Dieu nous appelle à Son Royaume et à Sa gloire, 1Thessaloniciens 2:12; Son but pour nous, c’est la sainteté, 1 Pierre 1.15-16. A cette fin, Il nous convie à revêtir pour traverser ce monde la vie du Christ, Romains 13.14. Lui seul, en effet, nous permet de répondre ici-bas à notre vocation sainte et de marcher d’une manière digne de notre glorieux appel, Colossiens 2.6-7. Si nous n’avons rien en nous, nous savons qu’en Lui habite toute la Plénitude de la Divinité, et nous nous trouvons en Lui associés à Sa plénitude, Colossiens 2:9. Autrement dit, c’est en Christ seul que l’homme est accompli et Dieu attend que Ses enfants d’adoption manifestent dans ce monde la vie même de Son Fils, Eph 1.4-6. Afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu, c’est par Lui que nous sommes dans le Christ Jésus qui, de par Dieu, est devenu poux nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, 1 Corinthiens 1.29-31.
Ayant reçu le Christ dans une prédication et un enseignement conformes à la vérité qui est en Jésus, nous apprenons la vie qu’Il a eue sur la terre, Eph 4.20-24. De la crèche à la Croix, au sein de la pauvreté et dans un climat hostile, Jésus fit resplendir la connaissance de la gloire de Dieu, 2 Corinthiens 4.6, dans une vie d’amour, d’obéissance, de renoncement, de dépendance, d’humilité, de douceur, de confiance, de foi, de lumière, de vérité, de justice, de sainteté, de joie, de paix et de puissance. Le Christ a vraiment souffert pour nous, nous laissant un modèle afin que nous suivions Ses traces, 1 Pierre 2.19-21.
L’approbation de Dieu reposa totalement sur cette vie. A plusieurs reprises le ciel entier vibra et la voix du Père manifesta sa satisfaction infinie, désignant publiquement Jésus comme Son Fils bien-aimé, l’objet de toute Sa faveur, Son élu, le seul Maître que nous ayons à écouter, Matthieu 3.17.
A ceux qui l’écouteraient et croiraient en Lui, Jésus promettait la vie éternelle, Jean 3.16. Et cette vie était celle du Père, la vie même de Dieu incarnée en Son Fils unique, Jean 1.4; Jean 1.2. Pour que cette vie devienne la nôtre, Jésus devait nous la donner, Jean 10.11,17-18. Il fallait donc sa mort sans laquelle Sa chair et Son sang ne pouvaient être un aliment et un breuvage pour nos âmes, Jean 6.50. Croire, c’est s’approprier cette vie donnée, c’est se nourrir de Christ et laisser Dieu manifester le fruit de cette vie en nous.
Relisons les Évangiles et écoutons Celui qui a les paroles de la vie éternelle décrire en diverses images ce que connaîtra celui qui croira en Lui.
C’est en nous le rafraîchissement d’une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. Celui qui boit de cette eau n’aura jamais soif, Jean 4.14.
C’est le rassasiement ineffable de l’âme par un aliment céleste, le pain vivant. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, Jean 6.35.
Ce sont des fleuves d’eau vive coulant de notre sein sur nos frères et sur le monde, notre corps étant devenu le temple du Saint-Esprit, Jean 7.37-39.
C’est la lumière de la vie dissipant les ténèbres de notre route, la possibilité de marcher ici-bas dans la pleine clarté de la face de Dieu, Jean 8.12.
C’est la protection et la direction d’un Bon Berger, une liberté glorieuse de mouvement, une nourriture assurée, une vie abondante à laquelle la mort ne saurait mettre fin, Jean 10.1-10; 11.25-26.
C’est une connaissance intime du Père, la présence même de la Trinité en nous, une véritable puissance, la capacité de faire des œuvres plus grandes que le Christ et de porter beaucoup de fruit, et du fruit qui demeure, Jean 14-15.
C’est être consolés en toutes circonstances et conduits par le Saint-Esprit dans toute la vérité, Jean 16.
Des hommes semblables à nous ont connu cette vie en Christ. Comme l’annonçait l’antique prophétie, "le parfait Serviteur de l’Éternel" après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, a véritablement prolongé ses jours sur la terre, Esa 53.8-11, en animant de sa vie des êtres aux mêmes passions que nous.
