Dès le premier verset, nous voyons que l'intention de l'auteur n'était pas de s'adresser simplement à l'église locale d'Éphèse. La lettre aurait été adressée à l'ancien de l'église, à l'Évêque, ou au bien aimé frère untel...
Ici, elle est adressée à l'Ange.
Il n'est d'ailleurs pas certain du tout que les sept églises aient reçu ces lettres, adressées à leurs anges respectifs.
Mais ce qui est en revanche parfaitement certain, c'est qu'elles étaient écrites pour figurer dans la Bible pour notre enseignement, et elles y sont bien.
Nous avons vu que l'ange de l'église représente son état spirituel. Mais il n'est pas impossible qu'il s'agisse réellement d'un ange chargé particulièrement de veiller sur l'état de cette église (Nous voyons surtout dans l'ancien testament que les anges ont des tâches qui leur sont propres) Ils sont réellement des envoyés ou des messagers de Dieu.
Dans le livre de Daniel nous lisons au début du chapitre 12 que l'ange ou l'archange Michel (ou Michaël) est le chef et défenseur du peuple d'Israël.
Les caractéristiques de l'église d'Éphèse correspondent parfaitement à la première période de l'Église. Ceci est vrai pour chacune des sept églises. L'ordre dans lequel elles sont citées, et la signification de leurs noms, ainsi que leurs caractères correspondent bien à ceux de l'église universelle dans les différentes périodes.
Ainsi, prenons le cas d'Éphèse :
Ce mot signifie « désirable », et il s'applique parfaitement à l'Église primitive, l'église des Apôtres, celle qui a été préparée par Christ lui-même, comme son épouse.
Décrite dans le livre des Actes, c'est celle où les chrétiens vendaient spontanément tous leurs biens et en apportaient le produit aux pieds des apôtres pour l'utilité commune. C'était l'église du premier siècle.
La manière dont Christ se présente à chacune des églises est très significative.
En ce qui concerne Éphèse, ou l'église du premier siècle, il se présente comme celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, et marche au milieu des sept chandeliers d'or. Il est présent ! Il dirige lui-même. C'est ce qu'indiquent les sept étoiles dans sa main droite. Les leaders de l'église sont les apôtres. Ils ont tous vu Christ de leurs propres yeux, et entendu son enseignement de leurs oreilles. Ils mettent en place le fondement de l'église, de façon précise. Ils écrivent la doctrine d'après l'enseignement qu'ils ont reçu et qui est encore si présent ! C'est ce qu'indique « Christ marchant au milieu des sept chandeliers d'or ». Il prend lui-même soin de l'éclairage fourni par les églises, il veille sur leur état, ranime la flamme qui baisse, et s'assure que toute la lumière nécessaire est bien diffusée. Et grâce Lui soit rendue, elle l'est ! C'est la totalité du Nouveau Testament qui a été donnée par cette église primitive ; le fondement a bien été posé sans aucune faille, et toute la lumière nécessaire au salut de l'homme et à la vie de l'église est là !
Et Christ révèle au disciple bien aimé ce qui va être la dernière touche de cette base solide, l'apothéose et le bouquet final de la Bible.
La structure des sept lettres est toujours la même, mais le contenu change évidemment en fonction de chaque église.
Nous retrouverons dans chaque lettre : L'introduction, le bilan et la conclusion...
Dans la lettre à l'ange de l'église d'Éphèse, nous avons l'introduction. Voyons maintenant le bilan.
À l'actif, nous aurons les versets 2 et 3 ; au passif, le verset 4.
Il y a beaucoup de bonnes choses à l'actif de cette église : son travail et sa persévérance.
Nous avons que cette église, en moins d'un siècle, avait établi les fondements du christianisme, et avait évangélisé (sans télévision, sans radio, sans journaux) non seulement Jérusalem, la Judée la Samarie, mais tous les pays environnants, allant aussi loin que l'Asie de l'époque (Turquie actuelle), la Grèce, l'Italie, l'Espagne, et l'Afrique.
Quand an pense à ce qu'étaient les moyens de locomotion en ce temps là on ne peut qu'être émerveillé par ce travail.
Quant à la persévérance, nous voyons dans le livre des Actes combien de fois les apôtres ont été rejetés, haïs, frappés, lapidés, emprisonnés à cause du témoignage de Christ. Joyeusement, ils recommençaient dès qu'ils étaient relâchés et remis sur pieds.
Mais la qualité suivante est peut-être encore plus remarquable. C'est de ne pouvoir supporter les méchants, qualité qui hélas, a disparu de nos jours, pour le malheur de l'église et pour notre grande honte.
L'église des apôtres était vigilante ; un loup rentrait-il dans la bergerie, il était vite démasqué et chassé !
L'église était conservée pure. Nous en avons quelques exemples dans les Actes des apôtres.
