour chacun : certains peuvent souffrir dans une petite détresse alors que d’autres ne souffriront que dans une intolérable agonie. La souffrance couvre un très vaste domaine. Paul a eu l’occasion de passer par tout type de souffrance : il était très représentatif. Le Seigneur sait ce qui est pour nous une souffrance et quel est le moyen le plus adéquat de nous amener à Sa connaissance ; Il choisira toujours le meilleur moyen de nous y conduire. Quelle que soit la forme de souffrance, celle-ci sera sans aucun doute une réalité, car la souffrance est le moyen de servir Christ.
Il ne faut plus considérer les souffrances comme des punitions, des jugements, mais comme des moyens choisis par Dieu pour nous faire connaître Sa gloire et la plénitude divine en Christ, pour devenir le ministère de Christ. Il y a une beauté à découvrir dans le jardin et nous devons exprimer cette beauté pour les autres. Le jardin est fructueux et on découvre les plus grandes douceurs de Christ à l’heure de la souffrance.
Nous en revenons à 2 Corinthiens : « Qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes nous même consolés de Dieu… ainsi notre consolation abonde par Christ. » (2 Corinthiens 1.4-5) Comment avons-nous été le mieux consolés ? Qui a été pour vous le plus grand réconfort dans votre détresse, dans votre épreuve ? N’est-ce pas une personne qui n’a jamais eu besoin de réconfort elle-même ? Non, celui qui a été au plus profond de la souffrance et qui a découvert les consolations de Dieu et qui est en mesure de pouvoir parler par expérience des consolations de Dieu : Celui qui a été dans le jardin qui le connaissait et qui en est sorti avec la guérison et le réconfort, Celui qui a connu la mort et qui sait ce que l’Apôtre a dit : « Portant toujours en mon corps la mise à mort du Seigneur Jésus » « toujours délivré de la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus puisse se manifester dans notre corps » « La mort agit en nous, mais la vie est en vous » Vous en retirez le bénéfice : aller dans le jardin, c’est connaître Christ au travers de la souffrance pour récolter le fruit du jardin, le bon du jardin, les richesses et les bienfaits de Christ pour les autres.
Ceci explique pourquoi nous avons tant d’épreuves : connaître un ministère de plus en plus prospère ; pour que ce qui est en Christ soit porté à la connaissance des autres. Il est la lumière de la nouvelle création.
La lumière, Christ lumière de la nouvelle création, fait une séparation, une division. Lors de la création initiale, Dieu opéra une séparation entre la lumière et les ténèbres, entre le jour et la nuit. Lorsqu’Il agit sur les ténèbres, ces derniers se présentaient comme l’opposition à la lumière qui fit une séparation entre l’œuvre de Satan et l’œuvre de Dieu. C’est très exactement ce que Christ fait en tant que lumière de la nouvelle création : Il sépare la lumière d’avec les ténèbres, le jour d’avec la nuit, l’œuvre de Dieu de celle de Satan.
Cette séparation s’applique en premier lieu aux individus. L’apôtre Paul le dit clairement :
« Si notre évangile est voilé, il l’est pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit et l’intelligence… » (2 Corinthiens 4.3) Ainsi sont beaucoup d’individus aveuglés, dans les ténèbres. Pour d’autres personnes, il est dit : « Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a brillé dans nos cœurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. » (2 Corinthiens 4.6 La lumière a fait une différence entre les gens, entre les croyants et les non croyants, ceux qui sont dans la lumière et ceux qui sont dans les ténèbres ; ceux qui sont enfants du jour et ceux qui sont enfants de la nuit ; ceux qui sont enfants de Dieu et ceux qui sont enfants de Satan. Christ a effectué cette division, Il est un séparateur.
Ainsi Paul confrontera les Corinthiens avec cette question : « Quel rapport la lumière a-t-elle avec les ténèbres ? » Il en fera une application pratique en disant de ne faire aucun compromis avec les incroyants.
Christ, lumière de la nouvelle création, nous demande de ne pas avoir de communion avec les ténèbres et même de nous en séparer : que nos choix, nos relations et nos affections soient à la lumière, sans franchir la ligne de séparation que Dieu a établie entre la lumière et les ténèbres, auquel cas ils réduiraient à néant une ordonnance céleste et nous ramèneraient dans les ténèbres.
« … la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu… » se ternirait dans notre cœur si nous choisissions délibérément une relation avec quelque un qui ne vit pas dans la lumière, ou quelque chose appartenant aux ténèbres. La lumière fait toute la différence entre les personnes : une fois que la lumière entre en nous, la différence se fait toute seule. Ce n’est pas la question d’une conception religieuse ou d’une prétention, mais on sait qu’il y a une différence : celle entre deux créations, entre le jour et la nuit.
