Gardons ce fait bien en mémoire : ce qui a été perdu sur le plan spirituel peut être pleinement retrouvé, quelque soit l'importance et la cause de votre perte. En fait, ce que nous recevons excède largement ce qui nous a été ravi. Toutefois, il importe que nous obéissions à la Parole de Dieu et à Ses lois divines que nul homme ne peut modifier, et qui ne dépendent pas de notre richesse, de notre éducation ou de notre rang social. Ces lois s'appliquent à tous sans exception.
Nous avons déjà vu que David subit beaucoup de pertes. Bien qu'il fut un roi bon, sage, bienveillant et un homme selon le cœur de Dieu, le diable l'induisit en erreur à quatre reprises et lui fit subir quatre grosses pertes. Cependant, avec l'aide de Dieu et par Sa grâce, il retrouva tout. Examinons les causes de ces préjudices et voyons ensuite comment il retrouva tout ce qu'il avait perdu. La première affaire est relatée dans 1 Samuel 29.1-4. David désirait se joindre à l'armée des Philistins pour combattre son ennemi Saül, qui avait essayé de le tuer à plusieurs reprises, car Dieu avait choisi David pour qu'il règne à la place de Saül. De nombreuses années durant, le roi essaya de tuer David, qui fuyait d'un refuge à l'autre. Finalement il trouva asile auprès du roi des Philistins.
Les Philistins se rassemblèrent et partirent en guerre contre Saül. David les accompagna, mais les princes des Philistins se méfièrent de lui : « C'est un Hébreu, qui sait s'il ne quittera pas notre armée pour rejoindre Saül ! » Seul le roi Akisch avait confiance en David. Il dit : « Je connais très bien David depuis de nombreuses années. Cela fait si longtemps qu'il est parmi nous ; il n'y a pas de doute que nous pouvons lui faire confiance ». Comme les autres princes des Philistins se défiaient de David, il fut obligé de s'en retourner, très triste et déçu, se disant : « Saül, mon ennemi a essayé de me tuer tout au long de ces années. Je ne lui ai fait aucun mal. Bien qu'il m'eût été possible de le tuer à deux reprises, je l'ai épargné et pourtant il en veut à ma vie. » David avait fini par se joindre à l'armée des Philistins qui partait en campagne contre Israël. Il savait que Saül avait reçu l'onction royale des mains de Samuel et bien qu'il eusse désobéi à la Parole de Dieu, il était toujours l'oint du Seigneur. C'est la raison pour laquelle Dieu ne permit pas que David portât la main sur Saül. Cependant David avait perdu patience : il en avait assez de souffrir, et se disait en lui-même : « Je n'ai fait aucun mal à Saül, et pourtant il cherche à me tuer. Je n'ai ni abri, ni refuge — je suis à la charge de mes amis — ce sont eux qui m'hébergent, me nourrissent et m'habillent. Combien de temps pourrai-je le supporter ? Il y a une limite à tout ».
C'est ainsi que nous raisonnons avec nous-mêmes lors que notre souffrance semble ne plus devoir prendre fin. Nous disons : « Combien de temps pourrai-je l'endurer ? Après tout, je suis un être humain. Je ne suis pas un ange, un être surnaturel. Considérez ma détresse. J'ai tellement souffert toutes ces années. Je lis ma Bible et je fais tout ce que je peux pour plaire à Dieu. Je ne fais de mal à personne, et pourtant Dieu ne se penche pas sur mon affliction ». C'est ainsi que nous commençons à murmurer. Nous doutons et nous avons peur, nous commençons à utiliser les mauvaises armes pour venir à bout de nos épreuves. Pourtant, David était un homme de Dieu : il connaissait le Seigneur. A maintes reprises il avait fait l'expérience de l'intervention de Dieu ; c'est à Lui qu'il s'adressait pour obtenir de l'aide. Il consultait le Seigneur avant de se mettre en route et savait discerner la volonté divine.
