Dieu parle, c’est vrai, dans la nature, qu’on la regarde du point de vue esthétique ou scientifique. Il n’y a pas une seule petite gentiane sur les Alpes qui ne crie le nom de son Auteur ; le doigt de Dieu trace sa signature dans chaque aurore ; l’éclosion de la vie nous communique le mystère de sa pensée. Dans tout ce qu’il a fait nous percevons l’empreinte de son infinie grandeur1.
Pour celui qui sait le lire, ce livre-là est une merveille de philosophie et de poésie divines. Cet homme y découvre la sagesse et la beauté de Dieu ; il les saisit dans le miracle de l’amour et à travers la joie du printemps ; il les discerne dans la vérité insondable des nébuleuses ; mais aux autres hommes ce langage est inconnu. Pour eux, c’est un livre scellé, une écriture inintelligible. Bien que la nature les intrigue par son attrait, néanmoins ils ne parviennent pas à en saisir la signification spirituelle.
L’apôtre Paul dit que les choses invisibles de Dieu — et sa divinité même — sont accessibles à la raison de l’homme, à travers « son ouvrage » dans l’univers naturel2. Mais il ajoute que les hommes en général n’ont pas voulu connaître Dieu et que leur intelligence est par conséquent obscurcie. Ils s’intéressent plutôt à la matière qu’à celui qui en est l’auteur3. Le matérialisme est l’essence même de l’idolâtrie.
La nature est toutefois un langage « inarticulé » ; elle ressemble à une puissante musique qui nous pénètre et nous bouleverse, mais qui nous laisse sur notre faim, sans définition précise, sans réponse à nos questions. Dieu nous parle dans la nature, c’est indéniable ; mais sa réponse semble passer, comme le vent, entre nos doigts. L’homme a terriblement besoin d’une définition de la pensée de Dieu qui soit plus articulée, plus raisonnée, plus précise. Sans cela, comment pourra-t-il jamais dialoguer avec lui, s’entendre avec lui ?
1 - Romains 1.19-20 ; Psaumes 19.2
2 - Romains 1.19-20
3 - Romains 1.21-22
Dieu n’est pas indifférent à ce besoin impératif. Dans sa compassion il a pris l’initiative en se révélant à l’homme sans équivoque. Selon sa sagesse incommensurable, il a choisi de le faire par trois « voies » ou « actions » divines :
Les trois « actions » ou « entremises » n’en sont en fait qu’une seule : elles sont indissociables. Il est impossible à l’homme de parvenir à la connaissance de Dieu sans tenir compte de toutes les trois. On ne peut avoir le Fils de Dieu sans l’Esprit de Dieu, ni l’Esprit de Dieu sans la Parole de Dieu. Toute doctrine qui ignore cet équilibre est immédiatement suspecte et amène l’homme inévitablement à une conception faussée de Dieu lui-même, ainsi que de l’homme et de la vie spirituelle.
Le fils hérite la nature de son Père, il partage sa vie et lui ressemble inévitablement. Le Fils de Dieu est ainsi le seul qui puisse nous transmettre une idée compréhensible et juste de son Père. Il est impossible de « connaître » Dieu autrement que par lui1.
L’apôtre Paul l’appelle : « l’image (ou : le portrait) du Dieu invisible2 », et l’apôtre Jean : « la Parole de Dieu3 ». L’auteur inconnu de la merveilleuse épître aux Hébreux l’appelle : « l’éclat de sa gloire4 ». Je préfère traduire cette expression par « l’aurore de sa beauté essentielle ». « Il est, continue-t-il, l’empreinte même de sa personne », c’est-à-dire l’expression exacte de ce qu’il est en réalité.
Toute connaissance véritable concernant Dieu nous parvient au travers de son Fils. Il est la seule représentation authentique de sa personne, de son caractère ; il est l’unique « parole » qui corresponde à la réalité, qui exprime sa pensée sans distorsion. Il est le seul « objet », le seul miroir qui reflète intégralement la lumière divine5. C’est donc par lui que le Père céleste se révèle aux hommes.