Dieu veut préserver de manière sacrée cette séparation et cette différence tout au long de notre vie, pour que nous ne jouions pas avec les ténèbres.
La lumière opère aussi une séparation entre les œuvres. Avez-vous remarqué combien de fois l’apôtre parle de conscience dans la deuxième lettre aux Corinthiens ? « Nous recommandant nous-mêmes à chaque conscience humaine devant Dieu… » « nous nous glorifions du témoignage de notre conscience, que dans la sainteté et la sincérité de Dieu … nous nous comportions dans le monde… » Plus loin il dit aussi : « Nous avons rejeté les choses honteuses qui se font en secret, ne nous conduisant pas avec artifice et ne falsifiant point la Parole de Dieu, mais nous recommandant auprès de toute conscience humaine devant Dieu, par la manifestation de la vérité. » (2 Corinthiens 4.2) L’irruption de la lumière va faire une différence dans notre conduite, dans notre vie morale et dans la manière dont nous marchons devant les hommes. Au chapitre 6 versets 3 à 10, c’est la venue de Christ dans notre cœur qui fait toute la différence : en conscience, en attitude, en conduite, en caractère ; tout ce qui vient des ténèbres disparaît.
La lumière opère une séparation nette entre le vrai et le faux ministère. « Nous ne sommes pas comme certains qui corrompent et falsifient la Parole de Dieu… nous avons renoncé aux choses honteuses.… »
Quand vous étudiez de plus près c’est littéralement « faire un marché avec la Parole de Dieu » La Parole de Dieu fut l’instrument de la première création. Dieu a dit et la lumière fut. Nous croyons que les mondes ont été formés par la Parole de Dieu qui apporte toute la beauté, toute la prospérité, toute la magnificence, tout le sens pour la gloire de Dieu. Et puis, il y a tout le Plan de l’univers : « Nous ne nous prêchons point nous-mêmes, mais Christ, le Seigneur. » dit l’apôtre.
Y avait-il alors des personnes qui utilisaient la Parole de Dieu qui a fait apparaître une création nouvelle pour la gloire de Dieu, pour leur propre gloire ? La différence se fait donc entre celui qui a toujours en vue la gloire de Dieu en Christ, et celui qui a toujours en vue son propre ministère. Ce dernier fait un marché corrompu avec la Parole de Dieu. Christ dans le cœur, fait la différence entre le faux et le vrai ministère. Enfin, la lumière fait aussi une séparation entre la chair et l’esprit, mais nous n’en parlerons pas ici.
Nous en concluons que le ministère est l’œuvre du dernier Adam et de tous ceux qui sont en Lui.
Pratiquement, c’est connaître la gloire de Dieu, en témoigner et la révéler, c’est l’expression personnelle de la gloire de Dieu en Christ dans nos cœurs. Voila ce qu’est le ministère. Comme nous l’avons dit, l’apprentissage de Christ passe par l’école de la souffrance, exercée par l’épreuve. Quel en est le résultat
? On se demande lorsqu’on voit si peu de résultats si le Seigneur nous accorde beaucoup de lumière, mais ce n’est pas la fin de l’histoire.
À présent, cela prend de la valeur dans nos propres cœurs lorsque la révélation de Christ entre dans notre cœur : un changement pour nous, une aide pour les autres. Mais notre apprentissage a comme objectif principal un ministère de Christ pour tout l’univers et pour l’éternité. Tout l’univers doit tirer bénéfice de nos souffrances si ce sont les souffrances de Christ qui abondent en nous, de telle sorte que la consolation abonde aussi. Oui, il y a de grandes valeurs là-dessous.
C’est la seule et unique explication du problème profond et douloureux pour laquelle les enfants de Dieu souffrent si souvent jusqu’à la fin, et souvent la souffrance est la pire à l’approche de notre fin. Peut-on affirmer que des épisodes comme ceux là sont le ministère de Christ. Parfois oui. Mais certaines personnes sont appelées à souffrir bien plus que d’autres et leur souffrance n’est pas liée à quelqu’un, et pourtant ils font encore d’autres découvertes à propos de Christ. Alors, quels sont les buts de telles souffrances ? La souffrance produira toujours du fruit après coup et la valeur de la découverte de Christ sera l’essence même de leur ministère dans le sens où « ses serviteurs le serviront et ils verront sa face. »