Le Seigneur Jésus avait, en arrière-plan de Sa vie parmi les hommes, une variété de ressources divines, des sources secrètes connues de Lui seul, qu’Il utilisait en permanence pour Sa vie et Son œuvre. Christ avait une vie constante dans le Ciel.
Bien que vivant ici bas sur la terre, Il était cependant, de manière spirituelle et très réelle, au Ciel.
« Personne n’est monté au Ciel sauf Celui qui en est descendu : le Fils de l’homme qui est dans les cieux. » (Jean 3.13)
Nous pourrions dire en quelque sorte que Christ a eu une vie ascendante. Si un tel contraste existait entre Lui et les autres, c’est bien parce qu’Il est descendu du Ciel et ensuite qu’Il est monté au Ciel. Christ avait en fait constamment Sa vie au Ciel.
Nous avons vu Christ comme étant le véritable accomplissement spirituel de l’échelle de Jacob, qui était établi sur la terre, et dont le sommet touchait le ciel. À ce sujet, le Seigneur a dit plus tard à Nathanaël : « Après cela tu verras le Ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant au dessus du Fils de l’homme ». Maintenant si le Seigneur Jésus est le même, en effet, que l’échelle de Jacob, alors Il est à la fois au Ciel et sur la terre. Il est sur terre et en même temps au Ciel. En Lui, le ciel et la terre sont fusionnés.
L’important est que Sa vie, et toutes Ses ressources, viennent d’en haut. Il était en présence de ressources inépuisables, et de ressources impérissables, parce qu’elles ne viennent pas de cette terre et n’auraient jamais pu être touchées par la corruption qui caractérise tout ce qui est sur terre. Il dessine des contrastes de temps en temps, comme par exemple : « Je vous donne ma paix, mais Je ne vous la donne pas comme le monde la donne… »
Le contraste est dans le fait que toute paix accordée par ce monde est fade, une paix qui ne dure pas, une paix périssable, une paix corrompue. Elle est toujours sujet à caution ; vous ne savez jamais jusqu’où elle ira et combien de temps elle durera.
Mais la paix que Jésus donne ne ressemble pas à la paix du monde : ce qui émane du Ciel n’est pas sujet à la vanité comme c’est le cas pour toute la création. Comme les Écritures le montrent clairement, la vanité signifie simplement que cette paix n’arrive jamais à plénitude, toujours limitée, et toujours influencée par ce qui passager. Toute la création a été sujette à la vanité par un acte divin. Mais Christ n’appartient pas à cette création ni aux ressources de cette création.
À cause de la Résurrection, cette vérité bénie peut être prouvée aussi par nous, et nous remarquons dans I Corinthiens 15 l’exhortation à ne pas défaillir, à ne pas perdre courage, mais de toujours abonder dans l’œuvre du Seigneur, « vous savez que votre travail n’est pas vain et inutile au service du Seigneur » Cette grande déclaration est précédée d’un « c’est pourquoi », et cette locution nous relie aussi avec ce qui vient avant : « La victoire totale sur la mort a été remportée (la mort a été engloutie dans la victoire). Ô mort où est ta victoire ? Ô mort où est ton aiguillon ?… mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » (1 Corinthiens 15.54, 55, 57)
« C’est pourquoi… votre travail n’est ni vain ni inutile au service du Seigneur. » (verset 58) Il n’y a aucune vanité dans votre travail car la mort a été engloutie. Sur le fondement de la résurrection, vous êtes mis en contact avec les ressources immortelles, et les ressources de Christ appartenaient toujours à une vie indestructible et sans fin. Ce sont nos ressources en union de résurrection avec Lui.
Ainsi donc, pour résumer cela en un mot, cela veut dire que pour nos vies et pour notre service, notre ministère, notre vocation céleste, il y a, en union avec Christ, des ressources à notre disposition qui sont célestes, inépuisables et incorruptibles. C’est le secret de la force. Nous avons vu un peu quelles sont ces ressources et comment elles opèrent, leur valeur pour l’esprit, l’âme et le corps ; la pensée, le cœur et la volonté.
