Étude sur Samuel

Najoth

David alla, avec Samuel, demeurer à Najoth.

(1 Samuel 19.18)

Samuel a presque fini sa tâche ; il arrive au terme de sa carrière. Avant de lui dire adieu, mes amis, arrêtons-nous quelques moments auprès de la jeune figure qui va bientôt remplacer la sienne, sans jamais l’effacer. David fut un prophète comme il fut un roi. L’influence exercée sur lui par le voyant de Rama fut assez grande, pour que nous en marquions les effets.

Nous ne savons rien ou presque rien de l’enfance de ce berger. Nous ignorons s’il dût, comme son maître, ses premières impressions religieuses à la piété d’une mère. Nous ne connaissons presque rien de son père. Pas beaucoup plus de ses frères ni de ses sœursf. Il nous paraît certain, cependant, qu’il apprit au foyer domestique à se familiariser avec la Bible. On n’en déploie pas plus tard une connaissance pareille à celle qu’il a possédée, si l’on ne s’est pas accoutumé au Saint Livre dans la jeunesse, et même dans l’enfance. David l’aimait, d’un amour trop rare de notre temps et que je voudrais travailler à faire revivre parmi vous. Il semble, si riche que soit le langage dont il se sert, qu’il n’y découvre pas assez d’expressions pour dire tout ce qu’il trouve dans l’Écriture. C’est sa méditation, son cantique, sa joie, sa lampe, sa lumière, son héritage, bien d’autres choses encore. N’oubliez pas, avec cela, que la Bible, au temps de David, n’était que la loi, avec deux ou trois livres historiques tout au plus. Il ne possédait pas les prophètes. Il ne lui était possible de s’instruire ni par les discours d’Ésaïe, ni par les visions d’Ézéchiel. Nous avons tout cela, de nos jours. Nous avons, en outre, ses propres Psaumes ; nous avons les Évangiles. Que faisons-nous de ces richesses ?

f – Il avait deux sœurs, Abigaïl et Tserujah. 1 Chroniques 2.16.

Les premières occupations de David ont été, nous l’avons dit, celles du berger. Une telle vie dispose à la contemplation ; elle tourne à la fois les pensées vers la nature et vers Dieu. C’est également à cette grande et simple école qu’il a reçu ses premières leçons, comme musicien et comme poète. Oh ! pour poète, il l’a été dans toute l’étendue du mot. Odes, élégies, chants lyriques, poésie narrative, didactique ou descriptive, on peut dire qu’il a excellé dans ces différents genres. Nous n’avons aucune preuve qu’il ait déjà composé quelques Psaumes pendant qu’il gardait son troupeau. Le savant Delitzsch, dans son commentaire, ne le pense pas. Mais il est incontestable que les souvenirs du berger ont inspiré au poète quelques-unes de ses images, tantôt des plus douces tantôt des plus saisissantes. Par exemple dans la description des orages (Psaumes dix-huitième et vingt-neuvième), ou dans la peinture des soins dont l’entoure Celui qu’il appelle « mon berger » (Psaume vingt-troisième). Rappelons aussi que, durant ces années passées en pleine campagne, souvent à la frontière du désert, son courage et son sang-froid s’étaient développés autant que son imagination. De la même main qui pinçait les cordes de la guitare, il avait saisi des lions et des ours, et les avait tuésg.

g17.34-35.

