La Bible et son message aux hommes

11. LE OUI DIVIN

Nous lirons dans 2 Corinthiens, chapitre 1, versets 19 et 20. {2Co 1.19-20}

J’aimerais emprunter une pensée dans une version anglaise, mais je crois que c’est difficile à traduire en français. Essayons quand même. L’écrivain nous parle, ici, du Christ, et dans la version anglaise, voici ce que nous lisons : « Le Oui divin a enfin été prononcé par lui et en lui ». J’aimerais vous donner cette pensée en d’autres termes. Dieu a toujours eu des difficultés avec la volonté de l’homme. C’est en effet la plus grande qu’il puisse rencontrer. Avec l’arrivée du Christ sur la terre, il a enfin trouvé l’homme qui a dit à Dieu un OUI TOTAL. Il est extrêmement difficile de dire « oui » à Dieu. En Jésus-Christ, Il a trouvé cet homme, c’est ainsi que nous lisons que le Oui divin a enfin été prononcé en Lui. Après de nombreux siècles, après de grandes attentes, des épreuves, des essais, Dieu a, enfin, trouvé l’homme désiré qui lui dirait Oui. Et cet homme fut Christ.

J’aimerais vous expliquer cela mieux encore. Nous allons l’appeler le OUI DIVIN, parce que Jésus-Christ s’est livré à la volonté de Dieu, et c’est ainsi que l’Esprit de Dieu a pu produire en Christ le Oui divin. Ce oui, c’est une pression intérieure sortant de notre cœur, une obligation produite par l’Esprit qui dira Oui à Dieu dans n’importe quelle circonstance, et à n’importe quel prix. Jésus a dit Oui à toute la volonté de Dieu. Lorsque Dieu lui tendit la coupe de la souffrance, Il a dit Oui ; lorsqu’il se trouve en face de la Croix, Il dit Oui. A chaque demande, à chaque exigence de Dieu, il dit Oui...Dieu a enfin trouvé l’homme qui lui dit Oui.

Nous avons une illustration de tout cela dans l’Evangile selon Jean, au chapitre 4, au verset 4. {Jn 4.4}

Remarquez ce verset : IL FALLAIT...il fallait que Jésus passât par la Samarie. Voyons un peu cela. Je ne sais si vous connaissez quelque chose à la géographie, nous devrions tous étudier la géographie de la Bible. Vous découvririez ainsi que Jésus n’avait pas besoin de passer par la Samarie, il aurait pu y aller par un autre chemin. Mais il est dit qu’il fallait... Jésus a senti en lui une obligation divine. Dieu le poussait à passer par la Samarie car, pour lui, il y avait un travail à accomplir.

Certains parmi nous, dans le ministère, savent ce que cela veut dire. Parfois, nous aussi, nous sentons dans notre cœur une obligation de Dieu. Personnellement, nous ne voudrions pas y aller, mais nous sommes poussés à obéir. C’est ce que ressentit le Seigneur.

Cela nous aidera à lire dans le livre du prophète Esaïe, chapitre 50, verset 7...Je crois aussi que nous devons lire le verset 6 pour que chacun d’entre nous connaisse le contexte... {Esa 50.6,7}

Bien sûr, c’est là une prophétie qui concerne le Christ ; il a offert son dos à ceux qui le frappaient ; il a offert son visage à ceux qui lui arrachèrent la barbe ; il n’a pas caché son visage à la honte et aux crachats, et cela, ce n’est pas une chose facile à faire ! Que feriez-vous, si quelqu’un voulait vous cracher à la figure ? Je crois savoir ce que la plupart d’entre vous vous feriez ! Mais Jésus n’a pas frappé à son tour, il n’a pas craché, il n’a même pas essayé de se protéger, parce que Dieu l’aidait. Ceci c’est le Oui divin. Le Seigneur a rendu son visage dur comme un caillou ; il y avait pour lui une obligation intérieure d’aller tout à Dieu ; son cœur était fixé, on ne pouvait le persuader de faire autre chose que la volonté de Dieu. Pour cela, il est nécessaire d’avoir à l’intérieur de soi-même cette poussée divine. Le Oui divin a enfin été prononcé par Lui. Il a dit oui à toutes ces souffrances, ce n’est pas toujours facile de toujours dire Oui à Dieu...Il a rendu son visage dur comme une pierre, sans souci de la souffrance, de ce que cela pourrait coûter. Evidemment, cela appelle une grande question : Le oui divin peut-il être prononcé en nous parce que Dieu veut qu’il soit en vous et en moi, comme il fut en Christ ? Cela n’est pas facile.