Mais cette « image » serait restée à jamais voilée aux hommes si elle ne s’était pas incarnée dans la personnalité humaine de Jésus de Nazareth. Par sa bouche nous entendons la « parole » véritable ; par lui la pensée divine devient audible, car en lui Dieu a « parlé ». En la personne de Jésus, Dieu se rapproche de nous comme s’il nous touchait de ses mains, nous regardait avec ses yeux. Par Jésus, nous pouvons enfin croire en un Dieu véritable, absolument juste et plein de compassion. Aucun autre « portrait » ne peut nous communiquer une conception comparable de Dieu. C’est pourquoi Jésus lui-même dit : « Nul ne vient au Père que par moi6 ».
1 - Jean 1.18 ; 14.9-10
2 - Colossiens 1.15 ; 2 Corinthiens 4.4
3 - Jean 1.1,14 ; 1 Jean 1.1 ; Apocalypse 19.13
4 - Hébreux 1.1-2
5 - 2 Corinthiens 3.18 ; 4.6
6 - Jean 14.6
Pourtant tout, absolument tout ce que nous savons avec certitude concernant Jésus, vient de l’Écriture sainte, de la Bible. Elle est la source unique de cette connaissance. Tout ce que les hommes ont dit et écrit de vrai sur Jésus est fondé entièrement sur la Bible. Nous nous trouvons ainsi dans une entière dépendance de l’Écriture pour notre connaissance de Jésus et, par conséquent, de Dieu. Sans la Bible, nous ne pourrions jamais acquérir une idée adéquate de Dieu ; toutes nos conceptions et nos représentations resteraient des caricatures, car l’homme, de lui-même, fausse toujours l’image de son Créateur.
Le Dieu qui a inscrit, dans la semence de la plante, l’informatique qui lui permet de reproduire à l’infini tout le miraculeux processus de la vie, le Dieu qui a donné à la cigogne la pensée d’émigrer dans un climat frais pour mettre au monde ses petits, celui qui a enseigné à la fourmi et à l’abeille (qui ne vit que trois semaines) la sagesse de pourvoir aux besoins de la nouvelle génération..., ce Dieu a pourvu aussi au besoin de l’homme ; il ne l’a pas laissé sans lumière.
Dieu a parlé et il continue à parler de la manière la plus claire. En créant un Livre inspiré, il met à notre portée la connaissance des choses ultimes, éternelles. Celui qui a conçu l’oreille sait, lui aussi, écouter le cri de notre cœur. Celui qui a créé le cerveau et la langue sait, autant que nous, s’exprimer et cela avec infiniment plus de profondeur et de subtilité. Dans ce Livre, que les hommes appellent « la Bible » (mais pourquoi pas « le Livre » simplement, puisque le mot « Bible » signifie essentiellement cela ?), Dieu ouvre son cœur et définit sa pensée, afin de montrer à l’homme la voie de l’éternité. Ce volume merveilleux est une véritable littérature, une science, une philosophie, une poésie divines ; par son moyen Dieu interprète, en termes compréhensibles à l’homme, les pensées ineffables qui, autrement, nous seraient à jamais inaccessibles. Cette « Parole » répond à notre plus profond besoin.
La Bible contient le récit authentique de la vie et des enseignements absolument uniques de Jésus de Nazareth. C’est une « biographie » de Dieu dans un « langage » humain. Par elle, l’Esprit nous trace un « portrait » de Dieu sous une forme humaine, le seul portrait que nous puissions reconnaître et comprendre. Dans la crucifixion de ce jeune homme incomparable, nous voyons la profondeur de la souffrance du Créateur vis-à-vis de la folie et de la méchanceté de l’humanité. Là, Dieu nous parle « à cœur ouvert » et nous émerveille. Nous découvrons ainsi le sens de la vie et de la mort, nous sommes terrassés devant le spectacle de l’amour absolu. Que dire alors de la résurrection de Jésus, sinon qu’elle est la réponse définitive et glorieuse de ce Dieu juste et compatissant à notre angoisse la plus terrible, à la peur qu’inspire la mort. Par la Bible, Dieu nous ouvre les yeux sur la personne de Jésus-Christ et, en le voyant, nous percevons Dieu lui-même.