Citons celui d'Ananias et Saphira : ce couple qui voulait jouer sur les deux tableaux et bénéficier des biens spirituels de l'église, tout en restant attaché au monde et à ses convoitises. Leur histoire est relatée dans le cinquième chapitre : voyant que les chrétiens vendaient leurs biens et mettaient tout en commun, ils voulurent les imiter mais détournèrent une partie du produit de la vente et vinrent apponter le reste aux apôtres, disant que c'était le prix du champ. Démasqués sur l'heure, ils moururent devant toute l'assemblée.
méchants ! Que se passerait-il aujourd'hui en pareille circonstance ?
Je suis sûr qu'indépendamment de toute « étiquette » ou dénomination, et en admettant qu'il y ait encore des gens suffisamment lucides pour discerner ces choses, sur cent églises, 99 diraient : mais c'est magnifique ! Bien qu'ils aient menti au Saint Esprit... Ou plutôt non, ils n'oseraient pas dire cela ! La phrase serait probablement formulée autrement : « bien qu'ils n'aient pas dit la vérité au sujet du prix de vente, ils ont tout de même apporté une jolie somme d'argent ; ils sont bien disposés à notre égard, qu'ils soient les bienvenus... »
Je pense que les choses se passaient de cette façon là, et bientôt ils participeraient aux décisions de l'église.
Mais ce qui faisait la force de l'église primitive, c'est qu'elle ne recherchait pas le nombre pour le nombre, mais prêchait avec force l'Évangile du Salut et rien de plus. Et ceux qui chaque jour étaient rajoutés à l'église, l'étalent sur des bases solides... ou pas du tout !
La qualité suivante était de savoir éprouver les faux docteurs : « Ceux qui se disaient apôtres et qui ne l'étaient pas ».
Eh oui ! Dès le début, toutes sortes de penseurs ont voulu se saisir de ce mouvement spirituel fantastique qui balayait des pays entiers, pour l'utiliser à des fins personnelles, et répandre leurs propres philosophies.
Certains se prétendaient même apôtres, et voulaient ainsi séduire l'église, mais celle-ci était réveillée, elle les éprouvait, les trouvait menteurs et les rejetait ; et la doctrine demeurait saine.
Ensuite, dans les qualités de cette église, Christ souligne à nouveau la persévérance et le fait qu'elle ait souffert à cause de son Nom, et qu'elle ne se soit point lassée.
Effectivement, l'église des apôtres a connu des persécutions, à commencer par Jérusalem ; certains chrétiens ont été mis à mort à cause de leur foi, mais l'église ne s'est pas lassée pour autant, et la bonne nouvelle a continué à se répandre.
Voyons maintenant le passif :
« Mais ce que j'ai contre roi, c'est que tu as abandonné ton premier amour ».
Il y a peu de choses au passif, mais il a suffi d'une génération pour que le premier amour pour Christ se refroidisse. Oh, l'église est encore pleine de zèle, tout son actif le prouve, mais il y a probablement dans la façon de faire l'œuvre du Seigneur, un sentiment de devoir qui remplace un peu le sentiment d'amour du début.
Et Christ en fait le reproche ; bien qu'il n'y ait qu'une seule chose à reprocher, Christ la souligne en disant : « Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes ».
« Souviens-toi d'où tu es tombé » : l'ordre s'adresse à Éphèse, mais à est valable pour chaque église et pour chaque chrétien.
Dès que notre relation avec Christ se refroidit, quand le premier amour est abandonné, alors il faut revenir en arrière et se souvenir du point de notre chute, pour nous repentir et revenir à nos premières œuvres, au« au premier amour ».
Sinon dit le Seigneur, j'ôterai ton chandelier de sa place. Ce qui signifie : Je mettrai fin à ton existence d'église, telle que tu es actuellement. Et l'église va effectivement changer pour donner naissance à la suivante.
Christ va encore souligner un point positif de cette église :
« Tu as pourtant ceci, c'est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi »
Nous ne savons pas grand chose de ces Nicolaïtes, sinon que c'était une des premières sectes de l'ère chrétienne, et qu'elle encourageait l'idolâtrie. Et ceci nous montre l'importance de l'attachement à la pureté de la doctrine de Christ, au fait que rien d'autre ne vienne s'y ajouter ni la salir.
En conclusion, Dieu promet à celui qui vaincra de lui donner à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu, ce qui est une confirmation du don de la vie éternelle.
Chaque conclusion est très caractéristique de l'église décrite. Éphèse est la première église, elle est aussi l'église de la pureté, et ces deux points me font aussitôt penser au début de l'humanité, à Adam et Ève dans le Paradis terrestre. Les premiers humains étaient eux aussi purs et sans défauts, mais alors qu'ils ont mangé de l'arbre de la connaissance et que leur désobéissance a entraîné leur chute, Christ promet ici à celui qui vaincra, de lui donner de l'arbre de vie, ce qui de toute évidence était le bon choix.
Cela rejoint la promesse faite à l'église : Évangile selon Jean 3.16
Ainsi se termine la période d'Éphèse, « la désirable », l'église de la pureté et de la fondation de la doctrine du christianisme. C'est-à-dire : le « Nouveau Testament ».
Ce mot signifie : la myrrhe.
