V. 1 – 6 : Le huitième mois, la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel fut adressée à Zacharie, fils de Bérékia, fils d'Iddo, le prophète en ces mots : l’Éternel a été très irrité contre vos pères. Dis-leur donc : Ainsi parle l’Éternel des armées : Revenez à moi, dit l’Éternel des armées, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Ne soyez pas comme vos pères, auxquels s'adressaient les premiers prophètes, en disant : Ainsi parle l’Éternel des armées : détournez-vous de vos mauvaises voies, de vos mauvaises actions ! Mais ils n'écoutèrent pas, ils ne firent pas attention à moi, dit l’Éternel. Vos pères, ou sont-ils ? Et les prophètes pouvaient-ils vivre éternellement ? Cependant mes paroles et les ordres que j'avais donnés à mes serviteurs, les prophètes, n'ont-ils pas atteint vos pères ? Ils se sont retournés, et ils ont dit : l’Éternel des armées nous a traités comme il avait résolu de le faire selon nos voies et nos actions.
« L’Éternel a été très irrité contre vos pères », c’est la raison pour laquelle ils ont été amenés en captivité. Les derniers rois qui se sont succédé, se sont détournés de l’Éternel et ont entraîné le peuple à la désobéissance envers Dieu, malgré les avertissements des prophètes.
Aussi la parole qui est adressée par l’intermédiaire de Zacharie à ce peuple qui est revenu, et qui semble disposé à obéir, est la suivante : « Dis-leur donc ; Ainsi parle L’Éternel des armées » (Lorsque cette expression ou ce titre est utilisé, c’est pour bien montrer que celui qui parle est le TOUT-PUISSANT, qui a TOUTE AUTORITE, aussi bien dans les cieux que sur la terre). Il va sans dire que c’est le même Dieu qui est aussi le Dieu de miséricorde, de sagesse, d’amour, de sainteté, etc. Mais dans ce cas, l’éclairage est donné sur sa toute puissance.
Et ce n’est pas par hasard que ce titre est employé cinq fois en quatre versets seulement, versets 3 à 6.
Que leur dit ce Dieu tout puissant ? « Revenez à moi et je reviendrai à vous »
Les conditions semblent propices à un nouveau départ pour ce peuple. L’Éternel leur rappelle ce qu’ont fait leurs pères, malgré les avertissements des premiers prophètes qui leur disaient pourtant : « Ainsi parle l’Éternel des armées : Détournez-vous de vos mauvaises voies et de vos mauvaises actions ». Non seulement « ils n’écoutèrent pas », mais en plus « ils ne firent même pas attention à moi, dit l’Éternel ».
Maintenant, Il pose la question à ce nouveau peuple : « Vos pères où sont-ils ? » et où sont les prophètes qui les avertissaient ? Dieu lui-même apporte la réponse. Bien qu’ils soient tous morts, mes paroles n’ont pas manqué de s’accomplir et d’atteindre vos pères.
Cela montre bien aux êtres humains de toutes les générations, que la parole de l’Éternel s’accomplit toujours, même si les laps de temps peuvent être différents selon les cas.
Dans Ésaïe 55.11, il est dit : « Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche, elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. »
Et qu’ont dit les pères une fois atteints ? « L’Éternel des armées nous a traités comme il a résolu de le faire selon nos voies et nos actions. ».
Ils ont enfin reconnu leurs torts, mais trop tard par rapport à la sentence de captivité de 70 ans.
V. 7 – 15 : Le vingt-quatrième jour du onzième mois, qui est le mois de Schebat, la seconde année de Darius, la parole de l’Éternel fut adressée à Zacharie, fils de Bérékia, fils d'Iddo, le prophète, en ces mots : Je regardai pendant la nuit, et voici, un homme était monté sur un cheval roux, et se tenait parmi des myrtes dans un lieu ombragé ; il avait derrière lui des chevaux roux, fauves, et blancs. Je dis : Qui sont ces chevaux, mon seigneur ? Et l'ange qui parlait avec moi me dit : Je te ferai voir qui sont ces chevaux. L'homme qui se tenait parmi les myrtes prit la parole et dit : Ce sont ceux que l’Éternel a envoyés pour parcourir la terre. Et ils s'adressèrent à l'ange de l’Éternel, qui se tenait parmi les myrtes, et ils dirent : Nous avons parcouru la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille. Alors l'ange de l’Éternel prit la parole et dit : Éternel des armées, jusques à quand n'auras-tu pas compassion de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles tu es irrité depuis soixante-dix ans ? l’Éternel répondit par de bonnes paroles, par des paroles de consolation, à l'ange qui parlait avec moi. Et l'ange qui parlait avec moi me dit : Crie, et dis : Ainsi parle l’Éternel des armées : Je suis ému d'une grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion, et je suis saisi d'une grande irritation contre les nations orgueilleuses ; car je n'étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal.
