Le fait de retrouver certaines choses nous procure une grande joie. Il y a peu de temps, nous sommes allés à deux au Pakistan ; nous nous sommes arrêtés pendant deux jours à Lahore pour assister à des réunions. Nous fîmes le trajet de Rawalpindi à Lahore pendant la nuit, et nous arrivâmes vers 9 h 30, alors que la réunion devait commencer à 9 h. Dès que nous arrivâmes au lieu de rendez-vous, une foule nous entoura. Ce fut une grande joie d'être accueilli par ces gens affectueux. Les choses traînèrent en longueur, car on nous présenta à tous sans exception. Nous étions arrivés en taxi et, après les présentations, on nous conduisit à nos chambres afin que nous puissions prendre un bain et nous changer avant la réunion. En arrivant dans notre chambre, nous nous aperçûmes qu'un sac manquait. Je ne me faisais pas trop de soucis à cause du nécessaire de rasage et d'autres menus objets qu'il contenait, mais j'étais inquiet à cause des passeports et des visas qui y étaient également rangés, étant donné que nous devions quitter Lahore le lendemain. Impossible de mettre la main sur ce bagage, bien que tout le monde se mit à sa recherche.
Je me demandais avec anxiété combien de temps on nous retiendrait au Pakistan ? Sans passeport comment quitter le pays ? Peut-être faudrait-il déposer une demande pour un nouveau passeport et rester ici encore trois semaines ? A ce moment la pensée que le chauffeur avait pu prendre notre sac par mégarde, m'effleura. Nous avions chargé certaines choses à l'arrière du taxi et d'autres à l'avant ; ceux qui étaient assis à l'arrière étaient tellement agités, qu'ils avaient peut-être oublié de prendre le sac. Mais que pouvions-nous faire à présent ? Nous avions oublié de relever le numéro d'immatriculation du véhicule. De là, les chauffeurs de taxi ne sont pas très honnêtes, c'est pourquoi l'idée nous vint de téléphoner au Poste de Police. J'avais cependant le sentiment qu'aucune de ces démarches ne nous aiderait à retrouver le sac. Je m'adressai au Seigneur en lui disant : « Cela m'est égal de rester plus longtemps au Pakistan, mais Ton œuvre aux Indes en souffrira. Nous devons nous rendre aux réunions qui auront lieu à Kalimpong et en plus nous avons annoncé la Sainte Convocation de Hyderabab ». Je me suis mis à prier : « Seigneur, s'il te plaît, ramène Toi-même ce sac. S'il s'agit du chauffeur de taxi, dis-lui Toi même de nous le rapporter. Cela nous est égal de perdre tout le reste mais il nous faut nos passeports ». Quelques minutes après avoir prié un homme entra dans ma chambre. « Frère, frère, dit-il, nous avons retrouvé le sac ». « Comment l'avez-vous retrouvé ? » demandai-je. Le chauffeur de taxi était revenu. Il était déjà loin, mais sans savoir pourquoi, il eu peur et revint avec le sac. Une grande joie se lisait sur chaque visage. Tous dans l'assemblée étaient remplis de joie. Non seulement nous avions retrouvé l'objet perdu, mais bien des choses dans le travail pour le Seigneur était subordonnées à ce retour en possession. Ceci nous permit de rentrer à temps en Inde pour prendre part à la Sainte Convocation de Hyderabad, sinon ils auraient encore été en train de prier pour notre retour du Pakistan ! Quelle joie de retrouver des objets aussi précieux !
Parmi toutes les pertes qui peuvent survenir, on distingue des préjudices d'ordre personnel et d'autres qui ont un caractère collectif. Les premières sont celles que nous subissons en tant qu'individu, alors que les pertes collectives concernent toute l'assemblée. La Parole de Dieu dit que nous, croyants, sommes membres du corps de Jésus-Christ. Chaque membre du corps est vraiment nécessaire et précieux. Bien que leurs dimensions varient beaucoup de l'un à l'autre, ils jouent un rôle important dans l'organisme, même pour les plus petits, qui peuvent avoir une fonction considérable. Lorsqu'un membre souffre, tout le corps en est affecté. Une simple blessure au doigt, un petit furoncle ou une inflammation, suffisent pour vous empêcher de dormir. De la même manière, si en tant que croyant nous menons une vie faite de pertes et de stérilité, le corps tout entier, l'Église de Jésus-Christ en souffrira. Notre perte affectera l'ensemble de l'Église. De la même façon, notre retour en possession et notre rétablissement seront une bénédiction et tous s'en réjouiront.