Il ne peut être mieux approprié qu'à l'église qui suit Éphèse, et qui a été l'église de la persécution et des martyrs, aux deuxième et troisième siècles.
La myrrhe est une plante aromatique dont on extrayait un parfum de grand prix. Lorsque Jésus est né, c'est ce parfum qu'apportèrent les mages.
Ainsi l'église fidèle, broyée par ses persécuteurs, répandait cette agréable odeur de l'Amour de Christ, devant Dieu et devant les hommes, et continuait à croître dans des conditions absolument impossibles à vue humaine.
Voyons l'introduction :
« Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie ».
À chaque église, Christ se présence de manière telle qu'il n'y ait pas de doute quant à sa personne ; par contre, le choix qui est fait dans la présentation est remarquable de précision pour chaque cas.
À cette église persécutée qui n'a aucune espérance ici-bas, mais dont les yeux sont fixés vers la patrie céleste, il se présente comme celui qui était mort et qui est revenu à la vie, la fortifiant ainsi dans sa foi et son espérance qui est la résurrection et la vie éternelle.
Cela bien entendu s'applique également aux croyants individuellement. Il est certain que les chrétiens persécutés actuellement pour pleur foi, dans des pays comme l'Union Soviétique ou certains pays africains, puisent leur réconfort ou plutôt leur force dans l'image de cette église et sa relation avec Christ. Démunis de tout, y compris de liberté, ils sont en paix avec Dieu, sûr de posséder une richesse que nul ne peut leur ravir, « La vie ÉTERNELLE ».
Mais sans être nécessairement persécuté comme eux..., n'est-ce pas la vraie richesse de chaque chrétien ! Celle qui demeure immuable, dans des bons comme dans les mauvais jours !
Aujourd'hui on peut s'assurer pour beaucoup de choses. Nombreux sont ceux qui ont des « assurances-vie » (ce qui ne les empêche pas de mourir bien sûr) mais en fonction des sommes qu'ils versent, ils prévoient qu'en cas de décès, les proches recevront un pécule qui les aidera au moins momentanément à subvenir aux besoins matériels.
Le chrétien, lui, a un contrat d'assurance lui garantissant une vie éternelle. Ce contrat, le Tout-puissant, le Dieu d'éternité, l'a signé avec son propre sang ! La clause du contrat écrite dans l'évangile selon Jean au chapitre 3 et versets 16 et 36 stipule ceci :
Quel contrat ! Et ce qui le rend encore plus extraordinaire, c'est qu'il est gratuit.
Oh que chaque lecteur puisse saisir une pareille offre. Sinon, hélas ! Pour tous les autres, la clause b) sera appliquée dans toute sa rigueur.
Ce contrat, l'église de Smyrne l'avait saisi à pleines mains.
En ce qui concerne le bilan : pour toutes les églises, la phrase commence par « je connais tes œuvres », seules deux églises font exception : SMYRNE et PERGAME.
Dans la lettre à SMYRNE, il est dit : « Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche) ».
Ainsi dans cette église, ce ne sont pas les œuvres qui prédominent, mais la tribulation qu'elle supporte et qui la rend remarquable. Son bilan paraît maigre à première vue, mais en y regardant de plus près, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de passif, aucun reproche, tout est à l'actif de cette église. Spirituellement parlant, elle est toute entière un « bénéfice net ». Sa misère matérielle était effrayante. Démunis de tout, ces chrétiens se cachaient et vivaient au jour le jour dans des grottes et des catacombes, attendant une mort toujours imminente.
Ainsi Christ souligne qu'il connaît et sa tribulation, et sa pauvreté. Mais il ajoute : bien que tu sois riche, car à ses yeux, elle s'est acquis un trésor impérissable.
Outre sa misère, l'église était soumise à la « calomnie de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas ».
Je pense qu'ils étaient de deux ordres : d'une part des juifs « de souche », mais qui étaient en abomination à Dieu parce que circoncis de chair et non de cœur ; ils prétendaient avoir la loi et être descendants d'Abraham et Moïse, mais désobéissant à la loi, leurs pensées se tournaient tous les jours vers le mal.
D'autre part des sectes qui se prétendaient de Christ, mais voulaient forcer les chrétiens à judaïser, et les détourner de l'enseignement des apôtres.
Christ les appelle : « une synagogue de Satan ».
Pendant son ministère terrestre, Christ avait déjà eu des paroles semblables à l'encontre des Juifs incrédules.
Dans l'Évangile de Jean 8.39, Il leur dit :« vous avez pour père le diable et vous voulez acomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement... »
Alors, aussi dur que puisse nous paraître ce qualificatif, il n'est pas étonnant du tout, et n'est en somme que l'énoncé d'une vérité sans ambages.
Puis Christ annonce à cette église qu'elle n'avait pas fini de souffrir, que certains seraient encore jetés en prison, et qu'elle aurait enfin une tribulation de dix jours.
