« L’ange de l’Éternel vint et s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait à Joas, et Gédéon son fils battait du froment dans le pressoir pour le soustraire aux Madianites. Et l’ange de l’Éternel lui apparut et lui dit : Vaillant guerrier, l’Éternel est avec toi ! Et Gédéon lui répondit : Hélas ! Mon Seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi donc toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont toutes ces merveilles que nos pères nous ont racontées en disant : l’Éternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Car maintenant l’Éternel nous a abandonnés et nous a livrés entre les mains des Madianites. Et l’Éternel tourna sa face vers lui et lui dit : Va avec la force que tu as et délivre Israël de la main des Madianites. N’est-ce pas Moi qui t’envoie ? » (Juges 6.11-14)
« Tous les Madianites, les Amalécites et les fils de l’Orient se rassemblèrent, ils passèrent le Jourdain et campèrent dans la vallée de Jizréel. Et l’Esprit de l’Éternel revêtit Gédéon ; il sonna de la trompette et les Abiézérites s’assemblèrent pour le suivre » (Juges 6.33-34).
« Jerubbaal, qui est Gédéon, et tout le peuple qui était avec lui, se levèrent de bon matin, et campèrent près de la source de Harod. Le camp de Madian était au nord de Gédéon, vers la colline de Moré, dans la vallée. L’Éternel dit à Gédéon : Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains ; il pourrait en tirer gloire contre moi, et dire : C’est ma main qui m’a délivré. Publie donc ceci aux oreilles du peuple : Que celui qui est craintif et qui a peur s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad. Vingt-deux mille hommes parmi le peuple s’en retournèrent, et il en resta dix mille. L’Éternel dit à Gédéon : Le peuple est encore trop nombreux. Fais-les descendre vers l’eau, et là je t’en ferai le triage ; celui dont je te dirai : Que celui-ci aille avec toi, ira avec toi ; et celui dont je te dirai : Que celui-ci n’aille pas avec toi, n’ira pas avec toi. Gédéon fit descendre le peuple vers l’eau, et l’Éternel dit à Gédéon : Tous ceux qui laperont l’eau avec la langue comme lape le chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire. Ceux qui lapèrent l’eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de trois cents hommes, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire. Et l’Éternel dit à Gédéon : C’est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s’en aille chacun chez soi. On prit les vivres du peuple et ses trompettes. Puis Gédéon renvoya tous les hommes d’Israël chacun dans sa tente, et il retint les trois cents hommes. Le camp de Madian était au-dessous de lui dans la vallée. L’Éternel dit à Gédéon pendant la nuit : Lève-toi, descends au camp, car je l’ai livré entre tes mains. Si tu crains de descendre, descends-y avec Pura, ton serviteur. Tu écouteras ce qu’ils diront, et après cela tes mains seront fortifiées : descends donc au camp. Il descendit avec Pura, son serviteur, jusqu’aux avant-postes du camp. Madian, Amalek, et tous les fils de l’Orient, étaient répandus dans la vallée comme une multitude de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables comme le sable qui est sur le bord de la mer. Gédéon arriva ; et voici, un homme racontait à son camarade un songe. Il disait : J’ai eu un songe ; et voici, un gâteau de pain d’orge roulait dans le camp de Madian ; il est venu heurter jusqu’à la tente, et elle est tombée ; il l’a retournée sens dessus dessous, et elle a été renversée. Son camarade répondit, et dit : Ce n’est pas autre chose que l’épée de Gédéon, fils de Joas, homme d’Israël ; Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp. Lorsque Gédéon eut entendu le récit du songe et son explication, il se prosterna, revint au camp d’Israël, et dit : Levez-vous, car l’Éternel a livré entre vos mains le camp de Madian. Il divisa en trois corps les trois cents hommes, et il leur remit à tous des trompettes et des cruches vides, avec des flambeaux dans les cruches. Il leur dit : Vous me regarderez et vous ferez comme moi. Dès que j’aborderai le camp, vous ferez ce que je ferai ; et quand je sonnerai de la trompette, moi et tous ceux qui seront avec moi, vous sonnerez aussi de la trompette tout autour du camp, et vous direz : Pour l’Éternel et pour Gédéon ! Gédéon et les cent hommes qui étaient avec lui arrivèrent aux abords du camp au commencement de la veille du milieu, comme on venait de placer les gardes. Ils sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches qu’ils avaient à la main. Les trois corps sonnèrent de la trompette, et brisèrent les cruches ; ils saisirent de la main gauche les flambeaux et de la main droite les trompettes pour sonner, et ils s’écrièrent : épée pour l’Éternel et pour Gédéon ! Ils restèrent chacun à sa place autour du camp, et tout le camp se mit à courir, à pousser des cris, et à prendre la fuite. Les trois cents hommes sonnèrent encore de la trompette ; et, dans tout le camp, l’Éternel leur fit tourner l’épée les uns contre les autres. Le camp s’enfuit jusqu’à Beth Schitta vers Tseréra, jusqu’au bord d’Abel Mehola près de Tabbath. Les hommes d’Israël se rassemblèrent, ceux de Nephthali, d’Aser et de tout Manassé, et ils poursuivirent Madian. Gédéon envoya des messagers dans toute la montagne d’Éphraïm, pour dire : Descendez à la rencontre de Madian, et coupez-leur le passage des eaux jusqu’à Beth Bara et celui du Jourdain. Tous les hommes d’Éphraïm se rassemblèrent et ils s’emparèrent du passage des eaux jusqu’à Beth Bara et de celui du Jourdain. Ils saisirent deux chefs de Madian, Oreb et Zeeb ; ils tuèrent Oreb au rocher d’Oreb, et ils tuèrent Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils poursuivirent Madian, et ils apportèrent les têtes d’Oreb et de Zeeb à Gédéon de l’autre côté du Jourdain » (Juges 7.1-25).
