« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon fardeau sur vous, et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger. » (Matthieu 11.28-30)
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira… ..Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8.32; 36)
« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, ne s’alarme point. » (Jean 14.27)
« Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33)
« … Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs. Jésus vint se présenter au milieu d’eux et leur dit : la paix soit avec vous !… Jésus leur dit à nouveau : La paix soit avec vous !… La paix soit avec vous ! » (Jean 20.19, 21, 26)
Nul besoin de faire une étude approfondie de la vie terrestre de Jésus pour découvrir qu’elle était marquée d’une merveilleuse paix de l’esprit et d’un repos du cœur.
Certaines choses sont singulièrement absentes de Sa vie : on n’a jamais vu Jésus se précipiter pour courir ; en fait, il n’était jamais dans l’urgence, la fébrilité ou la précipitation, jamais marqué par la nervosité d’esprit ou par l’anxiété; rien ne s’opposait à sa parfaite tranquillité.
Pourtant beaucoup de choses étaient là pour perturber cette tranquillité et pour qu’il devienne différent de ce qu’Il était. Il se retrouvait dans des tempêtes de tous genres, mais la tempête n’était jamais en Lui. Il était énormément sollicité, Il subissait des pressions continuelles, de jour comme de nuit. Il y avait beaucoup de travail à faire. Un jour de la vie du Seigneur contenait autant de choses qui auraient pu prolonger la vie d’une personne ordinaire ; et pourtant, Il ne s’alarmait jamais, ne se laissait jamais perturber, ne perdait jamais son calme. Il était maître de toute situation.
C’était même lorsque les événements étaient les plus propices à l’agitation et à la pression qu’Il parlait le plus de paix et de repos. Dans les derniers épisodes de sa vie, alors qu’Il voyait la Croix devant Lui, ses futures souffrances et sa mort prochaine, Il a dit à Ses disciples : « Que votre cœur ne se trouble point, ne s’alarme point !… N’ayez pas peur ! »
Nous voulons connaître la nature de cette paix, de ce repos, et de cette merveilleuse liberté du Seigneur Jésus. Il semble qu’il y ait différentes facettes de ce repos qui faisait que Christ était différent des autres êtres humains ; car c’était les sources secrètes de Sa vie qui faisaient la différence entre Lui et tous les autres. Il était unique parmi les hommes, mais il y avait une raison pour cela : l’arrière-plan de Sa vie dans lequel se trouvaient les ressources cachées.
En cela aussi Il était différent, Un par Lui-même, et il semble que cette question de repos, de paix, de tranquillité et de transcendance, était liée plus précisément à deux ou trois aspects de Sa vie.
Le premier de ces aspects est celui du péché.
Nous savons bien que nous perdons la paix et le repos à cause du péché individuel ; c’est en raison du péché que l’agitation, les soucis, les préoccupations, l’anxiété et les fardeaux reprennent du terrain. Il n’y avait aucun péché en Lui, mais cela n’explique pas tout.
Il nous serait facile de dire que n’ayant pas connu le péché, Il ne pouvait rien connaître du conflit, de la bataille, des soucis que nous vivons à cause du péché qui règne dans notre nature humaine ! Il aurait été tellement à part de n’avoir aucune expérience pratique commune avec nous, si c’était la réalité. On nous a dit qu’Il est capable de secourir celui qui est tenté, sur la base du fait que Lui-même a été tenté en tous points comme nous, malgré qu’Il soit sans péché.
L’autre partie de la vérité à Son sujet est qu’Il était pressé de toutes parts pour agir de la mauvaise manière. Il n’y avait aucun péché en Lui, mais une forte influence tentait de lui faire accomplir des choses en dehors de la volonté de Son Père.
Il était capable, par exemple, de souffrir, et parce qu’Il en était capable, Il a subi des influences extérieures pour qu’Il s’épargne Lui-même, mais agir ainsi aurait été une erreur. Celui qui est capable de souffrir est aussi capable de chercher un moyen d’éviter cette souffrance, car la souffrance est une dure réalité et elle cherche toujours un moyen d’y échapper.