Permettez-moi de vous ramener vers Esaïe, chapitre 42, versets 19 et 20 : {Esa 42.19,20} ce sont là des versets remarquables, mais ils contiennent aussi une terrible vérité, une vérité merveilleuse dans un sens, mais tout aussi tragique dans un autre sens.

Je vais vous dire, maintenant, quelque chose qui risque de vous choquer, mais il est nécessaire que vous le compreniez parfaitement, et cela enlèvera le choc...Saviez-vous que Jésus était aveugle ? Saviez-vous qu’il était sourd ? C’est exact, il était sourd, il était aveugle ; il n’entendait pas, il ne voyait pas...Ce passage concerne le Christ, il était aveugle parce qu’il était parfait, et serviteur de l’Eternel, voyant beaucoup de choses et n’y prenant point garde, ouvrant les oreilles, mais n’entendant pas. Jésus a ouvert les oreilles des sourds, mais lui-même n’entendait point ; bien sûr, nous savons que Jésus pouvait entendre, et nous savons aussi qu’il pouvait voir. Comment pouvait-il voir et être aveugle ? Comment pouvait-il entendre, et cependant, être sourd ? Evidemment, cela demande une petite explication.

Commençons par les oreilles ? Jésus pouvait entendre mais il n’entendait pas. Je vais vous expliquer ce que cela veut dire : il y avait ceux qui voulaient essayer de persuader Jésus de ne pas monter vers la Croix ; mais il ne prêta pas attention à ces hommes ; il a agi comme s’il n’entendait pas. Il avait entendu Dieu : le divin Oui avait été prononcé en lui-même.

Vous savez très bien ce que les frères de Jésus lui ont dit : « Jésus, ne monte pas à Jérusalem ; si tu y vas ils te feront mourir. » Il a bien entendu ce qu’ils disaient, et pourtant, il n’a pas entendu, ce qui veut dire qu’il n’a prêté aucune attention à ce que ses frères lui ont dit. Il est monté à Jérusalem, malgré tout. De même, vous et moi, avons besoin d’oreilles qui entendent, et qui, pourtant, n’entendent pas...J’ai eu la même expérience, dans ma vie. Il y a quelques années, aux Etats-Unis, on m’a dit : « Est-ce que vous allez visiter tel pays ? » J’ai répondu : « Oui. »

— Ne savez-vous pas qu’il y a une révolution dans ce pays ?

— Oui.

— Et vous allez prendre à nouveau l’avion pour aller là-bas ?

— Oui.

— Un jour, votre épouse se trouvera veuve ? Vous allez continuer à voler en avion jusqu’à ce que cela se termine par une chute ! C’est arrivé à d’autres, et peut vous arriver, à vous aussi. »

C’est ainsi que les gens me parlaient : « C’est arrivé à d’autres, cela vous arrivera aussi ». Bien sûr, cela peut se produire. J’ai déjà connu quatre atterrissages forcés et quelque chose peut aller mal dans l’avion de temps à autre, mais lorsque vous avez l’appel de Dieu, vous y allez, malgré tout, entendant beaucoup de choses, mais n’y prêtant pas attention...Les hommes essaieront toujours de vous détourner de l’appel de Dieu.

« Seigneur — lui disaient-ils — si tu montes à Jérusalem, ils te crucifieront. » Il y est allé quand même, c’est pour cela qu’il était venu au monde. Beaucoup de personnes disaient bien des choses à Jésus ; on nous en dit aussi : « Il faut faire attention, il faut que vous soyez sauvé ; si j’étais vous, je ne ferais pas cela. » Il a entendu bien des choses parce que les gens parlent beaucoup, mais il n’y prêta pas attention. Il a ouvert les oreilles des autres, mais, lui, n’entendait pas lorsqu’on lui parlait contre la volonté de Dieu. Le Oui divin a enfin été prononcé par lui...Il vit bien des choses, mais il était aveugle ; il avait choisi de ne pas les voir.

Le Seigneur me l’a appris, il y a bien des années : après ma conversion, Dieu m’a mis dans le cœur qu’il fallait que j’aille dans une Ecole biblique. Il y avait là un frère, en particulier.

