Réflexions des ministres — Accord sur les sacrements
Calvin, qui se déclarait prêt à « traverser dix mers » pour favoriser l'unité des églises de la Réforme, entretint une correspondance active avec Bullinger, le successeur de Zwingli, et se rendit plusieurs lois à Zurich pour discuter la question si délicate des sacrements. Enfin, en 1549, l'accord doctrinal lut réalisé. Il est connu en latin sous le nom de CONSENSUS TIGURINUS et nous le donnons ci-dessous tel qu'il fut publié en français en 1551. Peu à peu, toutes les églises suisses s'y rallièrent.
L'Accord passé et conclu touchant la matière des sacrements, entre les ministres de l'Église de Zurich et maître Jean Calvin, ministre de l'Église de Genève.
Je vous prie, mes frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, que vous parliez tous d'une sorte, et qu'il n'y ait point de partialités entre vous, mais que soyez unis en un même sens et propos. (1. Corinth. 10)
Jean Calvin à ses bien-aimés et honorés frères, fidèles serviteurs de Jésus-Christ, commun Seigneur et maître de tous.
Combien que je vous traite souvent d'un même propos, toutefois je ne crains point d'être estimé importun de vous. Puisque nous sommes tous d'un même jugement, il est impossible que vous n'approuviez ce que je fais. Quant à ce que suis un peu ardent à solliciter, je suis incité par les prières que beaucoup de gens de bien m'en font. Je vous ai déjà averti quelquefois que plusieurs étaient offensés de ce qu'il leur semblait que nous n'avions pas, vous et moi, une façon d'enseigner conforme et accordante. Ajoutant qu'ils avaient quelque couleur d'ainsi penser encore qu'il n'y eût pas cause suffisante. Telles gens portent révérence à votre église, comme elle en est digne pour les grâces que Dieu y a mises ; ils ont aussi la nôtre en quelque réputation et même en particulier ils m'attribuent je ne sais quoi. Ils désirent donc de tellement profiter en nos livres qu'il n'y ait nulle apparence de discorde qui les trouble ou empêche.
Pource que je ne voyais remède plus propre à ôter ce scandale que si en devisant privément ensemble nous pussions trouver quelque bon moyen de montrer et certifier la convenance qui est entre nous, j'entrepris naguère, comme vous savez, un voyage en votre ville. Et notre honoré frère Guillaume Farel, comme celui qui ne se lasse jamais de servir à Dieu et à son Eglise, ne refusa point de m'y tenir compagnie, combien que c'était plutôt à lui de m'être guide et conducteur. Or, quant à nous, vrai est que d'une part et d'autre nous pouvons bien affirmer en vérité que nous avons très bien accordé ensemble ; mais pource que je ne puis bonnement persuader à tous ce qui en est, il me fait mal que ceux lesquels je désire être à repos, soient tenus comme en suspens et en doute. Parquoi suivant ce que j'ai dit au commencement, je ne pense rien faire qui ne soit bien convenable, en poursuivant que nous rendions témoignage public de ce que nous tenons résolu et conclu entre nous. De fait, j'ai pensé qu'il serait utile de recueillir en brief et coucher par ordre les articles qu'avons traités, afin que si vous trouvez bon mon conseil, chacun puisse voir comme en une peinture ce qui a été et demené (débattu) et arrêté entre vous et moi. Je me tiens assuré que vous me serez témoins que tout ce qui sera ici récité a été fidèlement retiré de nos propos. Au reste, tous lecteurs chrétiens, comme j'espère, apercevront que tant notre frère Farel et moi que vous aussi, avons tâché d'une pareille affection (zèle) d'éclaircir purement la matière sans fard ni astuce aucune.