Un jour, notre Seigneur nourrit une grande foule de cinq mille personnes avec cinq pains d'orge. Naturellement, il restait beaucoup de morceaux qui étaient tombés par terre. Lorsque les gens furent rassasiés, notre Seigneur dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent afin que rien ne se perde » (Jean 6.12). On ne les ramassa pas tout simplement pour les oiseaux ou les animaux, mais dans un but bien précis.
Il dit également : « Que votre parole soit oui, oui, non, non ». Parfois, lorsque vous faites une visite on vous demande : « Voulez-vous une tasse de thé ? » Supposons que vous répondiez : « Bien volontiers ». Vous remarquerez alors que le visage de votre hôte se rembrunit, car il n'y a ni lait, ni sucre à la maison. On ne vous l'avait proposé que par pure politesse ! Vous avez dit oui ! alors que l'on escomptait une réponse négative. De la même manière, il vous arrive peut être également de prononcer des paroles vaines. Vous avez oublié que vous deviez rendre compte pour chaque miette. Le Seigneur n'aime pas le gaspillage. Vous aurez à rendre compte de chaque parole vaine que vous prononcez (Matthieu 12.36). Si l'on adopte ceci comme règle, beaucoup parmi nous doivent confesser qu'ils ont bien des fois attristé le Seigneur.
Nous savons que dans le Seigneur Jésus-Christ, nous avons un grand héritage spirituel sans souillures et éternel. Nul homme ne peut le comprendre parfaitement. C'est tellement prodigieux, que la Parole de Dieu dit : « Ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment » (1 Corinthiens 2.9). Combien ces paroles sont vraies ! Nous lisons encore dans 1 Corinthiens 3.21-22, « Tout est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde... » Pourtant, nous continuons à vivre une vie de défaite et d'échec, parce que nous ne savons pas comment tirer profit de notre héritage céleste. La Bible nous montre que Dieu avait prévu de tout donner à l'homme. Au commencement, ainsi que nous le lisons dans les premiers chapitres de la Genèse, Dieu avait remis à Adam l'autorité sur toute la terre, il aurait pu être le roi, s'il n'avait pas péché. Lorsque le péché entra dans le monde, il fit obstacle au dessein de Dieu, mais l'amour de notre Seigneur ne changera jamais. Le dessein de Dieu ne peut pas changer.
Dans Genèse 12, nous avons vu comment le Dieu de gloire apparut à Abraham et plaça devant lui sept bénédictions qui dureraient éternellement, à condition qu'Abraham lui obéit. Dieu lui demanda de quitter ses parents, ses amis, son pays et de se rendre à un autre endroit, où il avait préparé un héritage pour Abraham et ses enfants. Nous avons vu ensuite comment le diable, d'une façon subtile et méchante, se mit à dépouiller le peuple de son héritage. Parfois nous ne savons pas qu'on nous vole. Un jour un missionnaire voyageait en 3e classe. Il dormait sur la banquette et avait posé sa valise en face de lui. Cette valise avait une serrure très solide et de plus elle était enchaînée à la banquette. Le missionnaire la surveillait continuellement, mais finit par s'enformir. Lorsqu'il se réveilla il regarda immédiatement si ses bagages étaient toujours là. La serrure était toujours en place, mais lorsque le missionnaire tira vers lui la valise, elle était légère et vide ! « Comment le voleur a-t-il pu s'emparer du contenu sans ouvrir la serrure ? » se demanda-t-il ? Mais en retournant la valise, il s'aperçut qu'on y avait pratiqué une ouverture à l'aide d'un couteau, afin de la vider. Il avait surveillé ses bagages toute la nuit, et pourtant il ne découvrit cette perte que le matin.
Beaucoup de croyants perdent leur joie, leur paix et la foi de la même manière. Cependant le jour viendra où entendant la Parole de Dieu et s'avançant dans Sa lumière, ils constateront quel grand préjudice ils ont subi à cause de leur sottise, de leur négligence et de leurs échecs.