Ce n’était là, du reste, que de belles dispositions naturelles. Elles pouvaient se perdre. Elles se seraient perdues, si l’esprit de Dieu n’avait pas été donné à David dans une mesure très spéciale. Or il avait reçu ce don. Dès le moment où l’huile de l’onction avait été répandue sur sa tête, l’Esprit de Dieu l’avait saisi ; à quoi le texte ajoute « à partir de ce jour et dans la suiteh, » ou, plus littéralement encore : « de ce jour en avant. » Il suit de là que l’action de l’Esprit Saint en David avait été croissant. Nous ne connaissons pas les détails de cette action bienfaisante. Nous savons cependant que deux moyens ont été employés. D’une part un contact personnel avec Samuel, de l’autre des relations fréquentes avec Saül. Ces dernières, à leur tour, ont été de deux sortes : des honneurs et des persécutions. Et ce sont les persécutions, beaucoup plus que les honneurs, qui ont fait avancer David dans la route où l’Esprit de l’Éternel le conduisait. Elles ont eu pour effet, entre autres, de ramener un jour le jeune berger dans la société du vieux prophète, et c’est cette rencontre, aux environs de Rama, que nous avons à raconter.

h16.13.

La jalousie avait envahi le cœur de Saül. Parfois c’était une véritable frénésie. Les succès de David, la faveur croissante dont il jouissait auprès du peuple, le bruit, enfin répandu, de son élection secrète à Bethléhem, l’ardente affection que Jonathan lui avait vouée, tout cela s’était transformé en autant d’insultes personnelles chez celui qui faisait jadis le sourd, à Mitspa, quand on se moquait de lui. Il est devenu positivement malade ; mais d’une de ces maladies qui ne se guérissent guère que par la conversion ; et Saül ne se convertissait pas. Il voulait d’autant moins pardonner, que les offenses dont il se plaignait étaient imaginaires. Il entendait les laver dans le sang. Pour satisfaire sa haine, il s’était abaissé à un rôle odieux. Il venait en particulier, n’ayant pu tuer David dans le palais, de le poursuivre jusque dans sa maison. Mical, épouse de David et fille de Saül, avait été placée dans l’inconcevable alternative ou de désobéir à son père ou de livrer son mari. Elle avait sauvé le persécuté. Son époux s’était enfui, et courait déjà la campagne lorsque de nouveaux sbires du roi étaient revenus pour l’arrêter.

David savait où aller, dans ces heures de détresse. Sa seconde maison paternelle, c’était celle du prophète. Il s’était rendu à Kama. Il se tenait pour assuré que Saül n’oserait pas lui faire du mal, tant qu’il serait protégé par Samuel. Et puis, que n’avait-il pas à recevoir dans une société pareille ! Non pas seulement la paix, la sécurité qui lui manquaient à peu près partout. Mais aussi des leçons d’une inestimable valeur ; des conseils et des exemples qu’il n’aurait trouvés nulle part ailleurs. A vivre, fût-ce pour peu de jours, dans une école de prophètes, il gagnerait cet esprit prophétique dont il sentait, peut-être, les premières influences dans son âme encore naïve et pourtant déjà mûrie. D’autre part, avec quel intérêt le vieillard allait accorder quelques entretiens intimes à son jeune disciple ! On éprouve une sympathie particulière pour ceux qui ont souffert, surtout quand on a été plus ou moins indirectement une des causes de leur souffrance. C’était un peu le cas de Samuel. S’il n’avait pas oint David, celui-ci n’aurait pas connu la persécution. A lui donc de le consoler ; à lui de « fortifier sa confiance en Dieu, » comme Jonathan le fit plus tardi et de lui expliquer comment, par beaucoup d’afflictions, l’âme fidèle entre dans le royaume des cieuxj.

i23.16.

jActes 14.22.

Le voyant, à ce moment, était établi à Najoth. Ce mot hébreu paraît être une abréviation de Nevajoth, « les demeures. » Il aurait désigné d’abord quelques habitations construites à proximité de Rama, puis serait devenu un nom propre, en même temps que ces maisons auraient formé une petite ville. Samuel en avait fait une retraite pour ses disciples, une école de prophètes. Il est naturel, en effet, de penser que sa réputation avait attiré autour de lui un nombre considérable d’admirateurs et d’élèves. Une sorte d’académie religieuse s’était constituée de la sorte. Le fils d’Elkana en était le recteur aimé et respecté, roi spirituel dont l’autorité devenait plus grande dans la mesure où baissait celle du monarque.