Il m’a dit : « Frère, vous ne devriez jamais aller dans une Ecole biblique. Le Seigneur va bientôt revenir, et Il vous enseignera lui-même. » Je ne savais rien de tout cela, mais ce que je savais, c’est que c’était la volonté du Seigneur. J’y suis allé ; le Seigneur a fait bien des choses dans ma vie. Cela se passait en 1928, j’étais un jeune homme, c’est bien loin n’est-ce pas ? et le Seigneur n’est pas encore revenu ? J’ai passé vingt-quatre ans dans l’école biblique : trois ans comme étudiant et vingt et une années comme professeur. Je n’ai jamais regretté jusqu’à ce jour, de ne pas avoir écouté ce frère. Je savais ce que le Seigneur avait placé sur mon cœur, et je suis si heureux de savoir qu’il parle encore aujourd’hui...

Le Père a communiqué sa volonté à son Fils, et celui-ci a rendu son visage dur comme un caillou...Il n’écouterait pas les commentaires des gens ; il ne prêterait aucune attention à leurs conseils ; il ne s’arrêterait pas à leurs menaces...

Vous devriez tous devenir prédicateurs, pour un moment. Vous verriez alors quelques-unes des figures que l’on peut vous faire pendant que vous prêchez ! Ce sera une bonne preuve que vous êtes appelé !

Lorsque l’auditoire montrait le poing, Jésus ne le voyait pas. Les Pharisiens étaient dans un coin ; ils se disaient : « Surveillons ses paroles, écoutons bien ; nous allons faire un rapport sur lui, et écrire aux autorités ! Il vient de dire quelque chose...écrivons-le vite... » et à l’occasion, ils y ajoutaient quelque chose d’eux-mêmes...

Si vous étiez prédicateur, c’est ce qu’ils feraient : « Alléluia ! on a quelque chose contre lui, maintenant. Voilà ce que nous l’avons entendu dire. » C’est ce qu’ils firent à Jésus ; c’est ce qu’ils vous feront à vous aussi. Ils n’ont pas rapporté exactement ce qu’il avait dit ; ils l’ont mal répété, ils ont porté un faux témoignage contre lui ; « nous l’avons entendu dire qu’il allait détruire le Temple, et qu’il le reconstruirait en trois jours ». Mais Jésus ne parlait absolument pas du Temple de Jérusalem, il parlait de son corps. Ils n’ont jamais compris ce qu’il voulait dire. Pourquoi ? Parce qu’ils ne voulaient pas le comprendre ! Ils voulaient tout simplement trouver un prétexte pour l’accuser devant les autorités—« Pensez, il a parlé contre notre Saint Temple, contre notre Institution Religieuse, prenons-le, tuons-le ».

Jésus voyait les Pharisiens dans un coin de l’auditoire, ces hypocrites ecclésiastiques ! Il voyait leurs visages, il connaissait leurs commentaires...mais il n’y prêta pas attention. Il les voyait, et pourtant, il ne les voyait pas. Il continua à prêcher au peuple. Il a ignoré l’hostilité des critiques religieux, il a ignoré l’iniquité des Pharisiens hypocrites ; il est allé de l’avant, il a fait la volonté de Dieu. Il a dit au peuple ce qu’il avait entendu et reçu de Dieu.

Souvenez-vous de ce que Pilate a dit, un jour, à Jésus : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te tuer ? » Jésus a eu un sourire : « Non, tu n’as aucune puissance, si cela ne t’a été donné d’En-haut ». Dieu sait comment retenir les ennemis de son Fils jusqu’à ce que son heure soit arrivée ; entre temps, Jésus n’a pas eu peur. Il n’a pas modifié son message, il n’a pas changé sa course, il était sourd à ce qu’ils disaient, il était aveugle à ce qu’ils faisaient, parce que le Oui divin avait été prononcé enfin par lui. Il a dit Oui à Dieu, quel qu’en soit le prix, et cela veut dire beaucoup de choses...

