Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu, notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.
Etes-vous, mes chers frères, des gens religieux ? Telle est la question que je désire vous soumettre dans ce moment. Sans doute la réponse sera facile à donner si vous entendez par là, un homme assidu au culte, zélé à suivre toutes les réunions, un homme connaissant parfaitement sa Bible, pouvant à l’occasion en citer de nombreux passages, en un mot, un homme accomplissant avec soin tous les devoirs qu’on a coutume d’appeler devoirs religieux. Sans doute, s’il suffit de cela pour faire l’homme religieux, le plus grand nombre parmi nous pourra mériter ce titre ; mais Saint-Jacques, dans la Parole que nous sommes appelés à méditer aujourd’hui, montre qu’il faut encore autre chose ; quelqu’un peut être tout cela, peut faire toutes ces choses et cependant n’être pas encore un homme religieux.
Trois caractères essentiels doivent se rencontrer chez l’homme religieux : il doit tenir sa langue en bride ; visiter les orphelins et les veuves ; se préserver des souillures du monde. En d’autres termes, l’homme religieux, ce n’est pas tant, comme on le pense peut-être couramment, celui qui a le langage et les formes de la piété, c’est avant tout celui qui s’applique à faire la volonté de Dieu et à vivre comme un chrétien véritable. La foi à elle seule, la foi de tête, ne suffit pas pour Saint-Jacques comme pour tout l’Évangile à faire l’homme religieux ; il faut la vie, la pratique fidèle des commandements de Dieu ; le chrétien doit être un homme en qui la vie de Christ se réalise tout entière, jusque dans les plus petits détails. Aussi, est-il besoin de le dire ? les trois points relevés dans notre texte n’embrassent pas à eux seuls toute la vie chrétienne ; ils ne sont pas les seuls fruits de la foi, mais ils en sont les fruits essentiels ; à côté d’eux, on est certain d’en trouver d’autres.
Reprenons donc, mes frères, chacun de ces trois caractères de l’homme religieux, nous pourrons ensuite répondre à la question posée : Sommes-nous des gens religieux ?
Eh bien, mes frères, l’homme religieux doit tout d’abord tenir sa langue en bride, c’est-à-dire la maîtriser, la dominer comme un bon cavalier maîtrise et domine le cheval fougueux qu’il conduit ; le vrai chrétien doit diriger ce petit membre qui se vante de grandes choses, comme un maître puissant dirige au gré de sa volonté, ceux qui sont placés sous ses ordres ; il doit le gouverner, ce petit membre, de manière à arrêter ce trait piquant, qui au milieu d’une société nombreuse allait être lancé à l’adresse de telle ou telle personne pour la blâmer, le gouverner de manière à étouffer ces jugements malveillants que dans l’intimité d’un ami on allait exprimer, s’apprêtant à étaler complaisamment les fautes, les manquements, les infidélités de telle ou telle personne absente, le gouverner de manière à arrêter cette parole vive toute prête à être jetée à la face d’un adversaire, lui rendant ainsi injure pour injure ; le gouverner de manière à ne jamais donner essor à cette parole dure, à cette parole déshonnête, à cette parole de murmure toute prête peut-être à s’échapper. Il faut le soumettre, ce petit membre, à une discipline sévère et constante, car celui qui est impuissant à régler ses paroles, montre qu’il a un cœur mauvais et sans charité ; il fait voir que sa piété n’est guère profonde, que sa religion est tout extérieure. Celui qui ne sait observer ses frères que pour découvrir en eux quelque défaut à relever ou critiquer, n’est point animé de l’esprit de Christ. Celui qui, témoin des misères et des faiblesses de ses frères, ne sait pas les voiler, mais, au contraire, aime à les relever et à les raconter, n’est pas animé de la charité de Christ. Sa piété, quelque vivante qu’elle puisse paraître, quelque beau langage qu’elle puisse étaler, n’est pas celle de Jésus. Il pourra peut-être, cet homme, se payer de mots, chercher à séduire son cœur, s’efforçant de se représenter ces péchés de la langue comme peu graves, excusant ces jugements amers, ces critiques injustes, comme étant la preuve d’un zèle ardent, le fait d’une âme indignée en présence du mal. Cet homme-là ne cesse de séduire son cœur ; en agissant ainsi, en ne tenant pas sa langue en bride, il prouve que sa religion n’est qu’extérieure et vaine. Voilà le premier caractère auquel se reconnaît l’homme religieux ; à ce premier caractère l’apôtre en ajoute un autre : « La religion pure et sans tache devant Dieu, notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions. » Visiter les orphelins et les veuves ! c’était là une expression courante chez les Hébreux pour désigner d’une manière-générale toutes les œuvres de bienfaisance : Visiter, c’est-à-dire