C'est ainsi que par une seule erreur une nation entière est tombée sous le coup du jugement et que Dieu les a abandonnés. Ils ne savaient comment s'approcher du Seigneur, de sorte qu'ils vécurent dans la honte et les ténèbres. Toutefois, Dieu ne change pas ; Son amour reste toujours le même et il a prévu que toute la nation retrouverait ce qu'elle avait perdu. C'est ainsi que la Bible nous parle de pertes spirituelles et aussi de la manière de retrouver ce qui a été perdu. La Parole de Dieu nous montre que, par Hébron et Sion, nous pouvons pleinement rentrer en possession de ce dont nous avons été dépouillés. Pendant de nombreuses années, Dieu montra à Son peuple la signification de ces deux choses. A nous aussi, il faudra peut-être beaucoup de temps pour comprendre cette vérité divine. Cependant le Seigneur est si patient ; Il ne nous abandonnera pas jusqu'à ce que nous ayons tout retrouvé. C'est dans ce but, c'est-à-dire afin qu'il y ait retour en possession, que Dieu conduisit Abraham à Hébron.
Dieu était apparu à Abraham et lui avait dit d'une manière particulièrement claire de quitter son pays, ses biens, ses parents et ses amis et d'aller dans le pays que Dieu lui montrerait. Il obéit à Dieu, mais il commit une seule petite erreur qui lui valut une grosse perte. C'est une mauvaise association de personnes qui fut à l'origine de ce déboire.
Alors qu'il se préparait pour le voyage, son neveu Lot vint le voir et lui dit : « Oncle Abraham, où vas-tu ? » Celui-ci répondit : « Dieu m'est apparu et il m'a dit de quitter mes parents, mes amis, mes biens et tout le reste, pour me rendre dans un pays nouveau ». Lot se mit à pleurer et dit : « Mon cher oncle Abraham, tu es plus qu'un père pour moi. J'ai passé toutes ces années avec toi. Cher oncle Abraham, ne m'abandonne pas. Je ferai n'importe quoi pour toi. Je serai ton fils et je ferai n'importe quoi pour toi ». Abraham répondit : « Mon cher Lot, je regrette beaucoup de ne pas pouvoir t'emmener avec moi. Dieu m'a dit de quitter tous mes parents, mes amis. » Lot dit alors : « Ne me quitte pas, je t'en prie, je suis comme un fils pour toi. Si tu ne m'emmènes pas, je mourrai sûrement. Je me suiciderai ». Abraham fut donc abusé par les larmes de Lot et son cœur fut touché. « Je le prendrai avec moi », pensa-t-il, « de toutes façons il est jeune et c'est un très bon garçon. Il me sera utile. C'est çà, je le prendrai avec moi ».
Un jour pourtant, bien des années plus tard, un messager arriva en courant auprès d'Abraham et lui dit : « Dépêche-toi ! dépêche-toi ! Tes serviteurs se disputent et se battent avec ceux de Lot. Je t'en prie, viens ! » Abraham y alla donc et vit l'altercation. Il se rendit enfin compte que Dieu avait eu raison, et reconnut qu'il avait commis une erreur. Il appela donc Lot et lui dit : « Qu'il n'y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. Tout le pays n'est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j'irai à droite ; si tu vas à droite, j'irai à gauche ». Lot regarda donc autour de lui et vit le pays fertile ; c'était près de Sodome. Il pensa : « Maintenant je pourrai obtenir bien plus qu'avec Abraham. Je peux avoir de bonnes terres fertiles ». Il choisit ce pays qui était riche en effet, mais situé tout près de Sodome et de Gomorrhe. A cette époque les gens de Sodome et de Gomorrhe vivaient d'une manière tout à fait honteuse, et se complaisaient dans le péché. Toutefois Lot se dit : « Je ne vivrai pas à Sodome, mais dans le voisinage. Je suis à 3 kilomètres de la ville ». Voilà comment il raisonnait, et cela montre qu'il ne s'intéressait pas vraiment aux choses de Dieu. C'était un homme avide qui saisissait l'occasion lorsqu'elle se présentait, bien qu'au début, il ait déclaré à Abraham : « Je veux suivre Dieu et être avec toi ».
