La Bible et son message aux hommes

5. LA PARABOLE DU SEMEUR

Nous allons parler de la parabole du bon semeur. Cette parabole est très riche dans son contenu spirituel. Je la considère comme un sujet excessivement pratique et très important, et j’ai l’impression qu’il produit autant de fruits, sinon plus de fruits que les autres sujets. C’est parce que cette parabole concerne l’œuvre de Dieu dans nos vies.

Nous lirons dans l’Evangile de Matthieu chapitre 13, les versets 1 à 17. {Mt 13.1-17}

Nous voyons ici que Jésus enseigne à de grandes multitudes ; apparemment, elles suivaient le Seigneur ; elles écoutaient ses nombreuses paroles, pourtant, Jésus était conscient d’un fait : Il savait qu’un grand nombre de ceux qui l’écoutaient ne comprenaient pas ce qu’il disait. Ils entendaient ses paroles mais ils ne les comprenaient pas ! C’est pour cela que Jésus savait qu’un grand nombre des merveilleuses vérités qu’il enseignait étaient perdues pour la plupart de ceux qui l’écoutaient, de sorte qu’elles ne produisaient aucun fruit.

Cela est aussi vrai de nos jours, dans nos églises. Beaucoup de choses que les prédicateurs annoncent ne sont pas comprises par tous ceux qui les entendent. Ils entendent pourtant ce que nous disons, mais cela ne produit aucun fruit dans de nombreuses vies.

Pour notre étude, ayant reconnu ce fait, essayons d’imaginer un fermier (peut-être quelques-uns d’entre vous sont des travailleurs des champs).

Lorsque l’été arrive, le fermier ne va pas vers son champ pour y jeter immédiatement sa semence. Il doit d’abord préparer le sol, de façon qu’il puisse recevoir convenablement la semence, pour produire une récolte.

Il en est de même dans l’Eglise, il doit y avoir une préparation nécessaire du cœur des hommes, de sorte que la parole puisse produire du fruit.

Cette foule qui suivait Jésus semblait être remplie d’enthousiasme ; elle avait entendu les paroles que Jésus avait prononcées, mais Il savait qu’elle n’avait pas reçu sa parole. Il savait, en fait, que beaucoup ne le pourraient pas. Il y a ici une chose importante à souligner ; ce n’est pas suffisant que les hommes entendent les paroles, il doit y avoir aussi une réception de la parole annoncée, écoutée. Vous pouvez très bien entendre ce que je dis ; vous pouvez même comprendre ce que je dis ; vous pouvez même être d’accord, mais cela ne garantit pas que ce que je vous dis vous fasse du bien. La parole n’a pas seulement à être comprise, elle doit être reçue dans le cœur, et appliquée dans notre vie.

Jésus savait que cette foule n’agissait pas ainsi. Il savait qu’il y avait plusieurs raisons pour lesquelles tout ce qu’il disait n’était pas profitable. Aussi, Jésus décrira quatre sortes d’auditeurs.

Il parle de celui qui entend, dont le cœur est semblable à un chemin, et il dira que cette semence (la Parole) est tombée sur le chemin.

Il parlera aussi d’une autre catégorie d’auditeurs, qu’il rend semblable à des endroits pierreux.

Il savait que la semence ne pouvait pénétrer dans ce sol, qu’elle tomberait parmi les pierres et, de ce fait, ne produirait aucun fruit.

Puis, Jésus a discerné une autre catégorie de ceux qui entendaient, il l’a comparée à un sol qui produit des Epines. La semence de la parole tombe parmi ces épines, elle commence à croître, à se développer, mais les épines l’étouffent avant que la moisson ne soit arrivée. Ainsi, cette semence est perdue...

Enfin, Jésus parle d’une quatrième catégorie d’auditeurs, il l’a rendu semblable au bon sol qui produit des fruits.

Il en est de même aujourd’hui de ceux qui écoutent. Il y a des cœurs qui sont comme le bord du chemin, d’autres sont comme une terre pierreuse, il y en a qui ont des cœurs remplis d’épines, de mauvaises herbes. Il y a enfin, ceux dont le cœur est comme un bon sol.

Chacun d’entre nous est l’un de ces terrains. Lequel êtes-vous ?—C’est à vous de le découvrir !

Avant d’aborder ce sujet (le bord du chemin) il est nécessaire de faire quelques remarques d’introduction.

Lisons toujours dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 13, verset 12 : {Mt 13.12}

« Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, « mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a ».

Voici un enseignement magnifique du Seigneur ; bien sûr, tout son enseignement était merveilleux, mais ces paroles ont une application toute spéciale pour ceux qui entendent la Parole de Dieu.

Jésus dit : « A celui qui a, il sera donné, et à celui qui n’a pas, on ôtera ce qu’il semble avoir ».

Voyez-vous là ce que Jésus veut dire ?—Si celui qui écoute la Parole veut bénéficier de celle-ci, alors il doit apporter quelque chose. Si vous désirez recevoir quelque chose de la parole, il est nécessaire que vous apportiez quelque chose à cette réunion. Je ne veux pas dire qu’il fallait amener votre épouse (bien que nous soyons heureux de la recevoir !) Mais voici ce que vous devez apporter : un cœur prêt à recevoir cette Parole. Jésus dit en effet : « A celui qui a, il sera donné »—Si vous avez quelque chose, il vous sera donné quelque chose, mais si vous n’avez rien, alors Dieu prendra de vous ce que vous semblez avoir. C’est là l’enseignement de Jésus.

Qu’avons-nous apporté ? Cela dépend, mais il devrait y avoir une condition de cœur appropriée— Il y a des personnes qui viennent à la réunion uniquement pour entendre ce que le prédicateur a à dire ; d’autres ne viennent que par curiosité ; leur cœur n’est pas disposé à être enseigné. Ils savent déjà tout ! (Vous n’avez pas de tels gens en France, mais, nous, nous les avons en Amérique !) d’avance, ils sont en désaccord avec le prédicateur, bien qu’ils ne savent pas ce qu’il va dire ! Ils ont le don de découvrir des fautes, ils ont le don de la critique, ils sont là pour déchirer et démonter ce qui va être dit. Peu importe ce que le prédicateur annoncera, leurs dons sont déjà en place...Vous n’avez pas de telles personnes, mais nous les avons !

Il est bien évident que ces gens-là ne peuvent absolument rien recevoir. A celui qui a il sera donné »

Jésus explique cette pensée dans la parabole. Lisons les versets 13 à 16 du même chapitre. {Mt 13.13-16}

Dans ces versets, Jésus enseigne plusieurs choses. Nous n’en soulignerons qu’une. Il fait une distinction importante, entre ceux qui répondent à la vérité, et ceux qui n’y répondent pas. Il y a des personnes qui entendent, mais qui ne comprennent pas ; elles entendent ce que dit le prédicateur, mais ils ne savent pas ce qu’il veut dire ;   ;il y a à cela plusieurs raisons, mais nous n’avons le temps que d’en voir une, c’est parce qu’ils sont déjà montés contre la vérité. Il y a beaucoup de personnes qui préfèrent leur propre opinion à la vérité et ainsi, la vérité leur est cachée !

J’aimerais vous faire remarquer l’une des paroles les plus extraordinaires du Seigneur. Nous la découvrons dans Matthieu, chapitre 11, versets 25 et 26, {Mt 11.25,26}

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. »

Avez-vous vu quelque chose dans ce passage ?—Ecoutez attentivement ce que je vais dire. Voici ce qu’enseignait Jésus : Dieu retient la vérité volontairement à certaines personnes, il leur cache la vérité. C’est vrai ! Il la leur cache pour qu’elles ne la découvrent point. N’est-ce pas là, en effet, ce que dit Jésus ?

« Tu as caché ces choses... » et il dit plus que cela : O Père je te remercie ».

Mon Père, je veux te remercier de ce que tu caches la vérité à certaines personnes ; tu ne veux pas qu’elles la comprennent.

-Pourquoi ?—Parce qu’elles ne veulent pas comprendre.

  ; Elles ne veulent pas répondre à la vérité. Alors, Dieu dit : « très bien ! tu ne la verras pas la vérité !

Mais Jésus dit autre chose :

« et tu les as révélées aux enfants »

Permettez-moi de vous dire quelque chose, mes amis. Je ne suis pas aussi jeune que je le parais ! Je ne vous dirai pas mon âge ! Mais voici ce que j’aimerais vous dire : aussi longtemps que je vivrai, je veux demeurer un bébé. Dieu a révélé la vérité à des bébés, des enfants et ce sont eux qui reçoivent des révélations de la part de Dieu.

Il a révélé ces choses — qu’est-ce que cela veut dire : être révélé ? C’est l’Esprit de Dieu qui illumine notre entendement, de sorte que nous puissions comprendre les choses de Dieu.

A qui Dieu cache-t-il la vérité ? A ceux qui sont sages et intelligents, à ceux qui sont très habiles, à ceux qui sont intellectuellement intelligents. Il la cache à ceux qui « avaient » l’encyclopédie.

Mes amis, ne comprenez pas mal ce que je dis, autrement vous ne comprendriez pas. Je ne suis pas contre ceux qui veulent apprendre, je ne suis pas contre l’instruction. Nous avons besoin de docteurs dans la parole, nous avons besoin de docteurs ès-sciences, de réels docteurs ; nous avons besoin d’ingénieurs, nous avons besoin d’hommes de connaissance, et d’intelligence, mais ceci est autre chose. Ecoutez-moi. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord avec moi, mais est-ce ma faute si j’ai raison ?

Vous ne trouverez pas la connaissance de Dieu dans des encyclopédies, vous ne trouverez pas Dieu dans votre bibliothèque. Ce n’est pas là que vous apprendrez à connaître Dieu. C’est dans ce livre-là que vous découvrirez Dieu (M. Beuttler fait voir sa bible) et sous l’inspiration du Saint-Esprit. Dieu cache la vérité à ceux qui veulent dépendre de la connaissance humaine, il « ramassera » un fermier dans son champ, qui n’est jamais allé dans une faculté de théologie, il lui révélera la parole et il l’enverra prêcher. Cet homme fera un travail pour Dieu et, au travers de son ministère, des personnes seront baptisées dans le Saint-Esprit, les malades seront guéris, les démons seront chassés, pendant que le théologien est assis dans son fauteuil et qu’il critique l’homme qui fait quelque chose pour Dieu ! C’est vrai !

« Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées à des enfants ».

Voilà ce que voulait dire Jésus : révélées aux hommes, aux femmes qui ont un esprit d’enfant, un cœur simple, un esprit humble, qui sont conscients de leur dépendance de Dieu, qui ont un cœur qui soupire après Lui, à eux, Dieu dévoile et révèle sa Parole, pendant que les autres cherchent, cherchent...Ils oublient ceci : que le monde par sa sagesse n’a pas connu Dieu.

Ecoutez-moi, mes amis, il y a beaucoup de personnes qui sont tellement intelligentes à leurs propres yeux, qu’elles ne peuvent pas découvrir Dieu. Savez-vous pourquoi ? L’homme ne pourra jamais trouves Dieu, vous ne pouvez pas le trouver. Il doit être révélé. Bien sûr, vous allez me citer un verset où il est dit : « Ceux qui me cherchent me trouvent ».

C’est vrai ! Mais permettez-moi de vous dire autre chose.

Vous ne pouvez pas trouver Dieu en le cherchant, et pourtant, en le cherchant, vous le trouverez ! Cela semble une contradiction.