Le récit ne nous apprend pas la durée du séjour de David dans cette société. Il y est peut-être venu à diverses reprises. Ce que l’historien tient à raconter c’est la délivrance extraordinaire dont il y fut l’objet.

Saül, dès qu’il eût appris en quel lieu son rival s’était réfugié, avait résolu de l’y faire saisir. Il croyait la chose facile, sachant que les prophètes ne sont pas habituellement des guerriers et ne manient pas l’épée. En effet, nous verrons ces hommes de Dieu n’opposer aucune résistance aux gendarmes du roi maniaque. A quoi bon ? L’Esprit Saint veillait. Trois escouades sont envoyées successivement pour arrêter David. Pas une ne le ramène. Au lieu de le prendre, elles ont été prises, mais pas par la main des hommes. Ces soudards ont été changés en prophètes. Ils ont prié, chanté, prêché peut-être ; ils n’ont pas combattu.

L’histoire des persécutions religieuses nous présente quelques scènes, sinon semblables, du moins analogues, car l’Esprit de Dieu est toujours le même. Au temps des empereurs romains, à l’époque du « Grand roi, » on a vu des égorgeurs irrésistiblement gagnés, vaincus par les chants et par les prières des chrétiens qu’ils voulaient mener au supplice. Représentez-vous ces valets de Saül, soudain en présence des jeunes étudiants que leur arrivée ne trouble en aucune façon. David est là, sans doute, mais Samuel aussi. Ce Samuel qu’entoure, à mesure qu’il avance en âge, une auréole toujours plus majestueuse. On ne lui arrache pas comme cela ses protégés rien que sur un ordre de Saül. Et puis, qu’y a-t-il donc qui retient ces bras ? Qu’y a-t-il qui transforme ces voix préparées pour la menace ?… Il y a le Saint-Esprit, qui dit aux plus farouches huissiers : « Ne touchez pas à mes ointsk ! » Une barrière invisible, mais infranchissable, est interposée entre David et les envoyés du roi. Aucun mal ne leur arrive ; seulement ils ne peuvent pas remplir leur mission.

kPsaumes 105.13.

Ce trait, malgré la grande brièveté du récit, a une importance considérable. Il nous explique, en particulier, un trait du même genre qui se passa deux siècles plus tard.

Achazia, roi d’Israël, voulut un jour aussi s’attaquer à un prophète de l’Éternel. Blessé des paroles et de la conduite d’Élie, qui avait interpellé ses messagers sur la route d’Ekron et ne leur avait pas permis d’aller consulter Baal-Zébub, il envoya contre lui successivement trois demi-compagnies de milices, avec ordre de le lui amener à tout prix. Les soldats, alors, ne furent pas saisis par l’Esprit Saint. Ils le furent par le feu de Dieu. Deux fois un éclair meurtrier jaillit et les consuma. Le troisième détachement fut seul épargné, grâce à la piété de son capitainel.

l2 Rois 1.9-15.

Pourquoi, dans cette occasion, tant de sévérité ? Je sais que nous n’avons guère le droit de rechercher ni la possibilité d’expliquer les pourquoi de Dieu. Mais ici, je crois une remarque permise. Le cas d’Achazia constituait ce que la justice appelle une récidive. La peine, en pareille rencontre, est toujours plus forte. Par la manière dont il avait défendu David contre les tentatives de Saül à Najoth, Dieu avait averti les rois futurs de son peuple qu’il ne leur était point loisible de s’attaquer aux prophètes de Jahveh. Achazia n’en a pas tenu compte. Ses premiers officiers non plus. Dieu, alors, leur a prouvé qu’il fait des flammes de feu ses ministres, lorsqu’il s’agit de sauver la vie de ses serviteurs. Tantôt il transforme des sergents en prophètes ; tantôt il emploie sa foudre, lorsqu’il veut sauver les siens.