Nous allons maintenant revenir à l’Evangile de Luc, chapitre 2, verset 34. {Lu 2.34}

Jésus a dû supporter l’attitude hostile des hommes. Ce n’est pas toujours facile de dire Oui à Dieu. La vérité transformera certains de vos amis, et les fera devenir vos ennemis, parce qu’ils n’aiment pas la vérité, et qu’ils n’en veulent pas. Ainsi, si vous êtes fidèles à Dieu, la vérité que vous annoncez suscitera l’hostilité parmi les vôtres. Ils ont parlé contre le Christ ; ils ont mal interprété ses mobiles, mal appliqué sa parole, et ils l’ont accusé à tort. Cela, uniquement parce qu’il avait dit Oui à Dieu, et accompli Sa volonté. Jésus a toujours dit la vérité ; il a piétiné les traditions des hommes, et bien des choses des institutions religieuses humaines, parce que ces juifs ont violé la vérité de Dieu, leurs propres traditions ont rendu la Parole de Dieu sans effet, et ainsi Jésus les a offensés. L’Eglise, aujourd’hui, est pleine de traditions qui devraient être mises à la porte...Je pourrais vous citer des quantités de dogmes qui sont complètement en contradiction avec la Parole. C’est ainsi que la chrétienté de nos jours ne diffère en rien du judaïsme, à cet égard. Les hommes cherchent à honorer leurs traditions au-dessus de la Parole de Dieu et lorsque vous voulez les répudier, ces gens-là deviennent vos ennemis. C’est ce qu’ils ont fait au Christ, c’est la raison pour laquelle ils l’ont cloué sur la Croix, et c’est aussi la raison pour laquelle ils vous cloueront sur la Croix, non parce que vous êtes infidèles à Dieu, mais parce que vous n’êtes pas fidèles à leurs traditions. Vous savez ce que ces juifs disaient : « Cet homme-là dit...nous l’avons entendu dire... »

C’est ce qu’ils vous feront, à vous aussi. Voulez-vous encore dire Oui à Dieu ?

Le Oui divin a été prononcé en Christ...

Nous verrons maintenant l’Evangile selon Marc, chapitre 6, verset 4 : {Mr 6.4} « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie ». C’est un fait que les prophètes étaient honorés de tous, à l’exception des leurs. Si nous disons Oui à Dieu, il y a des gens qui nous déshonoreront, particulièrement, ceux avec lesquels nous sommes le plus liés...les gens de notre propre église...

Supposons que Dieu appelle un jeune homme au ministère. Vous penseriez que l’église dirait : « Alléluia ! que c’est merveilleux ! » mais ce n’est pas toujours là ce qu’on dit : « Vous dites que celui-là veut être prédicateur ? Jamais ! nous le connaissons trop bien. C’était le pire parmi les jeunes de l’école. C’est un trouble-fête et il veut être prédicateur ! N’importe qui, mais pas lui ».

Le Seigneur n’appelle pas toujours les meilleurs, parfois, il appelle le pire...Il ne choisit pas selon la mesure des hommes...

Seulement, n’interprétez pas mal mes paroles ! Ne dites pas : « Je comprends, maintenant. Il y a un tel dans l’Eglise, il devrait être prédicateur, attendez, je vais lui faire part de ce que vous venez de dire ».

« Savez-vous ce que le frère Beuttler pense à votre sujet ? Il a dit que, parfois, le Seigneur appelait les pires...vous devez bien être de ceux-là, le frère Beuttler est d’accord sur ce point... »

C’est ce que feront les gens. Ils oublieront que vous avez dit : « parfois », donc « pas toujours », mais ils aiment bien oublier ce qu’ils veulent oublier !

Lisons maintenant dans le livre des Actes, chapitre 7, verset 25. {Ac 7.25}

Il s’agit de Moïse et nous avons là toute une histoire. Moïse fut appelé par Dieu pour délivrer Israël ; à ce moment du récit, il avait donc reçu l’appel dans son cœur, et il avait décidé d’entrer dans le ministère. Un jour, il voit un Egyptien qui se bat avec un Hébreu ; il regarde autour de lui, et ne voit personne. Alors, il serre les poings et tue l’Egyptien. Puis, il fait un trou dans la terre, met l’homme dedans, et le recouvre. Il pensait que personne n’en saurait jamais rien. Mais, un peu plus tard, il s’aperçoit que l’affaire est connue (j’aurais aimé voir son visage à ce moment). Qui donc l’a vu ? Pharaon est à ses trousses pour le punir, comment a-t-il pu le savoir ? C’est bien simple : l’Hébreu que Moïse a délivré a dû raconter la chose.

Voilà ce qu’on vous fait, quand vous aidez quelqu’un. Vous essayez de le sortir de l’ennui, et après, il parle contre vous...Cela nous amène à notre verset du chapitre 7 : « Moïse pensait que ses frères comprendraient, mais ils ne comprirent pas ». C’est dur à supporter...

Voulez-vous dire Oui à Dieu, vous préparer à être mal compris ?