Combien que je les veux semblablement avertir que tout ce qui est ici contenu a été approuvé et ratifié par tous nos frères et compagnons en l'œuvre du Seigneur, soit de la ville et territoire de Genève, ou du Comté de Neuchâtel. Sur ce, mes très chers frères, je vous recommande à notre bon Dieu, le priant qu'il continue à vous gouverner par son Esprit, en l'édification de son Eglise, et fasse prospérer vos saints labeurs.
De Genève, le premier jour d'août 1549, s'ensuivent les articles de l'Accord :
Puisque Jésus-Christ est la fin de la Loi et que la connaissance d'icelui comprend en soi toute la somme de l'Evangile, il n'y a doute que tout le régime spirituel de l'Eglise ne tende à nous mener à Christ, comme c'est par lui seul qu'on parvient à Dieu, qui est le dernier but de notre félicité. Parquoi quiconque s'en détourne ou divertit (éloigne) tant peu que ce soit, jamais ne parlera droitement comme il faut de toutes les ordonnances de Dieu.
Or comme ainsi soit que les sacrements soient dépendances et accessoires de l'Evangile, on ne peut proprement et en édification traiter de leur nature, vertu, office et du fruit qui nous en revient, sinon en commençant par Christ. Et non seulement pour toucher son nom comme en passant, mais pour savoir à la vérité pourquoi et à quelle intention il nous est donné du Père et quels biens il nous a apportés.
Il nous faut donc entendre que Christ étant le Fils éternel de Dieu, d'une même essence et gloire avec le Père, a vêtu notre chair afin qu'il nous communiquât ce qu'il avait propre de nature en titre d'adoption, à savoir que nous soyons enfants de Dieu. Ce qui se fait quand, étant entés au corps de Christ, voire par la vertu du saint Esprit, nous sommes en premier lieu acceptés de Dieu pour justes, d'une pure gratuité ; secondement nous sommes régénérés en vie nouvelle, à ce qu'étant reformés à l'image du Père céleste, nous renoncions à notre vieil homme.
Pourtant nous avons à considérer Christ en sa chair comme sacrificateur qui, par l'oblation faite en la croix, a obtenu pardon de nos péchés et par son obéissance a effacé toutes nos iniquités, qui nous a acquis justice parfaite et qui maintenant intercède pour nous afin de nous donner accès à Dieu. Il le nous faut considérer comme sacrifice abolissant les péchés, par le moyen duquel Dieu a été apaisé envers le monde. Il le nous faut considérer comme frère qui nous a faits enfants bienheureux de Dieu, voire nous qui étions la race malheureuse d'Adam. Il le nous faut considérer comme réparateur qui, par la vertu de son Esprit, réforme tout ce qui est de vicieux en nous, afin que nous cessions de vivre selon le monde et la chair, mais que Dieu vive en nous. Il le nous faut considérer comme roi, lequel nous enrichit de tous biens, qui nous gouverne et maintient sous sa protection, qui nous garnit de toutes armes spirituelles, qui nous délivre de tout mal et nuisance, qui nous conduit et régit par le sceptre de sa bouche. Et le nous faut tellement considérer en toutes ces qualités qu'il nous élève à sa majesté divine et à celle de son Père, jusqu'à tant que ce qui se fera une fois soit accompli, c'est que Dieu soit tout en tous.
Or à ce que Jésus-Christ se montre tel envers nous et produise tels effets, il nous convient être unis avec lui et assemblés en son corps. Car il n'épand pas sa vie sur nous, sinon en tant qu'il est notre chef, duquel tout le corps reçoit accroissement et vigueur pour en distribuer à chacun membre, voire le corps étant lié et conjoint avec son chef par fermes jointures.
C'est la communication spirituelle que nous avons avec le Fils de Dieu, quand lui, habitant en nous par son Esprit, nous fait participants de tous les biens qui résident en lui, pour laquelle testifier (attester), tant la prédication de l'Evangile que l'usage des sacrements nous ont été ordonnés, à savoir du Baptême et de la sainte Cène.