Nous ne sommes pas mandatés par le Seigneur à nos propres charges, mais Celui qui nous mandate place Ses propre ressources derrière Son mandataire et Son mandat.
Alors ceci implique que nous devons aussi demeurer dans le Ciel comme Lui. Ceci est exprimé par différents mots de la Bible ; comme par exemples : Marcher dans l’Esprit et non dans la chair ; combattre dans l’Esprit et pas dans la chair ; nos armes de combat ne sont pas charnelles mais spirituelles.
Ce sont tous des façons de définir que nous demeurons dans le Ciel et que nous vivons pas de la terre ; ne permettre aucune dépendance envers des moyens terrestres, des méthodes du monde, et ne jamais considérer notre état naturel comme étant une fin en soi. Pour Christ, les cieux dominaient de toutes sortes de manières, et ce devrait être le cas pour nous aussi.
La règle des cieux doit décider si une chose peut être considérée et entreprise.
Ce que l’on voit, ce qui est apparent, ce qui est ressenti, ne doit jamais être la base de nos décisions.
C’est une source de grande force de se mettre dans la même position que Christ en tant qu’Homme, où nous savons que des ressources célestes illimitées sont disponibles. On y arrive très progressivement et pas d’un coup, par la discipline qui prend la forme d’une totale dépendance, où le renoncement et le brisement ne sont pas une fin en soi, mais qui s’accompagne de cette grâce divine qui, lorsqu’on est vide, nous remplit de Son abondance. Il y a un côté positif comme un côté négatif. Dieu ne croit pas que le négatif soit le but final, mais lorsqu’Il brise, lorsqu’Il vide, Il le fait positivement pour nous émerveiller et dire à chaque fois : « Ah, ça c’est le Seigneur ! Pas moi… . » Par cette discipline, nous en venons progressivement à reconnaître qu’il y a des ressources célestes qui dépassent de loin toutes possibilités humaines, et ces ressources sont toutes opérationnelles.
Le Seigneur nous les rend actives et manifestes, en nous amenant au point où nous aurons à prendre position pour nous les approprier, plutôt de les considérer comme acquises.
Il est possible qu’après avoir expérimenté la bonté de Dieu dans ce sens, nous nous mettons assis dans un fauteuil en disant : « Il me fera grâce encore une fois ! Pas besoin de se faire du souci, le Seigneur pourvoira… »
Mais nous sommes vides et ne pouvons de nous même satisfaire à la demande ; le Seigneur doit s’en charger ! Alors, nous sommes passifs.
Si le Seigneur a agi ainsi avec nous, Il ne l’a pas fait dans le but de nous mettre de côté et il ne nous a pas extrait d’un fauteuil pour nous faire agir comme des automates ! Il a agi ainsi avec nous pour nous enseigner une leçon pour nous inciter ensuite à en faire un exercice de foi ; Donc, la vérité s’impose que… ce n’est plus moi qui vis mais Christ… et ce n’est qu’une moitié du verset… Nous devons bien retenir ce qui suit : « La vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis par la foi au Fils de Dieu » c’est l’autre moitié du verset
« … .et ce n’est plus moi qui vis mais Christ qui vit en moi ; et cette vie que je vis… » C’est le côté positif du fait de vivre par Sa Vie. Paul ajoute cela pour appuyer son propos, car il nous mettait en garde contre une grande erreur de l’époque, celle du panthéisme.
Beaucoup de Grecs étaient bien trop ouverts à l’idée panthéiste. En effet devant cette parole, ils disaient que c’était que notre être émergeait dans le Divin, un grand Tout où on perdait notre personnalité, notre identité, de telle sorte que toute distinction de caractéristique propre chez nous était impossible. Ainsi était le panthéisme.