Voilà comment bien des hommes se sont éloignés de Dieu, et c'est la raison pour laquelle tant de gens quittent l'Inde ou d'autres pays pour aller en Angleterre, en Amérique ou en Europe. Ils vont et viennent, proclamant : « Nous avons servi Dieu en Inde durant toutes ces années », mais beaucoup d'entre eux sont des matérialistes intéressés. Ils sont allés à l'étranger pour de l'argent et non pour Dieu. Ils sont partis parce qu'ils avaient envie de voitures et d'argent pour servir leurs propres intérêts. Tout comme Lot, ils sont allés dans un pays fertile.
A cause de Lot, Dieu n'a pas pu parler clairement à Abraham. Il l'avait conduit depuis le commencement, mais à la fin Il s'arrêta. En effet, à cause de ce compagnon, Abraham avait perdu le sens de la présence de Dieu. S'il devait y voir un retour en possession, cela ne pouvait se réaliser que par la séparation. Dieu apparut de nouveau à Abraham, mais seulement après que Lot se fût séparé de lui. Faites bien attention à cette phrase dans votre Bible : « Après que Lot se fût séparé de lui » (Genèse 13.14). Après la séparation Dieu apparut à Abraham et lui dit : « Tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur, car je te le donnerai ». Dieu pouvait, maintenant, montrer à Abraham quel héritage éternel lui était destiné, ainsi à sa descendance.
C'est exactement la même bénédiction qui est offerte à chaque croyant. Peut-être êtes-vous devenu aveugle spirituellement à cause d'un Lot dans votre vie, un ami tourné vers ce monde, un mari ou une femme impie, ou tout autre association contraire à la volonté de Dieu. La sympathie humaine vous expose à subir des pertes dans votre vie. Dieu dit : « Ne prends pas Lot avec toi ! Ne prends pas Lot avec toi ! » Les larmes d'un homme, ou d'une femme vous ont peut-être conduit à désobéir à Dieu. Vous êtes devenus aveugles spirituellement, vous ne pouvez plus entendre la voix de Dieu et il ne vous est plus possible de parvenir à la joie que procure la présence de Dieu. Vous êtes incapable de tirer profit de votre héritage spirituel et de vos privilèges célestes. Vous ne désirez que des choses puériles. Vous n'avez pas faim, vous n'éprouvez pas d'appétit pour les choses de Dieu, à cause de ce Lot dans votre vie. Il faut vous en séparer immédiatement, sinon vous découvrirez un jour quelle perte vous avez subie en désobéissant à Dieu. Séparez-vous de ce Lot et Dieu vous apparaîtra, Il vous parlera et Il répandra Sa puissance en vous.
La Bible dit que lorsque Dieu apparut à Abraham, celui-ci vint habiter à Hébron (Genèse 13.18). Là il fut rempli de louange et d'adoration ; il parla à Dieu et éleva un autel à l'Éternel. Tout cela parce qu'il s'était séparé de Lot.
Quelle est la signification de Hébron ? Ce nom signifie communauté (communion). A cause de nos péchés nous sommes bannis de la présence de Dieu. Nul pécheur ne peut parler à Dieu ou entendre Sa voix. Vous pouvez voir des miracles, faire des rêves, mais vous ne pourrez jamais parler à Dieu à moins d'être pardonnés. Aussi longtemps que nous sommes des pécheurs, Dieu est inaccessible pour nous, cependant lorsque nos transgressions sont couvertes, Il devient très proche. Nous pouvons entrer dans Sa présence n'importe quand et Lui parler, non pas seulement pour solliciter des faveurs, mais parce que nous aimons être en Sa présence.
Voyez ce bébé que sa mère tient dans ses bras pendant toute la journée. Si vous lui demandiez : « Cher bébé, n'es-tu pas fatigué d'être aussi longtemps dans les bras de ta maman ? Je t'ai vu dans ses bras depuis le matin jusqu'à midi, pendant près de cinq heures ! Dis-moi petit bébé, çà ne te fatigue pas ? » S'il pouvait parler, l'enfant répondrait certainement : « Non, je ne suis pas fatigué. Je me sens si bien quans je suis dans les bras de ma mère ». Vous trouveriez cela tout à fait naturel !
