Nos relations avec le Seigneur dans la prière sont très importantes, mais il ne suffit pas seulement de prier, car beaucoup de gens prient et dans le fond n’accomplissent rien. Il est nécessaire de prier avec efficacité afin de réellement accomplir quelque chose par et dans nos prières. Nous lirons d’abord dans MATTHIEU, chapitre 6, versets 5 à 8 {Mat 6.5-8}.
Le sujet fondamental de ce chapitre, c’est la prière. Là le Seigneur Jésus commence à enseigner ses disciples à ce sujet. Il y a beaucoup de choses qu’il devra dire et c’est dans ce chapitre que nous trouvons les principes les plus excellents concernant la prière et c’est en appliquant ces principes que notre prière deviendra efficace. Au commencement du chapitre le Seigneur parle des aumônes. Il commence à parler des motifs pratiques qui emplissent, qui viennent du cœur. Après avoir parlé sur la manière de faire des aumônes, Il en arrive à la prière et tout le reste du chapitre concerne ce sujet. Là le Seigneur Jésus leur parle de la prière par le moyen de contrastes, Il essaie de leur enseigner comment prier avec efficacité en les amenant en contraste avec les mauvaises méthodes et les mauvaises bases qui servent à la prière. Il y a des choses que l’on peut comprendre beaucoup mieux par contraste et c’est exactement ce que le Seigneur fait dans ce chapitre. Et le Seigneur prend en référence trois espèces de prières en nous montrant trois sortes de personnes. Ces trois personnes emploient trois sortes de prières et elles emploient trois méthodes différentes, mais une seulement est efficace.
Le Seigneur Jésus parle de l’hypocrite, après cela nous soulignerons la prière de l’enfant de Dieu, et en dernier la prière du païen.
Evidemment vous savez tous ce que c’est qu’un hypocrite, mais après tout il n’y en a pas en France,. cependant il faut en parler quand même parce que Jésus en a parlé. Dans le verset 5, le Seigneur Jésus nous parle de la prière de l’hypocrite : ce sont ceux qui aiment à montrer leurs prières. Ils aiment que les autres entendent leurs prières. Ils en font de magnifiques. Du moins ils pensent qu’ils les font et par leurs prières ils veulent faire de bonnes impressions sur les autres afin de recevoir d’eux l’approbation, pour qu’on puisse dire qu’ils ont dit une magnifique prière. Ils prient pour recevoir la louange des hommes. Vous savez, il y a des gens qui sont comme cela, pas en France, évidemment. Des gens qui aiment la louange venant des autres, par le moyen de belles prières qu’ils prononcent. Alors les gens parleront de cette façon à leur égard : « Frère vous avez prié d’une manière magnifique. Vous utilisez une grammaire parfaite, vous pouvez choisir des mots qui sont tellement bien. Je souhaite prier comme vous. » Cela fait tellement plaisir à l’hypocrite. C’est justement ce qu’il fallait faire et alors il dira : « merci ma sœur, merci bien pour votre compliment. Ma prière cependant n’était pas aussi bien qu’elle aurait dû être. »
Quelle est la récompense ? La louange des hommes, mais vous savez que la louange des hommes ne vaut pas grand’chose. La plupart du temps les gens emploient la flatterie. La louange de Dieu est tellement supérieure. Le principe de la prière de l’hypocrite est celui là. Il prie avec le mauvais motif. En fait, il ne s’adresse pas à Dieu, il a seulement la prétention de vouloir parler de Dieu. En réalité il prie pour ceux qui l’écoutent et ce qu’il souhaite, c’est leurs louanges. C’est pourquoi le Seigneur dit : « En vérité ils ont leur récompense. »
Quelquefois l’hypocrite prie ainsi, il prie d’une manière extérieure à Dieu. Il semble que sa prière va jusqu’à Dieu, mais la plupart du temps sa prière va plutôt vers quelqu’un ou contre quelqu’un. Il parle beaucoup à son frère ou à sa sœur ou peut-être au frère de sa sœur. Je sais bien que vous, vous ne faites jamais comme cela.