Ces Grecs pouvaient bien dire en recevant ces paroles de Paul : « Ça va tout à fait dans notre sens ! » C’est pourquoi, Paul s’est immédiatement gardé de toute mauvaise interprétation : « Je vis par la foi au Fils de Dieu… »
Je retiens toujours mon identité ! Je garde ma personnalité ! Cette vie d’union avec Christ est une union de foi, pas l’émergence d’une substance.
Il se peut que nous ne tombions pas dans cette erreur connue, mais nous pourrions bien adhérer au principe et devenir plus ou moins passif, en pensant que c’est Dieu qui fait tout et que nous n’avons qu’un petit rôle voire aucun rôle du tout à jouer. Nous avons notre part, et cette part est l’exercice de la foi en relation avec Christ et les ressources célestes.
C’est ce qui constitue la spiritualité, ce qui fait qu’une vie ou un service est spirituel ou pas. La spiritualité, c’est dépendre des ressources célestes. Les ressources ne sont tirées ni de soi ni du monde, mais d’en haut. La direction n’est ni des hommes ni de la terre, mais d’en haut. Tout est si clairement du Ciel que la vie ou l’œuvre sont spirituelles de façon évidente.
Certaines personnes semblent croire que la spiritualité est « quelque chose » de mythique ou de mystique ; cette spiritualité là se situe hors de la réalité, une vue de l’esprit en quelque sorte.
Nous pouvons parler d’un modèle de calme céleste, mais la spiritualité n’a rien de nébuleux de mythique ou d’abstrait ; elle est tout ce qu’il y a de plus pratique.
Quand des hommes et des femmes sont appelés par Dieu dans une sorte de ministère divin et que, face à la demande, ils sont conscients au plus haut point qu’ils n’ont aucune capacité, aucune ressource aucune puissance pour accomplir leur ministère, que par eux même c’est impossible et que de la faire ainsi ne serait que pure folie et absurdité. En de telles circonstances, ils sont obligés de reconnaître qu’ils ont un Christ vivant en qui se trouvent plus qu’assez de ressources pour répondre à cette demande, que par la foi ils se saisissent de Lui et avancent dans le service en ayant conscience que voilà cette spiritualité est pratique et terriblement concrète.
Les problèmes rencontrées prouvent qu’elle pratique.
C’est ainsi que les choses célestes sont faites et qu’elles ne pourront jamais être ébranlées.
La spiritualité de Christ ne consistait pas pour Christ à prendre une attitude distante vis-à-vis du pratique de la vie quotidienne. Il prenait à bras le corps les forces et ressources célestes pour le soutenir dans les choses pratiques de la vie quotidienne ; Vous pouvez laver les vêtements, les fenêtres ou les sols, faire des tâches domestiques, en étant spirituels. Certaines personnes pensent que le travail spirituel et le travail domestique comme le ménage par exemple, sont deux choses bien différentes. Pas du tout, vous pouvez tirer des ressources célestes tout ce qui est légitime, et c’est un témoignage. La majorité des gens n’ont pas l’opportunité de dépendre d’en haut dans un ministère en vue sur un podium ou une plate-forme. Pour la plupart d’entre nous, le travail est routinier, régulier et monotone et se sentent limités parfois. Ils sont tentés de croire que s’ils avaient un ministère spirituel à remplir, s’ils avaient à animer une réunion ou à parler de sujets spirituels à des âmes, ils pourraient vraiment faire appel à Dieu pour leur venir en aide et qu’ils assureraient la situation.
Pourtant, pour les tâches les plus humbles et les plus communes, cela ne leur viendrait même pas à l’idée de compter sur le Seigneur. Pourtant, ce sont exactement les mêmes ressources qui sont en jeu.
Faire face à un jour ordinaire de travail demande plus que de simples ressources humaines. La spiritualité consiste à tout faire sous l’inspiration du Ciel. Gardons nous donc de faire une distinction nette entre le spirituel et « le reste » !
Christ n’a jamais considéré les choses comme allant de soi. Il n’a jamais pris ces choses célestes comme un acquit. Il ne s’est jamais autorisé à penser que les choses se feraient mécaniquement, sans respecter certaines conditions de Son côté. Il s’exerça en permanence à dépendre d’elles.
