On serait bien loin de traiter complètement le sujet : « Comment prier », si l’on ne considérait le rôle de la prière au cours des réveils.
Le premier grand réveil de l’Histoire chrétienne eut pour origine, du côté des hommes, une réunion de prière de dix jours. Nous lisons au sujet de cette poignée de disciples que : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière ». {Ac 1.14} Nous lisons le résultat de cette réunion de prière dans le deuxième chapitre des Actes des Apôtres : « Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler dans d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ». {Ac 2.4}. Plus loin, dans le même chapitre, nous lisons que « en ce jour là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes ». {Ac 2.41}. Ce réveil s’avéra authentique et durable. Les nouveaux convertis « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières ». {Ac 2.42} « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés ». {Ac 2.47}
Tout vrai réveil depuis lors jusqu’à ce jour a eu pour origine terrestre la prière. Le grand réveil du temps de Jonathan Edwards au XVIIIe siècle commença par son fameux appel à la prière. La merveilleuse œuvre de grâce parmi les Indiens par le ministère de Brainerd eut pour point de départ les jours et les nuits que Brainerd passa devant Dieu en prière pour être revêtu de la puissance d’En-Haut dans cette œuvre.
Ce fut un bien remarquable et vaste déploiement de la puissance revivifiante de Dieu que celui qui éclata à Rochester (New-York) en 1830 par le ministère de Charles G. Finney ; non seulement il s’étendit d’un bout à l’autre de l’Etat, mais finalement gagna aussi la Grande-Bretagne. Finney lui-même attribuait la puissance de cette oeuvre à l’esprit de prière qui régnait alors. C’est avec ces paroles qu’il le décrit dans son autobiographie :
« Etant en route pour Rochester, alors que nous traversions un village à quelque trente milles à l’Est de Rochester, un frère dans le ministère, que je connaissais, m’ayant aperçu sur le bateau fluvial, sauta à bord pour converser un moment avec moi. Il voulait seulement faire un bout de chemin et s’en retourner. Toutefois, il fut intéressé par la conversation et apprenant où j’allais, il décida de continuer et de m’accompagner à Rochester. Nous étions dans cette ville depuis quelques jours quand ce frère fut saisi d’une si profonde conviction de péché qu’à un moment donné, alors que nous passions dans la rue, il ne put s’empêcher d’éclater en sanglots. Le Seigneur lui donna un puissant esprit de prière et son coeur fut brisé. Comme nous priions ensemble, lui et moi, je fus frappé de sa foi au sujet de ce que le Seigneur allait accomplir là. Je me rappelle qu’il disait : « Seigneur, je ne sais pas comment il se fait, mais j’ai comme l’assurance que Tu vas faire une grande œuvre dans cette ville ». L’esprit de prière fut puissamment répandu à tel point que quelques personnes se tenaient à l’écart des cultes publics pour prier, étant incapables de contenir leur émotion pendant la prédication.
« Ici, je dois introduire le nom d’un homme que j’aurai fréquemment l’occasion de mentionner : Mr. Abel Clary. C’était le fils d’un très excellent homme, ancien de l’église dans laquelle je me suis converti. Il fut converti au même réveil que moi. Il était habilité à prêcher, mais son esprit de prière était tel, il était tellement chargé du fardeau des âmes qu’il ne lui était pas possible de prêcher beaucoup, la totalité de son temps et de ses forces étant vouée à la prière. Ce poids sur son cœur était souvent si lourd qu’il ne pouvait se tenir debout mais qu’il se tordait et gémissait en agonie. J’étais assez intime avec lui et connaissais quelque peu le merveilleux esprit de prière qui était en lui. C’était un homme très silencieux, comme presque tous ceux qui ont ce puissant esprit de prière.