« Gédéon, étant arrivé au Jourdain, le passa, mais les 300 hommes qui étaient avec lui, étaient fatigués, et cependant ils poursuivaient l’ennemi… Et les hommes d’Israël dirent à Gédéon : Règne sur nous, toi, ton fils et le fils de ton fils, car tu nous a délivrés de la main des Madianites. Mais Gédéon leur répondit : Je ne dominerai point sur vous, ni mon fils ni le fils de mon fils ; c’est l’Éternel qui dominera sur vous. » (Juges 8.4, 22-23)
« Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit attribuée à Dieu et non pas à nous. Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; en perplexité, mais non sans espérance ; persécutés mais non abandonnés, abattus mais pas entièrement perdus ; nous portons toujours en notre corps la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle, de sorte que la mort agit en nous, et la vie en vous. Mais ayant le même esprit de foi, selon qu’il est écrit : J’ai cru c’est pourquoi j’ai parlé ; nous aussi nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître avec vous. Car toutes ces choses sont pour vous, afin que cette grâce se multipliant, abonde en actions de grâce d’un grand nombre pour la gloire de Dieu. C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et si notre homme extérieur se détruit, l’homme intérieur se renouvelle jour après jour ; car notre légère affliction du temps présent produit en nous le poids éternel d’une gloire souverainement excellente ; puisque nous ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles sont temporaires, mais les choses invisibles sont éternelles. » (2 Corinthiens 4.7-18)
Il n’y a aucun doute que Gédéon ait traversé l’esprit de Paul au moment d’écrire sa deuxième lettre aux Corinthiens, et la brève allusion à Gédéon reste comme le dépôt d’un modèle érigé en principe spirituel.
En considérant ces passages, nous découvrons qu’ils sont tous un autre aspect de la révélation de la gloire de Dieu sur la face de Christ ; Nous verrons alors que Christ est la puissance pour un combat nouveau.
En se projetant à l’époque de Gédéon, beaucoup d’éléments ne sont pas évoqués et nous devrons avoir quelques grandes lignes d’instruction. Nous n’avons pas le temps d’évoquer ici la signification des Madianites, des Amalécites et des fils d’Orient. Nous nous contenterons de préciser qu’ils représentent les forces opposées à la pureté du témoignage du Seigneur. Ce sont les ennemis qui prennent peu à peu l’ascendant sur un peuple dont le niveau de vie spirituelle est en déclin continuel. Ce fut le cas de l’époque des Juges : à cause du niveau spirituel très bas, des forces antagonistes prirent le dessus et entraînèrent le peuple de Dieu dans la servitude. Parmi ces forces, il y avait les Madianites, les Amalécites et les fils d’Orient.
La première chose à constater chez ces peuples : ils parlent d’un mélange élaboré entre une vision positive de ce qui est mauvais et méchant, qui n’a aucun rapport avec Dieu, et des éléments qui ont un rapport plus ou moins direct avec les choses de Dieu. Les Amalécites, par exemple, n’avaient aucune relation naturelle directe avec Israël, au contraire du peuple de Madian qui est né d’une relation entre Abraham et Kéturah, d’où une certaine connexion historique avec les choses de Dieu. Ces deux choses, l’une en relation avec les choses de Dieu associée avec quelque chose complètement en dehors de Dieu, constituaient une force unie pour détruire le témoignage et le mettre sous le joug de la captivité.