Avant de choisir Ses disciples, il passe une nuit en prière. Nous avons raison de penser que les deux sont liés.
À cette occasion, Il dit un peu plus tard : « Je connais celui que J’ai choisi… » Il venait pourtant de choisir son traître, Judas. Pour faire une chose pareille, il fallait une direction divine, une intervention divine, une assurance divine, tout autant que pour choisir les autres disciples. À la lumière de la défaillance répétée de ces hommes, et à celle de la scène finale précédent la Croix où ils L’ont tous abandonné et où tout semblait perdu, Christ aurait-Il fait une erreur ?
Y a-t-il vraiment place pour notre remontrance ? « Seigneur, Tu aurais mieux fait de choisir une autre équipe de gars, Tu t’es trompé avec eux ! » Sa réponse serait alors : « Je connais celui que J’ai choisi… »
Ce choix a été guidé par une nuit de prière, car celle-ci était une nécessité pour Lui.
Nous nous trompons en disant que Sa prière était un moyen de s’isoler et de se mettre à part tranquillement avec Son Père pour garder Sa communion. L’urgence le commandait et la prière a été une avenue pour la réception de ces ressources. Sa vie de prière, riche et puissante qu’elle était, montre bien qu’Il ne considérait aucune ressource divine comme acquise. Seulement dans certaines circonstances particulières, Il considéra comme allant de soi le secours de Son Père céleste, lorsqu’il se sentait défaillir.
Nous devons faire bien attention de ne pas tomber dans un piège là-dessus : puisque ces mêmes ressources sont à notre disposition, sont nôtres en Christ et sont supposées être en action dans nos vies ; puisqu’il est vrai que la souveraineté de Dieu nous les assure, cependant ces ressources ne nous seront pas administrées si nous ne respectons les conditions pour les obtenir de notre côté. Nous ne pouvons les prendre comme allant de soi. Nous ne pouvons négliger la prière. Si nous le faisons, nous découvrirons que les ressources n’arriveront pas, mais que la faiblesse, la perte et le besoin prévaudront. Le Seigneur doit être notre modèle dans ce domaine. Ce n’est qu’un bref résumé de la question de Ses ressources et des nôtres lorsque nous sommes liés à Lui dans la vie de résurrection.
Il y avait une force cachée pour Lui qui reposait sur un objectif divin, une vocation divine Il savait qu’il était sur cette terre pour un plan très significatif, et du fait qu’il était venu pour un but précis, Il en tirait une grande force. L’autre point est que ces ressources dont nous avons parlées sont définitivement liées à ce but, et que l’énergie de ces ressources Lui aurait immédiatement manquée s’Il ne restait pas fixé sur ce but.
Ces deux constats touchent très profondément notre propre expérience, nos propres vies.
En lisant l’histoire de Sa vie sur terre, nous ne pouvons passer à côté de ces empreintes énergiques du Plan de Dieu. Cherchez dans l’évangile de Jean, par exemple, toutes les fois où le mot « envoyé » est cité :
Ils font référence à Lui-même.
Le mot « donné », et ses dérivés, apparaît par exemple dans Jean 3.16: « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné… » Le but est implicite dans ce mot, c’est lui qui guide le don. L’usage du mot « venu » fait référence à Son avènement. « Le Fils de l’Homme est venu pour chercher et sauver celui qui était perdu. » « Venu » fait référence à un but.
« Je suis venu afin qu’ils aient la vie. ».