Je me rappelle de la substance d’une prière que j’ai entendue une fois. Une personne critiquait quelqu’un qui se trouvait à la réunion. Elle n’avait pas le courage de s’adresser à l’intéressé, ainsi elle a prié de cette manière. « Cher Seigneur tu sais ce qui est écrit dans ta Parole, tu sais que nous ne devrions pas faire cela et cela, et tu sais que nous ne devrions pas faire les choses que d’autres font, et s’il y a quelqu’un qui fait cela parmi nous, je te demande de lui parler maintenant. » En réalité elle parlait au frère au lieu de parler à Dieu. Voici la prière de l’hypocrite. Il prie avec le mauvais motif. Son cœur n’est pas sincère, sa prière va dans la mauvaise direction, elle est dirigée vers la personne qui ne devrait pas la recevoir. Il prie pour quelqu’un d’autre sous le prétexte de s’adresser à Dieu, ou dans l’exemple que Jésus a donné, l’hypocrite prie simplement dans le but de recevoir la louange qui vient des hommes. Tout le temps qu’il prie, il souhaite que les gens le remarquent et le louent pour cela. Mais Jésus dit : « En vérité ils ont leur récompense, ils reçoivent la louange des hommes. »
Maintenant nous parlerons de la prière du païen. Le païen emploie la mauvaise méthode et il pense que c’est de la manière qu’il parlera qu’il recevra la bénédiction. Là le Seigneur Jésus nous enseigne des Vérités positives d’une manière négative. Il souligne le besoin d’une bonne méthode dans la prière, en nous montrant quelles sont les relations qui doivent exister entre Dieu et l’homme. Et pour nous montrer quelles sont les relations normales, Il nous montre celles qui ne le sont pas, celles du païen avec Dieu. La prière du païen est basée sur une mauvaise connaissance de la Divinité et ses suppositions en la matière, le font employer de mauvaises méthodes. S’il emploie ces mauvaises méthodes, c’est qu’il n’a pas les relations avec Dieu qu’il devrait avoir. Le païen pense que si il est entendu, ce sera grâce au nombre de mots qu’il emploie. Il pense que plus ses prières seront longues, plus il emploiera un grand nombre de mots, plus il sera entendu par Dieu.
Il pense qu’il peut augmenter l’efficacité de sa prière par la multiplication des mots. Mais Jésus nous enseigne que la prière efficace, consiste en beaucoup plus que beaucoup de mots. En analyse finale ce ne sont pas les mots qui constituent une prière, la prière c’est un état du cœur. Ce ne sont pas les mots qui font la prière, les mots sont l’expression seule de la prière. Si la prière n’est pas effective à l’intérieur du cœur, la multitude des mots ne fera pas une prière, il faut qu’il existe de l’autre côté, la prière réelle et authentique à l’intérieur du cœur. Le païen n’a pas les bonnes relations qu’il faut avec Dieu et ainsi n’aura pas ce contact. Il multiplie les mots, pensant que plus il en dira, plus il aura de chances d’être entendu.
Il y a un an j’étais en Afrique. Nous étions en voiture et je vis un arbre auquel on avait attaché de nombreux vêtements qui se balançaient dans le vent. J’ai dit : « Qu’est-ce que cela ? » Ce sont les prières des païens. Ces vêtements représentent leurs prières, et comme ils ne peuvent pas prier nuit et jour, ils pensent que ces vêtements en se balançant prieront à leur place, et plus il y a de vent, plus il y a de prières. Vous savez que la prière c’est plus que du vent. Quelquefois il semble que le peuple de Dieu pense que le vent signifie la prière, mais les prières les plus courtes sont les plus efficaces. Le Seigneur Jésus sait que les hommes doivent apprendre à prier de la bonne manière. C’est pour cela qu’il a parlé de la prière du païen, mais évidemment, ce n’était pas l’objet de son enseignement : Son objet était de parler de la prière de l’enfant de Dieu.