Il en généralement ainsi : il est peu fréquent que l’ennemi exerce directement sa domination sur le peuple de Dieu ; il agit plutôt par le moyen d’une alliance avec quelque chose qui existe déjà traditionnellement, mais jamais en communion à 100 % avec Dieu. On remarquera que ces forces combinées avaient toujours comme but de priver le peuple de Dieu de sa subsistance ; Gédéon cherchait du froment et du blé entre les murailles de la ville pour les leur cacher. Ils cherchaient à empêcher l’approvisionnement de nourriture du peuple de Dieu, ce qui a aussi un sens dont nous ne parlerons pas ici. Donc, l’enjeu du conflit est le témoignage pur et vrai d’Israël, qui constitue un problème pour ses ennemis. La question est donc la pureté et la plénitude du témoignage du peuple de Dieu et c’est contre lui que les forces antagonistes se déchaînent.
Ce qui est à retenir est la manière dont la puissance de Dieu se manifeste dans Sa gloire au milieu d’un témoignage pur et vrai ou, autrement dit, comment la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu peut être restaurée en période de déclin spirituel, par quels moyens et comment la puissance de Dieu se manifeste par une démonstration de la connaissance de Sa Gloire.
Ayant fait le tour de la question, nous pouvons analyser à présent l’allusion faite par Paul à Gédéon, en tant qu’instrument de Dieu. Tout d’abord, nous retenons l’opinion que Gédéon avait de lui-même, ce qu’il était par nature : « je suis le plus petit de la maison de mon père. » C’était suffisant : il était le plus petit mais fidèle. Si vous êtes fidèles en étant le moindre, Dieu a le regard sur vous en rapport avec l’objectif précieux qu’Il a pour Lui-même. La fidélité est ce qui fait qu’un homme est grand au regard de Dieu et pas en lui-même.
Pour Sa part, Dieu peut dire à un tel homme : « Le Seigneur est avec toi, homme puissant et valeureux ! » Ce n’est pas à cause de ce que l’homme est par lui-même ; c’est la valeur qui lui est attribuée à cause de sa constance et de sa fidélité à la pensée et à la volonté de Dieu, au témoignage divin : une attitude fidèle bien que cachée, reliée à la volonté de Dieu pour son peuple.
Considérons l’armée de Gédéon : elle passe brutalement de 32000 à 10000 ; puis, d’un revers de la main, elle est réduite de 10000 à 300. Gédéon qui n’avait aucune confiance en lui, avait à sa disposition 32000 hommes. Il aurait pu prendre de l’assurance, de la force et de la puissance avec une telle armée ; il aurait pu ressentir que cette situation pouvait lui profiter. Mais Dieu, d’un seul coup, en retira 22000. Pourtant, avec 22000 hommes, ça pouvait aller très loin ! Le Seigneur leva sa main à nouveau et Gédéon se retrouva avec 300 hommes seulement. Gédéon savait alors que ce ne pouvait être que l’œuvre du Seigneur : ce ne fut ni un accident, ni un malheur, ni une catastrophe ; c’était le Seigneur, et parce que Gédéon le savait bien, il alla de l’avant et ne renonça point.
Le canal qu’il représentait avait été purifié tout d’abord d’un cœur partagé, puis de tout intérêt personnel : lorsqu’un homme est à genoux et qu’il reste humble, son attitude n’est plus de faire quoi que ce soit pour lui-même mais pour la gloire de Dieu. Gédéon s’est tenu prêt en reniant tout intérêt personnel à satisfaire.
Avec lui, 300 hommes restaient sur pied : ils s’étaient simplement courbés et agenouillés pour laper l’eau comme des chiens et ils n’avaient rien à montrer ou à défendre qui puisse glorifier la chair, humainement plus rien dont ils auraient pu se vanter. Ils n’étaient plus que 300 pour affronter les Madianites, les Amalécites et les fils d’Orient, semblables à des sauterelles au sein d’une multitude d’hommes et de chameaux, innombrables comme le sable de la mer !
Le seul fondement qui tienne dans une telle situation : la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu.
L’infinie grandeur de la puissance revient à Dieu seul et pas à nous ! La gloire de la chair est totalement écartée…
Elles nous sont indiquées plus loin par l’équipement de l’armée de Gédéon : des instruments terrestres avec des lampes à l’intérieur, une épée et une trompette. L’équipement est fragile :
Et quelque chose en plus : un pain d’orge qui occupait une grande place dans tout ce drame !