Ensuite, l’utilisation du mot « œuvres » est un autre exemple qui le caractérise. « Je dois accomplir les œuvres de Celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour. » « Mon père œuvre jusqu’à ce jour et Moi j’agis. » Il est engagé dans quelque chose de défini et spécifique. Il est venu pour un but. L’immortalité de Christ ne doit pas être considérée simplement comme Son œuvre que d’autres feront après Lui, et que par la suite Il n’aurait qu’une place parmi d’autres dans la masse. Dans Son cas, le but de Sa vie était singulier et unique, et Lui et Son œuvre demeureront pour toujours. Il n’était pas là simplement pour démarrer un mouvement qui devait continuer après Son départ dans l’oubli. Il n’était pas là pour une entreprise, une campagne que d’autres auraient à assumer. Il était là pour faire quelque chose où Il serait personnellement associé pour le temps et l’éternité. Il était là pour un plan défini, prédestiné et indéfectible, clair, net et précis.
Pour cette cause, Il fut appelé dans le livre des prophètes le Serviteur de Jéhovah.
Ce titre signifiait qu’Il viendrait pour accomplir un plan de Dieu, et quand vous en venez au service du Seigneur Jésus, vous constatez que c’est extrêmement précis.
L’évangile de Marc est celui du Serviteur du Seigneur. Sans aucune parenthèse liée à sa naissance ou à son enfance, le Seigneur Jésus est tout de suite présentée comme un Serviteur.
Le langage y est précis. Une précision dans l’évangile de Marc : « Sur le champ » ou « Immédiatement » , par exemple, apparaissent 19 fois. C’est la caractéristique d’un vrai serviteur. Le Serviteur du Seigneur est ici en mission, pas pour jouer ou pour son intérêt, par diversion ; Il est là pour un but et Il s’y consacre.
« Et sur le champ, ils quittèrent leurs filets et Le suivirent. » Le plan divin dirige Sa vie. De cette prise de conscience, Il tire une grande force.
Nous pouvons tirer une grande force en réalisant que les choses ne sont pas accidentelles, ni générales, mais spécifiques, quant à notre situation sur terre ; que nous sommes liés à un but éternel, conformément à Son plan. Peu importe où nous sommes, si nous avons soumis notre vie au Seigneur et cherché à faire Sa volonté, nous n’avons pas à marquer un temps, à nous tenir dans l’attente, mais nous avons à nous rappeler que nous sommes là pour but.
Une grande quantité d’enfants de Dieu sont là à attendre et à marquer un temps. Ils pensent qu’ils sont dans une espèce de hiatus, une situation où le réel n’a plus de prise sur leurs vies.
Il est peut-être vrai que nous ne sommes pas encore entrés dans notre appel ultime, mais nous y sommes quand même de façon relative, et nous n’y entrerons jamais si nous ne profitons pas de toutes possibilités présentes là où nous en sommes. C’est une phase de préparation. Si le Seigneur venait à nous en disant : « Regarde cette période de ta vie où rien de spécial ne se passe dans l’œuvre, mais ce temps est nécessaire et prévu par Moi pour t’adapter en vue d’une plus grande œuvre que J’ai planifiée, qui se développera une certaine année, et dès le premier jour de cette année là, tu entreras dans une œuvre fantastique ! Nous devrions commencer une bonne fois pour toutes à utiliser ce temps intermédiaire pour nous préparer ! Mais Lui ne nous exercera pas pour Lui-même à cause d’une œuvre qui est devant nous, mais à cause de Lui seul. C’est si facile de trouver des gens assidus quand vous leur donnez à faire un travail défini, mais si souvent, à part ça, aucune initiative spirituelle chez eux ne leur fera adopter une telle attitude.
« Dieu a sûrement quelque chose sous la main pour moi… Je ne sais pas mais je vais mettre ce temps à profit pour Lui, pour être prêt quand Il m’appelle. »
Si nous prenions une telle attitude, si nous reconnaissions que dans toutes les situations, nous sommes reliés au plan de Dieu ; si seulement nous étions appliqués de tout notre cœur, nous aurions vu que ce plan était déjà présent, et nous en aurions tiré une grande énergie ! « Là où il n’y a plus de vision, le peuple périt. »: une autre manière de dire que si nous négligeons ou perdons le sens de notre destin, nous perdrons notre force également.
Rien ne démoralise plus que de perdre la précision de notre plan divin.