Ainsi le Fils de Dieu n’est plus, pour celui qui comprend la Bible, une figure mythologique ou légendaire. Nous avons affaire à un personnage historique et à des faits indéniables. Nous avons, sous les yeux, une définition de ces choses, claire, précise, convaincante. Nous savons pertinemment qui est Jésus, nous connaissons son caractère transparent. Nous « voyons » l’âme de Dieu à travers sa personnalité.
Par l’intermédiaire de la Parole écrite, Jésus nous apparaît comme étant la Parole vivante et éternelle qui traduit sans faille la pensée du Créateur1. Par cette Parole, Dieu « s’explique » aux hommes ; par la personnalité humaine de Jésus il touche le plus profond de notre cœur. En Jésus, Dieu se rapproche de nous, il devient accessible aux limitations de notre compréhension humaine. Il nous répond.
1 - Jean 1.14 ; Apocalypse 19.11-13
Interprété par la Bible, cet autre livre mystérieux de la science et de la nature devient, lui aussi, compréhensible. Au lieu de nous sentir isolés dans un immense univers hostile ou indifférent, nous nous trouvons intégrés dans le schéma éternel du grand Poète... Le printemps nous chante le nom de celui qui nous aime ; chaque atome exprime la profondeur de sa sagesse ; la galaxie même, au lieu de nous effrayer, nous apparaît comme le pan de son vêtement ou la poussière sous ses pieds. Toutes ces choses sont tenues en existence par la main que nous reconnaissons comme étant celle de notre Père.
Dieu nous dit qu’il créa toutes choses par sa Parole. « Les cieux ont été faits par la Parole de l’Éternel... Car il dit et la chose arrive ; il ordonne et elle existe1. » « C’est par la foi que nous reconnaissons que le cosmos a été formé par la Parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles2. » « Toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle3. »
Lorsque Dieu parle, tout son être est engagé. Sa parole est investie de son autorité, elle fait et elle devient « la loi ». Toutes les lois de l’univers dérivent de l’énoncé divin.
Le mot grec logos, traduit « parole » ou « verbe » dans nos Bibles4, signifie à la fois la pensée, ou la raison, et aussi l’expression de cette pensée, de cette raison. Christ est ainsi la pensée ou l’idée éternelle de Dieu, la raison qui est à l’origine de l’univers et qui s’exprime dans tout ce que Dieu a fait. Cette même pensée s’est exprimée, pendant quelques années extraordinaires, en chair humaine ; elle s’est « concrétisée » dans la personnalité de Jésus-Christ. Dans ce « miroir », nous, les hommes, nous découvrons l’âme de celui qui nous a créés.
La pensée reste inaperçue si elle n’est pas exprimée par la Parole. La pensée de Dieu serait restée totalement inconcevable à l’homme si Dieu n’avait pas « parlé ». Jésus est la Parole incarnée, la pensée essentielle de Dieu devenue accessible à tout être humain. Jésus est « Dieu traduit » en termes intelligibles à l’homme.
Ce divin Logos n’est pas seulement à l’origine de l’univers, mais elle le soutient à chaque instant ; l’univers ne tient que par sa puissance. Christ est ainsi l’explication du cosmos : par lui l’atome, la nébuleuse et l’homme existent5.
1 - Psaumes 33.6, 9
2 - Hébreux 11.3
3 - Jean 1.3
4 - Jean 1.1
5 - Hébreux 1.3 ; Colossiens 1.16-17
L’Esprit de Dieu, dans le Livre qu’il a inspiré, nous donne un enseignement remarquablement clair et complet sur lui-même. Pourtant, il le fait avec une modestie étonnante. Il ne se met pas en avant ; il ne désire pas que nous lui rendions un culte. Il s’efface, afin de mettre en relief le « portrait » de Dieu qui est en Christ. « Il ne parlera pas de lui-même, dit Jésus, mais... il me glorifiera, parce qu’il prendra ce qui est à moi et vous l’annoncera1. » Il vient dans le monde avec une seule intention, une seule idée : il veut révéler Dieu à travers le Fils.