Nous devons nous rappeler que la tentation n’est jamais pécher, mais un appel à prendre une mauvaise direction vers le péché; nous pourrions accepter la suggestion d’une telle tentation, mais à partir du moment où nous y avons consenti, nous avons péché. C’est quelque chose d’élémentaire, mais ça nous aide vraiment à comprendre la situation.
Jésus ne rencontrera pas la tentation qu’au niveau de la souffrance, mais aussi à d’autres niveaux. La tentation lui étant suggérée, Il fut tenté. La tentation n’en est pas une si elle surgit contre quelque chose d’invisible et dans l’incapacité d’en comprendre le sens.
Si vous me parlez dans une langue dont je ne connais ni ne comprend l’alphabet, je n’enregistre rien, la chose que j’écoute ne veut strictement rien dire et il n’y a rien en moi qui puisse y répondre.
Nous connaissons bien le vieux problème : un être sans péché peut-il être tenté ?
Sa tentation fut qu’Il avait la capacité de souffrir mais qu’Il pouvait aussi, sous la pression, prendre une voie pour échapper à cette souffrance. Mais cette tentation devait, par force de volonté, rencontrer une résistance positive.
Le Diable ne m’assaillerait pas avec des tentations si celles-ci n’avaient pas de sens. Le Seigneur Jésus devait prendre une attitude résolue, délibérée, forte, presque véhémente. Il ne montrait aucune faiblesse face à la tentation.
La tentation étant réelle, comment faisait-Il pour aller de l’avant sans y succomber, sans être inquiété, sans perdre sa paix et sa sérénité ?
La réponse : Il était totalement abandonné à la volonté de Dieu, de telle manière que par le caractère inébranlable de Sa loyauté, une loyauté indéfectible envers Son Père, qui était sa meilleure défense, la tentation elle-même était vaincue.
Son abandon total à la volonté du Père le sauvera de toutes perturbations émanant d’une mise en cause ou d’une réponse positive à une suggestion.
Le secret de Sa paix fut Son union parfaite avec le Père, qui marquait sa différence avec tous les autres. C’était l’absence de séparation d’avec Dieu qui faisait qu’Il ne pouvait pécher, ni en dedans ni en dehors, mais au contraire avancer tranquillement et triomphalement.
Son union avec Son Père faisait en sorte que, même lorsqu’Il était tenté, en tous points comme nous, Il ne se retrouvait jamais en situation de commettre un péché qui lui volerait sa paix, qui troublerait sa sérénité ou le conduirait à un esclavage.
Venons-en au deuxième aspect de cette paix : elle était intimement liée à son être et à sa nature propre. La personnalité de Christ était une, une âme unie ; sa pensée n’était pas double, mais une. Aucun double raisonnement en Lui, aucun conflit entre sa raison et celle de Dieu. Sa personne était constituée d’une pensée unie, d’un cœur uni. Pas de divisions intérieures ou d’antagonisme avec les désirs du Père. Son cœur était entier et uni.
Quand le cœur est uni, des choses merveilleuses sont possibles.
Sa volonté est une : une seule et même volonté avec celle du Père, en communion, pas en identité. Il parlera de « Ma volonté », et de « Ta volonté » comme deux volontés distinctes. « Non pas ma volonté, mais la tienne… » « Je ne suis pas venu pour faire Ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé… » Il y a bien deux volontés, mais il y a une telle fusion entre elles qu’elles ont un même but, un même effet, un même objectif. Cette unité résultait de l’union de son être et de sa personne.
Recherchons à présent la nature des tentations qui se sont présentées à Lui.
Toutes les tentations de Jésus - elles ont été bien plus nombreuses que celles qu’Il a connues dans le désert - avaient pour but de faire une brèche entre Son Père et Lui. À chaque fois, l’objectif fut de lui faire perdre contact avec Son Père, de l’inciter à agir indépendamment et de provoquer une rupture pour briser cette unité.
Ce fut l’effort persistant du diable, et s’il avait pu en faire deux là où ils étaient un, il aurait atteint avec le Fils de l’homme le but qu’il avait atteint avec le premier Adam.
C’était l’unité intérieure, en raison de son union avec le Père, qui fut tout à coup l’objet de l’attaque constante de l’ennemi, mais aussi le fondement de sa paix imperturbable.