La persécution des chrétiens a atteint son paroxysme au troisième siècle, sous l'empereur Dioclétien. Il a signé dix édits contre les chrétiens, et a fait brûler toutes les Bibles que ses soldats pouvaient trouver. Après le dixième édit, il pensait avoir exterminé le christianisme, et déclara que dans quelques années, on ne se souviendrait même plus de la Bible.
Il abdiqua peu de temps après, en l'an 305.
Nous verrons que son triomphe anti-chrétien ne fut que de très courte durée. En conclusion de la lettre, il est de nouveau rappelé que « celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort ».
Ici encore la conclusion est parfaitement adaptée à l'église. Ces chrétiens faisaient peu de cas de leur vie physique, ils ont tout supporté pour être affranchis de la seconde mort (qui est la condamnation pour l'éternité), et c'est précisément la promesse qui leur est faite.
Le dixième édit marque la fin de la persécution de cette période et la fin de l'Église de SMYRNE.
(Il y eut également 10 grandes persécutions sous différents empereurs romains.)
L'étymologie du mot se complique un peu. Les Hellénistes nous disent qu'il a deux sens : mariage et élévation.
L'un et l'autre, et même les deux conjointement s'appliquent parfaitement à cette troisième période de l'église.
À Dioclétien, l'empereur de la persécution, succède Constantin, l'empereur de la liberté religieuse et le défenseur des chrétiens. Plus que simple défenseur, il s'est fait leur champion. En l'an 313, il signe l'Édit de Milan, instituant la liberté religieuse (par une curieuse coïncidence, Dioclétien le persécuteur a « trouve bon » de mourir la même année). En l'an 325, il convoque le concile Œcuménique de Nicée. Il honore les chrétiens et élève leurs responsables au rang de hauts dignitaires de l'empire, liant pour la première fois l'église à l'état. C'est ainsi que l'église se trouve élevée, et mariée à l'empire.
Avant de voir le contenu de la lettre à l'ange de cette église, il serait intéressant de voir sur le plan historique quelques faits intéressants concernant la ville de Pergame et son héritage babylonien.
Chaque lecteur de la Bible sait que dans l'ancien testament, Babylone était présentée comme la capitale de l'idolâtrie et de la magie. La civilisation babylonienne est une des plus anciennes (peut-être la plus ancienne). Aux chapitres 9 et 10 de la Genèse, nous voyons que Noé avait trois fils ; l'un d'eux, CHAM, donna naissance à CUSH qui engendra NIMROD. C'est ce NIMROD qui commença à être puissant sur la terre et qui bâtit plusieurs villes dont Babylone. Il épousa la fameuse Sémiramis dont la beauté légendaire n'avait d'égale que sa perversité. Elle donna naissance à un fils, TAMMUZ et prétendit que cette naissance était miraculeuse. Ainsi a commencé, trois générations après le Déluge, le culte de la mère et de l'enfant divin; pour devenir plus tard le culte de la mère de Dieu et de la reine du ciel. Ce culte s'est répandu dès l'antiquité dans des pays aussi éloignés que la Chine et le Mexique, ce qui est la démonstration de ce que l'humanité n'a qu'un seul et même berceau ; et que les peuples connaissaient tous la promesse de Dieu datant de l'époque d'Adam, selon laquelle la postérité de la femme devait écraser la tête du serpent.
Ce culte babylonien s'est donc très rapidement étendu et nous le trouvons bien entendu en Égypte où les enfants d'Israël ont appris l'idolâtrie en adorant la reine du ciel. Jérémie 7.17 ; Jérémie 44.17-19
Or il se trouve qu'à la chute de Babylone, les mages et les prêtres de Baal se réfugièrent avec toute leur science (essentiellement occulte) et tous leurs écrits à Pergame qui prit ainsi la succession de Babylone comme capitale de l'idolâtrie. Quant à Babylone, elle fut détruite selon les prophéties de Dieu, pour n'être plus jamais reconstruite. Jérémie 50.38-40 ; Jérémie 51.36-37 ; Jérémie 51.62
La plupart des prédictions de Jérémie se sont accomplies à la lettre. Après sa destruction en 539 avant Jésus-Christ, elle eut quelques soubresauts, pour ne devenir qu'ou immense tas de ruines.
Comme par hasard, Pergame, dans l'antiquité, a dû sa célébrité à une bibliothèque fabuleuse et à la splendeur de ses temples idolâtres.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Ne voila-t-il pas que le roi de Pergame ATTALOS III, décide de léguer par testament la vile à Rome : en 133 avant Jésus-Christ, Pergame devient romaine. Cadeau empoisonné s'il sen fut jamais ! Car la culture romaine a largement été imprégnée par la culture hellénique, et celle de Pergame en particulier.
Si Rome a été pendant trois siècles la capitale de la persécution chrétienne, c'est que son héritage idolâtre y est pour quelque chose
Dans l'introduction à Pergame Christ se présente comme celui qui a l'épée aiguë à deux tranchants. C'est un rappel de l'importance de la parole de Dieu qui est la seule arme spirituelle du Chrétien.