Jésus ne change pas et veut aujourd’hui encore manifester les signes de Sa présence en ceux qui portent Son nom, Heb 13.5,8. Tous, nous pouvons expérimenter dans notre existence, la réalité de toutes les promesses du Fils de Dieu, devenir Sa postérité, une plantation du Seigneur pour servir à Sa gloire, Esa 61.3.
L’apôtre Paul proclame qu’en toutes choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés, Romains 8.37. Dieu nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ, 1 Corinthiens 15.57. Il nous fait toujours triompher en Christ et, par nous, répand en tous lieux le parfum de sa connaissance. Car nous sommes bien, pour Dieu, la bonne odeur du Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui se perdent, pour les uns, une odeur qui de la mort conduit à la mort; pour les autres, une odeur qui de la vie conduit à la vie, 2 Corinthiens 2.14-16. Être vainqueurs en toutes circonstances, triompher de tout et toujours, voilà bien le vrai moyen de faire connaître le Christ dans le monde d’une manière capable de susciter de l’intérêt pour Lui parmi les hommes.
Paul nous dévoile le secret d’une telle vie en ces termes: "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi", Galates 2.20. Ailleurs, le même apôtre dira encore: "Pour moi, certes, la vie c’est le Christ", Philippiens 1.21. Il ajoutera plus loin: "Je puis tout par Celui qui me fortifie", Philippiens 4.13.
Depuis sa rencontre avec le Ressuscité, Paul ne s’arrêta jamais. Les yeux fixés sur le Christ devenu le centre et le but de sa vie, il ne dit pas: "Je marche", mais "Je cours", 1 Corinthiens 9.26. Aussi termine-t-il sa carrière en s’écriant: "J’ai combattu jusqu’au bout le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi", 2 Tim 4.7.
Que nul parmi nous ne détourne l’épée de son propre cœur en affirmant que la vie de Paul fut exceptionnelle, Dieu ayant choisi cet homme pour être le messager de l’Évangile parmi les païens. Alors qu’il était en prison, il écrivait: "Devenez à l’envi mes imitateurs, frères, et fixez vos regards sur ceux qui se conduisent comme vous en avez en nous un exemple", Philippiens 3.17. Puis il s’écrie: "Ce que vous avez appris, reçu, entendu de moi et constaté en moi, voilà ce que vous devez pratiquer. Alors le Dieu de paix sera avec vous", Philippiens 4:9.
Certes, le Seigneur a véritablement empoigné Saul de Tarse. Mais ce dernier ne résista pas. Non seulement il se laissa saisir, mais encore il courut de toutes ses forces après le Christ, cherchant lui-même à le saisir, Philippiens 3.12.
Aujourd’hui, courons-nous, marchons-nous, ou traînons-nous dans les traces du Christ?
Jacques nous invite à tenir pour une joie suprême d’être en butte à toutes sortes d’épreuves. L’épreuve à laquelle est soumise notre foi produit la patience. Mais il faut que notre constance s’accompagne d’une œuvre parfaite, afin que nous soyons parfaits, irréprochables, ne laissant rien à désirer.
Le même auteur nous assure que toute grâce excellente et tout don parfait viennent d’en haut et descendent du Père des lumières, en qui il n’y a aucune variation, ni aucune ombre de changement, Jacques 1.17. De lui, nous pouvons tout obtenir, si nous ne doutons pas, car Dieu donne à tous libéralement, sans rien reprocher.
Avons-nous, dans la prière, la sainte hardiesse et la puissance que donne une vie vécue dans la présence de Dieu et en Dieu?
La même note victorieuse se retrouve dans les Épîtres de Pierre. Après la Pentecôte, cet homme est transformé. Rempli de la puissance du Saint-Esprit, il voit sa prédication couronnée de succès. A la fin de sa course il déclare, pour l’avoir expérimenté, "que Dieu a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété". Et ce "tout", nous le saisissons par "la connaissance de Celui qui nous a appelés par Sa propre gloire et par Sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles nous devenions participants de la nature divine...", 2 Pierre 1.3-4.
Dieu a tout fait pour que le caractère et les grâces de Son Fils se trouvent en nous et y abondent, pour que nous ne restions pas oisifs ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Ayons donc d’autant plus de zèle pour affermir notre vocation et notre élection. Ce faisant, pas de danger que nous ne tombions jamais. Car c’est ainsi que nous sera largement accordée par surcroît l’entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, 2 Pierre 1.5-11.