Revenons à Saül. Il connut lui aussi, dans cette occasion, l’influence du Saint-Esprit. Il y avait si longtemps qu’il n’y obéissait plus ! Il commence, il est vrai, par la braver encore. Il comprend très bien, au fond, ce qui est advenu à ses émissaires. Il n’aurait qu’à respecter celui que Dieu protège si visiblement. Mais, poussé par la hainem, irrité des obstacles qui s’élèvent sur son chemin, il est parti à son tour pour Rama. Arrivé vers la grande citerne de Sécou (localité inconnue), il apprend que Samuel et David sont à Najoth. Il s’y rend tout de suite. Il veut les voir, leur parler, peut-être les prendre tous les deux. Qui sait si un désir inconscient ne le pousse pas à entendre, une fois encore, une prophétie de Samuel. Cet honneur ne lui est pas accordé. Mais il en reçoit un autre. C’est lui qui prophétise. L’Esprit s’empare de lui. Le même contraste qui avait bouleversé ses envoyés le bouleverse comme eux : la fureur de son âme, le calme de ces prophètes ; l’ardeur de ses passions, la paix de cette école. Il est dominé, vaincu, avant même d’arriver à Najoth. Il n’en poursuit pas moins son chemin. Et la puissance qui l’envahit est tellement intense, qu’il n’est plus libre de ses mouvements ni de ses paroles. Il se dépouille de ses habits royaux. Il se jette sur la terre, à peu près comme aurait fait un possédé. Tout le reste du jour s’écoule ; toute la nuit ensuite. Pendant quinze ou vingt heures consécutives, il demeure dans cet état à demi extatique, dont il lui est aussi difficile de se rendre compte que de se dégager. De nombreux spectateurs l’entourent, cela va sans dire. Ils s’étonnent, ils se communiquent leur surprise, et l’on entend circuler dans les rangs de la foule la question formulée jadis, en une bien autre occasion : « Saül est-il aussi parmi les prophètesn ? » Ces paroles, qui avaient introduit les glorieux débuts du règne, allaient-elles marquer son irrémissible déchéance ?

m – Le texte des Septante dit qu’il était devenu furieux.

n – Comparez 10.11-12.

Qu’en pensez-vous, chers amis ? Cette aventure étrange ne vous apparaît-elle pas comme un dernier appel de la grâce de Dieu ? Est-il rejeté sans pardon possible, celui à qui Dieu envoie son Esprit en telle mesure qu’il le transforme entièrement ? Non. Mais à une condition. C’est que cet Esprit soit retenu et non chassé par celui qui le reçoit de la sorte. Saül pouvait encore être pardonné. Oui ; mais il fallait le vouloir. Rien ne montre qu’il l’ait voulu. Nous voyons bien sa volonté domptée pour un moment. Nous ne voyons pas de conscience réveillée, pas de cœur changé, pas de conversion en un mot. Or il en fallait une, pour faire de cette visite extraordinaire du Seigneur un moyen de relèvement. Tout cela manque à Saül. Au matin, son extase a pris fin. Son intelligence est rassise ; il redevient maître de ses actions. A-t-il, en face de Samuel, avoué ses fautes, confessé ses transgressions ? Non. S’est-il réconcilié avec David ; lui a-t-il tendu la main ? Non encore. Il part ; il retourne dans sa ville. C’est tout. Et David est si peu rassuré que, peu après, il s’enfuira de Najoth, convaincu que le roi veut le tuer.

Prenez la flamme la plus brillante. Si vous ne l’entretenez pas elle meurt. Il en est ainsi de cette flamme, éclatante et chaude entre toutes, qui s’appelle le Saint-Esprit. Elle a besoin d’être alimentée. Autrement elle meurt dans l’âme qu’elle éclairait, et elle s’en va luire ailleurs. Voilà pourquoi l’apôtre nous presse de ne pas éteindre l’Esprit. Saül l’a éteint. Il a cédé pour quelques heures à une contagion. Le vieil homme n’était point mort en lui. Le nouvel homme n’était pas né. Aussi l’obscurité s’est refaite dans sa vie, plus épaisse que jamais. Nous en aurons bientôt la preuve.