Le mot « paix » en grec signifie simplement unité ou concorde. Ce qui ne veut pas dire une situation paisible ; ce n’est pas le sens de ce mot, même si la paix en est l’effet, le résultat, l’objectif. La paix est harmonie, concorde et unité. Quand Il leur parle de « Ma paix », il ne leur proposait pas simplement une atmosphère tranquille, une situation calme et sereine. Il leur offrait une union avec Lui, identique à celle de Son union avec le Père, où le conflit, l’agitation et la discorde cesseraient. Ainsi la paix correspond à cette union harmonieuse : « Afin que tous soient un, comme nous sommes un. » (Jean 17.22).
Une union comme celle du Père et du Fils. Le fait que son être soit entièrement uni, sans être divisé intérieurement, lui donnait le repos : aucune contrainte, aucune controverse intérieure avec Dieu.
Peut-être direz-vous alors : « Oui ! Dans son cas, c’était normal… et c’était beaucoup plus facile pour lui, quand on considère qui Il est et ce qu’il est.… »
Mais, si nous remontons en arrière, nous constatons une fois de plus qu’il existait une base commune à tout, la sienne et la nôtre.
Quel était le fondement de cette union, de cet accord et de cette harmonie ? Sa nature simplement ? Il était constitué ainsi et il n’y a rien à ajouter ?
Oh non ! Il existait un principe actif : cette tranquillité d’esprit, cette sérénité, cette paix et ce repos résultant de cette union harmonieuse, émanaient aussi de la foi et de la fidélité envers Son Père qui constituaient comme une ancre solide dans son existence terrestre.
Il y avait une fondation commune, par la sienne seule. Il pouvait aller bien plus loin que nous, mais le principe actif de sa vie est aussi le principe actif de nos vies. Il a marché devant nous sur le même chemin que le nôtre, une vie de foi dans le Père et sa foi était placée dans une fidélité sans faille envers Son Père.
Le fait qu’Il ait souffert soulève une importante question.
Vous pourriez dire : « Si quelque un souffre et qu’il en est capable, que cette souffrance est réelle, alors cette souffrance et la paix peuvent-ils aller de pair ? »
Oui, absolument. Il souffrit à un tel point que tout son aspect, son visage, furent marqués comme aucun autre être humain ne l’avait été. En observant son visage blessé, torturé, marqué par la souffrance, vous voyez la paix. Comment être en paix au milieu de l’agonie ?
Cela dépend. Il a souffert conformément au plan de Dieu et c’est ce qui fait toute la différence.
Une souffrance qui est dans la volonté de Dieu implique une parfaite paix, une repos total. Pour l’expliquer autrement : la paix et le repos parfaits n’impliquent pas nécessairement être dispensé de souffrir et que pour connaître cette paix, la souffrance et l’angoisse doivent être absents. Ce n’est nullement le cas de Jésus-Christ : Il a été marqué par la souffrance, mais Il n’a jamais perdu Sa paix lors de Sa vie sur terre.
À un certain moment, Il perdit conscience de la présence de Son Père, mais ce n’était qu’un instant. À un certain moment, Il fut abandonné de Son Père, Il rendit son âme et fut plongé dans le désespoir… mais pour tout le reste de Sa vie terrestre, quand Il souffrait, Sa vie intérieure n’a jamais été perturbée.
Sa paix demeurait toujours à cause de l’unité de son être et de sa nature : un cœur, une pensée, une volonté unis.
Le troisième aspect se situe par rapport à la Loi.
À quel point cette obligation légale aurait pu perturber sa paix et sa sérénité !
Il prononça ces merveilleuses paroles dans Matthieu 11: « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de Moi, car Je suis doux et humble de cœur ; vous trouverez du repos pour vos âmes » Quel était ce joug qui était opposé au sien ? Matthieu 23.4 nous donne la réponse : « Ils lient des fardeaux pesants et ils les mettent sur les épaules des hommes… »
De quoi s’agit-il ? Du lourd fardeau de la Loi, de l’obligation légale : « Tu dois ! Tu ne dois pas ! Tu fais ! Tu ne fais pas ! » dans tous les domaines et dans tous les sens.