Vrai est que cette fin (but) convient aussi aux sacrements, qu'ils soient comme marques et méreaux (signes) de la confession de notre chrétienté et de la compagnie fraternelle que nous avons ensemble, qu'ils nous incitent à rendre grâces à Dieu, qu'ils nous soient comme exercices pour nous confirmer en foi et en sainte vie et finalement qu'ils soient comme cédules et instruments nous obligeant à cela. Mais le principal de leur office est que Dieu par iceux nous testifie sa grâce, nous la représente et scelle. Car combien qu'ils ne signifient rien que ce qui nous est annoncé par la Parole., toutefois c'est un grand bien et singulier que Dieu mette devant nos yeux comme des images vives qui touchent mieux tous nos sens, comme si nous étions amenés à la chose même, à savoir d'autant que la mort de Jésus-Christ, avec tous les biens qui nous y ont été acquis, nous est mise au devant pour mieux exercer notre foi. Et aussi ce n'est point peu de chose que ce que Dieu avait prononcé de sa bouche, soit confirmé et ratifié comme par sceaux.
Au reste, puisque les témoignages et sceaux que Dieu nous a donnés de sa grâce sont vrais, il n'y a doute qu'il n'accomplisse vraiment dedans nous par son Esprit tout ce que les sacrements figurent par dehors : c'est que nous jouissions de Christ comme de la fontaine de tous biens afin que, par le moyen de sa mort, nous soyons réconciliés à Dieu et renouvelés en sainteté de vie, qu'étant justifiés nous obtenions salut et conséquemment que nous rendions grâces de tels bénéfices qui nous ont une fois été donnés en la croix et que par foi nous recevons chacun jour.
Parquoi, combien que nous mettions distinction, comme il est expédient, entre les signes et les choses figurées, si ne séparons-nous pas la vérité d'avec les signes, que nous ne confessions que tous ceux qui reçoivent là les promesses à eux offertes, reçoivent aussi Christ spirituellement avec toutes ses richesses spirituelles et même que ceux qui auparavant avaient été faits participants de lui restaurent et continuent la communication qu'ils en ont déjà.
Car il ne faut pas regarder aux signes nus, mais plutôt à la promesse qui y est annexée. Ainsi d'autant que notre foi profite en la promesse, cette vertu et efficace que nous avons dite, se montre et déploie. Parquoi la simple matière de l'eau, du pain et du vin ne nous présente pas ou donne Christ et ne nous met en possession de ses dons spirituels ; mais plutôt il faut avoir égard à la promesse de laquelle l'office est : nous mener droit à Jésus-Christ, par le chemin de la foi qui est celle laquelle nous fait communiquer à lui.
Par ceci est abattue l'erreur de ceux qui s'amusent, comme étourdis, aux éléments et y attachent la fiance (confiance) de leur salut. Comme ainsi soit que les sacrements séparés de Christ ne soient que des masques frivoles et que cette voix y résonne clairement : qu'il ne se faut arrêter qu'en un seul Jésus-Christ et qu'on ne doit chercher ailleurs la grâce de salut.
Davantage, quant à ce qui nous est donné par les sacrements, ce n'est point par leur propre vertu, encore qu'on y comprenne la promesse dont ils sont qualifiés. Car c'est Dieu seul qui besogne par son Esprit. Et en ce qu'il use du moyen des sacrements, ce n'est pas pour y enclore sa vertu (enfermer sa puissance), ni pour déroger en façon que ce soit à l'efficace et vigueur de son Esprit. Mais en ce faisant, il s'en sert comme d'aides inférieures, voire en sorte que toute la vertu réside cependant en lui seul.
Comme donc saint Paul déclare que celui qui plante ou arrose n'est rien, mais que le tout est en Dieu qui donne l'accroissement, ainsi peut-on dire des sacrements : à savoir qu'ils ne sont rien et ne profiteraient rien si Dieu ne besognait lui seul. Ce sont bien instruments par lesquels Dieu besogne avec efficace et vertu quand bon lui semble, en telle sorte néanmoins que toute la perfection de notre salut lui doit être attribuée.