Le 24e jour du onzième mois, toujours de la deuxième année de Darius, soit 520 ans avant JC, Zacharie reçoit une nouvelle prophétie de la part de l’Éternel. Il a une vision, ou plutôt des visions nocturnes, qui iront jusqu’au chapitre 6 inclus.
Toute cette deuxième partie de ce chapitre, concerne Israël par rapport aux nations. Dans cette première vision, le prophète voit parmi les myrtes, dans un lieu ombragé, autrement dit (caché, pas encore révélé) un homme monté sur un cheval roux, ce qui rappelle la couleur du sang, et derrière lui se trouvent des chevaux roux, fauves et blancs.
Le prophète se pose bien entendu la question sur ce que représentent ces chevaux, et l’ange qui parle avec lui est prêt à le lui dire… mais c’est l’homme qui est parmi les myrtes qui prend la parole et déclare : « Ce sont ceux que l’Éternel a envoyé pour parcourir la terre ». Ceux-ci s’adressent à celui qui est parmi les myrtes, et qui cette fois est appelé « l’Ange de l’Éternel ».
Dans l'Ancien Testament l’Ange de l’Éternel, personnifie Jésus Christ avant son incarnation. Nous voyons ici que l’homme des myrtes et l’Ange de l’Éternel sont la même personne.
La couleur du cheval de l’homme, parmi les myrtes, a un double enseignement :
1er – Cela indique avec cinq siècles d’avance, le sang versé à la croix du calvaire par le Seigneur fait homme, pour le salut de quiconque croit.
2e – Et le jugement qu’Il va exercer sur la terre lors de la grande tribulation, envers tous ceux qui n’ont pas voulu de Lui en tant que Sauveur et Messie.
Les chevaux qui ont parcouru la terre rendent compte : celle-ci est au repos. C’est une réalité à l’époque de la vision, sous la domination perse, nous pouvons constater que : le retour du peuple est autorisé, la construction du temple et de la muraille, aussi. Et même, sur une période plus longue et en des temps plus difficiles, la reconstruction de la ville est également autorisée.
L’Ange de l’Éternel prend la parole et demande à l’Éternel des armées : « Jusques à quand resteras-tu irrité contre Jérusalem et Juda », alors que cela dure depuis 70 ans, (le temps fixé à l’avance par l’Éternel). Et l’Éternel répond par « des paroles de consolation ». L’ange dit à Zacharie, « Crie et dis : Ainsi parle l’Éternel des armées : Je suis ému d’une grande jalousie pour Jérusalem et Sion, et je suis irrité contre les nations ». Celles-ci devaient exercer le châtiment contre le peuple désobéissant, mais dans leur orgueil, elles sont allées bien au-delà de ce qui leur était demandé.
V. 16 – 17 : C'est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Je reviens à Jérusalem, avec compassion ; ma maison y sera rebâtie, et le cordeau sera étendu sur Jérusalem. Crie de nouveau, et dis : Ainsi parle l’Éternel des armées : Mes villes auront encore des biens en abondance ; l’Éternel consolera encore Sion, il choisira encore Jérusalem.
« C’est pourquoi dit l’Éternel, je reviens à Jérusalem avec compassion. Ma maison y sera rebâtie ; et le cordeau sera étendu sur Jérusalem. ».
Comme cette déclaration arrive au moment de la reprise des travaux, on imagine l’encouragement que cela a dû apporter à ceux qui travaillaient ! Plus tard la muraille a été reconstruite, puis la ville.
« Crie de nouveau et dis : Ainsi parle l’Éternel des armées : Mes villes auront encore des biens en abondance, l’Éternel consolera encore Sion, choisira encore Jérusalem. ».
Cette répétition de « encore » signifie que cela ne se produira pas une seule fois mais plusieurs fois.
V. 18 – 19 : Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait quatre cornes. Je dis à l'ange qui parlait avec moi : Qu'est-ce que ces cornes ? Et il me dit : Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem.
Ce premier chapitre se termine par deux autres visions.
Dans la première, il s’agit de quatre cornes. L’explication qui est donnée : « Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem ».
Les cornes représentent généralement des puissances. Elles peuvent désigner des royaumes ou des empires. Il s’agit probablement ici des empires décrits par le prophète Daniel, à savoir : Babylone – Perse – Grèce – Rome.
V. 20 – 21 : L’Éternel me fit voir quatre forgerons. Je dis : Que viennent-ils faire ? Et il dit : Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, tellement que nul ne lève la tête ; et ces forgerons sont venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations qui ont levé la corne contre le pays de Juda, afin d'en disperser les habitants.
Dans la deuxième vision, il s’agit de quatre forgerons qui viennent effrayer les quatre cornes. Il s’agit très vraisemblablement des mêmes empires qui ont chassé les précédents, à l’exception de Rome, qui n’a pas été détruite réellement et qui dans la vision de Daniel, se succède à elle-même, sous forme de confédération de dix nations.