Comme nous avons trouvé un chemin nouveau et vivant pour aller à Dieu, à travers la propre chair de Jésus, Heb 10.19-20, de même notre chair mortelle livrée à Dieu devient une voie par laquelle les hommes peuvent parvenir au Christ. Nous avons été rachetés à un grand prix et Dieu attend de nous l’offrande vivante, sainte et agréable de nos corps, Romains 12.1-2.
Savons-nous dans le temps présent glorifier Dieu dans nos corps?
Pour l’apôtre Jean, la vie en Christ procure une joie parfaite dans une communion totale avec le Père et Son Fils Jésus-Christ. La marche du disciple devient semblable à celle du Maître. C’est une vie dans la lumière, l’amour et la vérité. Étant né de Dieu, Ses commandements ne lui sont pas pénibles. Il a de l’assurance devant Dieu. L’intimité avec Jésus le fait triompher de Satan, du péché et du monde. L’espérance de Son retour le purifie comme Jésus est pur. La vie en Christ le rend vainqueur du monde, et la victoire qui triomphe du monde, c’est sa foi. Dans cette confiance qu’il a en Lui, le racheté recherche la volonté de Dieu et possède la glorieuse assurance d’être exaucé dans toutes ses prières. Dans un monde qui gît entièrement dans le mal, l’Engendré de Dieu le garde, et le Mauvais n’a pas de prise sur lui, 1 Jean 1.1-5.
Ayant reçu l’intelligence pour connaître le Véritable, avons-nous une excuse pour ne pas être quotidiennement dans le Véritable?
Jude, le frère de Jacques, confirme à son tour que la vie en Christ nous instruit à l’égard de toutes choses. Il affirme que la foi, c’est-à-dire l’ensemble des vérités du christianisme, a été transmise aux saints une fois pour toutes, Jude 3. Nous n’avons donc pas à modifier l’enseignement reçu du Christ et de ses apôtres. Rien à ajouter, rien à retrancher. C’est en demeurant fidèle à notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ, en nous édifiant sur notre très sainte foi, priant par le Saint-Esprit que nous nous maintiendrons dans l’amour de Dieu, prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. En Christ, nous sommes assurés que Dieu peut nous préserver de toute chute et nous présenter devant sa gloire, sans reproche avec abondance de joie.
Ayant un tel avenir, pourrions-nous murmurer, nous plaindre de notre sort et marcher dans nos convoitises?
La lecture du livre des Actes des Apôtres devrait convaincre ceux qui doutent encore de la plénitude du don de Dieu. Nous voyons dans ces pages écrites par "le médecin bien-aimé", la vie même de Jésus se manifester avec puissance dans la chair mortelle des disciples. Personne ne peut contester que la Pentecôte fut l’heure décisive des Apôtres. Avant l’événement de ce jour, leur témoignage était celui de "la médiocrité dorée". Ils avaient certes répondu à l’appel du Christ. Sans retard, ils avaient tout quitté pour le suivre: Famille, biens matériels, gagne-pain. Toutefois, ils ne s’étaient pas quittés eux-mêmes. Ils se préoccupaient encore de leur position future. Quelles seraient pour eux les conséquences de leurs sacrifices? Leur vie n’était pas entièrement absorbée dans celle de leur Maître, Matthieu 19.27.
Ce miracle s’accomplit à la Pentecôte, Actes 2.1-4. Le Saint-Esprit s’empara d’eux et les transforma. Le Christ n’était plus extérieurement avec eux. Mieux, il était venu habiter en eux, Jean 14.23. Ce qui eut lieu le jour de la Pentecôte doit être une réalité pour chaque croyant, Actes 2.39.
Connaissons-nous individuellement la plénitude et le renouvellement du Saint-Esprit?