C’est ce qui arriva à Moïse, c’est ce qui arriva à notre Maître.

Vous dites : « Je devrais être dans le ministère » les autres diront : « non, pas lui ! je ne croirai jamais qu’il puisse l’être, je ne l’écouterai pas ! » Certains vous rejetteront, vous repousseront, parce qu’ils ne vous comprennent pas. Ne vous attendez pas à être compris de tous, car si vous le supposez, vous serez bien déçus...

Tout le monde n’est pas d’accord sur le fait que je dois voyager, pas du tout ! Ils disent : « Beuttler devrait bien rester chez lui, on devrait l’arrêter dans ses voyages », mais Beuttler s’en va quand même, entendant bien des choses, mais n’y prêtant pas attention. Cela coûte quelque chose d’aller jusqu’au bout avec Dieu.

J’aimerais, maintenant, vous conduire vers Jérémie. C’est un de mes amis personnels ! Un jour, lorsque nous serons au ciel, vous me verrez parler à un vieillard. J’emporterai avec moi, au ciel, un morceau de papier, j’y inscrirai « s’il vous plaît, ne me dérangez pas » et je l’épinglerai dans mon dos. Car j’aurai à lui parler longtemps...

Voyons donc, dans le livre qui porte son nom, au chapitre 15, le verset 10. {Jer 15.10} C’est un verset terrible ; il vous donne un aperçu des souffrances d’un prophète, et des souffrances de ceux qui ont dit Oui à Dieu.

Il parle : « Malheur à moi, ma mère », mais sa mère n’était pas là, il était seul. Et toute la détresse est sortie de son âme. Il dit : « Je suis un homme de dispute et de querelle ».

Qu’entendait-il par là ?

Les gens se disputaient à cause de lui ; ils discutaient : certains disaient : « Il est bien, cet homme ! » les autres : « il ne vaut rien ». Les uns disaient : « il faut le tuer », les autres : « non, nous avons besoin d’hommes comme Jérémie ». En fait, ils ont essayé de le tuer ; les anciens se sont réunis pour décider comment ils pourraient le faire. Ils voulaient se débarrasser de lui et de son message. « Nous ne pouvons l’empêcher de prêcher, disaient-ils, mais nous n’aimons pas ce qu’il annonce, ce n’est jamais quelque chose qui nous fait du bien, le seul moyen de se débarrasser de son message, c’est de le supprimer lui-même ». Cela, c’est dans le livre de Jérémie (c’est là une des raisons pour lesquelles je veux lui parler, un jour). Ils ont dit : « tuons-le, frappons-le avec nos langues ». Qu’est-ce que cela voulait dire ? « Détruisons son ministère avec nos langues, mentons à son sujet, disons sur son compte toutes sortes de choses imaginaires afin de détruire son influence ». Ce que les hommes peuvent être méchants !

Finalement, cela n’a pas réussi. Le Seigneur a révélé à Jérémie ce qu’ils allaient faire, et il s’est échappé. Ils ne pouvaient mettre la main sur lui tant que son œuvre n’était pas achevée.

Comme je vous l’ai dit précédemment, ils ont presque déchiré cet homme en morceaux avec leurs paroles. Jérémie était le centre de leurs disputes, mais quel homme fidèle il fut !

Vous voulez être prédicateur ? Il vaut mieux que vous réfléchissiez deux fois avant. Voilà ce que cela vous coûtera...Jérémie s’appelait lui-même « un homme de dispute ».

Lisons maintenant, dans l’évangile de Matthieu, chapitre 10, versets 35 et 36. {Mt 10.35,36}

Savez-vous que Jésus a divisé les hommes ? C’est terrible. Il apportait la division. Mais, frères, ne vous méprenez pas sur mes paroles. Ne dites pas : « Alléluia ! maintenant, je peux couper l’Eglise en deux » Il est préférable de faire attention, c’est vous qui serez coupé en deux !

Ce n’est pas ce que je veux dire, et ce n’est pas non plus ce que relate l’Ecriture. Jésus divisait les hommes, il a divisé le foyer, mis l’épouse contre le mari, les enfants contre leur propre père, la sœur contre le frère. C’est un étrange ministère, mais c’est celui-là que vous aurez si vous êtes serviteur de Dieu.

Qu’est-ce que cela veut dire ? Permettez-moi de vous l’expliquer ainsi :

Supposons que toute une famille vienne à l’Assemblée écouter le message de Dieu. Le mari est là, l’épouse aussi, la fille et le fils sont là aussi. Tous ont entendu le message : « venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » par exemple. L’épouse croit, mais le mari ne croit pas ; le fils croit mais la fille ne croit pas.