consoler, encourager, secourir, soulager, aimer ; les orphelins et les veuves, c’est-à-dire la grande famille des malheureux. Ainsi, la bienfaisance dans son sens le plus large et le plus étendu, voilà le second caractère qui, aux yeux de Saint-Jacques, témoigne d’une vraie piété ; et c’est bien un des fruits essentiels d’une foi véritable, un des premiers fruits d’une vraie conversion ; lorsqu’un cœur a été touché parla grâce de Jésus-Christ, lorsqu’il a compris sa misère, et que d’un autre côté, il a compris l’amour de son Dieu, l’amour de son Sauveur. Oh ! il est impossible qu’il ne soit, pas animé quelque peu de l’Esprit de Jésus-Christ ; il est impossible à celui qui possède une foi véritable, de ne pas être pénétré d’une vraie charité, la charité de son Sauveur, qui embrasse dans une même et ardente sympathie toutes les souffrances physiques et morales, qui sait compatir à toutes les peines, qui ressent une profonde commisération pour tous les blessés de ce monde, pour toutes les victimes couchées au bord du chemin, qui éprouve un chaud et vivant intérêt pour tous les tombés, même pour ceux qui gisent, dans le bourbier le plus fangeux. — Oui, se livrer à la bienfaisance, accomplir les œuvres de charité, c’est là la sainte et noble mission du vrai disciple de Jésus ici-bas, c’est la plus douce joie du chrétien, comme c’est aussi l’expression suprême de la volonté de Dieu pour ses enfants. Vous connaissez, mes frères, les saisissantes paroles par lesquelles le Seigneur Jésus termine son enseignement sur le Jugement dernier : « Alors, le Roi dira à ceux qui sont à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront : Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim et t’avons-nous donné à manger ; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous recueilli ; ou nu et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25.34-40).
Mais l’apôtre ajoute un dernier trait à la peinture si vivante qu’il trace de l’homme religieux. Il doit tenir sa langue en bride, il doit exercer les œuvres de miséricorde, et il doit se préserver de la souillure du monde. — (Il en est de cette troisième expression comme des deux premières, les mots contiennent plus qu’ils ne disent). Le monde, ce terme au sens bien étendu et que nous rencontrons souvent dans la Parole de Dieu, désigne ici la société humaine sous l’empire du mal, l’humanité dévoyée, égoïste et rebelle, l’humanité opposée à Dieu, ennemie de Dieu, dirigée par l’esprit de Satan, le prince de ce monde ; c’est l’humanité sans Dieu, livrée à toutes les passions de cœurs déréglés et où se fait sentir constamment la puissance de cette trinité, dite mondaine, et dont Saint-Jean nous parle : La convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ou, en d’autres termes, la sensualité, l’ambition et l’orgueil. La sensualité avec tout son hideux cortège de péchés dégradants, de vices repoussants, qu’ils se présentent sons une forme raffinée ou avec les dehors les plus grossiers, sous la forme d’une aimable lecture, qui inocule le vice d’autant plus sûrement qu’il est mieux déguisé, ou avec la brutalité d’une parure obscène, sous la forme d’un langage choisi, ou avec le cynisme d’un impur de bas étage. — L’ambition qui dévore un si grand nombre d’hommes, qui est le mobile secret de la plupart de leurs actions, l’ambition qui les pousse à rechercher les richesses, la gloire, les honneurs et pour cela les entraîne à commettre souvent les actes les plus coupables et les plus injustes, qui pousse les hommes à désirer toujours autre chose que ce que Dieu leur destine, depuis Adam succombant à la parole de Satan, lui disant : « Vous serez comme des dieux », jusqu’au malheureux qui, de nos jours, ne rêve que bouleversements sociaux. — L’orgueil qui pousse un homme à se hisser toujours sur quelque piédestal d’où il pourra dominer les autres hommes, et qui, en définitive, le conduit à s’adorer lui-même, après s’être mis à la place de Dieu ! — La sensualité, l’ambition et l’orgueil, voilà bien les éléments constitutifs de la mondanité ; voilà bien ce qui se retrouve à des degrés divers et avec certains mélanges dans le monde, et c’est là ce que le chrétien véritable, l’homme vraiment religieux doit éviter ; c’est là, cette souillure du monde dont il faut se préserver ; qu’il fuie avec horreur, l’homme religieux, toutes ces œuvres du monde, qu’il ne se laisse jamais toucher par ce qui est impur, qu’il repousse avec dégoût cette boue infecte que, sous le nom de littérature, on sert à notre génération contemporaine ; — qu’il ne se laisse pas davantage effleurer par le souffle de l’ambition, qu’il n’ait rien de commun avec l’avarice ou l’amour de l’orgueil ; qu’il ferme son cœur à l’orgueil et que dans son âme Dieu occupe toujours la première place !