1 - Jean 16.13-15
Comme toute pensée demeure inconnue si elle n’est pas exprimée par la parole, ainsi la parole elle-même reste insaisissable si elle n’est pas « sonorisée » par le souffle. Pour que la parole soit audible et intelligible, celui qui la prononce doit « souffler » en parlant. Le souffle « porte » la voix. Sans le souffle, la parole reste totalement incompréhensible.
Or, Dieu nous dit qu’il créa l’univers, non seulement par sa Parole, mais aussi par son « Souffle1 ». Dieu, en concevant la lumière, la manière, la vie et l’homme, « souffla », pour ainsi dire. Il déploya la force de son énergie et ainsi il réalisa, ou « concrétisa », son « idée ». Le cosmos existe parce que Dieu agit et cette action, Dieu l’appelle son « Souffle » ou son « Esprit ». En hébreu et en grec, les langues originales de la Bible, « souffle » et « esprit » sont le même mot. Ainsi l’Esprit de Dieu est le souffle qui rend « audible » et « actuelle » pour nous la pensée et la parole de Dieu. L’univers n’existe que par la Parole et par le Souffle de Dieu ; nous existons parce que Dieu « pense » à nous et exerce sa volonté à notre égard ; l’énergie de son « Souffle » porte et « sonorise » la « Parole » qui exprime ses intentions.
1 - Psaumes 33.6
Puisque Christ est la pensée essentielle de Dieu, l’objet de sa réflexion, le Fils éternellement engendré par son amour, l’expression même de sa personne, il va sans dire que l’objectif du Saint-Esprit dans toute l’éternité consiste à exprimer cette pensée, à révéler cet amour et son objet. À plus forte raison, dans ses rapports avec les hommes et sur cette terre, son désir suprême est-il de faire connaître Christ au monde, aux hommes. Parce qu’il est Dieu, il veut « faire entendre » le Logos, la Parole de Dieu, il veut exprimer la sagesse et l’intelligence de la divinité, il veut manifester, réaliser l’amour de Dieu. Il nous visite avec cet objectif déterminé. Il « porte » l’expression de la pensée divine jusqu’à notre oreille, jusqu’au fond de notre âme ; il « sonorise » la révélation de ce Père qui auparavant nous était inconnu. L’Esprit existe pour révéler le Fils1 et le Fils existe pour révéler le Père. Et le Père existe pour aimer le Fils et pour le manifester, le glorifier par l’Esprit. C’est ainsi que l’homme peut enfin connaître son Créateur.
C’est l’Esprit qui fait « vibrer » la révélation de Christ, qui touche et qui remue notre cœur, qui ouvre notre intelligence spirituelle, qui crée en nous une conception de Dieu vraie, satisfaisante et convaincante. Il sensibilise notre conscience, il jette une lumière nouvelle sur notre lecture de la Bible, il investit la « parole » d’une signification céleste, réelle, lumineuse. Il ouvre le cœur de Dieu à notre compréhension.
L’esprit de l’homme naturel ne possède aucun élément permettant la création dans sa conscience d’un portrait authentique de Dieu. Un tel homme ne sait rien du vrai Jésus. Voilà pourquoi l’Esprit a créé la Bible et surtout les quatre Évangiles. Dans ces écrits et par un vocabulaire humain, il « traduit » la Parole divine en une expression claire, exacte, intelligible, accessible à toutes les familles de la terre. (D’ailleurs, la Bible est encore aujourd’hui le livre le plus traduit du monde.) Supposer donc que le Saint-Esprit veuille nous révéler Dieu en outrepassant les Écritures est une erreur très grave. La vérité, c’est que nous avons autant besoin de la Parole que de l’Esprit. On ne peut avoir l’un sans l’autre. On ne peut entendre la parole sans qu’il y ait aussi le souffle qui la sonorise. Mais, en revanche, un souffle sans articulation n’est que du vent.
Or, l’Esprit a précisément inspiré la Bible, la Parole de Dieu écrite, afin de nous révéler la Parole vivante, qui est Christ, car ainsi il nous révèle le Père lui-même. Sachant que nous sommes incapables par nature de nous faire une idée juste du Créateur, il a brossé, sur la toile de l’humanité de Jésus, en utilisant les paroles de l’Evangile, un « autoportrait » de Dieu qui répond exactement à notre besoin. Son but essentiel consiste à créer cette image dans notre conscience. En voyant Jésus, nous voyons Dieu.
Il va sans dire que l’Esprit, qui révèle la personne du Père à travers la personne du Fils, est lui-même une personne. Un esprit impersonnel ne pourrait jamais révéler le Dieu personnel. Il n’est pas une « chose », ni même une « création » de Dieu. C’est une véritable aberration que de concevoir l’Esprit de Dieu comme étant une force impersonnelle ou une simple émanation de Dieu, que tu pourrais utiliser ou manipuler. Il est Dieu et Dieu est Esprit, c’est pourquoi il est infiniment plus personnel que toi. Avec lui, tu as affaire à quelqu’un qui te voit, qui t’entend, qui te comprend mieux que tu ne te comprends toi-même.
Ne perdons donc jamais l’équilibre spirituel : le Fils de Dieu, l’Esprit de Dieu et la Parole de Dieu sont indissociables. Si nous n’avons pas tout, nous n’avons rien du tout.
C’est Christ qui nous révèle le Père ; c’est le Saint-Esprit qui nous révèle Christ et il le fait par le moyen de la Parole de Dieu.
Je n’ai pas tout à fait fini de transmettre (oh combien imparfaitement !) l’autoportrait de l’Esprit de Dieu. Par un livre très ancien, celui de Job, vieux probablement de 4000 ans, nous possédons les paroles d’un jeune poète de l’époque, Elihu, qui nous étonnent par leur profondeur et leur sagesse. Cet homme n’avait pas de Bible comme nous ; elle n’était pas encore écrite. Il ne savait rien de la science moderne non plus. Il connaissait certainement les histoires de la création, du jardin d’Eden, de Noé, contenues dans le livre de la Genèse. Mais autant que nous le sachions, il ne possédait aucune autre révélation de Dieu si ce n’est la vérité qu’il pouvait déchiffrer dans les cieux au-dessus de sa tête, dans la poussière sous ses pieds, dans le silence terrifiant du désert, dans le miracle de la floraison printanière et de l’amour humain. Il pouvait néanmoins prononcer ces paroles saisissantes :
« Si Dieu ne pensait qu’à lui-même, s’il retirait à lui son Esprit et son souffle1, toute chair périrait soudain et l’homme rentrerait dans la poussière2. »
1 - Les deux mots signifient « souffle ».
2 - Job 34.14-15
Selon les paroles de Job lui-même : « Il tient dans sa main le souffle de tout ce qui vit1. »
Ainsi Dieu tient toutes choses en existence par son Esprit. Si Dieu retirait à lui-même son « souffle », son Esprit, s’il cessait de penser a nous, s’il n’utilisait plus son énergie pour soutenir le cosmos, nous cesserions d’exister. La matière n’existe que parce que Dieu « parle » et déploie son énergie. La vie n’existe que parce que Dieu « pense » à elle. Il n’y a pas un rayon cosmique, pas une particule atomique dans l’univers entier, que l’Esprit de Dieu ne crée et ne maintienne en existence. C’est lui qui réalise, qui transmet, qui concrétise et qui, par Jésus, met aussi à notre portée l’intelligence, la beauté, la sagesse, la puissance, l’énergie et l’amour du Créateur. Tout cela, Dieu le résume en un seul mot : son Fils. Le désir et l’objectif de l’Esprit de Dieu consistent à réaliser Christ dans chaque ouvrage de Dieu - en toi aussi ! Il veut faire de toi un poème2.
1 - Job 12.10
2 - Ephésiens 2.10 (où le mot grec poïêma signifie à la fois « ouvrage » et « poème »).