Ne pas enfreindre la loi sur un point ou sur un autre, était la préoccupation constante et permanente des Juifs ; si c’était le cas sur un seul point, la responsabilité pesait par rapport à l’ensemble de la loi. On violait un paragraphe de la loi, on était responsable d’avoir violé toute la loi.
Cette obligation de la Loi, comme ils la connaissaient à l’époque et comme les Judaïsants l’imposaient aux êtres humains, finit par devenir un pesant fardeau, un joug. Il n’y avait aucun repos. Certains se trompaient eux-mêmes : il se peut qu’ils aient vécu dans le mensonge comme Saul de Tarse qui, dans Romains 7, a dévoilé son véritable état.
Contrairement aux interprétations couramment admises, ce chapitre 7 de Romains n’est pas une description de l’homme vivant sous la grâce, de l’homme en Christ. S’il en était ainsi, où est la grâce dans les paroles de Saul : « Misérable que je suis ! » Ce gémissement continuel d’un homme ne trouvant aucun repos. Où est la grâce là dedans ?
En fait Paul nous dit la vérité, celle qui a été manifestée par la Loi elle-même. La loi disait « Il faut… Tu dois » et Paul disait : « Je trouve en moi une autre loi qui, lorsque je veux faire cela, je ne le fais pas… »
La loi disait : « Il ne faut pas… Tu ne dois pas ! » et Paul disait : « Je découvre que si j’obéis à cette loi, il y aura quelque chose en moi qui me fait faire ce que je ne désire faire… » et puis, torturé et harassé, il s’écrie à la fin : « Misérable que je suis, qui me délivrera… ? » Le repos est totalement absent ; seul compte le fardeau de l’obligation légale.
Reconsidérons encore Jésus. Parcourons toute sa vie en gardant la vision du fardeau et de la Loi, vous constaterez que le fardeau ne repose jamais sur Lui.
Les Juifs pensaient être gouvernés par la Loi et c’était le cas. Si vous preniez la lettre de la Loi, ils étaient justes, et selon eux, le Seigneur Jésus était le plus grand profanateur du Sabbat jamais rencontré. Combien de fois Il a accompli des œuvres le jour du Sabbat et combien il y a eu des problèmes. Pourquoi persistait-Il à les faire le jour du Sabbat ? Il en connaissait pourtant les conséquences, souvent les réactions furent féroces… et Il récidivait à chaque fois. Un jour, Il se promène avec ses disciples au milieu des champs le jour du Sabbat : Il ne leur dit pas : « Surtout, ne prenez pas le grain dans les champs pour le manger ! Vous savez bien les problèmes que ça va causer avec les Juifs… c’est interdit par la Loi ! »
Non, ils le firent et il y eut encore plus de problèmes. Jésus continuait son chemin sans être troublé le moins du monde et Il continuait à enfreindre la Loi. Il était totalement libéré du fardeau de l’obligation de la Loi. Il reste calme, sans aucun motif de conscience.
Si seulement nous pouvions être dans le même état, ouvert, honnête et transparent devant Dieu, dans une communion parfaite et ininterrompue, sans rien à la surface de nos cœurs !
Comment l’expliquer ? Quel en est le secret ? A-t-Il tort ? Personne ne peut dire cela.
A-t-Il brisé le sabbat selon la Loi ? Conformément à la lettre de la Loi : Oui. Mais comment ?
Cela nous amène au cœur même du sujet. Dans quel but la Loi a été donnée ? Son existence est-elle arbitraire ? Parce que Dieu imposerait tant de restrictions aux hommes pour satisfaire ses caprices ? Nous ne nous permettrons pas de prendre Dieu à la légère.
La réponse : la Loi a été donnée pour assurer les droits et la position de Dieu ; Dieu avait des droits et une place prioritaires et tous devaient le reconnaître et agir en conséquence.
Ces droits et cette position auraient pu être mis de côté, et dans l’univers existait une grande intelligence de rébellion opposée à Dieu et à Ses prérogatives ; le pouvoir de cette intelligence avait une grande prise sur l’être humain, du fait de son consentement et de sa désobéissance.
Ainsi l’homme était liée à cette puissance d’intelligence, dans son cœur, dans sa nature, dans son être tout entier.