Ce rappel aurait été inutile à Éphèse ou à Smyrne, mais Christ voit ici le besoin d'insister sur ce point. Ce que Satan n'a pas réussi par la persécution, il le réussit par l'élévation ; les chrétiens sont moins vigilants, ils sont dorlotés et sombrent dans la somnolence, sinon dans le sommeil.
Notons que de même qu'à Smyrne, le point fort de l'introduction n'est pas concrétisé par les œuvres. Pour Smyrne, c'était la tribulation. Pour Pergame, c'est le lieu : « je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan ». Nous avons déjà vu pourquoi ! Il est certain qu'à l'époque où Jean écrit, chaque chrétien aurait désigné Pergame comme centre de l'idolâtrie. De même que quelques siècles auparavant, les juifs auraient désigné Babylone.
Mais en ce qui concerne la période de l'église, représentée par Pergame, des choses ont changé. La ville de Pergame ne représente plus rien, et le culte idolâtre a été transféré à Rome où l'on retrouve les Dieux Babyloniens qui après être devenus grecs, prennent enfin la nationalité romaine. Ainsi, aux deuxième et troisième siècles, Rome était désignée sans hésitation par les chrétiens comme le trône de Satan (à la fois centre de l'idolâtrie et puissance persécutrice des chrétiens ; sans compter que si les juifs ont condamné Christ à mort, ce sont les soldats romains qui l'ont crucifié).
Mais voilà qu'avec Constantin, Rome devient le haut lieu de la chrétienté ; et ainsi le centre de l'église se trouve à l'endroit même du trône de Satan.
En ce qui concerne le bilan, nous trouvons à l'actif : « tu retiens mon nom ». En effet, son nom a été retenu malgré toutes les difficultés, y compris au concile de Nicée où tous les représentants de l'église ont discuté d'un point fondamental de la doctrine : Déterminer si l'église devait considérer que Christ était fils de Dieu ou seulement une créature de Dieu.
Par la grâce de Dieu, et conformément aux Écritures c'est quand même la position biblique qui a été retenue, c'est-à-dire : « Fils de Dieu » (l'église a retenu son nom). « Tu n'as pas renié ma foi, même aux jours d'Antipas mon serviteur fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure ».
Qui était Antipas ? Je ne saurais le dire ; je n'ai trouvé aucune référence suffisamment sérieuse à son sujet. Mais il était grès certainement un de ces chrétiens fidèles qui n'hésitaient pas à témoigner de leur foi en Christ, même au moment d'être livrés aux bêtes féroces du cirque. La foi en Christ n'était pas reniée, même si la doctrine n'était plus aussi claire.
Au passif : « Il y a des gens attachés à la doctrine de Balaam », c'est-à-dire des gens de l'église qui s'attachent à de fausses doctrines, ce qui est une idolâtrie.
C'est à ce moment que se situe le commencement de la compromission entre l'enseignement de Christ et des Apôtres d'une part, et la religion issue de Babylone d'autre part.
Nous retrouvons de nouveau la doctrine des Nicolaïtes (fausse doctrine que nous avions déjà vue avec l'église d'Éphèse). Mais alors qu'à Éphèse, Christ approuvait pleinement l'église parce qu'elle haïssait cet enseignement que LUI haïssait aussi, ici il fait le reproche à l'église d'avoir des gens attachés à cette doctrine ; nous constatons que l'idolâtrie s'est bien introduite dans l'église et que celle-ci n'a pas mieux supporté l'épreuve de la fidélité que ne l'a fait Israël. De même que le peuple juif a eu des penchants pour les Baals et les dieux étrangers, de même le christianisme succombe à cette même tentation dont il ne se débarrassera plus jamais.
Le bilan est plutôt négatif, les reproches dépassent les félicitations. Et parce que l'église a négligé le fondement posé par Christ et ses Apôtres, « Les Saintes Écritures » ou « Parole de Dieu », dans la conclusion, Christ l'invite à la repentance, sinon dit-il, « je viendrai à toi bientôt et je te combattrai avec l'épée de ma bouche », autrement dit, avec la Parole.
Dans notre application individuelle cela nous montre combien il est vrai que notre religion ne peut rien pour notre salut. Ce qui est indispensable c'est notre repentance individuelle et personnelle, qui seule nous permet de saisir le contrat que Dieu nous offre, sinon nous restons dans le camp ennemi et devons nous attendre à rencontrer son épée. Nous voyons ensuite la promesse faite à celui qui reste fidèle (celui qui vaincra) : « Je lui donnerai de la manne cachée ».
Là encore, la promesse est très significative. La manne était la nourriture céleste du peuple juif dans le désert. Ici il s'agit de nourriture spirituelle en la personne même de Christ : « Le Pain de Vie ». Cette nourriture commence à manquer, car Christ n'est fidèles c'est qu'il n'en manquait pas. Combien cela est vrai pour des chrétiens de tous les temps ! Si nous demeurons fidèles quels trésors inépuisables il tient à notre disposition !
Et il promet encore : « un caillou blanc, et sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît si ce n'est celui qui le reçoit ».