Peut-être avez-vous envie de dire, après avoir assisté à une réunion de la Sainte Convocation à Hyderabad : « Nous sommes assis pendant des heures, et je suis tellement fatigué. Je commence à avoir mal dans le dos, et mon estomac crie famine. J'aimerais manger et boire un peu de café. Ces gens n'ont rien d'autre à faire ; ils peuvent rester à Hébron pendant des heures. Nous par contre, nous sommes des gens importants, nous faisons partie du petit peuple. Rester aussi longtemps à Hébron, c'est perdre notre temps. Nous savons que le message ne sera pas terminé avant 14 heures. Le repas sera servi à 15 heures. Çà n'a aucun sens de nous attarder ici ». Si c'est là ce que vous dites, vous ne savez pas ce qu'est la communion : vous êtes aveugle. Il y a un Lot dans votre vie, qui vous empêche de vous réjouir dans le Seigneur. Lorsque Abraham se fût séparé de Lot, Dieu devint très réel à ses yeux : il put parler avec le Tout-Puissant. C'est pourquoi le patriarche put quitter son pays, ses troupeaux et d'autres choses précieuses à cause de Dieu, qui était une réalité pour lui.
Lorsque Lot était avec Abraham, Dieu se taisait. Il a pu penser parfois : « Que ferai-je ? Les bergers de Lot et les miens se querellent et se disputent constamment. Que ferai-je ? » Mais Dieu ne lui a répondu qu'après le départ de son neveu. Alors le Tout-Puissant se mit à parler : « Abraham, lève les yeux et du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ... Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai ». A présent ses yeux étaient ouverts, il comprit et se mit à parler sans entraves avec Dieu.
Si quelqu'un nous posait la question : « Comment sais-tu que Dieu a pardonné tes péchés ? Tu ne cesses de dire que tes péchés te sont remis, mais comment peux-tu le prouver ? » Nous répondrions : « Je ne sais pas. Mais je peux vous affirmer que je suis capable de parler avec Dieu. Je peux être dans la présence de mon Seigneur à chaque instant, et cela me remplit de joie ». Parler avec Dieu nous procure beaucoup plus de joie qu'une conversation avec n'importe quel homme. Nous Le connaissons. Lui nous connaît et grâce à cette communion beaucoup de pertes peuvent être compensées.
En premier lieu, nous sommes en communion avec le Père et avec le Fils, puis les uns avec les autres (1 Jean 1.3). A moins d'être véritablement dans une telle relation avec Dieu, nous ne pourrons jamais avoir de communion authentique avec les autres croyants : les deux vont de pair.
Lorsque vous voyagez en train, vous pouvez demander à votre voisin de ne pas fumer et celui-ci s'en abstiendra. Toutefois, dès que le train s'arrêtera dans une gare, il sortira pour aller fumer. S'il n'a plus de cigarettes ou d'allumettes, il ira en demander à quelqu'un, car il ne peut pas se passer longtemps de tabac. Il y attache une grande importance. Il en est de même avec les ivrognes : où qu'ils aillent, leur première question est : « Où est-ce qu'on peut trouver à boire ? » Il n'y a que cela qui les intéresse. Parmi ceux qui viennent à Hébron, pour la Sainte Convocation, il y en a qui s'intéressent davantage à l'achat de « saris » qu'ils pourront ramener chez eux. Par contre, lorsque vous devenez le vrai peuple de Dieu, la compagnie d'autres croyants vous procure beaucoup plus de joie que n'importe quel autre passe-temps. Certains disent que la Sainte Convocation est très agréable, car on y sert de bons plats et du café fort. Tout dépend de ce qui vous intéresse. Il y en a qui attachent de l'importance à une communion authentique. Avez-vous pris plaisir à parler avec Dieu ? Pouvez-vous rester longtemps assis dans Sa présence ? Avez-vous trouvé du plaisir en compagnie du peuple de Dieu, dans la maison du Seigneur ? C'est grâce à une telle communion avec Dieu et avec Son peuple que vous pourrez retrouver beaucoup de choses que vous avez perdues.
Les premiers croyants étaient assidus dans la communion fraternelle (Actes 2.42), ils persévéraient dans cette voie. Ce qui leur tenait à cœur ce n'était pas des propriétés, des constructions, la renommée, mais de vivre dans une communion authentique les uns avec les autres. Ceux qui veulent vivre dans une communion chrétienne authentique deviendront de plus en plus solides spirituellement, même si l'ennemi les attaque de plus en plus. Apprenez à tirer profit de vos privilèges dans la maison de Dieu en vivant en communion les uns avec les autres.