Si l’ennemi peut venir nous faire croire qu’après tout, nous sommes passés à côté de notre vocation, de notre vie, de notre travail, que Dieu n’avait rien de particulier pour nous, que tout était une erreur et que ce plan n’a jamais existé… .alors, l’ennemi nous a anéanti, nous sommes faibles, impotents, découragés ; nous sommes incapables de nous lever pour quoi que ce soit.
Voilà quelque chose à éviter : nous sommes appelés selon Son Plan. Gardons-nous donc de cette habitude pernicieuse d’espérer en un « lendemain » qui ne vient jamais.
« ça arrive ! Mais ça ne vient jamais ! » et nos pensées sont fixées sur un futur éventuel… « peut-être la semaine prochaine ou dans un mois ; peut-être l’an prochain… »
Attention ! Le Diable gâche notre vie. Le jour de connaître le Seigneur est aujourd’hui autant que faire se peut ! Et la croissance de notre connaissance du Seigneur dans cette mesure là est notre équipement pour un ministère plus grand demain. Jour après jour, le Seigneur agissait avec une immense certitude, parce qu’Il était conscient du grand destin qui l’attendait. Il ne négligeait aucune journée pour racheter le temps : « Il me faut faire les œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait encore jour. »
Tout son mode de vie se situait dans cette dimension là et chaque jour était dépendant du Plan divin. Un tel état d’esprit donne une grande force.
Dans le premier livre des Chroniques, au chapitre 17, la Parole de Dieu s’adresse à David par la bouche du prophète, en référence à ce que le Seigneur était sur le point de faire par lui, et pour lui et sa descendance. Aux versets 7 et 8, l’Éternel dit : « C’est Moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau pour que tu sois le conducteur de mon peuple d’Israël : J’ai été avec toi partout où tu es allé, J’ai retranché tous tes ennemis devant toi et J’ai rendu ton nom semblable au nom des grands qui sont sur cette terre. »
D’autres promesses vont suivre : « Je soumettrai tous tes ennemis… l’Éternel te bâtira une demeure… J’établirai ta descendance après toi… Je serai ton Père… Je ne détournerai pas de toi ma miséricorde… »
Le Seigneur est venu dans la vie de David avec l’assurance d’un but planifié. Il a montré à David que toute sa vie ce Plan l’a guidé et dirigé et que Dieu est lié étroitement à sa vie.
Le chapitre 18 de I Chroniques est lié au chapitre 17 versets 1 et 2.
À présent David est sur pied, animé d’une incroyable énergie. Que s’est-il passé ? Le sens de sa destinée est venu sur lui et a marqué sa vie ; par voie de conséquence, il se sent fort.
Tous ces ennemis existaient auparavant, ils n’étaient pas brisés ni détruits. Immédiatement, David fut conscient que sa vie elle n’était pas détruite, mais reliée au Plan souverain de Dieu.
Il était rempli d’énergie pour la bataille, une force extraordinaire émanait de lui. Le Seigneur Lui-même s’en trouvait renforcé.
Au regard de notre union avec Christ ressuscité, nous pouvons être assurés d’être liés à un Plan glorieux : « Comme le Père m’a envoyé, Moi aussi Je vous envoie. »
Là encore, on trouve le mot « envoyé ». Il nous faudrait du temps pour réunir toutes les évidences que chaque personne qui est liée de manière vivante au Seigneur ressuscité, est entraîné vers un objectif aux différentes facettes, aux différentes sphères, sur des chemins divers. Oh, si le Seigneur pouvait nous amener en situation de réaliser que nous ne sommes pas là seulement pour vivre notre vie de manière ordinaire comme chrétiens, et ensuite partir pour être dans la Gloire avec Christ, mais qu’il existe un plan merveilleux à expérimenter, mais qui reste encore un mystère.
Nous ne pouvons pas toujours comprendre comment le Seigneur réalise Son Plan, mais c’est un fait : quelque part, Il agit ainsi dans nos vies.