« Voici comment j’appris qu’il était à Rochester : un monsieur qui habitait à environ un mille à l’Ouest de la ville vint me rendre visite un jour et me demanda si je connaissais un certain Mr. Abel Clary, pasteur. Je lui répondis que je le connaissais bien.—Eh ! bien, dit-il, il est chez moi depuis quelque temps mais je ne sais que penser de lui.—Je ne l’ai vu à aucune de nos réunions, remarquai-je.—Non, répondit-il, il dit qu’il ne peut aller aux réunions. Il prie presque tout le temps, jour et nuit, et dans une telle agonie d’esprit que je ne sais ce que je puis y faire. Parfois il ne peut même pas se tenir sur les genoux mais gît prostré sur le plancher et gémit et prie d’une manière qui m’étonne vraiment ». Je dis à ce frère : « Je comprend cela mais je vous en prie, demeurez en paix. Tout cela s’arrangera : sa prière aura le dessus ».
Je connaissais à l’époque un nombre considérable d’hommes qui étaient éprouvés de la même façon. Le diacre P. de Camden dans le comté d’Oneida, le diacre T. de Rodman dans le comté de Jefferson, le diacre B. d’Adams dans le même comté; ce monsieur Clary et beaucoup d’autres hommes ainsi qu’un grand nombre de femmes participaient du même esprit et passaient une grande partie de leur temps dans la prière. Le père Nash, comme nous l’appelions, qui vint m’aider dans plusieurs de mes champs de travail était encore un de ces hommes qui avaient ce puissant esprit de prière triomphante. Ce Mr. Clary resta à Rochester tout le temps que j’y fus et ne quitta qu’après moi. Il ne parut jamais en public, pour autant que je sache, mais se donna entièrement à la prière.
Un jour, à Auburn, c’était je pense la seconde fois que nous y célébrions le jour du repos, je notai parmi l’assemblée le visage solennel de Mr. Clary. Il semblait qu’il fut accablé par le poids d’une agonie de prière. Etant, comme je l’ai déjà dit assez intime avec lui et connaissant le grand esprit de prière dont Dieu lui avait fait don, je fus très heureux de le voir là. Il était assis dans le chœur avec son frère le docteur, qui faisait aussi profession de religion mais qui, je pense, n’avait aucune expérience de la grande puissance qu’avait son frère Abel auprès de Dieu.
Pendant une interruption aussitôt que je fus descendu de la chaire, Mr. Clary et son frère vinrent à ma rencontre au pied même des marches et le docteur m’invita à aller chez lui passer ce moment et prendre une légère collation, ce que j’acceptai.
Arrivés chez lui, nous fûmes bientôt appelés à table. Nous nous y assîmes et le Dr Clary, se tournant vers son frère dit : « Frère Abel, voulez-vous demander la bénédiction ? » Frère Abel inclina la tête et commença à haute voix. Il avait à peine prononcé une phrase ou deux qu’il s’effondra brusquement, se retira soudain de la table et s’enfuit vers sa chambre. Le docteur pensant qu’il s’était subitement trouvé indisposé, se leva et le suivit. Au bout de quelques instants, il redescendit et dit : « Mr. Finney, mon frère Abel désire vous voir.—Qu’est-ce qu’il a ?—Je ne sais pas, mais il dit que vous le savez. Il paraît être dans une grande affliction mais je pense que c’est son état d’esprit ». Je compris à l’instant et montai à sa chambre. Il était allongé gémissant sur son lit, l’Esprit intercédant pour lui et en lui par des soupirs inexprimables. J’étais à peine entré dans la pièce qu’il parvint à dire : « Priez, frère Finney ». Je m’agenouillai et l’assistai dans la prière, conduisant son âme dans l’intercession pour la conversion des pécheurs. Je continuai à prier jusqu’à ce que son affliction fût apaisée puis je retournai à table.