Nous enseignons facilement que nos privilèges dans l’ère chrétienne sont infiniment supérieurs à ceux dont jouissaient les croyants de l’Ancienne Alliance. Le Saint-Esprit revêtait momentanément ces hommes de Sa puissance. Par Lui, ils accomplissaient des actes de valeur. Toutefois, le Saint-Esprit n’habitait pas en eux d’une manière permanente, Jean 7.39. Dans l’économie nouvelle, souligne-t-on, et depuis l’élévation du Christ auprès du Père, l’Esprit promis, le Consolateur, a été envoyé sur la terre et habite dans l’Église et dans chaque croyant, 1 Corinthiens 12.13. Si cela est vrai, quelle vie devrions-nous avoir!
Toute âme régénérée qui contemple la vie des hommes de Dieu de l’Ancien Testament ne peut que s’écrier:
Malgré nos avantages spirituels, vivons-nous mieux que les témoins de Dieu qui précédèrent l’ère chrétienne?
Si nous sommes droits devant Dieu, nous voyons d’abord notre misère et la grande faiblesse du témoignage chrétien.
Nous sommes devenus lents de cœur à comprendre et à croire les pensées profondes de Dieu, même au sujet du péché et de son expiation par le sang du Christ. Abel avait saisi ce que beaucoup de nos contemporains ne peuvent encore concevoir.
Nos difficultés à marcher avec Dieu sont de plus en plus visibles. Son approbation ne nous suffit plus. Sa sainte compagnie ne fait guère les délices de notre cœur. Nous ne supportons pas un tête à tête avec Dieu. Nous nous conformons au monde et faisons amitié avec Lui. Hénoc, lui, marchait avec Dieu.
La crainte salutaire du jugement de Dieu tend à se perdre. En face des choses terribles qui vont venir sur la terre, nous sommes frappés d’inconscience. Où est notre zèle pour avertir les âmes et annoncer l’Évangile à ceux qui vont périr? Il nous répugne de prendre position et de travailler à une œuvre qui condamne le monde. Il nous est dur d’aller contre le courant de la pensée et de la sagesse humaines. Religieux ou athée, l’homme veut améliorer le monde, alors que le dessein de Dieu est de tirer du monde qu’Il va juger, un peuple qui porte Son nom. Noé croyait, craignait, prêchait et travaillait à son propre salut.
Nous ne savons guère obéir aux ordres de Dieu dès que Sa voix déroute nos pensées, nos projets et nos plans. En plein paganisme, Dieu trouva un homme dont Il put disposer: Abraham était disponible pour Dieu.
Reconnaissons combien nous hésitons à renoncer à tout pour Dieu. Nos avantages, nos aises, notre réputation, notre prestige, nos droits, comptent encore tellement pour nous! Moïse savait refuser une position en vue et faire la perte de tout pour son peuple et son Dieu.
Notre incrédulité nous paralyse. Nous ne croyons pas vraiment que Dieu peut tout par nous, si nous nous abandonnons à Lui. Nous avons oublié que Sa puissance s’accomplit dans notre faiblesse, 2 Corinthiens 12.9. Même à l’époque critique des Juges, Gédéon et d’autres avec lui, et après lui, crurent. Ils connurent des victoires éclatantes.
Enfin notre peur de la souffrance, notre attachement à nos biens, notre recherche des honneurs, toute notre attitude crie au monde que nous tenons encore à notre vie, à ce moi haïssable auquel nous n’avons renoncé qu’en théorie. Nous n’avons pas vécu, ni appliqué les idéaux que nous professons. Les héros de l’Ancienne Alliance, malgré leurs fautes, avaient fait la perte de tout, méprisant le monde et leur propre vie par amour pour leur Dieu.
Inutile de dogmatiser. Si nous voulons la guérison, il est temps d’admettre notre médiocrité. Elle se traduit dans l’Église et dans notre témoignage par tous les maux dont nous souffrons collectivement et individuellement. Médiocre intelligence spirituelle des vérités fondamentales du Christianisme, marche boiteuse, œuvres mortes, désobéissance flagrante aux ordres de Dieu. Les uns vont dans une direction opposée à la volonté de Dieu. D’autres restent où ils se trouvent bien. On tolère l’idolâtrie, les fausses doctrines, voulant à tout prix demeurer dans "le pays de sa naissance et de sa parenté". On ne sait plus renoncer. En revanche, on insiste sur ses droits, on s’accroche à ce que l’on possède, on s’incruste. Sans toujours s’en rendre compte, certains s’opposent de toute leur force au Saint-Esprit qui voudrait les emporter plus loin. De ces attitudes naissent les fatigues, les disputes, les querelles, les jalousies, les divisions qui attristent et éteignent l’Esprit.