Revenons maintenant à la deuxième épître aux Corinthiens et examinons ce que Paul dit à propos de Gédéon : « Mais nous avons ce trésor dans des vases d’argile fragile afin que l’excellence de la puissance vienne de Dieu et non de nous. » (2 Corinthiens 4.7)
Des trésors dans des vases de terre : quels sont ces vases ?
« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage et alors même que notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Corinthiens 4.16) L’être extérieur décline et diminue : « Nous savons que si cette tente, notre demeure terrestre, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice divin, une maison éternelle, qui n’est point faite de mains d’homme. » (2 Corinthiens 5.1)
Très clairement, les vases de Gédéon, spirituellement parlant, sont de frêles corps humains.
La lampe et la lumière : Dieu éclaire nos cœurs
« La lumière luira dans les ténèbres ; elle brille dans nos cœurs pour apporter la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ. » La lampe représente l’illumination de Dieu dans nos cœurs par Son Esprit.
L’épée : Paul la décrit clairement :
« Car nous ne déformons (falsifions) pas la Parole de Dieu, comme beaucoup le font, mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ. » (2 Corinthiens 2.17)
« Nous avons rejeté les choses honteuses et malhonnêtes qui se font en secret… mais nous nous recommandons nous-mêmes auprès de toute conscience d’homme devant Dieu, par la manifestation de la vérité. » (2 Corinthiens 4.2)
L’épée représente la Parole de Dieu.
La trompette : elle représente la parole de notre témoignage.
« Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus Christ le Seigneur, et pour nous, nous sommes vos serviteurs à cause de Jésus ; » (2 Corinthiens 4.5) Sonnez haut, fort et loin de la trompette, Jésus Christ est Seigneur !
Le pain d’orge : il est toujours un symbole de la résurrection et Christ au travers de la puissance de sa résurrection surpasse tout !
« Nous nous regardions nous-mêmes comme condamnés à mort, afin que nous n’ayons point confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts. » (2 Corinthiens 1.9)
« Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous fera comparaître avec vous. » (2 Corinthiens 4.14)
Christ, par Sa puissance de résurrection est suffisant pour surmonter tous les problèmes des Madianites, des Amalécites et des fils d’Orient. Quel était le rôle de ce pain d’orge ?
C’est Christ en nous dans Sa vie de résurrection : « Si l’Esprit qui a ressuscité Jésus d’entre les morts demeure en vous, Celui qui ressuscita Jésus Christ de la mort animera aussi vos corps mortels par Son Esprit demeurant en vous. » Le pain d’orge c’est la puissance de résurrection.
La poursuite de l’ennemi : malgré le découragement, Gédéon et ses hommes continuèrent à avancer et à poursuivre l’ennemi. Paul nous dit à ce propos :
« Pour cette raison, nous ne perdons pas courage, mais, bien que notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Corinthiens 4.16)
« Celui qui nous a formés pour cela, c’est Dieu qui nous a aussi donné les arrhes de Son Esprit. » (2 Corinthiens 5.5)
Paul couvre tout ce terrain sur Gédéon, il reprend chaque élément et affirme que la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ, est destinée pour nos cœurs par le moyen de la révélation. Quelle en fut la conséquence pour Gédéon ? Gédéon et ses 300 hommes nettoyèrent le terrain, brisèrent la tyrannie du Méchant, délivrèrent le peuple de Dieu, le placèrent en position d’autorité, au niveau où la gloire de Dieu leur fut une fois de plus révélée.
Le point le plus important fut celui de l’autorité de Dieu. Israël vint à Gédéon et dit : « Domine sur nous, toi, ton fils et le fils de ton fils également. » Mais Gédéon répliqua : « Ce n’est pas moi, mais c’est Dieu qui dominera sur toi. » « Nous ne nous prêchons point nous-mêmes, mais Christ Jésus le Seigneur. » dit l’Apôtre.
La révélation de Christ en nous constitue la puissance de Dieu pour ce combat nouveau de restauration et d’établissement d’un témoignage pur et vrai du Seigneur Lui-même au sein de Son Peuple. Oh, quel combat ! Si vous n’êtes fidèles qu’à une partie du témoignage, vous n’aurez pas à affronter un tel conflit.