Et, mes frères, faudrait-il que le chrétien se retirât du monde, qu’il s’en allât vivre dans quelque solitude ? Hélas ! se retirerait-il dans le désert le plus reculé, au fond de quelque nouvelle Thébaïde, qu’il pourrait encore apporter le monde avec lui, aussi, ce que Jésus a demandé au Père pour ses enfants, dans sa prière suprême, n’a pas été que Dieu les retirât du monde, mais plutôt qu’au milieu du monde, où ils doivent vivre, ils soient préservés du mal ; le chrétien doit être au milieu de la société un sel bienfaisant, il doit être au milieu du monde une lumière répandant au loin une clarté toujours plus pure. Dans le monde, agissant, accomplissant sa tâche ; mais préservé du mal !
Et maintenant, chers frères, que nous avons entendu l’apôtre nous dire ce que doit être un homme vraiment religieux : Un homme qui sait tenir sa langue en bride, un homme qui accomplit les œuvres de la charité, un homme qui se préserve des souillures du monde, répondons à la question que nous vous adressions, il y a un instant. Sommes-nous des gens religieux ? Demandons-nous, chacun individuellement devant Dieu, suis-je un homme religieux ? Ma piété, que le monde admire peut-être, dont je suis peut-être loué, dont je me pare, ma piété, est-elle véritable ?
Est-elle autre chose qu’un magnifique manteau d’hypocrisie, recouvrant de nombreux péchés ? — car l’apôtre nous le redit aujourd’hui, il ne suffit pas d’apparences ; la vraie piété doit se montrer par des œuvres. Tous ceux qui me disent « Seigneur, Seigneur, n’entreront pas dans le royaume des cieux », a dit le Sauveur lui-même.
Or, mes frères, descendons dans notre cœur et reconnaissons ce que nous sommes ; reprenons, devant cette parole que nous avons méditée aujourd’hui, reprenons notre vie, notre vie de ces derniers jours et reconnaissons si véritablement nous nous sommes toujours conduits comme des hommes vraiment religieux. Regardons seulement à la journée d’hier : qu’ont été nos conversations ? Ce matin même en nous rendant au culte, avec tel ou tel ami, dans quel esprit avons-nous parlé de ce voisin, avec lequel nous avons peut-être quelque peine à vivre ?
Comment avons-nous parlé de ce frère qui ne partage pas notre manière de voir sur tel ou tel point spécial ? Quels ont été nos jugements sur tel événement récent ? Avons-nous maîtrisé notre langue, nous gardant de tout jugement téméraire, de toute exagération, de toute critique prématurée, de toute médisance, de tout mensonge, de toute calomnie ? En un mot, de toute parole déshonnête, de toute injure ?
Et comment nous sommes-nous comportés hier, vis-à-vis de ces nombreuses misères placées sur notre chemin ? Avons-nous visité ces malades ? Avons-nous écouté notre conscience, nous parlant du sacrifice de nos aises, de nos plaisirs ? Avons-nous témoigné quelque sympathie à cette victime du péché, qui avait besoin d’encouragement et qui venait chercher auprès de nous un appel à une conduite meilleure ? Comment avons-nous accueilli ce pauvre qui frappait à notre porte demandant humblement quelques miettes de notre superflu ? A l’ouïe des souffrances de telle famille de notre entourage, avons-nous été remués et nous sommes-nous efforcés de répandre quelque baume adoucissant sur ses cuisantes blessures ? Sentons-nous notre responsabilité, nos devoirs spéciaux vis-à-vis de cette veuve et de ces orphelins que Dieu a placés dans notre voisinage ? Avons-nous compris que nous devions, dans une certaine mesure, remplacer ce père, cet époux, et nous occuper de ces pauvres affligés avec une ardeur égale à celle que nous témoignons à nos propres enfants ? Ces malheureux sans ouvrage, nous préoccupent-ils et nous efforcerons-nous sérieusement de leur procurer du travail, des ressources pour les préserver de l’affreuse misère qui est à leur porte ? Mes frères, avons-nous visité les veuves et les orphelins ? Avons-nous été réellement au milieu du monde des lumières ? Dans cette dernière semaine, n’avons-nous eu aucun contact avec les souillures du monde ? La satisfaction de la chair, n’a-t-elle jamais pris le pas sur celle de l’esprit ?