L’autre point important : le service est le fruit des ressources spirituelles.
Cela signifie qu’il s’agit de quelque chose d’officiel, mais pas seulement ; Christ fut choisi et mandaté pour une mission ; Dans ce sens on peut dire qu’Il était élu. Il a occupé une charge pour faire quelque chose de spécial, ordonné par Dieu : Son œuvre particulière, personne n’aurait pu l’accomplir. Il ne le faisait pas seulement parce qu’Il était mis à part pour faire ce travail. Bien qu’étant le Serviteur choisi par Jéhovah, Son service fut aussi le résultat de ressources spirituelles et pas seulement d’une mission officielle. Les deux vont de pair et l’un ne peut aboutir sans l’autre. Ce qui était officiel ne pouvait aller au-delà du spirituel, c’était impossible.
Le Seigneur Jésus n’aurait jamais pu achever Son œuvre , Sa mission sans ressources spirituelles. C’est justement à ce niveau que les disciples dans leur ignorance étaient en danger.
Nous nous rappelons de l’histoire où le Seigneur se trouvait sur la montagne quand un homme Lui amena son enfant dans un état critique. Le diable avait déjà un pied dans la vie de cet enfant.
L’homme amena auparavant son enfant aux disciples qui étaient restés au pied de la montagne, et qui avaient tenté de chasser le démon. Ils ont fait une tentative de délivrance de l’enfant mais sans succès. Lorsque Christ redescendit, l’homme lui amena l’enfant et dit : « Maître, je t’ai amené mon fils qui a un esprit de surdité… et j’ai parlé à tes disciples pour qu’ils chassent cet esprit, mais ils n’ont pas pu. »
Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls avec Jésus, les disciples lui demandèrent : « Pourquoi n’avons-nous pas pu le chasser ? » Le Seigneur leur répondit : « Ce genre d’esprit ne sort que par le jeûne et par la prière. » Ne l’avaient-ils pas fait de manière officielle ? Ils étaient Ses disciples, l’homme les avait reconnus comme disciples de Christ. Au nom de Jésus, ils avaient essayé en vain de chasser cet esprit, mais ils avaient oublié que l’office devait être accompagnée de ressource, la ressource spirituelle. Aucun ministère officiel ne peut être accompli, même sur la base de Christ, sans une ressource spirituelle qui l’accompagne, celle de la puissance d’en haut, sinon il se brisera. L’office ministériel n’a rien de mécanique.
Vous pouvez avoir été choisi dès avant la fondation du monde, mandaté pour l’éternité; la souveraineté de Dieu peut vous avoir distingué au milieu d’une multitude pour un but, mais vous ne pourrez jamais accomplir cette mission si une ressource spirituelle guidée depuis le Ciel vous accompagne.
La Parole de Dieu marque toujours une nette différence entre la faculté de vie et la puissance de vie.
« Mais à chacun d’entre nous la Grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. » (Éphésiens 4.7)
Notez bien ce que signifie « le don de Christ ».
« Quand Il est monté au Ciel, Il a emmené des captifs et a fait des dons aux hommes » Le don de Christ ! La grâce conformément au don !
« Puisque nous avons des dons différents conformément là la grâce qui nous a été accordée… » La grâce est accordée au don ! Les dons sont accordés par grâce !
La grâce attribuée par le don, c’est un premier aspect. L’autre aspect, c’est le don accordé par grâce… .Dans la souveraineté divine, il existe un don au travers de chacun des membres, soit un des dons mentionnés dans Romains 12, soit un autre don comme l’aide, l’administration, l’encouragement ; Dieu a fait de vous, un don pour l’Église : comme apôtre, l’office d’apôtre ; comme prophète, l’office de prophète. Si Dieu a fait de vous un don à l’Église, vous ne pourrez remplir votre ministère si la grâce ne coule pas dans la mesure du don. Ce qui veut dire que la puissance de vie doit être conforme à la fonction de vie.
