« ... et du bois de sittim »
(Exode 25.5)
Le bois de sittim était partout dans le Tabernacle. L’arche dans le lieu très Saint, l’autel, l’encens et les tables des pains de proposition dans le lieu saint, les planches et les colonnes du Sanctuaire, les colonnes de la cour extérieure et le grand autel, tout était en bois de sittim. Il y a un enseignement particulier pour nous ici.
Le bois de sittim tire son origine d’un arbre de la famille de l’acacia. C’est le bois le plus commun qui peut être trouvé dans toutes les parties du monde. Que vous alliez au nord ou au sud des Indes, ou dans n’importe quelle partie chaude du monde, vous trouverez en abondance du bois d’acacia et du bois de sittim. Pourtant il est très peu utilisé, sinon comme bois de chauffage.
Le Seigneur Jésus, le Seigneur de gloire, revêtit la forme d’un homme commun. Il n’est pas né dans un palais royal. Il est né dans une étable, fut déposé dans une mangeoire et élevé comme une très humble personne. Il ne vint pas dans le monde avec la pompe et la splendeur terrestres. Comme un homme ordinaire, il vint et vécut parmi les gens les plus pauvres. Mais lorsqu’il parlait, il le faisait avec autorité (Marc 1.22 ; Jean 7.46). En considérant son habillement, en Le jugeant par Sa vie, c’était un homme pauvre ; mais lorsqu’il s’exprimait c’était avec une divine autorité et non pas comme les scribes et les pharisiens. Les pharisiens étaient fiers de leurs robes amples et longues, mais le Seigneur Jésus-Christ ne vint pas pour se montrer extérieurement. Il vint comme le bois de sittim — le bois de sittim ordinaire, commun — de telle manière qu’un homme, quel que soit son pays ou son éducation, puisse dire : « Il est mon Seigneur, mon Sauveur, mon Ami. » Il ne vint pas avec une splendeur extérieure, mais néanmoins, Il nous apporta la puissance, l’autorité et la gloire de Dieu. Le bois de sittim nous parle de la manière dont le Dieu puissant, le Dieu vivant se fit homme pour nous (Philippiens 2.5-9). Notre Seigneur savait ce que signifiait être pauvre. Il savait ce que signifiait aller sans nourriture. Il savait ce que signifiait aller et dormir en plein air sous les arbres ou dans les montagnes. Il savait ce que signifiait être haï par ses propres frères. Il savait ce que signifiait être rejeté par ses propres amis. Il savait ce que signifiait être injurié et accusé faussement. Il savait ce que signifiait être appelé Beelzebub, le prince des démons. Il savait parce qu’« Il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères », afin d’affronter pour eux la tentation, l’épreuve. C’est pourquoi nous pouvons Lui dire tous nos chagrins, car « du fait qu’Il a souffert Lui-même et qu’Il a été tenté, Il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2.17-18).
Mon attention fut attirée par ce verset dans un moment très difficile de ma vie. Avant ma conversion, j’avais vécu une période sans souci, avec beaucoup d’amis et beaucoup d’argent. Après ma conversion, argent et amis s’en allèrent et j’ai parfois, pendant de nombreux jours, manqué de nourriture. J’ai même travaillé comme cuisinier pendant plusieurs mois. J’avais décidé que je n’irais jamais demander un secours quelconque à un homme, je mourrais d’inanition si nécessaire, mais je ne dirais à aucun homme ce dont j’avais besoin.