Aux Etats-Unis, un soir, j’ai fait une petite promenade avec ma fille. Elle aime se promener, avec moi, la nuit. Nous nous promenions donc sur un chemin où il faisait très noir. Soudain, j’ai fait un pas en arrière, loin d’elle. Je me suis caché derrière un arbre. Comme elle m’a appelé ! Je pouvais la voir qui me cherchait ; elle ne m’aurait jamais trouvé, et pourtant, elle m’a trouvé ! Savez-vous comment ? Je l’ai vue, elle venait, elle me cherchait par là, et ainsi, je suis allé dans cette direction et elle est venue vers moi « Oh ! Je t’ai trouvé ! Je t’ai trouvé ! » Elle m’a trouvé, seulement parce que, moi, je me suis laissé trouver. Il en est de même avec Dieu. Par ses propres facultés naturelles, aucun être humain ne pourra découvrir Dieu. Il doit être révélé, et il se révèle à nous dans sa nature. Aussi longtemps que je vivrai, par la grâce de Dieu je veux être un bébé simple de cœur, afin de recevoir constamment, une révélation de Dieu.

Mais, maintenant, parlons ensemble de cette terre semblable à un chemin.

Ce passage me ramène toujours en Allemagne, lorsque j’étais un petit garçon.

Je me souviens d’un champ labouré et nous, garçons, il fallait pour aller à l’école, que nous fassions le tour de ce champ. Les garçons, vous le savez, n’aiment pas faire des détours ! Aussi, marchions-nous au travers du champ. C’était un champ nouvellement labouré, et tous les jours nous avons marché au travers du champ, cela pendant des semaines, et au bout d’un certain temps, il y avait un chemin. Le fermier a jeté sa semence mais nous marchions encore sur le chemin ; partout, elle germait, elle poussait, mais là où nous avions marché, rien ne poussait. C’est là l’image de celui qui entend sur le bord du chemin ; nos cœurs peuvent être comme un champ nouvellement labouré ; quelque chose se produit dans nos cœurs, les pieds de quelqu’un se promènent au travers de notre cœur...

Je vais vous expliquer cela.

Lorsque je serai parti au Japon, vous viendrez à l’église, à votre assemblée. Un jour, papa et maman viendront à la réunion. Ils auront avec eux leurs deux petites filles (je vous dis cela parce que, moi aussi, j’ai deux filles quoique bientôt je vais en perdre une qui va se marier). Supposons que vous soyez ce papa et cette maman. Vous écoutez donc le pasteur qui prêche. Après la réunion, vous retournez chez vous et vous commencez à manger—Alors l’épouse dira au papa : « Comment as-tu trouvé le sermon du prédicateur ? »

-« Oh je ne l’ai pas aimé. Il prêchait beaucoup trop long temps, et il a dit quelque chose qui ne m’a pas plu ! J’ai l’impression qu’il me visait, moi ! Si c’était un homme, il viendrait me le dire en tête à tête ! »

Les enfants sont assis, là, à table. Peut-être ne diront-ils rien...mais quelque chose se produit dans leur cœur ; les pieds de quelqu’un marchent dessus...Alors maman parlera :—« Oui, tu as raison, et tu sais, je n’aime pas la robe que met sa femme, je trouve que cette robe a beaucoup trop de couleurs, — et le chapeau était beaucoup trop petit — et puis ses cheveux n’étaient pas coiffés tout à fait comme il aurait fallu ! »

Les enfants ne disent rien...mais quelque chose s’accomplit en eux. Le dimanche suivant, ils reviennent à l’église ; ils écoutent le même pasteur, ce soir là, ils rentreront à nouveau chez eux. L’un d’eux parlera :

— « Tu sais, maman, je n’ai pas aimé la prédication du pasteur ».

Que s’est-il passé ? Voilà ce qui s’est produit : les pieds de quelqu’un ont fait un chemin au travers du cœur de ces enfants, ils ne peuvent plus aimer le pasteur...Ils ont entendu tant de critiques à son égard ! Ce qu’il dit ne pénètre plus dans leur cœur ; cela repose sur la surface de leur cœur et ne produit aucun fruit.

Combien nous pouvons blesser le cœur de personnes, et ainsi, entraver la Parole de Dieu...Quelqu’un a rendu leur cœur dur, au travers des critiques, des paroles méchantes.Supposons qu’un évangéliste vienne dans votre église ; quelqu’un dira : « J’attends cet évangéliste avec impatience afin qu’il visite notre église. Je l’ai entendu à Paris, et j’ai reçu de telles bénédictions par son intermédiaire ! J’ai hâte qu’il arrive chez nous ! »

Alors, quelqu’un d’autre parlera :

— Ah ! tu ne peux pas attendre qu’il arrive ? Moi, je préfèrerais qu’il ne vienne jamais ici. J’ai appris quelque chose sur son compte. Je vais te dire...(et il le dit)

— Est-ce vrai ?

— Oh oui !

— Vraiment ?

— Mais oui !

Et la moitié encore n’a pas été dite ! Veux-tu savoir ? Je vais, te le dire (et il le dit)

— Vraiment ?

— Mais oui !

Maintenant, vous écoutez le prédicateur que vous aimiez autrefois, mais quelqu’un a marché au travers de votre cœur, et vous dites :

— Tu sais, tu avais raison, son message n’est pas aussi bien que je le pensais je n’ai rien reçu au travers de sa prédication, quelque chose n’est pas en règle dans sa vie... »

En effet, quelque chose n’est pas en règle, mais c’est dans votre cœur ; quelque chose s’est produit dans le sol de votre cœur..., Il est devenu un chemin. Le sol qui était autrefois tendre, ouvert et réceptif est devenu maintenant dur ; il est fermé. La parole reste sur la surface, elle ne pénètre plus à l’intérieur, elle n’est pas reçue.

Il faut que je vous dise quelque chose, mes amis, peut-être cela vous paraîtra très dur, mais je n’ai pas l’intention de vous le dire d’une façon sévère !

Il y a des parents d’enfants qui se lèvent dans l’église et qui disent :

« Priez pour ma fille ! Elle danse dans la ville, ce soir... »

« Priez pour monfils ! C’est un ivrogne ».

Eux-mêmes ont critiqué le Serviteur de Dieu si souvent, et si sévèrement que leur cœur s’est fermé à la Parole et que ce soir même, ils dansent ou ils boivent, parce que les parents, par leurs critiques contre le pasteur,—ont tracé un chemin dur au travers de leur cœur. Ils ne veulent plus rien savoir de la Parole de Dieu—et les parents disent à l’église :

— Aidez-nous à prier !

Alors qu’eux mêmes ont fait tout le mal !

Mes amis ajouterai ceci : Il y a des fils et des filles en enfer parce que leurs propres parents ont rendu leur cœur dur et impénétrable à l’évangile...Ceci est une terrible vérité ! Nous pouvons faire des chemins au travers des cœurs, non seulement des hommes, mais des enfants également...

Et maintenant, la semence repose sur la surface...Voici ce que dit Jésus : « Satan vient immédiatement et enlève la semence ». Satan est là qui veille afin de saisir la parole qui ne pénètre pas dans le cœur. C’est la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent rien recevoir de la prédication de la parole ; leur cœur est devenu un chemin au travers auquel les pas d’autres personnes ont marché trop souvent, ou trop longtemps !

Y a-t-il un remède ? Il y a un remède—dans certains cas—parfois, c’est trop tard. Je connais des jeunes gens qui sont devenus hostiles à l’Evangile à cause des propres paroles de leurs parents ; je ne sais comment on pourra les toucher, maintenant. Mais s’il y a ici, ce soir, des personnes qui réalisent que leur cœur est endurci, je dirai le remède pour elles :

Nous allons lire dans le livre du prophète Osée, au chapitre 10 et au verset 12 : {Os 10.12}

Nous allons suivre la traduction anglaise ; il est dit : « Brisez la terre dure, brisez les mottes ».

Comment le fermier accomplit-il cela ? Le fermier trouve un champ dur ; il a un instrument (appelé la charrue) avec lequel il brise la terre. Il la retourne—Dieu a aussi une charrue !

Nous allons voir cela dans le livre des psaumes, au psaume 129 et aux versets 1 à 3. {Ps 119.1-3}

Avez-vous remarqué le verset 3 tout particulièrement ? « des laboureurs ont labouré mon dos » — « Ils y ont tracé de longs sillons » —

Là, la charrue de Dieu est très sévère. Il utilise la charrue de la souffrance. Si il y en a parmi vous qui ont un cœur endurci et qui désirent qu’il soit labouré, dites alors : « O Dieu laboure mon cœur ! » C’est là une prière très difficile...Dieu veut se servir de la charrue de la souffrance, il veut permettre que quelque chose se produise dans votre vie, qui brisera votre esprit, qui fera couler les larmes de vos yeux, qui rendra votre cœur tendre. Dieu est prêt à répondre à une telle prière. Il sait comment briser ces cœurs.

Dans le chapitre 28 du livre du prophète Isaïe {Esa 28}, Dieu est représenté comme un paysan et c’est un bon cultivateur. On le représente labourant la terre ; la retournant sens dessus-dessous. Avez-vous quelques fois travaillé la terre ? (Dans le temps passé, j’aidais mon grand-père). Après le labourage, d’autres travaux doivent être entrepris car il laisse de grosses mottes dures, qui doivent être brisées. Voilà comment nous aidions notre grand-père : nous prenions un instrument appelé : houe, et nous tapions sur les mottes de terre pour les briser. Ce travail Dieu vous aidera à le faire ; il vous tournera sens dessus-dessous, et alors, on vous tapera sur la tête...Qui donc vous frappera ? Votre frère, votre sœur dans le Seigneur, et ils seront excessivement heureux d’aider Dieu ! Voilà ce qui se produit : Dieu vous laboure avec la charrue de la souffrance. Vous allez trouver un frère, (une sœur) ; vous dites : « Frère, je suis malheureux, mon cœur est si triste ! » — Vous pensez qu’il va vous répondre : « Comme c’est dommage ! » Savez-vous ce qu’il vous dira : « Eh bien ! tu l’as mérité, c’est tout juste ce dont tu avais besoin ! »

Qu’est-ce donc que ceci ? C’est la houe !

Vous vous direz : « Je pensais avoir un peu de consolation et voilà qu’on me tape sur la tête ! »

Dieu prépare le sol, vous l’avez demandé. Pourquoi vous plaignez-vous ?

On faisait encore autre chose dans ce champ. Grand-père prenait un râteau, et il fallait râteler la terre. Le râteau a beaucoup de dents et Dieu a beaucoup de râteaux !

Douze enfants de Dieu se rassemblent...avec leurs langues...(Brou...) Savez-vous ce qui se produit :

— « Ah ! Je suis heureux que cela lui soit arrivé !

— « Il y a longtemps que j’attendais cette épreuve pour lui ! »

Vous entendez cela, c’est le râteau qui passe au-dessus de votre âme. Alors vous êtes en morceaux...vous êtes complètement brisé...et Dieu dit : « Alléluia ! Ce champ qui était un chemin dur est devenu à nouveau cultivable et je peux maintenant l’ensemencer »

A ce moment, vous serez très heureux de recevoir la Parole de Dieu. Vous aurez tant entendu de la bouche des hommes, en ce qui vous concerne, que, maintenant, vous ne serez que trop heureux d’entendre quelque chose de la part de Dieu. Alors, vous dévorerez chaque parole, au lieu de vous asseoir tout près de la porte, au fond de la salle. Vous viendrez aussi près du prédicateur qu’il vous sera possible. Autrefois, lorsque vous étiez à l’église, toutes les deux minutes, vous regardiez votre montre et vous vous disiez : « Si seulement il s’arrêtait ! Je voudrais aller à la maison, je suis fatigué ! » Maintenant, vous dites : « Ah ! Si seulement il parlait plus longtemps ! J’ai tellement faim ! »

Vous écoutez chaque parole, vous l’enfermez dans votre cœur et elle produira des fruits, pour certains, 30, pour certains, 60, et pour d’autres, 100. Le champ qui était autrefois un chemin est devenu un champ fertile.