Mais si souvent lorsque les êtres humains ont cru être apôtres, évangélistes, pasteurs ou enseignants, ils ont vu les choses ainsi : « Je suis évangéliste, je suis pasteur, je suis enseignant ; Dieu m’a fait ainsi, c’est mon don ! Et ils ont essayé d’accomplir leur ministère simplement parce que c’était leur don ; ils se sont appuyés sur le don plutôt que sur la grâce Il est très dangereux de devenir un ministère officiel sans garder la puissance de vie, la grâce à la mesure du service. C’est ainsi qu’est né le « ministère professionnel ». Si nous voulons le dire autrement, le don dépend de la Grâce.
Comment peut-on le mieux illustrer ce point ?
Les deux choses doivent être équilibrées : don et grâce, ou, don et fonction. Si vous les séparez ou si vous accordez plus d’importance à l’un plutôt qu’à l’autre, le résultat favorable s’annule totalement, ou alors l’équilibre est perdu et les deux choses deviennent antinomiques. Par exemple, supposons que vous construisez une centrale électrique et que vous y mettiez vos dynamos, votre générateur, à proximité d’une ville. Vous produisez une puissance électrique extraordinaire mais qui n’a aucun contact extérieur. Supposons ensuite que vous marchez tout autour de cette ville : que se passe-t-il ? Rien ; il y a le service sans la force. En fait, vous avez besoin des deux, car si vous surchargez vos lampes et vos ampoules avec une énergie trop puissante, vous courez à la catastrophe.
Le don doit être réglé et ajusté à la grâce, conforme à la grâce. Si vous séparez les deux, vous n’aurez rien du tout. L’illustration n’est peut-être pas parlante, mais il faut nous rappeler que la ressource divine est proportionnelle à l’objectif qu’Il nous a fixé.
Nous n’en recevrons guère plus. Si nous allons au-delà de notre mesure, la puissance de vie ne passera pas. Si nous essayons de rentrer dans quelque chose où Dieu ne nous a jamais appelé, nous manquerons de ressources. Si nous tentons de tordre l’utilisation du don au-delà de sa capacité, ce sera un désastre !
C’est Dieu qui choisit, qui ajuste, qui régule le Corps. Nous ne pouvons jamais prendre sur nous mêmes de dire que nous accomplissons l’œuvre pour le Seigneur. C’est malheureux de voir des personnes décider eux-mêmes comment ils vont travailler pour le Seigneur et quelle sorte de travail ils vont réaliser. C’est terrible pour un homme d’essayer de remplir un ministère de docteur alors que Dieu l’a appelé à être évangéliste.
Dieu a décidé dans sa souveraineté quel sera notre œuvre, quel sera notre don pour l’Église, et il nous faudra rester dans cette position et la garder, sans tenter à tout prix de nous élargir au delà de toute mesure. En agissant ainsi, la puissance suivra.
Beaucoup de gens vont au-delà de ce que le Seigneur leur demande, ils s’épuisent et ils « craquent » !
Pour l’exprimer autrement, si le Seigneur nous a appelés à une œuvre, alors Ses ressources sont à notre disposition jusqu’à entrer dans la plénitude de notre appel. En fonction du don, son soutien est là, la grâce selon le don, la puissance de vie selon la fonction de vie. Tout est là.
Gloire à Dieu : c’est une réalité !
Mais faisons bien attention de ne pas fabriquer nous-mêmes l’appel ou le ministère.
À ce niveau, notre union avec le Seigneur ressuscité est très importante. Soyons dirigés par la vie de l’union au Seigneur ressuscité !
Il se peut que certaines choses ne soient pas très claires pour vous, et vous avez du mal à suivre… eh bien, demandez Lui la faculté de comprendre.
Les ressources viendront lorsque nous entrerons dans le Plan divin, quand nous garderons la mesure du don que Dieu a placé en nous, en dépendant de ces ressources. Il y a une force dans la dépendance aux ressources et au Plan lui-même.
Que le Seigneur nous instruise et nous enseigne encore plus sur le chemin de la Vie…