Notre âme n’a-t-elle jamais respiré quelque air impur ? Nos conversations n’ont-elles pas ressemblé à celles du monde ? Avons-nous repoussé avec fermeté toute mauvaise lecture ? L’impureté ne nous-a-t-elle jamais dominés ? Avons-nous été contents de ce que Dieu nous donne ? Avons-nous simplement, joyeusement, fermement continué notre route ici-bas ? Avons-nous toujours crucifié le vieil orgueil, si habile à renaître de ses cendres ? Avons-nous toujours estimé les autres comme plus excellents que nous-mêmes ? N’avons-nous désiré que la dernière place ? Comme notre divin maître, nous sommes-nous faits les serviteurs de nos frères ? Durant cette dernière semaine, nous sommes-nous toujours préservés des souillures du monde ?
Ah ! mes frères, je ne sais ce que votre conscience répond en présence de ces trois solennelles questions qui nous sont adressées en ce moment, je ne sais si vous pouvez vous rendre le témoignage d’être un homme vraiment religieux. Mais, si j’en crois mon propre cœur, nous devons reconnaître avec une profonde humiliation que nous sommes encore bien éloignés de ce que nous devrions être. Nous devons reconnaître que bien souvent, même durant cette dernière semaine, nous n’avons pas été au milieu du monde des hommes religieux, des frères religieux, faisant briller une pure lumière par leurs bonnes œuvres et montrant au monde comme un rayon de gloire pour notre Père céleste. Ah ! cette parole de Saint-Jacques passe devant nos yeux comme un géant en présence duquel nous sommes de pauvres nains, de misérables pygmées ! Elle nous fait entrevoir un de ces hauts sommets de la vie chrétienne, sommet tout brillant de clarté et où il faut arriver !
Mais en présence de ces sublimes hauteurs, faudrait-il se décourager ? se borner à gémir sur notre misère et à contempler ces hautes cimes de la sanctification en nous répétant qu’elles ne sont pas faites pour nous ? Non ! Le découragement n’est pas permis à ceux qui possèdent Christ. Redisons-nous plutôt que c’est à cela que nous sommes appelés ! Rappelons-nous que la piété ne sert à rien, si elle n’est qu’un moyen de cacher notre laideur morale. Rappelons-nous que les doctrines les plus correctes, les confessions de foi les plus pures, le langage le plus biblique, ne servent à rien. Ce que Dieu veut, ce sont des cœurs qui lui appartiennent véritablement et qui font sa volonté ; des existences qui lui soient consacrées. Ce que Dieu veut, ce sont des hommes qui le servent, non pas, encore une fois, par de remarquables théories, par un langage des plus correctement pieux, mais des hommes qui prêchent par leur vie. Ah ! c’est pourquoi, mes chers frères, courage et à l’œuvre comme Jésus-Christ, notre parfait Sauveur ; à l’œuvre, unis à celui qui non seulement veut être notre sacrificateur, mais encore notre sanctification ; à celui qui veut agir en nous par son esprit pour nous donner de vivre d’une vie vraiment chrétienne. Unis à Jésus, mes chers frères, pour devenir des chrétiens forts, maîtres de leur langue et de leur cœur. Que le monde et l’Église nous entendent toujours parler avec justice et charité.
Unis à Jésus, allons à toutes ces souffrances, à tous ces blessés, répandus sur notre chemin, avec l’amour de Christ au cœur ; travaillons avec une noble et sainte énergie à faire disparaître le péché et toutes ses conséquences douloureuses ; approchons-nous de toutes les plaies pour y répandre, avec le tact et la délicatesse chrétiens, le baume bienfaisant de l’Évangile.
Unis à Jésus, seule et même plante avec lui, poursuivons notre course au milieu du monde, travaillant, agissant, accomplissant notre tâche, nous jetant avec ardeur dans la mêlée pour combattre le mal, vivant au milieu du monde, mais préservés du mal, glorifiant Dieu par une conduite pure et sans tache !
Oh ! Esprit de Dieu, souffle sur tes troupeaux, sur ton Église universelle, afin que leurs membres soient toujours plus nombreux au milieu de ceux qui portent ton nom, afin que ces chrétiens pratiquants, zélés, unis à Jésus par une foi véritable se rendent accomplis par les bonnes œuvres pour lesquelles ils ont été créés. Amen.
Olivier Béguin
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