Lorsque Dieu lui apparut, Abraham savait comment L'adorer ; il était prêt à Lui parler (Genèse 18.22). Il courut même à Sa rencontre. Un jour Dieu apparut aussi à Lot (Genèse 19.1), mais regardez la différence. Abraham courut à la rencontre de Dieu, tant sa joie fut grande ; alors que Lot alla seulement au-devant de Lui et se prosterna (Genèse 19.1-5). La joie d'Abraham fut si grande, qu'il invita ses hôtes angéliques et leur dit : « Entrez et lavez-vous les pieds, je vais vous préparer un repas ». Il courut appeler sa femme Sarah et lui dit : « Dépêche-toi Sarah, dépêche-toi et prépare tout ce qui est nécessaire » ! Il fit tuer un veau gras et avec joie prépara une belle fête pour eux.
Lot, par contre dit aux mêmes hôtes : « Entrez je vous en prie », mais ils refusèrent d'entrer chez lui. Il insista plusieurs fois, mais lorsque finalement ils entrèrent, le récit ne dit pas que Lot ait appelé sa femme ou ses filles pour préparer le festin. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient du monde. Supposons que Lot ait dit : « Ma chère épouse, dépêche-toi de préparer le repas pour ces hôtes, » quelle aurait été la réponse, à votre avis ? Peut-être aurait-elle dit : « Prépare-le toi-même. Je ne t'ai pas épousé pour te faire la cuisine. Tu peux le faire toi-même ». Il en aurait été de même avec ses filles ! S'il s'était adressé à ses filles en leur disant : « Mes chères filles, aidez-moi je vous prie à préparer un repas pour ces hôtes ». Qu'auraient-elles répondu ? Peut-être auraient-elles dit : « Nous sommes fardées et nos ongles sont vernis, nous ne pouvons pas venir. Prépare toi-même à manger ». Finalement, Lot dut probablement s'occuper lui-même du repas. Quelle différence !
Voyez-vous, Abraham connaissait Dieu. C'est avec une grande joie qu'il alla Lui parler, et il était prêt à tout sacrifier pour l'amour du Seigneur. Quant à Lot, il dressa tout d'abord sa tente près de Sodome (Genèse 13.12). Au chapitre 14.12 ; il vint vivre à Sodome. Ensuite, au chapitre 19.1 nous lisons qu'il faisait partie des notables, un de ceux qui étaient assis à la porte de la ville. Lot était devenu un ancien dans Sodome. Il avait ainsi perdu tous ses droits et ses privilèges auprès de Dieu et il était devenu aveugle spirituellement, tout cela par amour pour la richesse et la réputation de ce monde.
Un message est contenu dans le nom d'Hébron : il nous parle en premier lieu de communion, d'abord avec Dieu, et ensuite avec les frères dans la foi. L'amitié de Lot ne vous introduira pas dans cette communion ; vous devez vous séparer de vos amitiés et de vos relations mondaines, et c'est alors que Dieu vous accordera Sa propre amitié pour l'éternité.
En deuxième lieu, Hébron nous parle de la foi. Lorsque les espions pénétrèrent dans le pays de Canaan, ils aperçurent des géants, et grande fut leur frayeur. Pourtant, dans Josué 14.6-15 il est question d'un homme appelé Caleb. Il vint auprès de Josué et dit : « Donne-moi Hébron. Bien qu'il y ait beaucoup de géants, je puis les vaincre. J'ai mis Dieu à l'épreuve pendant bien des années. C'est justement maintenant que j'ai confiance en Lui, et je sais qu'avec Son aide je pourrai combattre ces géants. Donne-moi Hébron, je t'en prie ». Josué acquiesça et, grâce à sa foi, Caleb fut capable de chasser tous les géants.
Ainsi donc, Hébron parle de la foi. Ne soyez pas effrayés par la stature gigantesque de vos adversaires, mais préparez-vous à les combattre. Il se peut que vous aperceviez beaucoup de géants, d'empêchements et d'obstacles, mais grâce à votre foi vivante, vous pourrez vaincre tout ce qui s'oppose à votre marche en avant.