Nous lirons dans Matthieu, au chapitre 13, les versets 5, 6, 20 et 21 : {Mt 13.5,6,20,21}

C’est ici la description de notre second sol. Pendant que nous parlerons ensemble de ce sujet, vous voudrez bien garder ceci dans votre pensée : cette parabole du Bon Semeur nous est aussi donnée dans les autres Evangiles, ceux de Marc et de Luc. J’en référerai aux versets de ces 3 Evangiles. D’autre part, j’ai dans mon bureau, à l’Ecole biblique où j’enseigne, 25 ou 26 traductions différentes de la Parole de Dieu et j’emprunterai ces diverses traductions. Il ne faut pas que celles-ci vous étonnent, je les trouve infiniment secourables et elles m’aident lorsque j’étudie la parole de Dieu.

Pour ceux qui seraient peut-être un peu étonnés, permettez-moi de donner un exemple :

Il y a quelques années, j’ai visité Amsterdam. J’ai visité là une grande usine, une manufacture de diamants ; je voulais voir comment les diamants étaient polis. C’était quelque chose qui m’intéressait beaucoup. J’ai visité l’usine et on m’a montré de quelle façon les diamants étaient travaillés. Finalement, j’ai vu un superbe diamant (mais on ne me l’a pas donné ! J’ai eu cependant la permission de le tenir dans ma main !) l’on m’a dit ceci : un diamant produit sa meilleure lumière, je veux dire son plus grand brillant lorsqu’il possède 52 facettes différentes. Pourquoi faut-il 52 facettes ? Je ne puis vous le dire...mais c’est ce qui m’a été dit.

Vous pouvez aussi vous arrêter à Londres et aller visiter la Tour de Londres. Vous verrez là tous les beaux diamants des rois et des reines d’Angleterre. Certains d’entre vous y sont peut-être allés. Il y a un diamant à peu près de cette grosseur-là...c’est une beauté ! Moi, j’aimais le regarder ! je regardais par ci, par là : il était vert ; je le regardais sous un autre angle, il était rouge ; je le regardais depuis le haut, il était bleu ! quelle beauté !

Il en est de même avec les différentes traductions de la Bible. Une traduction peut rendre un verset quelque peu différent, mais souvenez-vous de ceci : toutes ces traductions sont tout simplement les diverses facettes donnant une couleur différente — une couleur de vérité — mais c’est toujours le même diamant de vérité. Cela m’a beaucoup aidé, aussi ne soyez pas étonnés si je regarde ainsi la vérité sous différents angles. Cela me permet de tellement mieux apprécier les profondeurs de la vérité de Dieu !

Il y a quelques années, j’étais avec vous, frères du Sud, près de la frontière espagnole. Là, dans le camp d’Arnaves, nous nous sommes servis de plusieurs traductions et quelqu’un a lu un verset dans le Ps 25, {Ps 25} je crois encore m’en souvenir : « La communion intime du Seigneur est pour ceux qui le craignent ». Ce n’est pas ainsi traduit dans la version anglaise, (il y a des choses qui sont mieux dans la version française) c’est tout simplement une autre facette de la vérité. En anglais, il est dit : « Les secrets du Seigneur sont avec ceux qui le craignent ». Laquelle des deux traductions est vraie ? Toutes deux sont vraies. Je regarde une facette et je dis : alléluia ! je regarde l’autre facette (traduction) et je dis aussi : alléluia !

Je me suis servi de la traduction française de ce verset, autour du monde, et cela a été une telle bénédiction pour mon âme !

Nous allons étudier ensemble cette parabole, je vais mentionner les passages des différents évangélistes, et les diverses traductions. Ainsi, soyez tranquilles, tout est vrai, venez tout simplement avec un cœur bien disposé.

Voyons ce qu’il est dit concernant la Terre Pierreuse. Revenons au terrain que nous avons déjà vu ensemble. C’est nécessaire pour bien faire la distinction entre ces deux terres. Le terrain dont nous avons parlé hier soir (c’est-à-dire l’état du cœur de l’auditeur) consistait en un bon sol, il n’a rien produit, c’était pourtant un sol fertile, il avait la possibilité de produire du fruit au centuple, et cependant, il n’a donné aucun fruit. Comme nous l’avons dit, la terre était devenue dure en surface. Il en est ainsi de ceux qui écoutent la Parole de Dieu ; leur cœur est fondamentalement bon, mais sa surface a été tellement piétinée qu’il est devenu dur et impénétrable, de sorte que la semence demeure à la surface. Elle ne pénètre pas à l’intérieur de la terre.

La terre pierreuse est quelque peu différente, je vais vous donner la description dans les trois Evangiles dans lesquels nous trouvons cette parabole, en tenant également compte de plusieurs traductions.

Voici ce que Jésus avait dans la pensée : Le sol du cœur de ses auditeurs n’était pas dur sur la surface, mais il l’était à l’intérieur. Ce champ consiste en un grand nombre de cailloux, avec une mince couche de terre en surface, nous dirons qu’il n’y avait qu’un centimètre de sol sur la surface...cela n’est pas très épais !

Cet auditeur reçut la Parole et la semence est entrée dans le sol. Elle a commencé à germer dans son cœur, mais parce que le sol était excessivement mince, les racines n’ont pas été capables de se développer en profondeur. Le soleil descendait sur ce champ et a séché la mince couche de terre ; il a enlevé l’humidité. La petite semence qui avait commencé à germer s’est fanée à la chaleur du soleil. Elle meurt, ce sol qui a reçu la Parole, finalement, ne produit aucun fruit.

Voici quelques paroles que nous trouvons dans certaines traductions, et que j’aimerais vous lire. Elles sont tellement pleines de suggestions différentes quant à la vérité.

En voici une :

« La semence ne trouva pas une profondeur de sol ».

C’est là la façon d’écouter de certains auditeurs ; ils viennent à l’église, il répondent à la Parole en surface, ils peuvent même dire : « Alléluia ! frère, prêchez la vérité ! » mais ils pensent à quelqu’un d’autre dans l’auditoire. Ils veulent que quelqu’un d’autre entende la vérité. Vous n’avez pas de ces gens-là en France ! Ceux qui diront « Si seulement cette sœur était là, à la réunion ! Voilà la vérité dont elle avait besoin. Comme elle aurait dû entendre cela ! »

Dieu donne-t-il des vérités pour ceux qui sont absents ? ne donne-t-il pas au contraire les vérités pour ceux qui sont présents ? Savez-vous ce que font les gens aux Etats-Unis ? (pas en France !). Ils écoutent bien la Parole et alors, ils prennent une bonne pelle : « Ça c’est bon pour lui, ça, c’est bon pour elle ; çà, c’est bon pour le prédicateur ; çà, c’est bien pour sa femme ! » Ils prennent la vérité et ils l’appliquent à la vie des autres...Il est impossible ainsi de bénéficier de la Parole. Il y a des auditeurs qui viennent aux réunions. Apparemment, ils reçoivent la vérité sur la surface, mais en dessous, il y a une autre condition de cœur, une dureté de cœur...Mes amis, le cœur de certains est aussi dur qu’un rocher ! Peu importe ce que vous pouvez dire, ils ne reçoivent rien, à part de déchirer, de démolir tout, de critiquer la vérité du commencement à la fin.

Jésus avait ces auditeurs-là.

Permettez-moi de vous donner une autre traduction :

« La semence n’est pas descendue profondément dans la terre ».

A quelle profondeur les choses que je vous ai enseignées sont-elles descendues dans votre cœur ?

Voici encore une autre traduction :

« La semence ne prend pas racine ».

La question est la suivante : Les choses que je vous ai enseignées ont-elles pris racine dans votre cœur ? Poussent-elles à l’intérieur, ou bien ne reposent-elles que sur la surface ? et aussitôt que le vent arrive, il les souffle au loin...Lorsque nous trouverons le bon sol, nous saurons alors ce qui doit être fait avec la semence, de sorte qu’elle produise son fruit dans votre vie.

Et voici encore une autre traduction :

« Parce qu’elle n’avait aucune racine, elle s’est fanée ».

Mes amis, vous pouvez venir ici toute la semaine ; vous pouvez être d’accord avec tout ce que je vous annonce, vous pouvez dire : « Cela est la vérité merveilleuse », mais si ces vérités n’ont pas pris racine, ne commencent pas à croître et à produire du fruit dans votre vie d’ici quatre semaines, vous n’aurez plus rien qui demeure en vous et qui vous soit profitable.

Il ne suffit pas de garder la vérité dans la mémoire ; elle doit descendre et arriver au cœur, et dans ce cœur, elle doit être cultivée.

Voici une autre parole de l’Evangile de Luc :

« La semence manque d’humidité ».

J’aime cette expression : elle a manqué d’humidité. Pourrais-je vous poser cette question : « Comment est l’humidité dans votre cœur ? » Vous allez me dire : « Que voulez-vous dire, prédicateur ? » C’est une bonne question. Il ne suffit pas de présenter un sol réceptif ; si le fermier ensemence son champ et que le sol demeure aussi sec que la poussière, il n’y aura aucune moisson, bien que le sol soit bon, bien que la semence soit bonne et semée au bon moment. Que doit donc faire encore le cultivateur ? dites-le moi ? Et oui, il doit arroser : la semence a besoin d’humidité.

Comment pouvons-nous avoir de l’humidité dans nos cœurs ?

Dans la Parole, l’Esprit Saint est rendu semblable à de l’eau. La semence doit donc être humectée par l’Esprit de Dieu, cela implique la prière...

Si vous venez à l’écoute de la Parole de Dieu, si vous êtes en contact avec Dieu, en communion avec Dieu, avec la rosée de la bénédiction de Dieu sur votre âme, la semence n’aura aucune difficulté à croître.

Il y a une raison pour laquelle elle ne se développe pas, elle n’a pas suffisamment de racines. Je vous parle de l’Evangile de Matthieu, il le dit de la façon suivante :

« La semence n’a pas de racines en elle-même ».

Mes amis, combien nous avons besoin de racines ! Remarquez cette phrase : « Cet auditeur n’a pas de racines en lui-même ». Avez-vous des racines en vous-mêmes ? Il y a des chrétiens qui n’ont aucune racine ; ils ont toujours besoin d’être tenus par quelqu’un d’autre, autrement, ils tombent !

Une sœur travaille chez elle. Quelqu’un vient frapper à sa porte : « Vous savez, nous avons quelque chose pour vous. Nous avons reçu une révélation de Dieu. Le Seigneur nous a révélé que seulement 144 000 personnes seront sauvées. Serez-vous parmi ces 144 000 ? »

— « Je ne sais pas, je ne les ai jamais comptées ! »

— « Il y a encore sûrement quelques chiffres qui restent ; il faut que vous entriez vite par la porte, il faut que vous y croyiez : il n’y en a que 144 000 ! Il n’y aura pas de place pour un seul de plus ! »

Que dit-elle, cette brave sœur :

— « C’est vrai, je ne le savais pas ! mon Pasteur ne me l’a pas enseigné. Il disait que n’importe qui pouvait venir. Où est la vérité, maintenant ? Je suis toute confuse, je ne sais plus... »

Alors, elle court vers le Pasteur :

— « Qu’en est-il de ces 144 000 ? Y aura-t-il de la place pour nous, non ? »

Le Pasteur répondra : « L’avez-vous jamais lu qu’autour du trône, il y a dix mille fois dix mille, et des milliers de milliers ? Pourquoi ne croyez-vous pas le Livre ? Allez-vous en avec vos révélations, moi, j’ai eu ma révélation il y a longtemps. N’importe qui peut venir, moi, j’ai voulu, je suis venu. Qu’il y ait 144 000 ou non, je suis l’un d’eux ; allez-vous en ! »

Il n’a pas de racine en lui-même ! Avez-vous des personnes qui n’ont pas de racines ?