Dans 1 Samuel 30.1-30 nous lisons comment David s'adressa au Souverain Sacrificateur pour connaître la volonté de Dieu avant de partir en expédition. Dans l'Ancien Testament ce personnage pouvait découvrir la volonté de Dieu à l'aide des pierres de l'Urim et du Thummim ; c'est pourquoi tous ceux qui avaient quelque chose sur le cœur allaient le consulter et lui posaient la question : « S'il te plait, interroge l'Éternel afin que je sache quelle est Sa volonté pour moi à propos de telle affaire ». David savait qu'en bien des circonstances, Dieu avait été avec lui et l'avait aidé. Pourtant le voici qui se joignait aux Philistins sans consulter l'Éternel. Plutôt que de compter sur Dieu, le voici qui était devenu impatient de se venger de Saül, et qui ruminait des pensées humaines : « Saül m'a tellement fait souffrir. J'ai reçu l'onction royale et pourtant je suis obligé de vivre dans des cavernes, sans abri, sans foyer et sans nourriture. Je n'attendrai pas plus longtemps ». C'est ainsi qu'il résolut de se joindre à l'armée des Philistins.
Lorsque David et ses hommes rentrèrent à Tsiklag, ils se trouvèrent devant un spectacle de désolation : les Amalécites étaient passés par là et avaient tout rasé. Tout cela arriva par la faute de David. Il aurait dû consulter l'Éternel avant d'aller chez les Philistins, mais à cette époque il comptait sur sa propre sagesse et sur ses propres forces. Lorsqu'il fut de retour, il ne trouva que les décombres fumantes ; l'ennemi s'était emparé de leurs biens et avait emmené les femmes et les enfants en captivité. Ils élevèrent la voix et laissèrent libre cours à leur désespoir jusqu'à ce qu'ils n'eussent plus la force de pleurer tant leur affliction était grande. David fut dans une grande angoisse car le peuple dans son accablement parlait de le lapider. Dans les difficultés, voici que vos amis deviennent vos ennemis ! (1 Samuel 30.6). Il se retrouva tout seul. Les philistins ne voulaient pas de lui, et voici que ses propres hommes se mettaient à crier : « A mort ! » Il avait tout perdu ; ses femmes et ses enfants avaient été ravis ; il ne lui restait plus personne. Alors, tout à coup il revint à la raison (verset 6).
Soulignez les mots qui vont suivre ; un jour ils vous seront d'une grande aide lorsque vous serez abandonnés par ceux qui vous sont chers et même par ceux que vous aimez : « DAVID REPRIT COURAGE EN S'APPUYANT SUR L'ÉTERNEL, SON DIEU » (v. 6). Il reprit ses sens et dit : « O Dieu, pardonne mes manquements, pardonne-moi de n'avoir pas cherché ta volonté avant de me joindre aux Philistins. Seigneur, pardonne-moi. Maintenant, je n'ai plus d'amis, plus personne qui partage mes joies et mes peines ». Alors David fit appeler le prêtre Abiathar et lui demanda : « S'il te plait, interroge l'Éternel. Quelle est Sa volonté pour moi ? Que ferons-nous ? Vais-je poursuivre nos ennemis, les Amalécites ? » Dieu lui répondit : « Poursuis-les ». David dit encore : « Si nous les poursuivons, Seigneur, retrouverons-nous tout ce que nous avons perdu ? » Et Dieu lui répondit : (verset 8, dernière partie) « A coup sûr, à coup sûr, tu retrouveras tout ». David le prit au sérieux : il poursuivi les Amalécites. Dans les champs ils trouvèrent un homme égyptien étendu à terre, malade ; ils lui donnèrent à manger du pain et lui firent boire de l'eau. Les forces lui revinrent ; alors David lui demanda : « Qui es-tu ? » Il lui répondit : « Je suis un garçon égyptien au service d'un homme amalécite et voilà trois jours que mon maître m'a abandonné parce que j'étais malade ». Avec l'aide de cet homme, David trouva l'endroit où les Amalécites campaient, mangeant, buvant et dansant de joie. Soudain David et ses hommes fondirent sur eux ; ils retrouvèrent leurs femmes, leurs enfants, leurs biens et dépouillèrent les Amalécites. Le butin était si important qu'il leur fut possible de payer toutes les dettes qu'ils avaient contractées. Comme nous l'avons déjà souligné, David envoya aussi des cadeaux et des présents à tous ceux qui l'avaient accueilli.