Le caillou dans la Bible parle de quelque chose de permanent et d'inaltérable ; Esaïe 50.7
Ce caillou représente donc quelque chose de ferme, de permanent. Il est blanc, ce qui parle de pureté. Il porte en inscription un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit, signe d'une relation personnelle et privilégiée avec Christ qui n'a jamais traité de problème de masse, mais du cœur de chaque individu.
Ainsi pour le chrétien fidèle, il est souligné ici une chose inébranlable : la promesse de Christ à celui qui l'accepte non pas comme une philosophie universelle, mais comme son sauveur personnel.
L'étymologie est de nouveau assez complexe, composée de deux racines qui signifient sacrifice et continu ; ce qui nous fait évidemment penser à la messe qui consiste à offrir Christ en sacrifice perpétuel pour les vivants et les morts (un sacrifice étant toujours une mise à mort, la messe consiste donc à mettre symboliquement Christ à mort à chaque fois qu'elle est pratiquée.)
Cette église représente parfaitement l'église catholique romaine. Elle prend la succession de Pergame et devient l'institution la plus puissante du monde, tant dans le domaine religieux, que politique et financier.
Mais voyons comment Christ s'adresse à cette église.
Il se présente comme le Fils de Dieu.
Christ juge utile de rappeler ici qu'il est Fils de Dieu et que c'est à ce titre seul qu'il doit être adoré. Ce problème ne se posait pas aux églises précédentes, mais voilà que l'église de Thyatire commence à l'adorer comme fils de Marie, pour adorer ensuite la mère et l'enfant Jésus, et finalement la mère de Dieu.
Cette idolâtrie rejoint en tout point le culte de Babylone.
La Bible enseigne (et le Nouveau Testament nous montre l'accomplissement des prophéties) que Christ est né d'une vierge du nom de Marie. Elle était certainement une jeune fille exceptionnelle pour avoir été choisie entre toutes par Dieu pour servir son dessein. Mais la Bible nous précise qu'elle n'a été qu'un instrument entre les mains de Dieu, au service de l'incarnation de Christ. À ce titre, on peut dire qu'elle était mère du « Christ homme », mais certainement pas de « Christ Dieu ». Car la Bible nous dit qu'en tant que tel Il existait bien avant la fondation du monde.
Il est heureux de constater qu'à la différence de Sémiramis, Reine de Babylone qui se faisait adorer comme « Rhéa » mère de Dieu, Marie n'a jamais eu de semblables idées idolâtres, et son adoration n'a commencé que plusieurs siècles après sa mort (donc bien indépendamment de sa volonté).
D'ailleurs pendant tout son ministère terrestre, Christ s'est référé à Dieu son Père ; il n'a jamais appelé Marie « sa mère ». Cela pour bien montrer qu'elle n'était qu'un être humain, au même titre que tous les autres, ayant elle-même besoin d'un sauveur : CHRIST !
En ce qui concerne Marie, la Bible déclare ceci : Matthieu 1.24-25
Donc Marie est restée vierge jusqu'à la naissance de Jésus. Rien de plus, rien de moins.
Toujours dans le même évangile, nous lisons au chapitre 12, versets 47 à 50 :
« Quelqu'un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère ».
Jésus montre par-là qu'il y a d'une part Dieu son père et d'autre part des êtres humains y compris sa mère. Ce passage nous indique aussi qu'après la naissance de Christ, Marie a eu des enfants.
Nous avons vu au chapitre premier que les yeux comme une flamme de feu parlent d'omniprésence, de discernement du bien et du mal, et de jugement.
Les pieds comme des colonnes d'airain ardent nous parlent de la prochaine venue de Christ en tant que juge ; ce qui laisse présagez un certain nombre de choses condamnables dans cette église... En considérant le bilan, nous voyons cependant qu'il y en a aussi de bonnes :
« Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières ».
Je sais que certains chrétiens évangéliques considèrent que l'Église Catholique Romaine ne peut pas être mentionnée comme église de Christ à cause de son idolâtrie, ses fausses doctrines, ses crimes et ses papes dont certains étaient de véritables bandits de grand chemin.
Cependant si comme je le crois, Thyatire représente cette église, Christ y trouve un certain nombre de choses louables, donc des fidèles qui lui appartiennent. Et je crois qu'on ne peut pas s'étonner de cela.
Il est vrai que Thyatire n'est pas limité à la seule église romaine, mais représente l'ensemble de la chrétienté dont l'élément marquant est incontestablement Rome.
Nous pouvons tirer une comparaison avec le peuple d'Israël. Même aux jours les plus sombres de sa désobéissance, Dieu y trouvait toujours un certain nombre de fidèles. Ainsi à l'époque de Jézabel où la foi en Dieu semblait avoir disparu du pays au point que le prophète Élie prit la fuite, persuadé qu'il était d'être resté le seul fidèle, Dieu lui fit savoir qu'il y avait sept mille hommes qui n'avaient pas plié le genou devant Baal.