Si vous vous écartez ne serait ce que d’une ligne de ce témoignage, vous n’aurez pas à subir une telle extraordinaire pression, même si vous en aurez une partie. Mais, si conformément au plan de Dieu, vous êtes un instrument, individuellement et collectivement, lié à Son Témoignage de plénitude et de pureté, sans aucun compromis, alors vous serez lancés dans une terrible guerre. La bataille fera rage. Toute la puissance des ténèbres sera concentrée pour empêcher cette restauration. Aucun doute là-dessus : il en a toujours été ainsi.
Paul est un homme qui s’est consacré à la plénitude du témoignage. Il ne pouvait y avoir aucun témoignage partiel avec lui. D’autres auraient pu aller jusqu’à un certain point, en restant sur le terrain juif, sans être de ceux qui vont jusqu’au bout, mais Paul ne serait jamais resté à un niveau plus bas que celui de la plénitude du témoignage du Seigneur Jésus. Résultat : ce qu’on peut lire dans le premier chapitre : « Nos afflictions que nous avons subies en Asie… Pressés au-delà de toute mesure… nous désespérions de garder la vie… la sentence de mort était au dessus de nos têtes… les souffrances de Christ abondent en nous.. » Le brisement, le dépouillement, au sens spirituel, furent aussi récurrents que pour Gédéon, tout cela à cause de ses convictions : une plénitude, une sainteté, une pureté, un témoignage de l’absolue Seigneurie de Jésus-Christ dans l’Église qui est Son Corps, et dans l’univers. Ainsi la conséquence était le conflit.
Comment Dieu remportera-t-Il la victoire ? Pour que Dieu triomphe dans une telle situation, il Lui faut toute la place et, dans ce but, Il permet le dépouillement et la souffrance. Il enlève toute racine de glorification charnelle et amène notre vase à une grande fragilité. L’Apôtre a perçu le sens de tout cela.
Comme Gédéon, il savait que c’était l’œuvre du Seigneur : brisement, vide, affaiblissement, dépouillement qu’il résume ainsi : « Nous portons ce trésor dans des vases de terre. »
C’est délibéré de la part de Dieu, ce n’est ni par hasard ni par accident. Dans Sa pensée, Dieu a un objectif bien défini. « Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’infinie grandeur de la puissance soit attribuée à Dieu et pas à nous. » C’est ainsi que vient la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu : par un chemin de souffrance et de conflit, mais un moyen par lequel Christ intervient dans l ’infinie grandeur de la puissance de Dieu pour Le connaître dans Son Autorité.
Nous devrions être consolés, encouragés, même si ce sont des situations qui ne plaisent pas du tout à la chair, car il est vrai que nous devrions être dans la crainte de sombrer à cause d’une telle situation. Mais, comme Paul, détournons nos regards de ce que l’on voit, dans la perspective de l’invisible et de l’éternité que toute cette affliction est légère car elle ne dure qu’un temps et qu’elle œuvre en vue d’un poids éternel de gloire excellente. C’est de cette manière que la pleine gloire de Dieu va se manifester à travers nous.
Comment les forces du mal vont-elles prendre en compte l’impact de Christ à présent ? Par des gens qui comptent, des gens puissants, des gens considérés comme importants ? Non, jamais ! Si d’aventure ils étaient quelque chose en eux-mêmes, Dieu leur a apporté des douleurs pour leur faire comprendre que par eux-mêmes ils ne sont rien. Prenez le cas de Paul quand il écrivit cette épître et demandez lui quelle valeur naturelle il pourrait mettre en avant dans sa vie, il vous répondrait qu’il n’en tient aucun compte.
En même temps, vous l’entendrez vous dire : « Notre être intérieur se renouvelle jour après jour »
Bien que Paul ait traversé toutes ces souffrances et qu’il ait enduré des choses au point de se retrouver aux portes de la mort, il n’a jamais été retranché, il n’est jamais mort ; il a donné sa vie mais sa vie ne lui a jamais été ôtée. Lors qu’est venu le temps pour Paul de quitter la scène et le service, il a dit : « J’ai achevé ma course ; j’ai été offert en libation et le temps de mon départ est proche… » Cet homme avait assumé l’offrande qu’il était devenu ; comme son maître, il pouvait dire : « Personne ne me prend la vie mais je la donne de moi-même » : dans ce contexte, il s’agit de la révélation de la gloire de Dieu, de la puissance de vie de résurrection du Seigneur.
Face à la glorieuse révélation de ce qu’est Christ, l’ennemi est réduit à néant et détruit. Voila la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus Christ dans nos cœurs… voila le trésor dans le vase fragile.
Que le Seigneur fasse de tout cela une réalité, ni une méditation ni un objet de contemplation, mais ce qui nous rend inébranlables dans notre foi : Christ, notre Vie.