Après quelque temps, j’obtins un travail de cuisinier ! Un homme me dit : « Êtes-vous prêt à travailler comme cuisinier ? » Et je répondis : « Je ne sais pas cuisiner, mais j’essaierai de toute façon ». J’avais à préparer un repas indien dans un hôtel américain pour cinq cents personnes environ. Très tôt le matin, je devais quitter mon meuble et gagner l’hôtel pour préparer la nourriture pour toutes ces personnes. J’avais à éplucher deux seaux d’oignons pour fabriquer la sauce ; les larmes ruisselaient sur mon visage. Ensuite, me tenant devant un feu très chaud, je devais préparer la nourriture : légumes au curry, viande au curry, riz, tout en sachant que si les choses allaient mal, je perdrais mon emploi et ses avantages. Dans le froid mordant, il fallait que j’aille à l’hôtel, et un jour, je me sentis très triste d’avoir à affronter les deux seaux d’oignons et le feu féroce. Mais je devais y aller de toute façon et, me sentant fatigué et misérable, je marchais seul le long de la route et pensais tristement : « Pourquoi Dieu a permis une telle chose dans ma vie ? Avant ma conversion, j’avais beaucoup d’argent et maintenant je dois travailler comme cuisinier pour quelques roupies. »
Brusquement, sur le côté de la route, je vis un panneau de bois sur lequel était écrit ce verset : « ... du fait qu’Il a souffert Lui-même et qu’Il a été tenté, Il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2.18). Je ne connaissais pas ce verset, mais je m’arrêtai et alors que je lisais ces mots, je me sentis réconforté. Je continuai à marcher me répétant : « Il est capable de secourir ». J’allai ainsi jusqu’à l’hôtel, pris les deux seaux d’oignons et commençai mon travail, et comme les larmes roulaient de mes yeux, une grande joie pénétra dans mon cœur. À partir de ce jour, je ne fus plus découragé. Je pensais : « Mon Seigneur a porté chaque épreuve pour mes péchés. Il sait ce que signifie être tenté, c’est pourquoi Il est capable de me secourir lorsque je suis tenté. » Lorsque vous êtes tentés, souvenez-vous que le Seigneur Jésus-Christ a traversé la tentation et qu’il est capable de vous secourir. C’est pourquoi il devint comme le bois de sittim afin de pouvoir souffrir avec l’homme le plus pauvre et le plus humble.
N’est-ce pas merveilleux ? Le Seigneur connaît chaque cœur plus que nous nous connaissons nous-mêmes. Ne pensez pas que vous souffrez seul. Vous pouvez peut-être dire : « Oh ! Je ne pense pas que quelqu’un souffre comme je souffre. Personne ne sait quelle sorte de père ou de mère j’ai. Personne ne sait ce que je souffre à cause de mon mari ou de ma femme. » Mais Dieu sait. Dieu connaît tout. N’essayez pas de vous excuser. Le Seigneur Jésus devint comme le bois de sittim, Lui, — l’homme parfait — afin qu’il puisse vous aider quelle que soit l’épreuve, en tout temps et en tout lieu.
Mais nous devons encore remarquer quelque chose. Le bois de sittim est de la famille de l’acacia. Si vous examinez le bois d’acacia, vous verrez qu’il n’est jamais droit. Nulle part vous ne trouverez une branche droite. C’est un travail très difficile que de faire une planche droite dans du bois de sittim. Cependant, toutes les planches du tabernacle étaient droites. Ce qui était courbé fut rendu droit. Comment cela s’est-il produit ?
Le bois de sittim utilisé dans le tabernacle était de l’acacia noir qui pousse uniquement dans les contrées désertiques d’Arabie. Ce bois de sittim est dur, résistant, lisse, sans nœud et très beau. Il est si dur et si solide qu’il en est presque incorruptible et si grand que des planches de douze coudées de longueur peuvent en être débitées.
Quelle merveilleuse image de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y avait rien de courbé, ni déviation ni corruption en Lui. Cependant, il poussa comme une racine dans un terrain desséché (Ésaïe 53.2). Nous sommes tous par nature tordus. Nous pouvons paraître extérieurement bons et justes, mais intérieurement nous sommes tortueux et notre Seigneur devint comme un bois de sittim pour nous rendre droits.
Ma mère pensait que j’étais un très bon garçon, parce que je n’avais jamais commis de bêtises. Je commençai à lire des romans à l’école, et un jour je revins à la maison avec un bon nombre d’entre eux. Comme je les lisais jusqu’à deux heures du matin, ma mère me dit : « Pourquoi étudies-tu si durement ? » Je répondis : « Mère, j’ai à présenter mes examens et mon maître m’a dit de lire tous ces livres avant d’aller à l’école. J’ai à étudier dur. » Ma mère me dit : « Mon pauvre garçon », et me donna du lait, de la crème et du beurre. Je lisais des lectures dégoûtantes et ma mère pensait que j’étudiais. Je me sentis honteux.
Bien que vous puissiez être une fille ou un garçon intelligent, Dieu sait que vous êtes tordus. Nous avons tous quelques perversités en nous ; aussi notre Seigneur devint comme le bois de sittim pour nous rendre droits, parce que sans Lui cela est impossible ; Lui seul peut nous redresser. Un homme peut-il vous rendre droit ? Cela semble impossible, n’est-ce pas ? Mais loué soit Dieu ! « Ce qui est tordu sera rendu droit » (Ésaïe 40.4, version Darby). Notre Seigneur Jésus peut nous rendre droits en Lui. C’est pourquoi Il souhaite travailler en nous. Remercions Dieu pour la leçon du bois de sittim.