Ce qui est vrai pour Israël l'est aussi pour l'église, même aux heures les plus noires de son existence ! Dans les deux cas, Dieu voit les fidèles et les infidèles. En ce qui concerne Israël, les fidèles étaient ceux qui mettaient leur confiance en Dieu et Lui seul. Il en est de même pour l'église : les fidèles sont ceux qui mettent toute leur confiance dans le salut par Christ, et LUI SEUL !
Relevons les points qui sont à l'actif de l'église de Thyatire :
Ton Amour
En effet, si la tête cette église a été un lieu de prédilection des faux docteurs, il faut reconnaître qu'une quantité de moines et de sœurs sous ont, par amour pour Christ, apporté la bonne nouvelle et le réconfort à un monde de pauvreté et de misère.
Ta foi
La foi en Christ a été maintenue à travers les siècles par cette même église qui, quoiqu'on en dise, représentait la chrétienté même s'il a toujours existé des chrétiens indépendants, missionnaires, colporteurs etc.
Ton fidèle service
Elle a servi Christ en servant les hommes pendant tout le moyen âge ; c'est à elle qu'on devait l'aide apportée aux malades, aux miséreux, aux désespérés ; c'est grâce à elle qu'ont été créés les hospices et les hôpitaux.
Ta constance
C'est certainement la seule des sept à qui ce qualificatif peut être attribué, car de toutes, c'est elle qui a eu la plus longue existence, et pendant tout ce temps elle a poursuivi son œuvre.
Et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières
Décidément, les œuvres sont vraiment mises en évidence dans cette église. Et c'est tellement vrai pour l'église romaine que malheureusement, des masses ont été séduites par la doctrine des œuvres, allant jusqu'à croire que par elles, elles pourraient acquérir leur salut.
Nous voyons donc que l'actif de cette église est loin d'être négligeable et qu'il y a eu pendant cette période des fidèles qui font partie du corps de Christ.
Mais hélas, le passif est très lourd.
Contrairement à l'église d'Éphèse qui était l'église de la pureté et du discernement, ici par son mélange avec le monde, l'église a largement ouvert ses portes à l'idolâtrie et aux fausses doctrines. Alors qu'Éphèse veillait à la pureté et la qualité, Thyatire recherche la puissance et la quantité. C'est la raison pour laquelle nous trouvons chez elle d'une part des chrétiens fidèles à Christ, d'autre part une vaste organisation qui usurpe le nom de chrétienté, et qui sous une couverture de religiosité, a toujours désiré la puissance politique et financière. Cette organisation est présentée ici comme « Jézabel », plus loin au chapitre 17 comme « Babylone », la grande prostituée.
L'église catholique romaine est en fait née au septième siècle quand l'évêque de Rome est devenu Pape et chef de toute la chrétienté. À partir de là, les fausses doctrines vont s'accumuler en quantité ahurissante.
Le titre que se donne cette église est déjà un non-sens Église Apostolique Catholique Romaine.
Apostolique : signifie « des Apôtres » ; or elle est en pleine contradiction avec l'enseignement des Apôtres.
Catholique : signifie universelle ; or l'église universelle, c'est le « corps de Christ », la totalité des chrétiens, c'est-à-dire tous ceux qui sont sauvés par la foi en son sacrifice et fidèles à son enseignement.
Donc si elle est apostolique et universelle (ou catholique), elle ne peut être romaine.
Le reproche qui est fait à cette église est extrêmement sévère, et suivi d'une condamnation.
Au verset 20, nous lisons :
« Ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. »
Nous avons vu que cette église a deux aspects : d'une part des fidèles reconnus comme tels, d'autre part une vaste institution représentée par une femme qui se dit prophétesse et qui enseigne la séduction.
Il y a dans tette image une opposition évidente à la nouvelle Jérusalem, « épouse de Christ ».
Ici le système religieux est représenté par une fausse prophétesse et une prostituée.
Pour quelle raison à Thyatire le système représentant la fausse doctrine (impudicité spirituelle) et l'idolâtrie (viandes sacrifiées aux idoles) est-il personnifié par une femme, Jézabel ?
Et d'abord qui était-elle ?
Nous lisons dans l'ancien testament dans le premier livre des Rois que Jézabel, fille d'un roi Sidonien épousa le roi hébreu Achab, qui devint une marionnette entre ses mains. Elle fit ériger par son époux un temple et un autel consacrés à Baal. Non contente d'introduire l'idolâtrie en Israël, elle fit périr tous les prophètes de l'Éternel qui tombèrent entre ses mains. Mais plus tard Dieu exerça son jugement sur elle, et conformément aux prophéties son corps fut dévoré par les chiens.
Deux raisons me paraissent évidentes pour ce choix :
1) Parce que la figure centrale du culte de cette église est devenu une femme « la Sainte Vierge » ou « Mère de Dieu » ou « Reine du Ciel » ; ce qui est contraire à l'enseignement biblique où dans l'ancien testament comme dans le nouveau, la figure centrale est un mâle sans défaut et sans tache qui n'est autre que CHRIST fait homme.