Une autre doctrine arrive vers elles et elles ne savent plus quoi ou qui croire. Quelqu’un a un rêve et les voilà toutes confuses ! Quelqu’un a une révélation, elles ne savent plus si elles sont sauvées ou non !

Mes amis, ayons des racines afin que nous puissions tenir debout sur la Parole et dire :

« Je sais en qui j’ai cru ! »

Des personnes viennent à moi avec toutes sortes de révélations ! S’il vous plaît, épargnez-moi ! Si l’un de vous a des révélations, ne venez pas m’ennuyer, ni vous, avec vos rêves ! Je ne veux pas écouter toutes ces balivernes...Pourquoi n’allez-vous pas plutôt vers le Livre ? Voyez ce qui y est écrit une fois pour toutes.

Il n’a pas de racine en lui-même ! Il veut toujours être soutenu par quelqu’un, le Pasteur d’un côté, la femme du Pasteur de l’autre...Le Pasteur doit travailler si durement pour soutenir ce « saint » dans la foi ! « Mon cher frère, continue à croire...je suis tout près de toi...espérons qu’il va bientôt venir, avant que tu ne rétrogrades, avant que nous ne soyons usés à force de te soutenir ! »

Il n’a aucune racine en lui-même !

Une sœur est venue me voir et m’a dit : « Frère Beuttler, j’ai eu une révélation de la part de Dieu. Savez-vous combien de personnes seront enlevées quand Jésus viendra, combien seront ressus-citées ? »

Je lui ai dit :

— « Que voulez-vous dire ? »

— « Le Seigneur m’a donné une révélation ! »

Elle a eu une vision de l’Arche de Noé et cette arche avait 7 étages. Elle me dit donc :

— « Savez-vous ce que ces sept étages représentent ? Sept différents enlèvements ! Ceux du dernier étage seront enlevés les premiers, ceux du 6e étage s’en iront ensuite, et ceux du 5e Après. »je lui ai demandé :

— « A quel étage appartenez-vous ? »

Et elle me dit :

— « J’appartiens à l’étage du haut ! »

Evidemment, je ne croyais pas à sa révélation, ainsi moi, j’appartenais au dernier étage...

J’ai regretté de ne pas lui avoir donné un conseil...celui d’aller voir un psychiatre, et de se faire examiner !

Mes amis, vous ne pouvez pas établir la doctrine sur des visions et des révélations de ce genre. J’ai eu des visions, j’ai reçu des révélations, mais je ne viens pas vers vous pour établir la doctrine sur ces révélations que j’ai reçues. Si je le faisais, vous pourriez me jeter à la porte...et je vous aiderais même à le faire !

La doctrine est établie sur la Parole de Dieu. Pourquoi les hommes ne lisent-ils pas ce Livre ? Pourquoi ne mangent-ils pas ce Livre ? Pourquoi ne l’étudient-ils pas ? Pourquoi ne croient-ils pas à ce Livre ? Ils auraient ainsi des racines en eux-mêmes...

Combien nous avons besoin de développer des racines en nous-mêmes, de sorte que nous puissions demeurer debout, contre l’erreur, et ne pas être enlevés, bougés par chaque vent de doctrine.

Lisons dans le prophète Zacharie au chapitre 7 les versets 8 à 12 : {Za 7.8-12}

Nous parlons du sol pierreux, de cette dureté qui se cache sous la surface, et j’attire votre attention sur le passage que nous venons de lire. Il nous est parlé de personnes qui entendaient la Parole de Dieu mais qui ne l’ont pas écoutée avec la véritable disposition de cœur nécessaire. Il nous est dit qu’elles refusèrent d’écouter, qu’elles ont tourné le dos, fermé leurs oreilles et elles rendirent leur cœur plus dur qu’une pierre, parce qu’elles ne voulaient pas entendre les paroles que Dieu leur avait envoyées. Dans la pensée de Dieu, il y a des personnes comme cela ; elles refusent d’écouter, c’est-à-dire qu’elles refusent d’accepter n’importe quelle vérité, parce qu’elles ne l’aiment pas, quoique ce soit la vérité. Je pense que tous les prédicateurs le savent : il y a des personnes qui viennent à l’écoute de la Parole de Dieu, mais aussitôt que le prédicateur parle et expose un besoin de leur propre vie, immédiatement, elles tournent leur volonté contre lui ; elles élèvent un mur, elles rendent leur cœur comme un rocher ; elles refusent d’écouter une vérité, s’élèveront contre elle, et combattront même le prédicateur qui a apporté cette vérité ! C’est la raison pour laquelle les hommes ont mis le Sauveur sur la Croix. Il leur a dit la vérité, celle-ci traduisait le besoin de leur âme, mais plutôt que de s’humilier devant Dieu, ils ont tué les prophètes, et de nos jours, ils les tuent encore. C’est ce qu’ils ont fait à Etienne. Ils sont devenus tellement furieux de ce qu’il leur disait, ils ont résisté à la vérité, ils ont résisté à l’Esprit Saint, ils ont pris des pierres et ils ont lapidé Etienne.

Des hommes qui résistent à la vérité ! Voici le sol tendre sur la surface, mais comme du roc en dessous...

Je ne veux pas rester sur cette pensée trop longtemps, mais je voudrais vous dire ceci : il peut y avoir dans nos cœurs de l’amertume, de la critique. Il y a parmi le peuple de Dieu des hommes, des femmes qui sont tellement critiques ! Ils trouvent des défauts en tout et dans tout le monde (évidemment, je ne veux pas dire en France, ils sont tous sur l’autre bord !)

Oh ! cet esprit critique ! Ils ont le don de la critique, le don de juger les autres, le don de découvrir les fautes d’autrui, leur don est à l’exercice jour et nuit, et pendant qu’ils agissent ainsi, leur cœur devient de plus en plus dur, de sorte que la vérité cesse d’y pénétrer, quoique la Parole vienne par l’Esprit de Dieu. Des préjudices, des pensées mauvaises dans nos cœurs les uns envers les autres, contre le prédicateur, le pasteur—pour des raisons valables ou non—ne peuvent faire autre chose que de créer une dureté qui nous handicape pour recevoir la vérité, empêche la volonté de développer en nous des racines, et nous aveugle quant à la compréhension de cette vérité.

Savez-vous qu’il y a un remède contre la dureté de cœur ? Vous n’allez certainement pas aimer le remède dont je vais vous parler, mais il faut quand même que je vous le donne :

Dieu peut agir avec un cœur rocailleux—même le prédicateur peut avoir un cœur semblable. Moi, j’ai eu un cœur dur, j’ai été obligé d’aller à Dieu, de lui demander de travailler mon cœur et de le briser. Il sait fort bien nous briser !

Dans le livre d’Ezéchiel, vous découvrirez ceci, là où Dieu promet la descente de l’Esprit Saint. Il dit : « J’enlèverai le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de chair ».

Mais, il faut que je vous ramène à notre Ecole biblique, j’espère que cela ne vous gênera pas ?

Un jour, j’étais assis dans la classe pour annoncer la doctrine. A cette époque, nous avions un état d’esprit assez dur dans l’Ecole : un esprit critique y était entré. Je vous dirai que le diable, y est pour quelque chose dans l’esprit critique, je sais que c’est son œuvre.

Les étudiants se découvraient des fautes les uns dans les autres, ou dans les membres du corps enseignant, un mauvais esprit s’était développé. Nous étions donc dans cette classe, c’est moi qui enseignais pendant quelque temps, quand soudain, j’ai discerné quelque chose : la présence de Dieu qui descendait sur la classe, comme un nuage, elle s’est arrêtée au-dessus de nous, à peu près à cette hauteur-là de la tête d’une personne moyenne. Je ne veux pas dire que je l’ai vue de mes yeux, mais j’ai pu la discerner. Je me suis alors arrêté d’enseigner. J’ai dit aux étudiants : « La présence de l’Esprit qui descendait sur nous s’est arrêtée au-dessus de nos têtes. Je me demande pourquoi elle ne vient pas en nous, pourquoi elle s’est arrêtée au-dessus de nous ». Comme je terminais ces paroles, l’un des garçons de la dernière rangée a sauté sur ses pieds, il a annoncé avec une puissante onction : « Il y a un péché dans le camp, péché dans le camp, péché dans le camp ! » et il s’est assis.

Ces paroles nous ont électrisés, personne n’a crié, personne n’a dit une parole, nous demeurions là, dans un silence complet, très tranquilles. Nous nous demandions ce qui n’allait pas. Un autre des étudiants s’est levé et a donné une parole de prophétie. C’était l’une des manifestations les plus puissantes que j’ai jamais entendues. Cette manifestation a décrit Dieu, comme s’il marchait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur la tête. Ne dites pas dans votre cœur que c’est ridicule parce que vous aurez à en rendre compte à Dieu. Je sais très bien ce que je vous dis et Dieu sait que je dis la vérité. Si vous pensez que cela est drôle, vous n’avez pas besoin de le croire, mais il vaut mieux ne pas juger.

Dieu était ainsi vêtu, comme celui qui passait au milieu de nous, dans des vêtements de deuil, avec des cendres sur sa tête. C’était là la façon des Israélites de manifester leurs pleurs, leurs misères, leur malheur. Lorsqu’ils se trouvaient dans un état de profonde tristesse, comme symbole de leurs sentiments intérieurs, ils mettaient sur eux des vêtements de deuil et des cendres sur leur tête. Job a fait cela. Par cette propre description du Seigneur, Dieu nous a révélé son regret, sa profonde tristesse à cause des choses qu’il observait dans l’école. Mes amis, ce n’était pas dans ma pensée de vous dire cela, mais je sais que je dis ce qu’il faut que je dise.

Lorsque nous avons entendu cette parole prophétique, nous nous sommes assis. Alors, un autre don de prophétie s’est manifesté. Dieu, cette fois, plaidait avec nos cœurs, afin que nous nous humilions devant lui, les uns devant les autres. Quelle humiliation nous avons alors connue dans cette salle de classe ! Des étudiants se sont levés, ont confessé leurs sentiments les uns contre les autres, leurs critiques, leur orgueil, leurs mensonges les uns envers les autres, demandant pardon ! Mes amis, avant que nous soyons sortis de cette école, il y avait des flaques de larmes à terre, et cela ne me fait rien de vous l’avouer, une de ces flaques de larmes était sur la table de celui qui enseignait ! Dieu est venu au milieu de nous par son Esprit. Il nous a ainsi brisés en morceaux, et nous avons pleuré, pleuré devant Dieu. Quand cela fut terminé, nous sommes sortis, légers devant Dieu ; le cœur de roc, les critiques amères, cette attitude cynique, cet esprit de découvrir les fautes, tout cela s’était fondu en eau, sous la puissante onction de l’Esprit.

Après cette classe, la terre des cœurs ne fut plus peu profonde, il y avait des profondeurs de sol ; Dieu avait enlevé les esprits endurcis, les avait rendus tendres par sa grâce, de sorte que son travail dans ces vies pouvait continuer en eux.

Certains d’entre vous pensent que Dieu n’agit pas ainsi. Mes amis, je ne suis pas nouveau dans ce genre de travail. Il y a 19 ans que je suis dans notre Ecole biblique. J’ai vu plusieurs grands mouvements de Dieu. Nous avons eu, dans notre Ecole biblique, une année, des confessions publiques pendant trois longues journées ; toutes sortes de choses sont sorties ; après cela, Dieu a visité cette école avec puissance et plus tard, Il nous a donné le plus grand réveil que cette école ait jamais connu.