Ne quittons pas Najoth sans jeter un coup d’œil sur l’école de prophètes que nous venons d’y rencontrer. Déjà lors de l’onction de Saül, nous avons fait rapide connaissance avec ces institutions. Réunissons les traits qui nous ont été présentés alors et ceux que nous trouvons maintenant.

A Guibea-Elohim, nous n’avons vu qu’une « bande de prophètes descendant du haut lieuo. » Ils cultivaient évidemment la musique sacrée, car ils sont accompagnés de quatre instruments, dont les noms sont indiqués avec soin. Le nebel, sorte de violon en forme de delta retourné, tendu souvent de dix cordesp, et qu’on appelle ordinairement luth ; le toph ou tambourin, signalé déjà aux mains de Marie sœur de Moïse, lorsqu’elle répond au cantique de son frère après le passage de la mer Rougeq ; le chalil, c’est-à-dire la flûte, dont il est assez difficile de préciser la forme et la disposition ; la kinnor enfin, soit la guitare ou petite harpe portativer, à huit ou à neuf cordes, volontiers touchées par un archet (pledrum). Un trait de l’histoire d’Elisée, dans la campagne de Joram et de Josaphat contre les Moabites, fait comprendre l’importance de cette musique instrumentale dans la vocation même du prophète.

o10.5-6.

pPsaumes 33.2 ; 92.4 ; 144.9.

qExode 15.20.

r – Comparez Esaïe 5.12.

Alors déjà, comme toujours, la tâche de ces hommes de Dieu n’a point été réduite à la prédiction de l’avenir. Prophétiser c’était prêcher, absolument comme ce fut le cas dans l’Église de Corinthe. Or il fallait apprendre à prêcher. Il était nécessaire d’étudier cette loi qui devait servir de base à toutes les prédications. De là les écoles des prophètes. Ceux qui les composaient s’assemblaient dans un but essentiellement religieux. Ils rendaient à Dieu un culte quotidien ; « méditaient jour et nuit dans sa loi, » ainsi que David allait bientôt le recommander à tous les croyants ; enseignaient probablement à d’autres – peut-être aux enfants – ce qu’ils avaient appris eux-mêmes dans leurs entretiens fraternels.

Il se forma peu à peu des séminaires, pour parler en langage moderne. Mais nous n’y rencontrons ni règles claustrales ni rien qui ressemble à des vœux. Au temps de Samuel, ceux qui entourent ce maître vénéré ne sont pas même nommé ses « fils, » comme ce sera plus tard le cas pour les élèves des prophètes, aux jours d’Élie, par exemple, et d’Elisée. Dans leurs rangs, sans doute, se préparent déjà des successeurs futurs du voyant de Rama. David, d’abord, et puis ceux qui raconteront son règne : Gad, Nathan, d’autres encore.

Que sont devenues ces écoles entre Samuel et Élie ? Il est bien difficile de le dire avec quelque certitude. Quelques auteurs supposent qu’elles disparurent, pendant cet intervalle de près d’un siècle et demi. D’autres, et cela me paraît plus probable, les voient persister, dans cette époque troublée, comme des refuges pour la vie religieuse. Nous n’en trouvons, il est curieux de le noter, aucune trace positive dans le royaume de Juda. La présence de prêtres fidèles, l’action de plusieurs rois pieux, les rendaient beaucoup moins nécessaires. Dans le royaume des dix tribus, au contraire, d’où les Lévites étaient absents et dont les rois furent tous impies, ces écoles restèrent « le sel de la terre. » Cachées, persécutées, elles tinrent bon, comme la sentinelle vigilante. Et l’auteur de l’Épître aux Hébreux pensait peut-être à elles quand il écrivait : « Dieu a parlé autrefois à nos pères, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, par les prophètess. »

sHébreux 1.1.

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