C’est pour tout que le choix d’un texte approprié à son auditoire.
La difficulté vient non pas de ce qu’il manque de textes, mais de ce qu’ils sont trop nombreux et de ce que nous hésitons à nous décider pour l’un ou pour l’autre. Nous ressemblons à un amateur de belles fleurs, environné de jardins magnifiques et à qui on ne permettrait que d’en cueillir une seule comme il serait embarrassé et quelle peine-il aurait à faire son choix parmi ces milliers de fleurs aux teintes si délicates.
J’ai souvent ce sentiment là ce trouble que nous cause l’embarras des richesses et j’ai passé des heures à veiller et à prier, à propos d’un texte de sermon.
COMMENT FAIRE POUR TROUVER LE TEXTE DESIRE:
1) Prier à ce sujet et demandera Dieu ses lumières.
2) Considérez attentivement l’état d’âme de l’auditoire et préparer les aliments spirituels répondant le mieux aux nécessités de l’heure présente.
3) Lorsqu’un passage de l’Ecriture nous donne comme cordiale accolade dont nous ne pouvons plus nous affranchir, nous n’avons pas à chercher plus loin.
Il en est de nous comme des pêcheurs à la ligne; quand le bouchon de liège, au lieu de s’agiter simplement à la surface de l’eau, plonge sérieusement, toute hésitation disparaît.
Quand un texte prend possession de nous, nous pouvons être assurés que nous le tenons à notre tour et nous pouvons avoir l’esprit tranquille.
4) Ayons soin en choisissant un texte, de nous remettre en mémoire ceux que nous avons déjà traité. Il faut nous garder de prêcher trop souvent sur les mêmes textes, comme ce pasteur qui ayant composé 52 discours, les prononçait de dimanche en dimanche en suivant un ordre méthodique et cela plusieurs années de suite. Avec des habitudes pareilles, le pasteur perd toute efficacité, car il est impossible que les auditeurs ne sentent pas passer sur eux le souffle glacial, au contact de ces vieux discours, rongés par le temps et marmottés à leurs oreilles.
5) Notre ambition doit être de donner à chaque portion de l’Ecriture la place à laquelle elle a droit, dans notre esprit et dans notre coeur.
6) Doctrines, préceptes, histoires, allégories, psaumes, proverbes, récits d’expériences, promesses et appels, menaces et répréhensions, tout cela doit rentrer dans le cycle de notre prédication, de manière que tous ces actes, forment un ensemble symétrique et harmonieux.
7) Un prédicateur de l’Evangile, qui ne fait rien du lundi au samedi et qui s’imagine naïvement, qu’un messager céleste lui apportera son texte dans les dernières heures de la semaine, tente Dieu en agissant de cette manière et mérite de rester court le dimanche suivant. Si vous avez négligé votre travail de préparation pendant la semaine, vous n’avez pas le droit de compter sur son assistance.
8) Si vous ayez fait tout ce que vous pouviez futilement: il ne se peut pas qu’il ne vienne à votre secours.
Et à supposer même que vous ayez lutté et prié pour trouver un texte sans arriver à aucun résultat, ce n’est pas une raison pour vous désespérer. Si vous aviez à livrer. bataille pour votre compte personnel, ce serait désastreux d’être à court de poudre la veille d’un combat, mais nous avons un capitaine qui dirige les opérations et qui ne peut manquer de nous en fournir en cas de besoin urgent et au moment voulu, les munitions nécessaires"
9) Il faut que nous apprenions à butiner comme les abeilles, à noter sur une feuille les passages de l’Ecriture, des plans de discours et d’en faire provision afin de n’être jamais à court. Il y a des plans de sermons que nous pouvons discerner, les contours dans les choses qui nous entourent. Soyez à l’affût de textes nouveaux quand vous allez à la campagne ou quand vous parcourrez une ville; ce monde est plein de sujets de sermons, à nous de les saisir au vol, de les attraper au passage.