Je ne suis pas celui qui demande des confessions. Je ne ferai jamais une chose pareille. Mais je vous dis simplement que c’est ; souvent le seul chemin, ouvert par Dieu, pour briser un esprit endurci. Il y a des esprits qui ne peuvent pas se briser, et ils n’y arriveront que sous la puissante conviction de l’Esprit de Dieu, lorsqu’ils ne s’occuperont plus de savoir qui est là et qui les entend, lorsqu’ils ne désireront plus qu’une chose : s’humilier devant les autres et devant Dieu. Alors, ces esprits—autrefois remplis d’amour fraternel, qui vivaient en contact permanent avec l’Esprit de Dieu, mais retenus longtemps loin du Seigneur—pourront à nouveau vivre en communion avec le Saint-Esprit.

Là où il y a un cœur endurci, un esprit amer, une attitude de critique, une habitude de toujours découvrir les fautes. De toujours Juger les autres, une interruption de communion entre frères, entre sœurs, il n’y a qu’un seul remède : le Saint-Esprit, qui soufflera sur nous, qui agira en nous.

Quand l’Esprit de Dieu parle, la chose qui se tient devant votre conscience, cette chose que vous savez bien être mauvaise, elle se lève devant vous ; vous essayez de la repousser, elle revient à la même place. C’est la chose sur laquelle le Saint-Esprit met le doigt, disant : « Fais ceci, mets cela en règle, aplanis tout cela ».

La chose qui se tient devant vous, que vous voudriez enlever parce que votre orgueil personnel ne l’aime pas, ceci est la chose que Dieu tient devant vous. Veillez ! Faites attention à cette chose-là ! arrangez-là ! C’est là la méthode de Dieu : sortir de notre chemin ces conditions qui sont dans notre cœur qui handicapent l’opération de la Parole de Dieu, ces choses qui rendent nos vies sans fruit.

« Voici, je vous donnerai un cœur nouveau ».

C’est ce qu’Ezéchiel a promis aux Israélites : « J’ôterai de vous un cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair ».

Permettez-moi de vous ramener un instant à l’Ecole biblique.

Toutes les fois que nous avons une manifestation de Dieu dans l’Ecole, j’ai réalisé que Dieu œuvrait selon un certain plan. Je ne veux pas dire qu’il agit toujours de la même façon ; ce ne serait pas exact. Mais tous les grands réveils ont certains principes très importants. Dieu travaille avec une grande liberté mais il œuvre suivant les mêmes principes et ceux-ci ont diverses manières de se manifester. J’ai observé ceci durant de nombreuses années de travail dans l’Ecole biblique. Il arrive un moment où l’atmosphère devient dure et difficile : nous n’avons presque plus le sentiment de la présence de Dieu. Les réunions dans la chapelle et dans les classes deviennent ordinaires, communes. Alors, quelques-uns d’entre nous deviennent inquiets. Les dons de l’Esprit sont bien là, dans l’école, dans les réunions de la chapelle, mais souvent, ils ne se manifestent pas. Certaines personnes commencent à prier. J’ai découvert que le réveil commence lorsqu’on connaît une faim pour Dieu, lorsque nos cœurs deviennent conscients du besoin de Dieu. On se met alors à prier, et Dieu déverse son Esprit ; voilà ce que j’ai appris. Mais ce n’est pas tout.

Certaines personnes s’imaginent que lorsque Dieu a béni, c’est qu’elles ont accompli le dessein, le but de Dieu. J’ai réalisé que, souvent, ce n’était pas exact. C’est lorsque nous poursuivons la recherche de Dieu après qu’il nous a bénis qu’il commence réellement à œuvrer ; il se met à ôter les pierres, c’est souvent un travail assez douloureux. Parfois, l’orgueil a pénétré dans nos cœurs...Voici ce que j’ai appris à ce sujet l’orgueil peut tellement saisir les cœurs et les esprits, que ceux qui en sont la proie sont incapables de s’en libérer. Ils voudraient repousser cet orgueil de leur cœur, mais vous pourriez aussi bien essayer de chasser au dehors tout l’air qui vous entoure. Ils ne peuvent pas. C’est ainsi que, dans de nombreux cas, les hommes sont incapables de se libérer de leur orgueil. Il n’y a à cela qu’un remède, je veux vous en parler.

J’ai découvert ceci parmi nos étudiants : lorsque Dieu commence à labourer les cœurs, et ainsi, à sortir les pierres, des douzaine d’étudiants se sont levés et, publiquement, ont confessé leur orgueil. Certains d’entre eux ont dit : « J’étais tellement orgueilleux parce que j’avais un joli visage ! J’ai essayé de m’en libérer ; j’ai demandé à Dieu de le sortir de mon cœur, et maintenant, Il me demande de confesser devant tout le monde que je suis un orgueilleux ! Je veux que Dieu me pardonne cet orgueil ».

Et après s’être confessés, leur orgueil a disparu...

Cela m’a longtemps étonné, mais voici un principe concernant la confession.

En général, nos péchés personnels ne nécessitent pas une confession publique. S’il y a quelque chose entre Dieu et moi, cela ne vous concerne nullement. S’il y a quelque chose entre mon épouse et moi-même (mais il n’y a absolument rien !) cela ne concerne nullement l’église, l’assemblée. Il faut que j’arrange cela avec elle. Mais lorsque le péché concerne d’autres personnes, c’est différent. Une confession publique devant le corps (l’Eglise) est nécessaire, à condition que cela soit suivi d’une réelle repentance, et d’un changement de vie. Autrement, la confession ne vaut rien. Voilà pourquoi je vous ai dit tout cela.

Nos étudiants confessaient leur orgueil : orgueil d’un beau visage, de beaux vêtements, de posséder pour père un prédicateur, d’avoir une meilleure voiture que quelqu’un d’autre (voyez, la plupart de nos étudiants ont leur voiture personnelle ; certains en, ont de coûteuses, ils s’imaginent être quelqu’un !) Alors, Dieu a commencé à labourer, quelqu’un confesse le péché d’orgueil...Et je me suis dit : « Pourquoi confesser publiquement l’orgueil ? Cela ne concerne que Dieu et eux ».

Je suis allé trouver le Seigneur à ce sujet. J’ai dit : « Seigneur, pourquoi les étudiants confessent-ils leur orgueil, pourquoi disent- ils que c’est toi qui a mis cela sur leur cœur parce que cela ne regarde que toi et eux ? » Dieu m’a donné une lumière, il m’a donné deux raisons pour lesquelles certaines formes d’orgueil ont besoin d’être confessées, pour en être libérés.

Premièrement, lorsque nous sommes orgueilleux, cela affecte, toujours les autres, cela affecte et touche l’esprit de l’église.

Il y a une seconde raison, plus importante. L’orgueil prend tellement possession de certaines personnes (l’orgueil d’avoir établi une église, d’avoir dans les choses de Dieu une grande expérience, l’orgueil d’avoir été employé par Dieu, d’avoir été le fondateur d’une église d’un mouvement) cet orgueil, dis-je, peut tellement empoigner une personne qu’elle est absolument incapable de s’en libérer, malgré son vif désir. Dieu n’a absolument qu’un seul remède : se mettre debout, devant tout le monde, confesser cet horrible orgueil, demander aux autres d’aider dans la prière. C’est là quelque chose de vraiment humiliant, mais il y a des personnes qui ne pourront être libérées que de cette façon-là.

Ne soyez pas tentés de discuter avec moi. Je sais bien ce que je dis—ce que je ne sais pas, je ne vous le dis pas...

Dieu m’a donné une très grande leçon à cet égard.

Quelques semaines après avoir été diplômé à l’Ecole biblique, -je suis parti dans le ministère pour enseigner, et Dieu m’a béni. J’entendais parler les gens ; certains disaient : « Quelle merveilleuse étude biblique ! oh ! vous devriez aller écouter le frère Beuttler ! » J’étais alors un jeune homme. J’écoutais ces choses, et elles sont descendues dans mon cœur. Je me suis dit : « Mais peut-être je suis vraiment bien ! il faut bien que tu sois ainsi puisque tout le monde le dit, ils doivent bien savoir ce qu’ils disent ! » Dieu a vu cela, et il m’a opéré...ce fut une intervention douloureuse...

Je me servais de petits plans pour prêcher (de ce genre-là) et j’avais toujours mon petit plan sur la chaire. Je me suis dit : « tu ferais bien de le cacher ! » Ainsi, je l’ai placé de façon que personne ne puisse le voir. En voici la raison : s’ils savent que je me sers d’un plan, ils ne croiront plus que je suis un aussi excellent prédicateur ! » Je voulais qu’ils pensent que je pouvais parier sans plan. C’est ce que je fis, mais Dieu a vu cela...

En ce temps-là où je commençais à prêcher, je parlais en marchant de long en large sur l’estrade—(comme un lion qui cherche à sortir de sa cage !) Ce jour-là, il faisait très chaud et sur ma droite, on a mis un énorme ventilateur. J’étais de ce côté-là prêchant, soudain, mes yeux ont vu quelque chose d’horrible ! Le ventilateur avait soulevé mon plan, je l’ai vu voltiger devant l’estrade, il est tombé à terre, et moi j’ai dû descendre devant tout l’auditoire pour le ramasser, j’ai dû me courber ainsi dans une terrible humiliation ! J’ai ramené mon plan sur l’estrade, mon visage était tout rouge ! Mais Dieu m’a guéri. Je ne cache plus mes plans, les voici ! Cela m’a guéri une fois pour toutes.

Mes amis, l’orgueil est une chose vraiment terrible, c’est pour cela que certaines personnes ont besoin de confesser leur orgueil, parce qu’elles ne peuvent s’en libérer autrement.

Revenons maintenant à une note plus sérieuse. Il y a des personnes qui ne veulent pas être en règle avec Dieu, qui ne veulent pas être humiliées. Personne ne veut être humilié ! Mais il y en a qui sont prêtes à se laisser humilier pour être en règle avec Dieu. Lisons dans le deuxième livre des Chroniques, chapitre 36, verset 13 : {2Ch 36.13}

Voilà l’attitude de certaines personnes, lorsque l’Esprit de Dieu commence à œuvrer, qu’il place le doigt sur certaines pierres et qu’il nous demande de collaborer avec Dieu. Il nous est dit que Sédécias « raidit son cou et endurcit son cœur au point de ne pas retourner à l’Eternel ».

Lorsque nous sommes sous l’onction et l’action du Saint-Esprit lorsqu’il dirige nos cœurs, nous pouvons dire à Dieu : « Je suis prêt à payer le prix ; je suis prêt à me laisser humilier, même si cela me fait mal. Je te répondrai, je mettrai cette chose en règle, je m’humilierai devant l’auditoire, je suis d’accord pour cela, s’il le faut ».

Mais, nous pouvons aussi raidir notre cou et dire : « non, je ne le ferai pas, je ne m’humilierai pas ! Loin de moi ce prédicateur ! Pourquoi ne parle-t-il pas de l’amour de Dieu ? »

Comment ! Ne savez-vous pas que ce chemin-là est le chemin de l’amour de Dieu ? L’amour de Dieu n’est pas seulement embrasser. Il consiste en ceci : s’il y a quelque chose dans mon cœur qui n’est pas en règle, ou bien entre vous et moi, mes frères, s’il y a de l’aigreur entre nous, si Dieu commence à me pousser et à œuvrer dans mon cœur, cela c’est l’amour de Dieu même bien que cela fasse mal, sur le moment.