Je compris que c’était là la voix de Dieu. Je vis que l’esprit de prière était sur lui, sentis son influence sur moi-même et fus assuré que l’œuvre avancerait puissamment. Il en fut bien ainsi. Le pasteur me dit plus tard avoir constaté que pendant les six semaines que j’avais passé là cinq cents âmes avaient été converties. »
Mr. Finney, dans ses « Discours sur les réveils », parle d’autres remarquables réveils en réponse aux prières du peuple de Dieu. Il dit quelque part : « Un pasteur me parla d’un réveil parmi son troupeau qui commença dans l’église par le zèle et la consécration d’une femme. Elle devint anxieuse au sujet des pécheurs et se mit à prier pour eux ; plus elle priait et plus son angoisse augmentait ; finalement elle vint trouver son pasteur, parla avec lui et lui demanda de faire une réunion pour âmes anxieuses car elle sentait qu’il en fallait une. Le pasteur reconduisit car il ne sentait rien de semblable. La semaine suivante elle revint et le supplia de faire une réunion pour âmes anxieuses ; elle savait qu’il y aurait des gens pour y assister car elle sentait que Dieu allait répandre son Esprit. Il reconduisit à nouveau. Finalement elle lui dit : « Si vous ne faites pas une réunion pour âmes anxieuses j’en mourrai car il va certainement y avoir un réveil ». Au jour du repos suivant il annonça une réunion et dit que s’il y avait quelqu’un qui désirât s’entretenir avec lui du salut de son âme, il le rencontrerait ce soir-là. Il n’avait connaissance d’aucun cas mais quand il se rendit à l’endroit convenu, il trouva à sa stupéfaction un grand nombre de personnes anxieuses venues l’interroger. »
Ailleurs encore, il dit : « Le premier rayon de lumière qui luit dans la nuit profonde qui enveloppait les églises du comté d’Oneida, à la fin de 1825, vint d’une femme de santé délicate qui, je pense, ne s’était jamais trouvée dans un puissant réveil. Son âme était éprouvée au sujet des pécheurs. Elle était en agonie pour le pays. Elle ne savait ce qui lui arrivait, mais elle continua à prier toujours davantage jusqu’à ce qu’il lui semblât que son agonie allait détruire son corps. Enfin elle fut remplie de joie et s’écria : « Dieu est venu ! Dieu est venu ! On ne peut s’y tromper, l’œuvre est commencée et s’étend sur toute la région ». Et effectivement l’œuvre commença, presque toute sa famille fut convertie et le réveil s’étendit sur toute cette partie du pays ».
Le grand réveil de 1857 aux Etats-Unis commença dans la prière et se poursuivit par la prière plus que par aucun autre moyen. Le docteur Cuyler, dans un article d’un journal religieux disait, il y a quelques années : « La plupart des réveils ont d’humbles commencements et le feu s’allume dans quelques cœurs brûlants. Ne méprisons jamais le temps des petits commencements. Pendant toute la durée de mon long ministère, presque chaque œuvre eut une origine semblable. L’une commença dans une réunion convoquée quelques heures seulement à l’avance dans une maison particulière, une autre, dans un groupe réuni par Mr. Moody pour une étude biblique dans notre salle d’évangélisation, une autre encore, la plus puissante de toutes, fut allumée par une glaciale soirée de Janvier au cours d’une réunion de jeunes chrétiens assemblés sous mon toit. Le docteur Spencer dans ses Esquisses pastorales (le livre le plus suggestif que j’aie jamais lu dans ce genre) nous raconte qu’un réveil remarquable jaillit dans son église des prières ferventes d’un pieux vieillard confiné dans sa chambre parce qu’il était infirme. Ce profond chrétien qu’est le Dr. Thomas H. Skinner, de l’Union Theological Seminary, me fit une fois le récit d’une remarquable rencontre dans son bureau de trois hommes fervents alors qu’il était pasteur de l’église de Arch Street à Philadelphie. Ils luttèrent littéralement dans la prière, purifièrent leur cœur dans la confession de leurs péchés et s’humilièrent devant Dieu. L’un après l’autre, les anciens de l’église vinrent se joindre à eux. La flamme ainsi allumée d’En-Haut s’étendit à travers l’assemblée entière en l’un des plus puissants réveils que l’on ait jamais vus dans cette ville ».