L’épouse dit : « Je veux être sauvée » et son mari répond : « Si tu te convertis ce soir, je te battrai quand nous rentrerons ». Mais elle dit : « je me convertirai même si tu me corriges ».

Le fils dit : « Maman, je veux aussi être sauvé », et sa sœur lui répond : « si tu le fais, je te crache à la figure ! »

La maman s’est convertie, le fils aussi, et maintenant, la sœur est contre le frère et contre sa mère, et le père est contre la mère et le fils parce qu’ils ont accepté le message. Les autres l’ont refusé. Voilà ce que cela signifie quand il est écrit : « Il divise les hommes » non parce qu’il veut les diviser, mais ce sont eux qui se divisent eux-mêmes, à cause de Son nom.

Il y a quelques années, j’étais en Colombie, en Amérique du Sud. Il y avait là deux jeunes filles dans l’auditoire ; je pense qu’elles avaient 15 ou 16 ans. Le missionnaire m’a dit : « vous voyez ces deux demoiselles ? Leur père leur a dit que si elles venaient écouter ce prédicateur américain, quand elles rentreraient, il leur tirerait dessus ». Je ne sais, a-t-il ajouté, si le père le fera, mais il en est bien capable. Mais elles lui ont répondu : « Papa, nous allons à la maison de Dieu écouter le message, tu feras de nous ce que tu voudras ».

Le message de Dieu divise. Non parce qu’il veut diviser, mais parce que certains répondent à l’appel et d’autres le refusent. Ainsi, le dimanche, la Maman va à l’Eglise, le mari s’en va au cabaret. Le fils va avec sa mère, et la fille s’en va danser. Le mari rentre ivre, et la fille est restée dehors toute la nuit, Dieu seul sait où. Le foyer est divisé, partagé.

Mes amis, le message de Dieu partage à cause des différentes attitudes des hommes à son égard.

L’an dernier, j’étais en Afrique. Et l’on m’a montré un jeune prédicateur qui avait une cicatrice qui allait d’une oreille à l’autre, en passant par le cou. On m’a raconté ce qui est arrivé : une femme est venue écouter le prédicateur, missionnaire. Elle s’est convertie, elle a brûlé ses idoles. Elle n’a plus consulté le sorcier, elle priait Jésus. Son mari a dit : « Si tu retournes une fois de plus aux réunions, je couperai la tête de ce prédicateur » —Cette femme est retournée à l’église, et l’homme est arrivé avec son couteau. Il est entré dans l’église par le côté, il a saisi le prédicateur par le cou, et il a sorti son couteau pour lui trancher la tête. L’homme a reculé, et maintenant, il a une cicatrice d’une oreille à l’autre...

Maintenant, il faut que je tire une conclusion, aussi, je vais vous ramener vers le prophète Esaïe pour quelques minutes, chapitre 50, versets 7 et 8. {Esa 50.7,8}

Il est dit du Seigneur qu’il a rendu son visage dur comme un caillou. Comment Jésus pouvait-il avoir une telle attitude ? Comment pouvait-il aller vers la Croix ? Comment pouvait-il accepter toutes ces contradictions à son égard ? toutes les mauvaises interprétations qu’on donnait de lui, comment pouvait-il accepter l’hostilité des gens ?

En voici la raison :

« Parce que le Seigneur me secourra ».

Le Père avait donné à son Fils un secours divin et au verset 8 il est écrit :

« Celui qui me justifie est proche ».

Jésus avait Dieu à côté de lui, et c’est comme cela que vous et moi pourrons dire « oui ». Nous sommes assurés du secours divin, de la présence de Dieu. Mes amis, Dieu cherche encore des hommes, des femmes, il cherche encore ceux qui diront Oui à Dieu malgré le prix à payer. Dieu avait cherché pendant de longues années ; finalement, son Fils est arrivé et de lui, nous avons ces paroles « et enfin le Oui Divin a été prononcé, et trouvé en Lui ».

Dieu regarde. Il regarde chaque visage l’un après l’autre. Il se demande...Il espère...Qu’espère-t-il ? Que l’appel de Dieu retentira dans tous nos cœurs et que nous dirons à Dieu un Oui véritable et soumis à toute sa volonté, mais ne regardons pas au prix à payer...

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