Comment, c’est cela l’amour de Dieu ? Oui, pour cette raison, car « sans la sanctification nul ne verra le Seigneur » de plus, il y aura le jugement de Christ, un jour, devant lequel nous comparaîtrons, et toutes les choses qui n’auront pas été mises en règle, sur la terre, seront alors mises en lumière, chacun saura ce qui n’était pas en règle dans notre vie. Ces choses doivent être jugées, avant que nous puissions connaître cette communion éternelle avec Dieu. Il y a un tribunal de Christ, pour vous et moi ; ce n’est pas le grand trône blanc, c’est le tribunal dont l’apôtre Paul a parlé. Chacun d’entre nous y comparaîtra afin de rendre des comptes pour les choses que nous aurions commises lorsque nous étions dans nos corps. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a dit, dans les Corinthiens « si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés » : Ainsi, si j’ai quelque chose dans mon cœur contre vous, si ce n’est pas réglé maintenant, cela sera alors mis à jour. Mais si, maintenant, je les mets en règle, je n’aurai pas à le faire de l’autre côté. Cela, c’est l’amour de Dieu, c’est infiniment plus facile à faire maintenant, que d’attendre que nous soyons dans l’obligation de le faire, au tribunal de Christ, devant toute l’assemblée des saints de tout l’univers. De sorte, mes amis, que c’est bien là l’amour de Dieu afin que nous n’ayons pas à faire face à ces choses, plus tard.

Mais, comme je vous l’ai dit, il est très possible de raidir son cou et de dire : « je ne le ferai pas ! » Il y a des personnes qui ne le font pas. Voici ce que dit ma bible :

« Celui qui raidit son cou sera soudainement repris » mais, si nous livrons nos cœurs, si nous nous courbons, Dieu sortira les pierres et nous transformera en un champ fertile, afin que nous puissions porter du fruit, certains 30, certains 60, certains au centuple, à la gloire de Dieu.

Nous lirons dans l’évangile de Marc, au chapitre 4, les versets 7 à 19. {Mr 4.7-19}

Nous allons voir le terrain rempli d’épines. Cette terre est différente des autres. Elle est excellente, la surface est tendre, il n’y a pas de rochers en-dessous ; elle est très fertile, il ne semble y avoir rien de mauvais en elle, et pourtant, quelque chose ne va pas.

Lorsque le semeur jette sa semence dans ce sol (la semence de la Parole de Dieu) il trouve déjà là d’autres semences, vous me comprenez ? Lorsque la Parole arrive dans ce cœur, d’autres choses ont déjà été semées...

Le sol étant excellent en lui-même, la semence de la Parole de Dieu commence à germer, mais les autres semences germent aussi, celles des mauvaises herbes ;   ;deux sortes de récoltes poussent ensemble mais l’une d’elles n’a pas été jetée par le semeur ! Il y a rivalité entre les deux ; l’autre semence pousse plus vite et arrive à étouffer la semence de la Parole de Dieu ; elle étouffe sa vie, elle pousse par-dessus elle, finalement elle la fait périr. La mauvaise semence continue à croître. C’est là un moyen très puissant de l’ennemi afin de détruire le développement de là récolte du Seigneur.

J’aimerais vous conduire en Amérique, quelques instants. Nous prendrons l’avion...ainsi nous voilà déjà arrivés !

Voici les choses qui se produisent là-bas. Presque tout le monde a un poste de télévision. Moi, pas !—les gens aiment leur télévision ! C’est l’heure d’aller à l’église (dimanche soir) mais avant de s’y rendre, ils assistent à un film. C’est peut-être un film excellent, mais la plupart du temps, il n’est pas si bon que cela ! Très souvent les films sont très immoraux. Ainsi, avant d’aller à l’église, ils regardent la télévision pendant une heure environ. Ils arrivent quinze minutes en retard, peut-être même une demi-heure. D’autres viennent à l’heure, mais il n’y en a pas autant qu’à la réunion du matin. S’il y avait 500 âmes le matin, il n’y en aura certainement que 150 le soir (d’autres fois c’est différent).

Pour quelle raison ? C’est que, le soir, les programmes sont plus intéressants à la télévision !

Ces 150 personnes arrivent à la réunion. Elles écoutent la prédication de la Parole de Dieu. Le sol (le cœur) est excellent, il est tendre et, Il veut entendre la Parole. Nous présumons qu’il n’y a aucune pierre, et pourtant, quelque chose s’est produit dans ce cœur : Holywood a déjà jeté sa semence, elle est là, dans le terrain. Les deux récoltes vont pousser ensemble, mais cette mauvaise semence va étouffer la Parole de Dieu. Il en est de même avec beaucoup d’autres choses ; l’adversaire aime placer dans nos cœurs d’autres semences. Permettez-moi de vous donner une illustration personnelle :

Je voyage autour du monde depuis six à sept ans, et une certaine église m’a offert un appareil de cinéma afin que je puisse prendre des films au cours de mes voyages. Je sentais dans mon cœur que Dieu ne voulait pas que j’agisse ainsi. Ce que font les autres ne me regarde pas, mais je sais très bien que Dieu ne veut pas que, moi, je fasse des photos, des films, je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. Ce que je dis là ~me concerne personnellement. Ce que Dieu veut que vous fassiez, vous regarde.

Voilà ce que j’ai fait.

Si je prenais avec moi une caméra, il faudrait que j’y apporte tellement d’attention que mon esprit serait constamment préoccupé par les images, de sorte que le service de Dieu serait laissé de côté ! Une semence dans mon cœur ! L’ennemi s’en servirait et il y aurait rivalité entre mon intérêt du royaume de Dieu, et mon intérêt d’amener avec moi de beaux films. L’adversaire a bien d’autres possibilités de préoccuper mon cœur...le ministère de la Parole de Dieu souffrirait inévitablement.

Lorsque j’ai refusé d’accepter la caméra, l’église n’était pas contente, quelques-uns se sont offensés de mon refus d’un tel don. Pour moi, ce n’était pas un don de valeur, c’était un piège, une semence d’épines qui serait venue en opposition avec le ministère de la Parole de Dieu, pour dire le moins, qui réduirait son efficacité.

Ne comprenez pas mal. Je ne parle pas du fait de prendre des films comme notre frère le faisait, dimanche, pour le journal. C’est différent, cela a sa place. Mais pour mon cas personnel, c’est autre chose. Ce serait en opposition avec le ministère de la Parole. Voyons ensemble les épines, comme le Seigneur les a décrites. Les épines, Il les a rendues semblables aux trois chemins différents :

Ces trois choses, dans le cœur d’un grand nombre de chrétiens, détruisent l’efficacité de la Parole de Dieu, c’est vrai pour chacun d’entre nous.

Plusieurs personnes sont assises, dans l’église ; soudain, on entend la voiture des pompiers descendre la rue ; quelqu’un dit :

« ils sont dans la direction de ma maison. Je me demande si ma maison ne brûle pas ! » Voilà les épines !

Ainsi, toutes sortes de soucis entrent dans nos cœurs. Nous sommes à la réunion, tout à coup, nous commençons à nous inquiéter de quelque chose : pour le plomb qui est sauté, pour le courant qui manque—(il y a eu, en effet, au cours de la réunion, une panne de courant !) Alors, nous regardons les hommes qui en cherchent la raison, nous regardons ce que font les autres...Nous nous retournons pour voir qui arrive en retard, nous voulons voir qui part avant la fin de la réunion ! Toutes ces choses sont des épines qui amoindrissent l’efficacité de la Parole. Et bien que le prédicateur parle de ces épines mêmes, il y a quand même, des personnes qui sont plus intéressées par ce qui se passe au fond de la salle, que par ce qui est dit sur la plateforme !

C’est vrai !

Les soucis, les richesses, les plaisirs de cette vie...Ils font énormément de dommages dans le champ de Dieu. C’est pour cette raison que la semence de la Parole de Dieu qui a été reçue dans un bon sol, qui a pris racine, germé et poussé, ne vient pas à maturité, et meurt finalement. Il n’y a pas plus d’avantage que si le sol n’avait pas été ensemencé du tout !

Quel en est le remède ?

Jésus et la Parole nous donnent le remède. Lisons dans l’évangile de Luc, au chapitre 12 et au verset 15 : {Lu 12.15}

Avez-vous remarqué un principe qui nous est utile dans ce, verset ? La vie d’un homme ne dépend pas de l’abondance de ses biens, de ses possessions. Comment réagir contre ces épines, ces mauvaises herbes ? En remettant dans leur vraie valeur les choses spirituelles. La vie de certains est centrée sur leurs richesses, pour d’autres, elle est centrée sur leur foyer, sur les avantages matériels dont ils jouissent. L’accumulation des biens matériels est le but de leur vie. Ce n’est pas là l’enseignement de Jésus. Notre réelle vie, celle qui vaut la peine d’être vécue, ne repose pas sur les choses matérielles, sur notre foyer, sur nos automobiles, sur aucune de nos possessions. Elle est dans nos rapports avec Dieu. Le matérialisme tue des quantités de chrétiens aux Etats-Unis ; certains sont tellement matérialistes que chaque année, il leur faut une nouvelle voiture, parce que les modèles diffèrent d’une année sur l’autre...ainsi, leur but, c’est leur voiture...et c’est la vérité.

La vie ne dépend pas de ces choses ; elle dépend de valeurs spirituelles. Nous lirons dans l’évangile de Matthieu, au chapitre 6 et au verset 33 : {Mt 6 :13}

Voici une vérité importante : Cherchez tout d’abord le royaume de Dieu ;   ;c’est ce qui doit primer dans nos vies ; nous devons placer les choses de Dieu avant celles de la terre, nous soumettant aux lois du royaume de Dieu. Cette pensée est très importante. Jésus ne veut pas’ être seulement l’invité dans les cœurs, il veut en être le roi. Nous ne sommes réellement heureux • que dans la mesure où il est roi.

Il y a quelque chose d’autre qu’il nous faut réaliser. Nous trouverons cela dans le livre de Jérémie, chapitre 2, verset 13. {Jer 2.13}

Dans ce verset, il y a un message. Le peuple avait abandonné Dieu, il avait cherché en lui-même sa propre source de satisfactions. Mais Dieu lui dit que ces citernes ne retiennent pas l’eau ; il n’y a rien sur terre que l’on puisse substituer à Dieu. Si donc nous désirons trouver une vraie joie (si nous voulons être satisfaits), il ne faut pas le chercher dans les choses matérielles. Je ne veux pas dire que nous ne pouvons pas en jouir, puisque Dieu nous les donne. Voyez comme les fleurs sont merveilleuses ! Dans les pays tropicaux, je vois des fleurs et des plantes magnifiques, et je m’étonne souvent que Dieu fasse pousser tant de fleurs ! Il y a tant de choses dans la nature dont nous pouvons jouir abondamment.

Une année, je suis allé à Rio de Janeiro, par air. Nous sommes arrivés au-dessus de la cité vers minuit. La nuit était très claire et je regardais, en bas, par le hublot. C’est pour moi le plus beau spectacle qu’il y ait sur terre ! De jour ou de nuit, cette ville est illuminée par des milliers de lampes. J’ai presque crié : Alléluia ! tout fort dans l’avion.

Nous pouvons nous réjouir de telles choses, mais cela ne nous suffit pas pour combler nos cœurs, seul Dieu peut le faire. La réelle joie, la joie satisfaisante est uniquement en Dieu, dans un rapport béni avec Lui—je ne crois pas exagérer en affirmant cela : je connais des personnes qui ont substitué à Dieu un poste de télévision...d’autres, une automobile...certains, leur maison, ou d’autres choses encore...

C’est ce que Salomon a essayé de faire. Nous pouvons voir cela dans L’Ecclésiaste. Il s’est tourné vers des arbres, des dieux étrangers lorsqu’il eut perdu le contact avec Dieu. Il s’est tourné vers la musique, vers des opéras, vers toutes sortes de choses. Il a accumulé le luxe, il ne s’est privé de rien. Il avait même mille femmes ! Il dira lui même : « vanité des vanités, tout est vanité ! » Il l’a réalisé, après voir tout éprouvé.