Dieu se devait d’intervenir pour limiter la réussite des hommes et de Satan, car leur relation de connivence avait pour objectif de détrôner Dieu et de Lui voler tous ses droits et ses prérogatives. L’ennemi pouvait ainsi agir par l’intermédiaire de l’homme sous des formes très variées. Le moyen le plus efficace fut l’idolâtrie.
Prenez les Dix Commandements dont toute la Loi tire son origine :
« Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma Face » ensuite… »Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée (ta force) ».
Là est tout le fondement.
« Tu ne te feras pas d’image gravée sous quelque forme ressemblant à quelque un sur la terre, sous la terre, au dessus des eaux et sous les eaux ; tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras pas. » Voici l’idolâtrie toute nue qui donne une ouverture au diable pour supplanter Dieu, pour Le voler de Ses droits et prérogatives d’adoration comme Être suprême.
Suivez bien le Décalogue et vous découvrirez encore d’autres formes d’idolâtrie : « Tu ne convoiteras pas » ceci, cela, et l’autre. « La convoitise est une idolâtrie. » (Colossiens 3.5) C’est placer quelque chose ou quelque un en lieu et place de Dieu, vouloir quelque chose pour elle-même, pour la posséder, alors que le Seigneur est mis à l’écart.
Il y a d’autres formes d’idolâtrie comme l’impureté, l’impudicité, la luxure, les mauvais désirs qui correspondent à des passions excessives dans le but d’une gratification personnelle de notre ego. Si l’égoïsme de l’homme déchu n’est pas opposé à Dieu, alors quoi d’autre le serait ? Ce peut être un profond désir de reconnaissance, d’épanouissement personnel, de réputation, d’influence et de succès, de puissance et de milliers d’autres choses. C’est l’ego dans toute sa splendeur : satisfaction personnelle, propre gloire, autoréalisation, promotion de choses comme la jalousie, la cupidité, l’appât du gain et l’orgueil. L’ego humain est largement en vue dans les Dix Commandements.
Si vous faîtes une étude attentive, vous verrez que l’objectif est de déchoir Dieu de Ses droits, d’usurper Sa place au profit du diable. Le diable entre lorsque l’ego entre en scène, la convoitise des yeux et celle du monde, le diable suit toutes les voies de l’idolâtrie, et quand il est là, la place de Dieu est menacée, il est débouté. Dieu n’occupera jamais un cœur une vie en même temps que le diable.
Tous les « Tu dois et Tu ne dois pas ! » avaient un sens caché. Ces « tu dois et tu ne dois pas ! » n’étaient pas là par hasard. Et parce qu’ils étaient ignorants de ce sens secret, cette chose cachée dans le commandement, qu’une occasion était donnée à l’adversaire de Dieu.
Mais quand Christ vient, Il établit tous ces sens dans Sa propre Personne. L’explication de Sa vie peut être vue sous deux aspects : établir et assurer la position de Dieu et de tous Ses droits et prérogatives. Voilà un Homme dans l’univers, en qui la place de Dieu est établie sans contestation ; finalement, Dieu a pleinement Sa place, et tous Ses droits, toutes Ses prérogatives sont établis et assurés en Lui. Voilà l’explication de Son combat, de Sa fermeté au sein des tentations. Il le faisait pour défendre les droits divins. « Il est écrit ! » « Il est écrit ! » « Il est écrit ! » Et ce qui est écrit représente les vérités spirituelles, les lois spirituelles, par le moyen desquelles Sa place et Ses droits sont assurés.
Si c’est l’opposé qui se produit, alors Dieu est rejeté, volé, et l’être humain prend ce qui appartient à Dieu, et Christ n’aura rien en Sa Personne. Lorsque Christ est venu, Il a assuré totalement la place, les droits et les prérogatives de Dieu.
C’est pourquoi toutes les formes de vérités spirituelles peuvent être supprimées. Le Décalogue, ou la loi, toute la loi, vont dans le même sens que tout le système symbolique.