Nous concluons donc qu'il n'y a que Christ qui baptise intérieurement, qui nous fait participants de soi en la Cène et qui accomplit ce que les sacrements figurent. Et qu'il use tellement de ces aides que toute la vertu procède de son Esprit et tout l'effet y réside.
Suivant cela, les sacrements sont quelquefois nommés sceaux ; il est dit qu'ils nourrissent, confirment et avancent la foi. Et toutefois à parler proprement, il n'y a que l'Esprit de Dieu qui soit le sceau souverain, comme c'est lui-même qui commence et parfait la foi. Car tous ces titres des sacrements doivent être mis en degré inférieur, à ce que nulle portion de notre salut, quelque petite qu'elle soit, ne s'ôte point à celui qui est l'auteur entier, pour la donner aux créatures ou éléments.
Davantage, nous enseignons que Dieu ne déploie pas indifféremment sa vertu en tous ceux qui reçoivent les sacrements, mais seulement en ses élus. Et comme il n'illumine sinon ceux qu'il a déjà ordonnés à la vie éternelle, aussi il fait par la vertu secrète de son Esprit qu'ils jouissent à la vérité de ce qui est offert aux sacrements.
Par cette doctrine est renversée la rêverie des Sorboniques qui enseignent que les sacrements du nouveau Testament confèrent et donnent grâce à tous ceux qui n'y mettent point d'object (obstacle) de péché mortel. Car outre ce qu'on ne reçoit rien aux sacrements que par foi, on doit tenir pour résolu que la grâce de Dieu n'y est point attachée, tellement que celui qui aura le signe possède quant et quant la chose signifiée. Car les signes sont aussi bien administrés aux réprouvés comme aux élus, mais la vérité ne parvient sinon aux seconds.
Il est bien certain que Christ avec ses dons est offert en commun à tous et que la vérité de Dieu n'est pas abattue par l'incrédulité des hommes, que les sacrements ne retiennent toujours leur nature et vigueur, mais tous ne sont pas capables de Christ ni de ses dons. Ainsi, il ne se change rien du côté de Dieu, mais quant aux hommes chacun en reçoit selon la mesure de sa foi.
Or comme l'usage des sacrements n'apporte rien plus aux infidèles que s'ils s'en abstenaient, même leur tourne seulement à mal et confusion, aussi la vérité qui est là figurée ne laisse pas d'être communiquée aux fidèles hors l'usage des signes. En cette façon, les péchés de saint Paul ont été lavés par le baptême qui avaient déjà auparavant été lavés. Pareillement, le baptême a été lavement de régénération à Corneille, qui déjà avait reçu le saint Esprit. Selon cette règle, Jésus-Christ se communique à nous en la Cène, lequel se sera donné à nous auparavant et habite perpétuellement en nous. Car puisqu'il est commandé à chacun de s'éprouver, il s'ensuit que la foi est requise devant qu'on approche du sacrement de la Cène. Or la foi ne peut être sans Christ. Mais selon qu'elle est confirmée et s'augmente par les sacrements, aussi les dons de Dieu y sont confirmés et, par manière de dire, Jésus-Christ croît en nous et nous en lui.
Outreplus, l'utilité que nous recevons des sacrements ne se doit restreindre au temps de la réception d'iceux, comme si le signe visible, sitôt qu'il nous est proposé, nous apportait avec soi en un même moment la grâce de Dieu. Car ceux qui ont été baptisés dès leur première enfance ne sont quelquefois régénérés de Dieu qu'en âge d'homme ou même en vieillesse. Aussi l'utilité du baptême s'étend à tout le cours de notre vie, Car la promesse qui est là contenue demeure toujours. Il peut advenir aussi que l'usage de la Cène, qui ne nous aurait guère profité en l'acte à cause de notre nonchalance ou tardiveté, produira après meilleur fruit.