La réelle satisfaction ne repose pas dans les choses ici-bas elle se trouve uniquement en Dieu. Si nos cœurs sont possédés par les plaisirs de cette terre, si notre joie dans les choses matérielles devient si grande qu’elle pousse et sort Dieu de nos cœurs, il peut y avoir une grande désillusion, mais le remède consiste à revenir à Dieu.david disait : « Toutes mes sources sont en toi »

Que voulait-il dire ? — Que la satisfaction de toute sa vie, il ne l’avait trouvée qu’en Dieu, il dit aussi : « Dans ta présence, il y a une abondance de joie » — Moi, j’aime la présence de Dieu !

Cet après-midi, je me suis assis pour boire une tasse de café et manger un peu. J’étais là, assis au soleil, alors, j’ai senti la présence de Dieu s’approcher de moi. Combien je jouis de la présence de Dieu ! Lorsque vous me voyez seul dans la rue, ou assis dans un « tea-room » ne dites pas : « Pauvre frère, allons vers lui, il est tout seul ! » Ne me dérangez pas, je ne suis pas seul, j’ai une compagnie, et une bonne compagnie : la présence de Dieu ! Il est partout. La semaine dernière, au-dessus de l’Atlantique, à 13 000 d’altitude, je n’étais pas seul, quelqu’un était avec moi, la présence de Dieu ! Mes amis, c’est là la source de ma joie, c’est là mon orgueil ! Lorsque je voyage au travers du monde, je ne suis pas seul —cet été, je repartirai, je ne serai pas seul, quel qu’un d’autre est là : la présence de Dieu ! Alléluia ! C’est là la vraie satisfaction, et c’est la vie. Non pas, dans les choses de la terre, dans les machines, mais dans les œuvres de Dieu.

« Dans ta présence, il y a une abondance de joie ! » Il y a des plaisirs à tout jamais !

Nous allons terminer. Si le sol de votre cœur est étouffé par de mauvaises herbes, des épines, si les plaisirs de ce monde pénètrent, si les soucis de cette vie sont un lourd fardeau, il y a un remède à toutes ces épines : cherchez votre joie en Dieu, faites de lui la source de toutes vos satisfactions jusqu’à ce que vous ne désiriez que lui seul. Alors vous découvrirez que les épines sèchent ; elles commenceront à mourir, à se faner, la semence de la Parole de Dieu pourra se développer et produire en vous une bonne récolte de bons fruits, certains 30, certains 40, et dans certaines vies, 100...

Que le Seigneur vous bénisse avec une riche récolte !

Mais il y a, heureusement, l’auditeur dont le cœur est bon, le Seigneur l’a rendu semblable à une bonne terre. Nous en parlerons maintenant. Lisons dans Luc, chapitre 8, versets 8 à 15 : {Lu 8.8-15}

J’aimerais me servir à nouveau de différentes traductions, afin de bien faire ressortir les caractéristiques de la bonne terre. Nous avons déjà dit qu’elle ne présentait pas les défauts des autres. Voici la manière dont certaines traductions la désignent.

L’une dit que cette terre est bonne, fertile ; une autre dit que ces personnes entendent la parole, que celle-ci est la bienvenue. (Nous avons là une excellente pensée). Ce n’est malheureusement pas le cas pour bien des personnes, qui ne souhaitent pas la bienvenue aux paroles qu’elles entendent, c’est en désaccord avec ce qu’elles croient.

Pour celui qui entend bien, le bon sol, tout ce que dit la Parole est accepté, désiré, même si cela doit changer leurs opinions personnelles. Il y a des personnes qui ne changent pas d’opinion, même si elles sont en face de la vérité, parce qu’elles sont trop fières, trop orgueilleuses pour reconnaître qu’elles ont fait un faux pas.

Avez-vous remarqué ce qui est dit dans ce passage ?

Il est dit que celui qui écoute la Parole, le bon sol, est un auditeur honnête. Malheureusement, beaucoup ne sont pas honnêtes avec Dieu, avec eux-mêmes, avec la Parole. Ils sont trop fiers pour changer leurs idées. Celui qui est le bon auditeur, c’est celui qui est honnête.

Une autre tradition dit ceci : « Ces auditeurs ont un esprit ouvert, équilibré, un bon esprit » c’est pour cela qu’ils sont de bons auditeurs parce qu’ils sont ouverts à la vérité. Ils la reçoivent et ils l’acceptent. Dans ces paroles, il y a l’implication que les autres auditeurs n’étaient pas honnêtes avec la vérité. Il y avait en eux quelque chose de mauvais.

En ce qui concerne l’auditeur honnête, nous avons mentionné ces choses : il a un bon cœur—il a un cœur honnête. Il entend la Parole, il comprend la vérité et il conserve ce qu’il a entendu.

Allez-vous essayer de vous souvenir de ces cinq conditions pour être un bon auditeur, cinq choses que nous devons posséder si la Parole de Dieu doit produire du fruit dans nos cœurs ?

Examinons ensemble ces cinq choses en détail. Nous allons voir de plus près ce qu’est le bon sol, de quel genre d’auditeurs Jésus parle là.

Il a bon cœur -pourquoi a-t-il bon cœur ? qu’est-ce qui rend le cœur bon ?

Lisons dans Esaïe, chapitre 66, verset 2. {Esa 66.2}

La version Segond dit : « il craint la Parole de Dieu ».

La version Darby dit : « il tremble en la Parole de Dieu » (toutes deux sont exactes).

Il est dit dans cette seconde traduction que l’auditeur a un, grand respect de la parole de Dieu, que lorsqu’il la lit, il tremble. Cela ne veut pas dire que nous avons besoin de trembler de la tête aux pieds ! Ce n’est pas là l’idée, bien que ce soit le mot exact. Il annonce un profond respect de la Parole, un tel respect que cet auditeur prend ses propres opinions, les met de côté, les méprise ; il saisit la Parole et l’embrasse. Il a aussi la crainte de cette Parole, parce qu’il sait que Dieu accomplit ce qu’il dit ; par exemple, il sait que si quelqu’un souille le temple de Dieu, Dieu le détruira, selon Sa Parole.

Lisons dans le livre de Job, chapitre 23, verset 12 : {Job 23.12}

La traduction anglaise dit : « J’ai estimé les paroles de sa bouche plus que la nourriture qui m’est nécessaire ».

Job appréciait tellement la Parole de Dieu qu’elle était plus pour lui que la nourriture qui lui était nécessaire. Voilà le genre de personnes qui aiment lire la Bible. D’habitude, les hommes n’oublient pas de manger. Qui l’oublie, lorsqu’il a faim ? Pourtant, combien oublient de lire et de méditer la Parole de Dieu Je ne vous demanderai pas de lever la main, cette fois, parce que je ne voudrais pas vous embarrasser !

Mais Job appréciait les paroles de Dieu, son cœur était bon.

Voyons dans Jérémie, chapitre 15, verset 16. {Jer 15 :16}

Ici, il nous faut faire un peu d’histoire. Jérémie parle de la Parole de Dieu qui a été retrouvée. Au temps du roi Ezéchias, elle avait été égarée. Le temple était en ruines, et elle y a été ensevelie. Pendant de nombreuses années, les Israélites n’avaient même pas une copie de la loi. Personne ne savait où elle se trouvait jusqu’au jour où le roi Ezéchias a décidé de reconstruire le temple. Alors, quelqu’un a découvert un rouleau. « Qu’est-ce que ce rouleau ? » a-t-on demandé, et on a répondu : « C’est la loi de l’Eternel ! » C’est de cela que Jérémie parle : « Tes paroles ont été découvertes et je les ai dévorées » ce qui veut dire qu’il s’en est nourri. Il dit : « Tes paroles ont été ma joie, l’allégresse de mon cœur ».

Jérémie a trouvé sa joie dans la Parole de Dieu ; le bon auditeur est celui qui se réjouit dans la Parole de Dieu, il produit du fruit.

Je voudrais dire quelque chose concernant l’auditeur honnête ; pour cela, nous lirons dans le 2e livre des Chroniques, chapitre 36, verset 16 : {2Ch 36.16}

Il s’agit là d’auditeurs qui ne sont pas honnêtes. Ils se moquent du messager de Dieu. N’avez-vous jamais vu de moqueurs ?

Quelqu’un apporte aux auditeurs la Parole de Dieu, et il donne son message avec l’onction du Saint-Esprit. Un de ces auditeurs commence à se moquer. Il dit : « Le prédicateur n’est pas normal ! » Il ridiculise, il se moque de la Parole. Il ne tremble pas en écoutant, il ne respecte pas la Parole, il la méprise. Il dit encore : « J’attache peu d’importance à ce qu’il annonce, je crois que ce que je veux, ce que j’ai toujours cru, peu importe ce qu’il annonce ». Il y a des personnes comme cela (pas en France, ailleurs...)

Ainsi, le peuple d’Israël parla contre les prophètes, il se railla d’eux. J’emploie le mot « prophète » dans le vrai sens biblique.

Un prophète est celui qui apporte la Parole de Dieu avec l’onction du Saint-Esprit, soit sous la forme d’un enseignement, ou d’une simple prédication, ou d’une exhortation. La manière dont il le fait importe peu, mais il ne suffit pas de se tenir debout et de dire : « Ainsi parle le Seigneur ! »

Il est possible de se servir de notes comme celles-ci, ou d’autres, de se servir d’un plan, et quand même prophétiser. Je ne dis pas que tous ceux qui agissent ainsi sont des prophètes, mais c’est une chose possible. Une parole qui vient de Dieu, qui exprime Sa pensée, qui est donnée sous l’onction du Saint-Esprit, est une prophétie.

Nous lirons dans le livre du prophète Ezéchiel, chapitre 33, versets 30 à 33 : {Eze 33.30-33}

Nous avons là un passage très important.

Remarquez ce que disent les foules : « Allons ensemble vers la maison de l’Eternel ».

Ils ont une Convention Nationale, allons écouter ce que va dire le prédicateur. Ils arrivent au Cirque ! Ils y viennent tous et ils s’assoient. Ils entendent ce qui est dit et alors, en paroles, ils montrent beaucoup d’amour. Ils disent : « N’est-ce pas là un merveilleux message, comme c’était beau ! » Mais ils ne mettront pas ces choses en pratique...Bien sûr, cela ne se passerait pas en France, mais cela s’est produit au temps d’Ezéchias. Ils ont reconnu que la Parole venant du Seigneur était bonne, mais ils ne voulaient pas être transformés par elle. Ils ne voulaient pas y obéir. Alors, Dieu a dît au prophète : « Tu es pour eux comme un plaisant chanteur ». Ils venaient donc seulement pour écouter, non pour être transformés. Evidemment, cela ne s’applique pas à vous ; cela concerne les autres ! Et les autres ne sont pas ici, nous n’avons donc pas besoin de nous en inquiéter !

Voyons dans le Psaume 107 le verset 11 : {Ps 107.11}

Nous voyons là la réaction de certains auditeurs. Ils sont entrés en rébellion contre la Parole de Dieu, ce genre d’auditeurs existe ! Ils écoutent la prédication, mais sitôt que le message touche à leur vie, expose et dévoile leurs besoins, quelque chose, se révolte en eux ; non seulement ils rejettent la Parole, mais ils se soulèvent contre elle, ils se mettent en colère.

Vous vous souvenez avoir vu de tels hommes dans le livre des Actes des Apôtres. Lorsque Etienne prêchait, et leur disait) la vérité, ils se sont mis dans une telle colère qu’ils l’ont lapidé.