Dans cet état, les églises et les assemblées ne connaissent plus la prière victorieuse. Les exaucements sont rares. Le doute ronge les cœurs. Tout en exposant nos requêtes à Dieu, nous éprouvons le besoin de nous appuyer à droite et à gauche, nous fermant ainsi l’accès du ciel par notre manque de foi. Tout en prétendant servir le Seigneur, nous n’avons plus de temps pour Dieu et nous nous employons à organiser notre vie et nos communautés de telle manière que Dieu n’ait plus à intervenir. Sans nous en apercevoir, nous construisons des abris contre les dispensations de la Providence, nous assurant dans ce monde contre tous les risques possibles.
Et cette vie conforme au monde est devenue tellement normale dans les églises, que l’on trouve étrange tout ce qui ne ressemble pas à la médiocrité. C’est ici qu’on peut rappeler une fois encore le propos de J. Joubert: "La médiocrité est l’excellent pour les médiocres".
Dieu veut pour les siens une vie de plénitude, Eph 5.18.
Réveillons-nous et considérons sérieusement notre appel et notre élection. Nous ne sommes pas allés jusqu’au bout dans l’expérience chrétienne. Nous connaissons Noël, Vendredi-Saint et Pâques, mais nous paraissons ignorer la puissance de la Pentecôte. Ou, si nous l’avons connue, nous avons perdu notre premier amour et contristé le Saint-Esprit de Dieu qui est en nous, Apocalypse 3.
Ne nous bornons pas à écouter ou à défendre la Parole. Pratiquons-la. Les promesses de Dieu sont certaines et véritables, les conditions d’exaucement à notre portée.
Ayant reconnu et confessé notre péché, marchons dans une obéissance nouvelle aux ordres du Seigneur. Il veut notre bonheur.
Ne craignons pas de renoncer à nous-mêmes. Sinon, nous restons à mi-chemin, et être à mi-chemin, c’est avoir choisi la médiocrité comme but de notre vie. C’est se servir et non servir le Christ.
Le service auquel Dieu nous appelle doit être accompli avec joie, Psaume 100.2. Pour servir avec joie, il faut L’aimer. Cet amour nous conduit à Lui obéir. Et cette obéissance nous amène à renoncer à tout pour Lui. Par ce renoncement, nous vivons au milieu du monde dans une entière dépendance de Lui, manifestée par la confiance, la foi, l’humilité et la douceur du Christ, 2 Corinthiens 10.1.
Nous devons avoir une intelligence claire de ce que Dieu attend de nous. Nous sommes appelés:
Dieu n’attend rien d’autre de nous. Il n’a que faire de nos initiatives et de notre imagination. Nous n’avons pas à nous préoccuper de ce que nous sommes ou serons un jour aux yeux du monde, mais à savoir si par notre amour, notre obéissance et notre renoncement total, Dieu peut et pourra faire quelque chose avec nous auprès des âmes. Ne perdons jamais cela de vue, car bien vite nous serons dans l’impasse de la médiocrité.
"Savez-vous ce qui est important, disait il y a quatre siècles une chrétienne remarquable, c’est d’avoir sa vie en horreur et de ne faire aucun cas des honneurs. Quand les apôtres proclamaient la vérité et la défendaient pour la gloire de Dieu, il leur importait peu de tout perdre ou de tout gagner. Car celui-là est indifférent à l’un et à l’autre, qui en réalité, sacrifie tout pour Dieu... Oh! De quelle grande liberté on jouit, quand on considère comme un esclavage de vivre et de se diriger d’après les lois du monde..."
Comme cette liberté s’obtient de Dieu, il n’est pas d’esclave ici-bas qui ne doive être disposé à tout risquer pour Christ. Il est le vrai chemin. Marchons en Lui sans nous arrêter, car nous ne pourrons arriver à la pleine possession d’un si riche trésor qu’à la fin de notre course.
Que le Seigneur nous donne la grâce d’y parvenir.
"Alors ta lumière se lèvera comme l’aurore et ta guérison avancera promptement; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Éternel sera ton arrière-garde. Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra; tu crieras, et il dira: Me voici!", Esa 58.8-9.