Surtout il faut ôter toute imagination de présence de lieu. Car comme ainsi soit que les signes soient ici au monde, qu'on les voie à l'œil, qu'on les touche à la main, nous ne devons chercher Jésus-Christ, en tant qu'il est homme, sinon au ciel ni d'autre façon qu'en Esprit et en foi. Parquoi c'est une superstition méchante et perverse de l'enclore sous les éléments de ce monde.
Nous rejetons donc comme mauvais expositeurs ceux qui insistent ric à ric (avec rigueur) au sens littéral de ces mots : Ceci est mon corps, Ceci est mon sang. Car nous tenons pour tout notoire que ces mots doivent être sainement interprétés et avec discrétion, à savoir que les noms de ce que le pain et le vin signifient leur sont attribués. Et cela ne doit être trouvé nouveau ou étrange que par une figure qu'on dit métonymie, le signe emprunte le nom de la vérité qu'il figure, vu que telles façons de parler sont plus que fréquentes en l'Ecriture et nous, en parlant ainsi, ne mettons rien en avant que les meilleurs Docteurs de l'Eglise ancienne et les plus approuvés n'aient dit devant nous.
Au reste, ce que Christ par foi en la vertu de son Esprit repaît et nourrit nos âmes par la viande (nourriture) de son corps et par le breuvage de son sang, ce n'est pas qu'il se fasse quelque mutation ou mélange de sa substance avec la nôtre, mais d'autant que nous puisons vie de la chair qui a été une fois offerte en sacrifice et du sang qui a été épandu pour notre purgation (Purification).
Par cela non seulement la sotte imagination des papistes est réprouvée, en ce qu'ils font accroire que le pain est transsubstantié en la chair de Christ, mais toutes autres lourdes fantaisies ou subtilités frivoles, qui sont pour déroger à la gloire céleste de Christ, ou ne conviennent point à la vérité de sa nature humaine. Or nous n'estimons pas que ce soit moindre absurdité d'enfermer Jésus-Christ sous le pain ou l'accoupler au pain que de dire que le pain soit transsubstantié en son corps.
Et afin qu'il ne reste nul doute : quand nous enseignons de chercher Jésus-Christ au ciel, nous entendons qu'il y a vraie distance de lieu entre lui et nous. Car combien qu'en parlant à la manière des philosophes il n'y ait point de lieu par-dessus les cieux, toutefois puisque le corps de Christ, selon que la nature et la propriété d'un corps humain le requiert à sa mesure certaine pour n'être pas infini et est compris au ciel, comme en espace de lieu, il est nécessaire qu'il y ait aussi longue distance de lui à nous, comme le ciel est loin de la terre.
Or s'il n'est pas licite d'attacher par nos folles rêveries Jésus-Christ au pain et au vin, c'est encore plus mal fait de l'adorer comme étant là. Car combien que le pain nous soit donné pour un méreau (signe) et gage de la communication que nous avons à Jésus-Christ, toutefois pource qu'il en est le signe, non pas la chose même, et n'a pas la chose enclose en soi, ceux qui arrêtent là leur esprit en adorant Jésus-Christ en font une idole.
Un forcené : Joachim Westphal, de Hambourg, ultra-luthérien, ralluma la querelle sacramentaire en accusant les réformes suisses de réduire les sacrements à n'être que des signes nus et vides et de cacher derrière un accord de façade de graves divergences d'opinions.
Calvin répondit, et le texte que nous donnons ci-dessous parut en 1555 sous la forme d'un opuscule qui reproduisait les 26 articles de l'Accord de 1549 en les faisant précéder d'une nouvelle épître dédicatoire et en les accompagnant d'un précieux commentaire, par lequel il s'efforce de montrer que, comme Luther, il a à cœur de ne rien ôter à la réalité du sacrement, tout en rejetant la doctrine luthérienne de la consubstantiation.