« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6.17, 18)
« Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. » (Actes 4.13)
« Moïse descendit de la montagne de Sinaï il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec l'Eternel. Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse, et voici la peau de son visage rayonnait ; et ils craignaient de s'approcher de lui. Moïse les appela et il leur parla. Lorsque Moïse eut achevé de leur parler, il mit un voile sur son visage. » (Exode 34.29-31, 33) Le passage de la communion avec Dieu dans l'heure matinale aux rapports avec nos semblables est souvent difficile. Si nous avons rencontré Dieu, nous aspirons à maintenir le sentiment de sa présence, et notre abandon à Lui. Nous sortons de la table du petit déjeuner, où, peut-être au sein de notre propre famille, l'atmosphère est à la fois changée, puis la présence d'hommes et de la réalité de la vie s'affirme, nous commençons à perdre ce que nous avions trouvé. Plus d'un jeune chrétien a été perplexe sur la question de savoir comment garder son cœur rempli, il ne se sent pas la liberté, ou la possibilité d’en parler. Même dans les milieux religieux, il n'est pas toujours facile de partager librement cela, par manque de ferveur ou d'audace, ce qui procurerait un plaisir et le plus grand profit. Efforçons-nous de savoir comment nos relations avec les hommes, peuvent aider au maintien d'une vie de communion continuelle avec Dieu, au lieu d’être un obstacle. Les leçons de l'histoire de Moïse qui se voilait le visage sont très suggestives. La communion continuelle et étroite que nous pouvons avoir avec Dieu laissera sa marque et se manifestera devant les hommes. Moïse ne savait pas que son visage rayonnait. La lumière de Dieu émanant de nous sera inconsciente, elle approfondira la sensation que nous donnons en tant que un vase de terre (1 Corinthiens 2.3-4 ; 2 Corinthiens 4).
La sensation de la présence de Dieu dans un homme peut susciter de la crainte chez les autres, ou du moins ils se sentent mal à l'aise en sa compagnie. Lorsque les autres observeront ce qui doit être vu en lui, le vrai croyant saura ce que c'est que de se voiler son visage, et par son humilité et son amour il prouvera qu'il est bien un homme sujet aux mêmes passions que les autres. Et pourtant, malgré tout, il prouvera aussi, qu'il est un homme de Dieu, vivant et ayant des relations avec un monde invisible.
Les mêmes leçons sont enseignées par ce que notre Seigneur dit sur le jeûne. Il ne faut pas montrer que vous jeûnez afin votre jeûne ne paraisse pas aux hommes ; apportez leur la joie et la bonté de la douceur de Dieu, comme bien-aimés du Père et enfants chéris. COMPTEZ SUR DIEU QUI VOUS A VU DANS LE SECRET, POUR VOUS RÉCOMPENSER PUBLIQUEMENT, POUR VOUS DONNER SA GRÂCE DANS LA COMMUNION AVEC LUI, ET POUR RÉVÉLER AUX AUTRES QUE SA GRÂCE ET SA LUMIÈRE SONT SUR VOUS. L'histoire de Pierre et Jean confirme la même vérité : ils avaient été avec Jésus, non seulement pendant qu’Il était sur la terre, mais aussi quand Il fût monté au ciel, et qu’ils eurent reçu Son esprit. Ils firent tout simplement ce que l'esprit du Christ leur avait enseigné ; même leurs ennemis purent voir par leur hardiesse qu'ils avaient été avec Jésus.
La bénédiction de notre communion avec Dieu peut facilement être perdue en ayant de trop profondes relations avec les hommes. L'esprit du secret de la chambre doit être préservé par une sainte vigilance tout au long de la journée. Nous ne savons pas à quelle heure l'ennemi peut venir. Cette continuité du culte matinal peut être maintenue par le calme, la maîtrise de soi, en ne donnant pas les rênes à la nature. Il y a, dans certains foyers chrétiens, une aide qui consiste, lors du petit déjeuner, à citer chacun son tour, un texte donnant l'occasion d’une conversation spirituelle. Une fois que l’objectif de notre heure matinale sera d’« être toujours dans la crainte respectueuse de la présence de Dieu », ayant humilité et amour envers ceux qui nous entourent, nous trouverons cette grâce d’accomplir nos tâches quotidiennes dans la continuité d’une communion intacte. C’est une grande chose d’entrer dans sa chambre, de fermer la porte, et de rencontrer le Père dans le secret. C’est une plus grande chose encore d’ouvrir la porte de nouveau, et de sortir dans la jouissance de cette Présence que rien ne peut perturber.
Pour certains, une telle vie ne semble pas nécessaire ; la contrainte est trop grande ; on peut être un bon chrétien sans elle. Pour ceux qui cherchent à être des hommes consacrés, qui estiment que pour être vrais et puissants pour influer l’église et le monde autour d'eux, ils doivent être pleins de Dieu et Sa Présence, tout sera subordonné à cette question : Comment ferons-nous pour garder dans ce vase de terre, le trésor céleste, la puissance de Christ qui repose sur nous toute la journée ?