Au début du XVIe siècle il y eut un grand réveil religieux dans l’Ulster, en Irlande. Les terres des chefs rebelles qui avaient été confisquées par la couronne d’Angleterre étaient alors occupées par une population de colons qui, pour la plupart, étaient dominés par un sauvage esprit d’aventures. La vraie piété était rare. Sept pasteurs, cinq venus d’Ecosse et deux d’Angleterre s’établirent dans ce pays, les premiers étant arrivés en 1613. Un contemporain nous rapporte qu’un de ces pasteurs, nommé Blair, « passait de nombreuses journées et de nombreuses nuits dans la prière, seul ou avec d’autres et qu’une grande intimité avec Dieu lui était accordée ». James Glendenning, homme très pauvre en dons naturels, avait le même état d’esprit quant à la prière. C’est sous la conduite de ce Glendenning que le travail commença. Le chroniqueur déclare : « C’était un homme qui n’aurait jamais été choisi ni envoyé par un sage conseil de pasteurs pour commencer une réforme dans ce pays. Pourtant ce fut le choix du Seigneur de se servir de lui pour commencer l’admirable œuvre de Dieu que je mentionne à dessein, afin que tous puissent voir combien la gloire appartient au Seigneur seul d’avoir suscité une nation sainte dans ce pays impie; ce ne fut « ni par la puissance, ni par la force, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des armées ». Pendant sa prédication à Oldstone, des multitudes d’auditeurs se sentirent saisis d’une grande anxiété et terriblement repris dans leur conscience. Ils se regardaient comme étant tout à la fois perdus et damnés et criaient : « Hommes frères, que ferons-nous pour être sauvés ? ». Ils furent frappés jusqu’à s’évanouir par la puissance de Sa Parole. En un seul jour, douze d’entre eux furent emportés au dehors comme morts ; et ce n’étaient pas des femmes, mais quelques-uns de ces esprits les plus hardis de la contrée, de ceux qui auparavant ne craignaient point de jeter l’effroi par leur épée dans tout un bourg. « J’ai entendu l’un d’eux, continue le chroniqueur, alors puissant gaillard et maintenant chrétien plein de puissance, dire que son but en entrant dans l’église était de s’entendre avec ses compagnons sur la manière d’opérer quelque mauvais coup ».
Cette œuvre s’étendit à travers tout le pays. Vers l’année 1626 il se tenait chaque mois, à Antrim, une réunion de prière. L’œuvre s’étendit au delà des limites de Down et d’Antrim aux églises des pays avoisinants. L’intérêt pour les choses religieuses devint si grand qu’on venait de trente et quarante milles à la ronde pour la communion et s’en retournait sans sentir la fatigue, bien que n’ayant pas dormi depuis le départ. Beaucoup d’entre eux ne mangeaient ni ne buvaient dans l’intervalle et quelques-uns déclaraient cependant qu’ils « repartaient plus frais et plus vigoureux, tant l’âme était remplie du sentiment de la présence de Dieu ».
Ce réveil changea complètement le caractère de l’Irlande du Nord.
Un autre grand réveil en Irlande en 1859 eut une origine à peu près semblable. Pour beaucoup qui n’étaient pas au courant, il sembla que cette œuvre merveilleuse se produisit inopinément et sans préparation. Mais le révérend William Gibson, président de l’Assemblée ‘générale de l’Eglise presbytérienne d’Irlande en 1860 raconte, dans son très intéressant et précieux historique de l’œuvre, comment elle fut préparée pendant deux ans. On s’était fréquemment entretenu à l’Assemblée générale du misérable niveau religieux des églises et du besoin d’un réveil. Il y avait eu des sessions spécialement consacrées à la prière. Finalement quatre jeunes hommes, qui devinrent les initiateurs de cette ‘grande oeuvre, commencèrent à se réunir dans une vieille école des environs de Relis. Vers le printemps de 1858, une oeuvre de puissance commença à se manifester puis elle s’étendit de ville en ville, de comté en comté. Les assemblées devinrent trop grandes pour leurs locaux et les réunions se tinrent en plein air, souvent fréquentées par plusieurs milliers de personnes. Fréquemment aussi, plusieurs centaines de personnes étaient convaincues de péché en une seule réunion. En quelques endroits, les tribunaux de justice criminelle et les prisons furent fermés faute d’occupation. Il y eut des manifestations extrêmement remarquables de la puissance du Saint-Esprit qui prouvaient clairement que le Saint-Esprit est aussi disposé à agir aujourd’hui qu’aux temps apostoliques quand les pasteurs et les chrétiens croient en Lui et commencent à préparer la voie dans la prière.
