La foi ne se transmet pas avec le sang. Nous ne l’héritons pas de nos parents; elle ne sort pas de notre cœur charnel. L’homme ne saurait l’inspirer à l’homme.
Elle est produite dans les âmes, non par des raisonnements subtils, ou des paroles persuasives de sagesse humaine, mais par une démonstration de l’Esprit, par la puissance de Dieu (1 Corinthiens 2.5; Jean 6.44), ou par une illumination divine (2 Corinthiens 4.6), qui accompagne la prédication de l’Évangile (Romains 10.14-17; 1 Corinthiens 1.21) et d’où naît une conviction énergique et profonde (1 Thessaloniciens 1.5; Heb 10.22). C’est la faculté qui perçoit l’invisible et qui saisit les réalités spirituelles (Heb 11.1).
Ainsi les enfants de croyants, tout en jouissant de grands privilèges (1 Corinthiens 7.14), ne sont pas chrétiens dès leur naissance en vertu de la foi des parents (Jean 1.13). Ils sont par nature des enfants de colère, comme aussi les autres (Eph 2.3). L’éducation chrétienne qu’ils reçoivent, les connaissances bibliques qu’ils acquièrent, tout cela n’est pas encore la foi, mais doit les conduire à la foi, c’est-à-dire à cet acte personnel par lequel l’homme reconnaît la réalité de Dieu qui se révèle et qui s’adresse à lui dans Ses divers témoignages: La Création, les Écritures et Christ. La foi est donc une décision, la réponse précise à l’appel de Dieu. Elle est l’attitude d’un cœur qui se soumet aux déclarations de Dieu, confessant sa misère, et la pure grâce de Dieu en qui il croit. La foi en son essence subjective et morale n’est autre chose que l’obéissance (Romains 1.5), comme l’incrédulité n’est que la révolte de la créature envers le créateur (Jean 3.36).
Toutefois, la valeur et la force de la foi ne se trouvent pas dans les impressions ou l’élan de volonté qui accompagne notre décision, mais en Dieu qui est le principe, l’Objet et le motif de la foi.
La foi est donc d’ordre surnaturel: