« Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu . Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes » (1 Corinthiens 3.10-17).
« Parce qu’il est dit dans les Écritures : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse : celui qui croit en elle ne sera pas honteux. Son honneur se manifeste donc pour vous qui croyez. Mais, pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle » (1 Pierre 2.6-7).
« Les fondations de la muraille de la ville étaient ornées de toutes sortes de pierres précieuses. Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude » (Apocalypse 21.19).
Il nous faut être très clair et très sûr par rapport au point où nous en sommes et sur ce que nous recherchons. Lorsque notre révélation sur les choses du Seigneur s’élargit, nous pouvons vivre une grande bénédiction et un puissant enrichissement. Tout ceci peut faire une grande impression sur nous, quelque chose de merveilleux, de très riche, avec plein de suggestions, avec comme conséquence de parler et de partager énormément les choses que nous avons reconnues, apprises, qui nous ont été montrées et révélées.
Progressivement, nous sommes amenés à parler de vérité, de lumière et de révélation, en certains termes, certaines phrases associées, et avant de savoir vraiment où nous en sommes, nous sommes devenus des perceuses avec une certaine manière d’enseigner, avec certaines phrases et un certain langage, et nous ne pouvons plus faire le lien avec l’endroit et le lieu où on l’a reçu. Qu’est-ce qui s’est passé ? Une certaine chose s’est constituée, et elle s’accompagne de nombreux périls, de nombreux dangers, et tôt ou tard, nous découvrons qu’au lieu d’aller dans le sens du bien, ça va presque dans le sens du mal.
Cela devient si facilement un sujet de division, de séparation entre ceux qui ont reçu cette lumière, cette connaissance et ce type d’enseignement, et ceux qui ne l’ont pas. Nous pouvons à peine éviter de faire des distinctions, elles se font toutes seules.
Aujourd’hui, il nous faut nous confronter à ces questions : Pourquoi en sommes-nous là ? Pourquoi sommes-nous là comme chrétiens sur la terre ? Que recherchons-nous ? Quelle est notre activité ? En quoi consiste le christianisme du commencement à la fin ?
Pour chaque part de lumière et de révélation, depuis les plus petits commencements, à travers toutes les étapes d’élargissement et de croissance, quelque soit leur mesure, il y a un rapport avec une chose, et seulement une chose, et si ce n’est pas le résultat d’une approche de vérité, de connaissance, de lumière et d’enseignement, alors nous établissons un faux édifice qui s’accompagne de fausseté, de mensonge, de superficialité, de fantasme.
Qu’est qui fait que nous en sommes là et qu’est-ce que nous cherchons ?
La Parole de Dieu n’a qu’une chose à dire pour répondre à ces deux dernières questions : la révélation et la manifestation de Jésus-Christ ; que le Seigneur Jésus puisse être vu, manifesté, présent en vérité, que tous soient en mesure de Le voir et de Le connaître. Vous allez dire, c’est comme une tromperie pour tous ceux que vous avez conduits jusque-là.
Nous nous attendions à bien plus. Non, c’est ainsi, et plus loin vous avancerez comme chrétiens, plus vous avancerez en âge, plus vous en connaîtrez, et plus vous redouterez le type d’enseignement qui ne résulte pas d’une véritable connaissance et d’une véritable expression du Seigneur Jésus. C’est-à-dire que vous ne pourrez plus vous contenter de cet enseignement-là. À cause des sérieuses sollicitations, de la difficulté qui s’intensifie, la pression croissante, la discipline, vous ressentirez constamment ces questions en vous : qu’en est-il après tout, où cela me mène-t-il, quelle valeur cela représente-t-il pour ma vie ?
Et nous savons très bien, n’est-ce pas, que le Seigneur Jésus seul peut répondre à notre besoin, faire face à ce qui nous assaille, et qu’il nous faut toujours revenir. Non, ce n’est ni la mesure, ni la forme, ni le type, ni la nature de notre enseignement, notre vérité, notre façon de parler, notre interprétation, notre langage. Ce n’est pas tout cela. C’est la présence et la manifestation du Seigneur Jésus, en proportion de tout le reste. Ces deux choses sont-elles bien équilibrées ? Ou ce sont les idées, les pensées, l’intelligence, merveilleuses en elles-même lorsque nous les contemplons, mais qui en fait sont séparées de la véritable manifestation journalière et de la connaissance du Seigneur ? Les gens qui pensent avoir peut-être plus de lumière et plus de révélation que les autres, manifestent-ils en proportion plus de Jésus que les autres ? C’est la vraie question. C’est le facteur décisif de tout.
Si nous prétendons avoir reçu plus de lumière, plus de révélation – que Dieu nous garde de proclamer de telles choses – mais si nous le pensons vraiment, la preuve est : Les gens voient-ils en nous plus de Christ que chez les autres ?
Car Dieu n’agit jamais en dehors de Son Fils, avec des théories, des doctrines, des enseignements ou ce que nous appelons des révélations. Il ne garde comme manifestation que le modèle vivant de Son Fils. C’est tout simple mais c’est fondamental ! La manifestation, le visible, la présence effective du Seigneur Jésus – que nous aimions sa présence ou pas, c’est une autre question.
Sa présence en nous peut faire surgir beaucoup d’hostilité et d’antagonisme ou alors, elle peut répondre à l’attente de nombreux cœurs. Tout dépend dans quelle mesure nous manifestons le Seigneur Jésus ; suite à tous nos enseignements, toutes nos conférences et toutes nos réunions, combien Il se trouve et Il se manifeste au travers de nous. C’est bien le plus important, ce qui a le plus de valeur.
Ainsi la marque du témoignage n’est pas ce qu’on appelle communément
« le témoignage », qui pour beaucoup revêt une certaine forme, un certain modèle. Non, la marque du témoignage, c’est Christ Lui-même manifesté de manière vivante. Voila la mise au point qu’il était nécessaire de faire au début de ce chapitre.
Nous sommes ainsi conduits à nouveau vers ces fondations, ou à cette fondation qui a plusieurs côtés. En effet, les fondations dans Apocalypse ont plusieurs côtés, mais le fondement est unique : Christ, sous différentes facettes.
Ici, dans le livre de l’Apocalypse, il y a toutes sortes de pierres précieuses. Pierre dit « Sa précieuse valeur se montre donc, pour vous qui croyez » (1 Pierre 2.7).
Ainsi, la fondation qui donne sa nature et son caractère à chaque chose qui est posée et édifiée sur elle, qui repose sur elle, est la valeur précieuse multiple du Seigneur Jésus. Cette précieuse nature est celle qu’Il est pour le Père, à la première place, « Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse » (1
Pierre 2.6).
S’il nous fallait analyser le caractère précieux de Christ pour Dieu, bien sûr nous arriverions très clairement à la conclusion que ce qui est précieux pour Dieu est ce qui correspond à sa propre nature et qui lui est indispensable. Si nous considérons ce qui Lui est indispensable, nous verrions que c’est ce qui constitue sa propre nature. À l’opposé, nous devrions considérer ce que Dieu hait, ce qu’Il rejette et refuse, alors, nous pourrions voir ce qui est précieux à Ses yeux. L’orgueil par exemple est une abomination pour Dieu, qu’Il rejette totalement.
Ce qui est précieux pour Dieu, c’est la douceur, la bonté et l’humilité. Pierre dit « la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible est d’un grand prix devant Dieu » (1 Pierre 3.4). La douceur est une vertu de Christ par opposition à l’orgueil.
Nous prenons ce mot « précieux » et nous disons que ce que Christ, étant le fondement, est pour Dieu par la satisfaction de Sa propre nature et des exigences divines et saintes, devient nôtre par la foi, « Car, pour vous qui croyez, il y a cette valeur précieuse », la manifestation de la beauté et de la gloire du Seigneur Jésus.
Gardons-nous de croire encore qu’il s’agit d’un thème de réunion, de conférence ou d’une instruction de la Parole ! C’est quelque chose qui doit nous accompagner demain et les jours suivants, à la maison, au travail, dans notre vie quotidienne, dans la rue, en voyage ; chaque jour, les beautés et les excellences du Seigneur Jésus doivent être manifestées.
Nous ne devons pas être des prédicateurs qui traitent de thèmes ou de sujets, mais derrière ce que nous disons ou affirmons, dans le travail de chaque jour en croisant d’autres gens, ces derniers vont ressentir la marque de Christ – même s’ils ne savent pas de quoi il s’agit.
Quelque chose de la beauté du Seigneur notre Dieu repose sur nous, quelque chose qui parle de Christ et de sa précieuse valeur pour le Père qui constitue le fondement, et tout ce qui est posé sur ce fondement doit lui correspondre, sinon lorsqu’il y aura l’épreuve du feu, il ne restera plus rien. C’est ainsi que se révéleront les gloires de Christ.
Demandons Lui de susciter en nous une ambition passionnée pour exprimer le Seigneur Jésus, plus que tout le reste. Pas pour prêcher de grandes vérités, ou pour devenir des prédicateurs, des enseignants ou autre, mais pour exprimer Jésus ; afin qu’émanant de Lui Sa présence, Sa mesure, Sa nature, nos occasions de prêcher se produiront, non pas parce que nous ouvrons la bouche, mais parce qu’il sera reconnu que nous avons quelque chose du Seigneur.
Ne nous autorisons pas à vivre trop dans les « hautes sphères » de la maison de Dieu. Celle-ci est une, elle a un rez-de-chaussée et une cuisine. Nous n’allons pas vivre toujours sur le toit, tellement nous sommes spirituels et célestes, si abstraits, si élevés dans la vérité que les choses pratiques de la cuisine sont délaissées.
Que diriez-vous si vous entriez dans une maison et montiez à l’étage glorieux et merveilleusement décoré, puis vous redescendiez dans la cuisine où règne un désordre et une saleté épouvantables qui n’ont aucune commune mesure avec ce que vous aviez trouvé en haut. Vous diriez que quelque chose ne tourne pas rond.
Il y a un aspect cuisine dans notre vie spirituelle : toute notre vie pratique quotidienne faite de choses insignifiantes devrait refléter la beauté du Seigneur au moins autant que en haut quand nous sommes au ciel. Nous sommes appelés à vivre en haut autant qu’en bas.
Dans Éphésiens, Paul a écrit la moitié de sa lettre sur les lieux célestes, et puis, sans faire de ruptures en chapitres, il en vient à dire directement « Je vous exhorte à marcher de manière digne conformément à l’appel qui vous a été adressée », puis, il descend dans la cuisine pour amener avec lui la gloire des cieux et il s’adresse aux maris, aux épouses, aux enfants, aux parents, aux maîtres et aux serviteurs.
Ce dernier aspect est aussi important que le premier. La valeur précieuse doit se manifester « sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10).
Ne soyons pas de ceux qui sont tellement occupés par les choses élevées que nous croyons être en dessous de notre dignité de personne spirituelle de laver la vaisselle, passer l’aspirateur ou nettoyer les chambres … Peut-être pensons-nous que c’est notre rôle et que nous sommes plus spirituels que çà ! Rien ne déplaît plus au Seigneur que des chrétiens qui viennent aux réunions mais qui négligent leurs foyers en pensant que ce n’est pas de leur niveau ! La chose la plus élevée que nous puissions connaître, c’est Christ manifesté dans les choses monotones, journalières et humbles où nous sommes testés et mis à l’épreuve.
Oui, mais Christ est toujours présent ; il n’y a pas deux mondes, mais un seul et même monde : « Pour ceux qui croient, il y a cette valeur précieuse… ». Relisez l’évangile de Jean de cette manière. Il y a là tout ce que Christ dit être : « Je suis le pain de vie » (Jean 6.35), « Je suis la lumière du monde » (Jean 8.12), « Je suis le bon
berger » (Jean 10.14), « Je suis le vrai Cep » (Jean 15.1), et « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11.25).
Le grand JE SUIS dit tout ce qu’Il est. Vous remarquerez que, très fréquemment, Jésus relie cela avec une promesse future, avec toujours la même conclusion : « Je suis le pain de vie, celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jean 6.58), « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera plus dans les ténèbres » (Jean 8.12). La liaison entre ce qu’Il est et nous-même est « celui qui croit en moi » :
« Celui qui croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11.26), « …n’aura jamais faim » (Jean 6.35), ne sera jamais errant comme une brebis sans berger, il aura la réalité du berger qui guide et qui contrôle, dans sa vie, « …ne marchera plus dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie ». Ce que JE SUIS deviendra une réalité.
« Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, s’il meurt, il vivra encore ; et quiconque vit et croit en Moi, ne mourra jamais », ce que JE SUIS est réel quand je crois.
Néanmoins, ce n’est pas ce que nous sommes. Je suis mort ; Il est vivant. Je ne peux jamais être autre chose que mort, mais Lui en tant que vie peut devenir vie en moi dans ma mort, si seulement je crois. J’ai faim, spirituellement affamé ; Il est pain, et je n’ai plus besoin d’avoir faim ; cependant, j’aurai toujours une faim en moi, et Il sera le pain qui me nourrira.
Je suis là dans une contrée, isolé, sans relation, sans nourriture ; je suis loin dans un lieu où il n’y a aucun pain spirituel, et Il dit « Celui qui me mange n’aura jamais faim ». Est-ce donc dépendant de là où je me trouve, de ma situation et de mes circonstances, que de disposer de viande spirituelle ? Non, c’est Lui-même, pas le lieu, pas les circonstances.
Mais comment cela se peut-il ? « Celui qui croit ». Seigneur, j’ai faim ; Tu as dit que si je me nourrissais de toi, je n’aurais plus faim ; maintenant, je te prends au mot et nourris-moi de Toi. Soyons pratiques. Vous voyez le lien avec la valeur précieuse : Je suis si impur, je ne serai jamais différent ; mais, Lui Il est saint, Il donne satisfaction à Dieu en matière de justice et de sainteté.
La parole solennelle et profonde de Pierre est la suivante : « Je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera plus dans la confusion ».
Si nous sommes abandonné à nous-mêmes, quel sera notre fin ? Sans aucun doute, l’échec et la honte. « Celui qui croit en moi, ne sera plus confus et honteux ».
C’est étrange de voir à quel point Paul a mal retranscrit ce verset de l’Ancien Testament « Celui qui croira et la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir » (Ésaïe 28.16).
Mais est-ce une erreur de transcription ? Vous hâtez-vous de fuir ? Pourquoi êtes-vous si pressés de sauver la situation, de faire quelque chose ? « Il faut faire quelque chose sinon on va droit au désastre ! ». Pierre, sous le Saint-Esprit, couvre tout cela en disant « ne sera point confus ». Nous n’aurons pas besoin de nous exciter et de nous ruer avec hâte pour tenter de sauver la situation. « Celui qui croit en Lui ne sera plus dans la confusion », c’est-à-dire que sur vous sera la valeur précieuse de Christ si vous croyez et vous ne serez plus honteux ni confus.
Vous voyez ainsi la relation de foi avec ce que Christ est.
Dans le contexte de Christ le fondement, Paul dit que certaine personnes construisent sur cette fondation avec des gravats, des saletés et des matériaux mélangés.
Si nous cherchons bien, nous ne mettrons pas beaucoup de temps pour découvrir de quel matériau il s’agit. La liste correspondrait en gros à celle de Paul : « or, argent, pierres précieuses, bois, paille et chaume ». En lisant son épître, vous comprendrez vite de quoi il s’agit, les Corinthiens essayaient d’édifier un christianisme sur leur vie psychique propre, « l’homme naturel (ou psychique) » ; cette sagesse des paroles, cette sagesse du monde, ces affinités, ces antipathies, ces sympathies, ces préférences, cette partialité, et puis leurs jalousies. Tout cela n’est pas bon pour cette fondation. Ne placez pas votre psychisme en relation avec Christ, ça ne marchera pas, ça n’ira nulle part et ça partira en fumée.
Tentez-vous de faire de votre christianisme une question de ressenti ?
Vous aurez un christianisme composite, mélangé, sans consistance, un parfait
« patchwork ». Certains patchworks sont intelligemment faits, très beaux même, mais inconsistants, sans relief et trop colorés. Le psychisme, c’est un sentiment aujourd’hui, un autre demain, un tempérament avec des hauts et des bas, rien de sûr, rien de consistant !
Avez-vous posé cela sur Christ, le fondement ? Ça n’ira pas du tout avec Lui et vous n’y arriverez jamais, avec tous vos raisonnements, vos arguments, vos conflits, vos tentations de tirer des conclusions et de vous faire des opinions sur tout… non, vous n’y arriverez jamais ! Quand vous penserez être arrivés à une bonne conclusion sur un sujet, quelque chose viendra se mettre en travers et déranger tout le reste.
Robert Browning dit à propos de la personne athée qu’il en arrive au point d’avoir trouvé une théorie satisfaisante lui permettant d’affirmer que Dieu n’existe pas du tout, et il se retrouve face au spectacle d’un coucher du soleil, et toute sa théorie tombe à terre. De cette manière, on n’y arrivera jamais.
Votre âme, avec ses exercices mentaux et ses conflits intérieurs, ne s’élèvera jamais vers Christ. Combien notre âme nous met dans la confusion, à cause de l’instabilité de nos émotions, de nos sentiments et de nos pensées. Honteux et confus, nos âmes nous trompent bien souvent.
« Celui qui croit en moi ne sera plus confus », Paul nous dit clairement que le domaine psychique ne peut s’édifier sur Christ, le fondement ; c’est une contradiction.
Nous nous basons sur ce qu’est Christ, par sur ce que nous sommes, nous.
Nous pouvons voir, comprendre et raisonner mentalement, nous pouvons ressentir quelque chose, nous pouvons avoir de mauvais sentiments, tout ceci correspond à un domaine : le nôtre. Christ, Lui, est différent.
C’est pourquoi, nous devons lui dire « Seigneur, c’est mon infirmité, je suis ainsi, mais Toi, Tu es autrement. Je transfère ma foi vers Toi ». Christ est le fondement, et tout ce qu’on édifie sur ce fondement doit être Christ Lui-même.
Ce qui veut dire qu’Il n’est pas seulement le fondement, mais Il est l’édifice, avec toutes ses composantes.
Nous devrions avoir ce désir d’être de plus en plus entraînés avec le Seigneur Jésus, et plus avec des enseignements, des vérités en tant que telles. Loué soit Dieu pour chaque part de révélation qui soit une aide et une délivrance, mais ne considérons pas la révélation en tant que telle pour en faire une sorte de publicité bon marché.
Si nous ne voyons pas le Seigneur en toutes choses, quelque chose ne va pas et il y aura déséquilibre. C’est Jésus qui est Vérité, pas le Corps, l’Église ou autre chose. Il n’y a pas d’Église, sans Jésus-Christ Lui-même ; Il n’y a pas de Corps sans Jésus-Christ Lui-même. Il est tout et en tout, « La valeur précieuse est pour celui qui croit ».
Soyons bien sûrs que nous ne tentons pas de construire quelque chose, un christianisme ou une Église, un mouvement ou un système de vérités, d’interprétations et de doctrines, mais qu’il y ait bien cette réalité-là : Christ en nous, l’espérance de la gloire.