Au chapitre suivant, 1 Samuel 31.3-6, nous lisons le récit de la bataille que les Philistins livrèrent à Saül, au cours de laquelle celui-ci trouva la mort. Lorsque David essaya de tuer son ennemi, Dieu l'en empêcha, car Saül était l'oint de l'Éternel. Or voici que le roi avait péri avec ses trois fils au cours de la bataille. Était-il donc nécessaire que David le combatte ? Alors que celui-ci l'ignorait, Dieu travaillait pour David qui avait été choisi pour une tâche noble et grande. Il était non seulement le roi mais aussi le prophète choisi par Dieu. Bien mieux que cela, Dieu lui avait révélé son plan céleste. Voilà pourquoi il devait être affiné et allait passer par bien des creusets purificateurs. En tant que croyants, nous avons également été choisis par Dieu, qui a en vue, pour nous, un but élevé et sublime ; c'est pourquoi nous devons passer par des souffrances extrêmement grandes afin que nous soyons prêts pour cette vocation. C'est à nous de découvrir la volonté de Dieu pour notre vie.
Sous l'Ancienne Alliance, les hommes devaient s'adresser au Souverain Sacrificateur, mais maintenant Dieu lui-même est mon Souverain Sacrificateur. Il est mon Sauveur, mon Seigneur, mon Roi, mon Ami et aussi mon Avocat. Je peux m'adresser à Lui à tout moment. Le Sacrificateur disposait de deux pierres, l'Urim et le Thummim, mais à présent le Seigneur Jésus-Christ a déposé en moi ces deux pierres : la lumière divine et la vérité divine. Selon le Psaume 43.3, lorsque j'entre dans la maison de Dieu pour trouver Sa volonté, Sa lumière et Sa vérité, qui se manifestent par le Christ présent dans mon cœur, seront mon guide.
Il est ma vérité, ma lumière, Celui qui me dirige. Cependant, bien des chrétiens ne font pas usage de leurs droits. Sans consulter Dieu, ils s'adressent à quelqu'un d'autre pour lui demander conseil. Certains croyants font leurs propres plans et se servent de leur raisonnement. Ils pensent beaucoup plus à leurs amis et à leur sagesse terrestre. Plutôt que de se laisser diriger par la volonté de Dieu, ils se laissent conduire par les principes de ce monde. C'est ainsi qu'ils commettent des erreurs en ce qui concerne leur travail, leur mariage et d'autres questions. Lorsque vous leur demandez : « Pourquoi n'avez-vous pas attendu de connaître la volonté de Dieu ? », ils répondent : « Combien de temps pouvais-je attendre ? Depuis le temps que je patiente ! Mes cheveux deviennent gris ; qui m'épousera si j'attends trop longtemps ? Non, ceci ne marche pas ! Attendre ! Je n'ai fait que cela, et maintenant je n'en peux plus. » Voilà pourquoi beaucoup de gens souffrent de nos jours. Ils ne se sont pas préoccupés de la volonté de Dieu, ils ont perdu Son plan et c'est pourquoi ils subissent de grosses pertes. Un jour comme David, ils se lamenteront jusqu'à ce qu'ils n'aient plus la force de pleurer, et leurs amis même les quitteront. Toute le monde les abandonnera. Ils sauront alors ce qu'il en coûte d'abandonner la volonté de Dieu et de n'avoir pas recherché Ses instructions.
Assurez-vous de la volonté de Dieu. N'allez pas vers les Philistins, qu'ils soient vos oncles, vos tantes ou vos amis. N'utilisez pas votre sagesse terrestre dans aucune circonstance qu'il s'agisse d'affaires familiales ou concernant l'église. Sinon, préparez-vous à verser beaucoup de larmes et à perdre même vos amis les plus chers.
Finalement, David revint à l'Éternel. Oh ! loué soit Dieu pour l'humilité et la soumission avec laquelle David se tourna vers le Tout-Puissant et se fortifia en Lui. Il interrogea le Seigneur, et Celui-ci lui répondit. David retrouva tout et même bien au-delà de ce qu'il avait perdu. Ce fut un jour béni. Ses soldats furent dans la joie, les femmes et les enfants également. Ils retrouvèrent tous leurs biens et David fut en mesure de payer toutes ses dettes.
Vous pouvez constater par vous-mêmes que non seulement Dieu compensera vos pertes, mais vos chagrins seront transformés en joie, lorsque vous reviendrez à Lui. Ne comptez pas sur les Philistins et sur vos amis, mais apprenez à mettre votre confiance en Christ seul. Apprenez à interroger Dieu en toute circonstance, cherchez à connaître Sa volonté, à entendre Sa voix et à Lui obéir, et quand bien même la situation serait impossible, obéissez-Lui, malgré tout.