Au cours d’une réunion, aux Etats-Unis, je parlais comme le Seigneur me conduisait ; soudain, dans le fond de la salle, un. homme s’est levé, il était rouge de colère ! Il a quitté la réunion. Savez-vous ce qu’il a dit ? « Chaque fois que j’écoute ce Beuttler, je me sens misérable, je ne l’écouterai plus jamais ! » Il est très clair que quelque chose n’allait pas dans sa vie, je ne sais quoi, mais apparemment, il me semble que j’ai mis le doigt sur quelque chose dans son cœur, et il s’est révolté. Je suis très souvent accusé ainsi, on dit que les Pasteurs me renseignent avant sur ce qu’il faut prêcher !

Je me souviens d’une dame, dans une certaine église. Elle est venue me trouver après la réunion, c’était une grosse dame, voilà comment elle est venue vers moi : « Frère Beuttler, le Pasteur ne vous a-t-il pas raconté toute ma vie avant que vous prêchiez ? »

Je lui ai dit : « Mais qu’est-ce qui vous fait dire cela ? Je n’ai pas parlé à votre Pasteur, je suis arrivé de la gare, et je suis monté directement sur la plateforme. La seule chose que je lui ai dite c’est : Dieu soit loué ! »

Elle s’est écartée un peu de moi : « Vous n’avez pas parlé sur moi pendant une heure et quart, mais vous avez dit une certaine chose, vous avez même pointé votre doigt dans ma direction ! » Elle a ajouté : « Les prédicateurs mentent-ils aussi ? » Puis elle est partie...

Je ne connaissais absolument rien de sa vie, j’ai prêché selon que Dieu me conduisait.

Une autre fois, je prêchais dans une autre église aux Etats-Unis (bien sûr !). Dieu m’a conduit à parler des « piliers » dans l’église ; toutes les assemblées doivent avoir des « piliers », des « colonnes », des hommes forts en Dieu, qui aident l’église à progresser, notamment lorsqu’il y a des difficultés.

J’expliquais ce que c’était qu’un « pilier » ; j’étais pasteur de cette église, mais depuis peu de temps. Je remarquais alors une sœur qui était devenue bizarre après avoir entendu ce message. Elle n’était plus la même à mon égard. Quelques semaines se sont écoulées et finalement, je me suis dit : « Il faut que tu lui parles » Je lui ai donc dit : « Sœur, comment allez-vous ? » — « Aucune importance », me répondit-elle. Alors je lui ai demandé ce qui n’allait pas. — « Vous devez le savoir » dit-elle. Mais je ne savais pas. — « Vous ne savez pas ? Vous souvenez-vous de ce que vous avez prêché il y a quelques semaines ? » Je ne savais vraiment ce qu’elle voulait dire. « Vous avez prêché au sujet de mon mari, sur le fait d’être un vrai pilier dans l’église ! »

« Oui, j’ai parlé de cela, mais en quoi cela concerne-t-il votre mari ? »

— « Pasteur, je veux que vous sachiez que lorsque mon mari a construit l’église, il n’y a pas mis des piliers pourris ! Il a mis du bon bois ! »

— « C’est votre mari qui a construit l’église ? »

— « Oui, et il s’est servi de bon bois ! »

Je ne comprenais pas bien, aussi je me suis informé près des anciens, ils m’en ont donné l’explication.

Son mari avait construit l’église en effet. Sur le devis, il était question de bois de première qualité. Or, les anciens m’ont dit qu’il avait volé l’église, il avait mis du vieux bois et non du neuf ; voilà pourquoi cette dame pensait que j’avais prêché contre son mari ! Et moi, je ne savais absolument rien de cette affaire. Quand il vous arrive de prêcher ainsi, c’est de la prophétie. C’est vrai.

Cette dame était là, elle écoutait et elle s’est révoltée contre la Parole de Dieu. Au lieu de s’humilier, de se mettre en règle, elle s’est soulevée contre la vérité, elle ne peut donc porter de fruits.

Voici une autre parole concernant l’auditeur honnête. Nous la trouvons dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 17 et au verset 11 : {Ac 17.11}

Ces auditeurs sont honnêtes parce qu’ils ont un esprit ouvert, il nous est dit qu’ils examinaient chaque jour les écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. Lorsqu’ils écoutaient la prédication, leur esprit n’était pas fermé, il y a des gens avec un esprit fermé : ils n’ont nullement l’intention d’apprendre quelque chose. S’ils viennent à l’église, c’est uniquement pour trouver des défauts dans ce que vous dites. S’ils n’en trouvent pas, ils critiqueront la manière dont vous parlez. Vous m’avez compris ? Ils n’ont pas un esprit ouvert. Ils n’appartiennent pas à ce genre d’auditeurs.

Voyons dans l’Evangile de Jean au chapitre 7 et au verset 17 : {Jn 7.17}

Ce genre d’auditeur est un auditeur honnête ; non seulement il est d’accord pour écouter la Parole de Dieu, mais il est aussi désireux de la mettre en pratique. Il veut répondre à cette Parole, c’est pour cela qu’il est honnête et c’est pour cela qu’il comprend la doctrine.

Voyons dans l’Evangile de Marc, chapitre 7, verset 13 : {Mr 7.13}

« Rendant la Parole de Dieu sans effet, au travers de vos traditions ».

Il y a des personnes qui préfèrent leur propre tradition à la Parole de Dieu. Elles n’ont pas l’intention de changer de pensées. C’est là la raison pour laquelle certaines personnes ne peuvent comprendre les choses de Dieu. Elles sont « amoureuses » de leurs propres traditions !

Il nous faut un cœur honnête.

Lisons un autre passage de l’Ecriture, dans Esaïe, chapitre 50, versets 4 et 5 : {Esa 50.4,5}

J’aimerais vous dire quelque chose sur le fait d’écouter la Parole. L’auditeur rendu semblable à une bonne terre, est celui qui entend la Parole. Lorsque la Parole nous parle du fait d’enten dre, elle ne veut pas toujours dire la même chose. Par exemple, Jésus a dit :

« Ils ont des oreilles, et ils n’entendent point ».

Il s’agit là de la capacité du cœur pour entendre, autrement dit, Jésus parle de la compréhension spirituelle.

Dans Esaïe, chapitre 50, nous trouvons une vérité remarquable. Je vous ai déjà parlé précédemment de ce verset où Esaïe, le prophète, écrivait, concernant Jésus-Christ : {Esa 50}

« Le Seigneur Dieu m’a donné une langue exercée afin que « je sache parler une parole à celui qui est fatigué, au moment) « opportun ».

Comme je vous l’ai dit aussi, Dieu le Père enseignait à Jésus ce qu’il devait dire, quand il devait le dire, à qui il devait le dire, et comment il devait le dire.

Il y a dans ce verset un enseignement théologique, ce que vous apprenez dans les écoles bibliques au sujet de la prédication. Jésus recevait du Père, voilà ce que j’aimerais souligner. Remarquez le verset : « Le Seigneur Dieu m’a donné la langue de celui qui enseigne ». Jésus était enseigné par le Père.

Lisons dans l’Evangile de Jean, chapitre 6 verset 45 : {Jn 6.45} « Et ils seront tous enseignés de Dieu ».

J’espère, mes amis, que vous comprenez ce verset. Je vais vous dire quelque chose d’important, mais je n’y reviendrai plus.

Ceux qui n’ont pas été enseignés par Dieu ne peuvent pas comprendre la Parole de Dieu. Tout le monde peut comprendre

les vérités historiques qui y sont mentionnées, mais les vérités spirituelles, dont parle Jésus, ne peuvent être saisies qu’avec l’Esprit.

« Ils seront tous enseignés de Dieu ». Dieu peut vous enseigner pendant que vous êtes assis dans un auditoire, en vous donnant la compréhension spirituelle, une qualification divine, afin que vous saisissiez les vérités spirituelles.

Certaines personnes ne veulent pas admettre cela, en particulier, les super-intellectuels qui sont « amoureux » des livres, et tellement saisis par le processus normal de l’éducation, qu’ils deviennent aveugles ; ils ne voient pas qu’il y a un enseignement à recevoir de Dieu. Nous n’arriverons à comprendre les vérités spirituelles qu’au travers du Saint-Esprit, et non pas par aucun autre moyen normal.

Je vous dirai quelque chose à ce sujet :

Avez-vous remarqué cette phrase que nous avons lue dans le livre du prophète Esaïe, en parlant du Christ ?

« Il m’éveille matin après matin, il éveille mon oreille pour que j’apprenne comme ceux qui sont appris ».

C’est ce qu’a fait le Père à l’égard de Jésus ; il réveillait son fils chaque matin, et lui communiquait ce qu’il devait dire.

C’est de lui aussi que je reçois mon instruction. J’étudie, j’ai une petite bibliothèque, je ne m’en sers pas énormément, mais j’ai besoin de connaître certains faits. Toutefois, lorsqu’il m’est nécessaire de posséder des vérités spirituelles, il n’y a rien de tel que de me tenir en la présence de Dieu, permettant à l’Esprit de Dieu de dévoiler sa parole. Jésus le savait et dit : « Ils seront tous enseignes de Dieu ». C’est ainsi que vous apprendrez à connaître les choses de Dieu.

Mais permettez-moi de vous montrer autre chose ; pour cela, nous lirons dans l’Evangile de Jean, chapitre 8, versets 43 et 47 : {Jn 8.43,47}

Vous souvenez-vous de la description du bon auditeur, faite il y a un moment ?

Il est dit qu’il comprend la Parole. Remarquez ce que dit Jésus : « Pourquoi ne comprenez-vous pas ma Parole ? Parce que vous ne pouvez l’écouter, l’entendre. »

Pourquoi n’entendaient-ils pas ce que Jésus disait ? Evidemment, ils l’entendaient, mais ils ne l’entendaient pas avec les « oreilles » de leur Esprit, ils ne comprenaient pas le contenu spirituel, c’est pour cela que Jésus leur dit : « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma Parole ».

Remarquez le verset 47 : « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. »

J’espère que vous comprendrez ceci. Pourquoi ne comprenez- vous pas ? Parce que vous ne pouvez entendre. Pourquoi ne pouvez-vous pas entendre ? Parce que vous n’êtes pas de Dieu. Pour comprendre les vérités spirituelles, il faut avoir la capacité spirituelle d’entendre. Le fait que nos rapports avec Dieu sont bons ou mauvais, a une relation directe sur notre capacité spirituelle de comprendre les vérités spirituelles.

Le bon auditeur a un bon cœur, il a un cœur honnête, il entend la Parole, il comprend la vérité ; lorsqu’il l’a entendue, il la conserve et la garde—comme le sol.—Il ne la perd pas, de sorte qu’elle peut produire des fruits.

Pour terminer, nous lirons dans l’Evangile de Marc au chapitre 4, les versets 26 à 28 : {Mr 4.26-28}

Ici, nous avons l’image d’un homme qui jette de la semence en terre, vous pouvez vous représenter la scène. Il y travaille toute la journée ou toute la semaine : il ne voit pas la récolte, il ne sait pas ce qu’il a accompli, mais comme je viens de vous le dire, le royaume de Dieu a ses lois, et la vie de la semence est en elle-même. Si le sol la retient, si la pluie tombe sur cette terre, si la semence est bonne, elle germera, et portera du fruit de sa propre espèce. Le fermier n’a plus rien à faire avec cette semence, elle va grandir et croître d’elle-même, mais il faudra du temps pour cela. Lorsque le cultivateur a terminé d’ensemencer son champ, il ramasse ses outils, s’en retourne chez lui, ne s’inquiétant plus de rien. Il sait que la loi de la vie est dans la semence, qu’elle prendra soin d’elle-même et portera du fruit en son temps.

Ainsi, le fermier s’en va de son champ et il se met au lit.

Si vous conservez la semence dans vos cœurs, si vous l’arrosez dans la prière par le Saint-Esprit, elle va prendre racine, elle va germer, l’épi sortira ; le grain de blé poussera en son temps, et les champs produiront leurs fruits, pour certains 30, pour certains 60, et pour certains, au centuple !

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