Tous les symboles de l’Ancien Testament représentaient la loi sous forme de leçons objectives, sous forme matérielle. La loi orale était : « Tu dois ! Tu ne dois pas ! »
Tout était résumé et exprimé dans un système symbolique, et ainsi le tabernacle a toujours été une manifestation extérieure de principes spirituels, comme la loi l’a été. Et quand Jésus-Christ prend la place du tabernacle, le prêtre, le sacrifice, l’autel et tout le reste, accomplit et établit en Lui-même tout ce que signifiaient le symbole, Il a aussi pris au mot la loi en accomplissant tous ses principes spirituels. Quand Il a fait en sorte que le tabernacle fasse partie du passé, tous les symboles se sont envolés, et la loi extérieure a été supprimée ; seule reste une réalité spirituelle ;
Par ce qu’Il a fait le jour du sabbat, le Seigneur Jésus a-t-il détrôné et volé Dieu ? C’est le contraire ; Dieu était toujours le maître. Jésus fut libéré d’une loi inférieure pour une loi supérieure, il en sera de même pour nous. Croyez-vous que celui en qui la volonté suprême de Christ règne va voler Dieu et le détrôner de Sa position ? Vous n’aurez besoin ni d’une loi orale ni d’une loi écrite si l’Esprit de Christ domine en vous. C’est pourquoi Il a dit : « Moïse a dit… mais Moi Je vous dis… » Et lorsqu’Il prononce le mot « mais », Il élève les choses à un niveau bien plus élevé. Moïse a dit : « Si vous faîtes cela, vous mourrez ! » Mais Je vous dis qu’il y a quelque chose de plus, il y a une pensée et si vous pensez, vous avez fait virtuellement, et vous êtes autant responsable ! Tout est question de cœur, pas de performance externe. Les choses doivent se situer à un autre niveau plus élevé, et quand vous avez l’Esprit vous n’êtes plus esclave de la simple forme extérieure.
Vous voyez bien comment tout cela nous amène à une union de résurrection avec Christ. Nous avons insisté pour affirmer que l’union de résurrection avec Christ est la vie de résurrection de Christ en nous, dominante, prépondérante et active.
Qu’est-ce que la vie de résurrection de Christ ? Ce qu’il est comme puissance vivante qui nous donne la force et l’énergie. Ce sera toujours de manière positive, jamais négative (Tu ne dois pas !).
Le légalisme peut être très stérile, très dur, très froid, très inefficace ; et les gens qui sont encore liés à la loi volent une grande partie de ce que Dieu pourrait faire dans leur vie. La question n’est pas : Que dit la loi de Moïse ? Que dit la Loi ? Le Seigneur est au dessus de la loi, dans le sens qu’Il va au-delà de la loi par rapport à sa signification et à sa valeur spirituelles, et le sens de la loi est que Dieu entre dans Ses droits et que Sa place Lui est attribuée.
La Lettre aux Hébreux a beaucoup à dire sur le repos : « Il y a un repos pour le peuple de Dieu. » « Comme je l’ai juré dans ma colère : ils n’entreront point dans mon repos. » (Hébreux 4.3,9) Dans quel contexte cela fut-il écrit ? Quel est le sens de ce message de l’épître aux Hébreux ?
N’est il pas que Christ est venu et que tous les symboles et représentations ont disparu ?
Il remplit tous les symboles. La lettre aux Hébreux nous parle du tabernacle, des prêtres, des sacrifices à la lumière de la venue de Christ et de la disparition des symboles au profit de la réalité: Christ.
Quel fut le symbole de ce repos ? La terre promise, mais Christ a pris la place de la terre. De la même façon qu’Il accomplit tous les autres symboles, ainsi accomplit Il le symbole de la terre, la terre promise. La promesse du Père s’élabore et se développe dans la plénitude de Christ, et c’est une terre fertile, où coule le lait et le miel, et toutes sortes de richesses et de ressources appropriées. Christ est cela, donc Christ est le Repos divin.
Tout ceci est à notre disposition par l’union de vie de résurrection avec Christ.
Est-ce la question du péché qui trouble notre repos ? Christ a traité cette question. Nous avons la rémission et le pardon de nos péchés par Son Sang. Nous sommes délivrés par la Croix. Le salaire du péché, la culpabilité du péché, le pouvoir du péché sont réglés en Lui. Il a pris la responsabilité de cette question du péché; Il a porté tous les péchés du passé, et tous ceux du futur. Nous pouvons en bénéficier si nous reconnaissons et confessons nos péchés.