2) Parce que l'église romaine se symbolise elle-même volontiers par une femme. À telle enseigne que le Pape Léon XII avait fait frapper une médaille portant d'un côté son effigie, de l'autre celle de l'église représentée par une femme assise en reine, avec une couronne sur sa tête, une coupe dans sa main ; et avec l'inscription suivante : SEDET SUPER VNIVERSVM, que l'on peut traduire par : « elle est assise sur le monde entier » ou « le monde entier est son trône ». (voir tableau).
Il est intéressant de noter que l'image de la femme à la coupe est une réplique de l'image du culte babylonien qui enseignait des fausses doctrines et une idolâtrie souvent identiques.
Voici un tableau comparatif des dogmes de Jézabel de Thyatire et de l'enseignement biblique :
LES DOGMES | LA BIBLE |
– La messe | – Christ offert en sacrifice une fois pour toutes |
– Marie co-médiatrice avec Christ | – Un seul médiateur |
– Immaculée conception | – Il n'y a pas de juste, pas même un seul. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu |
– Appeler « mon père » les prêtres | – Un seul Père |
– Les fastes et la richesse | – Ayez des sentiments humbles des hauts dignitaires |
– Baptême des bébés | – Baptême ; fonction de la foi |
– Salut par les œuvres | – Salut par la foi et par pure grâce |
– Célibat des prêtres | – L'évêque mari d'une seule femme |
La liste pourrait s'allonger beaucoup plus | |
IDOLÂTRIE | LA BIBLE |
– Adoration de la Vierge | – Dieu seul |
Marie comme mère de Dieu et Reine du ciel | – Des saints |
– Des images taillées | – Aucune image (Vierge, saints, Crucifix, etc.) |
L'adoration de la Reine du ciel n'est pas une invention romaine ; elle existait déjà à Babylone et s'est répandue en Égypte puis dans tous les pays païens. Cette idolâtrie est sévèrement condamnée par Dieu (Voir Jérémie, chapitres 7 et 44).
Il n'est pas étonnant, au vu d'une telle liste, que les dirigeants de l'église aient interdit la lecture de la Bible jusqu'à ces toutes dernières années (les fidèles auraient forcément fait des comparaisons). Ainsi au lieu de la Parole de Dieu, ils ont imposé leur propre parole ; au lieu de la Bible, les dogmes de l'église et le catéchisme ; ce qui n'a pas tardé à produire la plus vaste religion du monde, celle de « Catholique non pratiquant ». Les masses ont fini par se rendre compte qu'elles étaient trompées, du coup ont mis en doute non seulement l'enseignement de l'église, mais encore l'existence même de Dieu.
Mais voyons ce que Christ dit encore à cette église, verset 21 :
« Je lui ai donné du temps pour qu'elle se repentît, mais elle ne veut pas se repentir de son impudicité ».
Une fois de plus, le texte ne peut s'adresser à aucune autre église. Thyatire a eu du temps ; elle a marqué la période allant du VIIe au XVIe siècle, et bien que n'étant plus l'église marquante elle va continuer jusqu'à la grande tribulation.
Les versets 22 et 23 sont réservés au jugement qui lui est destiné. Notons encore une fois qu'il y a au sein de Thyatire une distinction entre les fidèles de Christ, ceux qui gardent ses commandements, et « Jézabel de Thyatire ». C'est à elle et à ses enfants que le Jugement est réservé. Aux autres, à ceux qui n'acceptent pas cette fausse doctrine, Christ dit :
« Je ne mets pas sur vous d'autre fardeau ; seulement, ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que je vienne ».
Et cela s'adresse à tous ceux qui retiennent la foi en Christ et son enseignement.
Amis Catholiques qui lisez ce livre, mon vœu le plus cher est que vous sondiez vous-mêmes l'enseignement de Christ, contenu dans la Bible et plus précisément dans le Nouveau Testament. Que votre foi vienne de ce que vous lirez de vos propres yeux, afin que vous puissiez faire le choix de votre appartenance : enfants de Christ... ou de Jézabel ! Bientôt, il sera trop tard.
En conclusion, la promesse faite à celui qui vaincra est merveilleuse.
Versets 26 à 28 :
« Je lui donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d'agile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père ».
L'autorité sur les nations ! C'est précisément ce qu'a toujours recherché l'église catholique en la personne de Jézabel.
L'histoire est assez éloquente à ce sujet.
Tout le Moyen Age est un immense cri de détresse et de souffrance devant l'épée de la sanguinaire Jézabel : croisades, inquisition, massacres (tels ceux de Cathares), toutes les guerres soit disant saintes et autres persécutions sont inscrites au compte de Thyatire qui devra bientôt comparaître en jugement devant le Dieu tout puissant.
Ce qu'elle a toujours cherché à obtenir par la force et le mensonge, sera donné gratuitement aux fidèles témoins de Christ : « L'autorité sur les nations ! »
REPRODUCTION DE LA MÉDAILLE
FRAPPÉE PAR LE PAPE LÉON XII,
LA 2e ANNÉE DE SON RÈGNE