Le merveilleux travail de Mr. Moody en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, et qui s’étendit plus tard en Amérique eut, du côté humain, son origine dans la prière. Mr. Moody ne produisait que peu d’impression avant que des hommes et des femmes commençassent à crier à Dieu. C’est ainsi que sa venue en Angleterre fut en tout point la réponse aux cris importuns adressés à Dieu par une sainte personne rivée à son lit. Tant que l’esprit de prière persista, le réveil subsista dans toute sa force, mais avec le temps on usa de moins en moins de la prière et la puissance de l’œuvre diminua très sensiblement. Il est hors de doute que l’une des causes profondes de ce que beaucoup de nos soi-disant réveils modernes ne sont ni satisfaisants, ni profonds, ni réels, est qu’on les fait dépendre beaucoup plus de procédés humains que de la puissance de Dieu recherchée et obtenue par la prière fervente, persévérante et pleine de foi. Nous vivons en un temps que caractérise l’usage sans cesse accru des procédés humains et l’abandon de la puissance de Dieu. Le cri du jour est travail, activité, labeur, organisations modernes, méthodes actuelles, procédés nouveaux ; or, le grand besoin du jour est la prière. Le diable a fait un coup de maître en poussant l’Eglise dans sa généralité à laisser de côté cette arme puissante qu’est la prière. Le diable consent parfaitement à ce que l’Eglise multiplie les organisations et invente des procédés habiles pour conquérir le monde à Christ si seulement elle accepte de cesser de prier. Il rit en regardant à l’Eglise aujourd’hui et dit en lui-même :
« Peu importent vos écoles du dimanche et vos rassemblements de jeunes, vos unions chrétiennes de jeunes gens ou vos ligues féminines contre l’alcoolisme, vos activités chrétiennes, vos troupes d’éclaireurs, vos grandes chorales et vos belles orgues, vos brillants prédicateurs et aussi vos efforts pour le réveil, si vous n’y faites descendre la force du Dieu Tout-Puissant par la prière fervente, persévérante et pleine de foi, seule efficace. »
La prière pourrait produire des résultats tout aussi merveilleux aujourd’hui que jamais si l’Eglise voulait bien s’y appliquer.
Or, il semble y avoir des indices croissants de ce que l’Eglise prend conscience de ce fait. Ça et là Dieu place sur le cœur de pasteurs et d’assemblées un fardeau de prières qu’ils n’avaient jamais connu auparavant. On commence à s’en remettre moins aux procédés et davantage à Dieu. Des pasteurs crient à Dieu jour et nuit pour recevoir la puissance d’En-Haut. Des églises ou des groupes de chrétiens se réunissent tôt le matin ou tard le soir criant à Dieu pour la pluie de l’arrière saison. Tous les signes de la venue prochaine d’un réveil puissant et étendu sont réunis, toutes les circonstances propres à permettre qu’un réveil survenant dans un pays quelconque à l’heure actuelle, se répande plus largement qu’aucun autre réveil de l’histoire sont rassemblées. Les voyages et les moyens de communication par lettre et par câble* entre toutes les parties du monde sont extrêmement fréquents et rapides. Un authentique feu de Dieu allumé en Amérique s’étendrait bientôt jusqu’aux points les plus reculés du globe. La seule chose nécessaire pour produire ce feu est la prière.
Il n’est pas nécessaire d’attendre que l’Eglise entière s’y mette pour commencer à prier, les grands réveils commencent toujours dans le cœur de quelques hommes et femmes que Dieu élève par Son Esprit jusqu’à croire en Lui comme en un Dieu vivant, un Dieu qui répond à la prière, et sur le cœur desquels Il place un fardeau dont on ne peut trouver aucun allégement si ce n’est en criant à Dieu avec importunité.
Puisse Dieu utiliser ce livre pour que beaucoup se lèvent et se mettent à prier afin que le réveil si grandement nécessaire puisse venir et venir promptement.
ET MAINTENANT, PRIONS !
* Torrey ne connaissait encore ni avion, ni radio !