« Si nous marchons dans la lumière comme Il est dans la lumière, nous avons une communion… et le sang de Jésus-Christ nous purifie (et continue à nous purifier)… » Marcher dans la lumière ! « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. »
Il s’est rendu Lui-même responsable de tous les péchés futurs comme ceux du passé, tant que nous restons unis, nous demeurons en Lui, nous marchons dans la lumière, ce qui veut dire garder le moins de contact possible avec le péché, sans jamais négliger Son sang.
« Notre communion se situe avec le Père, et avec Son Fils… » Il n’y a pas de communion si nous n’avons pas traité la question du péché. « Ayant fait la paix par le sang de sa croix. » Par Sa vie nous entrons dans la bénédiction de la victoire de Christ au niveau du péché, le péché attaqué de l’extérieur.
Est-il question d’une union de personnalité et de vie ?
Son Esprit est l’Esprit de son union.
L’œuvre du Saint-Esprit en nous est de nous amener dans une union de personne, une union de cœur, union de pensée, union de volonté avec Dieu, pour nous débarrasser de toute division en nous. L’Esprit charmera, l’Esprit poussera, l’Esprit s’efforcera. La chair sera là pour faire la guerre à l’Esprit. Dans Galates 5.17, il est dit : « Les désirs de la chair sont diamétralement opposés à ceux de l’Esprit, et l’Esprit lutte contre la chair. » Mais la véritable traduction est plus forte encore : « La chair désire contre l’Esprit, mais l’Esprit désire contre la chair » ! Ce « mais » fait toute la différence et fait ressortir toute la valeur de ce verset.
Tout cela est fait pour susciter en nous cette union, cette unité, cet accord, cette harmonie avec Dieu. Quelle est l’œuvre du Saint-Esprit ? Nous savons que c’est pour mettre Son doigt sur les choses qui ne sont pas en harmonie avec la volonté de Dieu et évaluer si nous sommes en accord ou non. Être rempli du Saint-esprit, c’est être pleinement un avec Dieu.
Est-il question d’une obligation de la loi ?
Nous sommes émancipés, libérés, par le Fils, en étant entraîné à un niveau plus élevé que la loi.
Délivré par une loi plus élevée, sauvé pour le repos la paix et la liberté, parce que Dieu a pris Sa place et Ses droits et prérogatives en Christ, et Christ est en nous.
Là où Christ est Seigneur, la position et les droits de Dieu ne seront jamais mis en question ; par conséquent, nul besoin de « Tu dois et tu ne dois pas ! »
Là où Christ est Seigneur, il y a la liberté. Comme nous l’avons souvent dit, quand Christ est Seigneur, vous pouvez faire comme vous voulez, aller où vous voulez et dire ce que vous voulez… Ah ! mais, quand Christ est Seigneur vous avez des goûts et des désirs différents !
C’est la liberté. La question n’est plus : irai-je ici ou là ? Ferai-je ceci ce jour là ou que dit la Loi ? Non, suis-je lié à la Loi au point de ne pas faire quelque chose le jour du sabbat ?
La question est : Le Seigneur sera-t-Il avec moi pour faire ceci ou cela, a-t-Il sa place dans ceci ? C’est selon ce principe que Christ vivait. Un homme guéri le jour du Sabbat ! Était-ce pour la gloire de Dieu ? Certainement. Là où nous donnons sa place à Dieu, il y a la vie : voilà le principe.
Le Seigneur va-t-Il gagner ou perdre ? Nous devons avoir Son témoignage dans nos cœurs au centre de chaque situation. Mais si nous sommes simplement liés à une observance légale, nous sommes passés à côté de la vraie loi de l’Esprit de vie. C’est une bénédiction d’être libéré par le Fils, et le Seigneur peut agir beaucoup plus que lorsqu’on est enfermé dans une position de légalisme.
Que le Seigneur nous révèle le sens de cette vie comme loi, puissance et énergie dirigeantes de notre être ; la vie de résurrection du Seigneur comme loi parfaite de liberté.