Nous allons lire encore le verset 6 afin de voir exactement ce que Jésus veut dire dans ce texte. Vous remarquerez que le Seigneur Jésus a encore les hypocrites dans sa pensée, car il dit : « Mais toi quand tu pries. » Il met les enfants de Dieu en contraste avec les hypocrites. L’hypocrite aime mettre en évidence sa prière. Il veut que chacun sache qu’il prie, il se tiendra au coin des rues, il ira au marché où les gens achètent ce qu’ils ont besoin, il se mettra là à l’endroit où on le verra le mieux et les gens qui passeront près de lui diront : « tu vois qui est là bas, cela fait une heure qu’il est en prière. Quel homme de prière. »
Les gens passeront près de lui et diront : « Il y a déjà deux heures qu’il prie. » Alors il sera tellement content d’entendre dire cela, parce qu’il veut que tout le monde croie qu’il est un homme bien spirituel. Mais Jésus dit : « Toi quand tu pries, ne te tiens pas au coin de la rue, va dans la chambre, où l’on ne te verra pas. » Vous pouvez être certains que l’hypocrite ne va jamais là où on ne le voit pas. Voilà ce que le Seigneur Jésus avait dans sa pensée. Mais vous quand vous priez ne mettez pas vos prières en évidence sur le marché afin que les gens puissent vous observer.
Je me rappelle d’une dame. Elle avait décidé de jeûner et de prier pour très longtemps. Cela c’est très bien. Mais de la manière qu’elle l’a fait, je ne pense pas que c’était si bien. Avant de commencer son jeûne elle a fait prendre une photo. Elle avait une figure qui était bien pleine. Une semaine plus tard elle a fait prendre une autre photo. Je ne me rappelle pas combien de temps son jeûne a duré, mais elle a fait prendre une autre photo à la fin. Elle était très maigre. Elle avait tellement souffert...Et tout le monde la félicitait. « Quel courage vous avez eu ma sœur. » Certainement elle avait jeûné exprès pour cela : c’est une honte. Heureusement ces gens là n’existent pas en France.
Chers amis, cela c’est l’hypocrisie. Vous savez ce que Jésus a dit : « Quand vous jeûnez faites-le en secret, lavez votre visage, ayez l’air le mieux possible. » Ne faites pas une longue figure parce que vous êtes affamés. Il y a des gens qui font cela. Ils viennent à l’église avec une longue figure et ils marchent bien lentement pour que tout le monde comprenne qu’ils sont faibles. Alors les gens leur demanderont :
« Mais ma sœur qu’est-ce qu’il y a qui ne va pas ? — Je préfèrerais ne pas le dire, mais comme vous me l’avez demandé, il faut bien que je vous le dise. Voilà trois jours que je jeûne et je suis si faible. Voulez-vous prier pour moi. Merci beaucoup. »
Ils veulent que lorsqu’ils jeûnent tout le monde le sache. Ils invitent les autres à tomber dans le péché où ils sont tombés eux-mêmes. Mais Jésus dit : « Quand vous jeûnez, lavez votre visage, arrangez vos cheveux, venez à l’Eglise et arrangez-vous pour que personne ne sache ce que vous faites. Que votre jeûne soit fait pour Dieu. » Evidemment comme cela il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas jeûner. Ils veulent jeûner pour recevoir la louange qui vient des hommes. C’étaient ces choses que Jésus avait dans sa pensée quand il a dit : « mais toi quand tu pries, tu le feras d’une manière différente, tu vas dans ta chambre, là les gens ne pourront pas te louer à cause de tes prières, mais c’est le Seigneur qui, lui te donnera sa bénédiction et là le Seigneur te donnera sa louange. »
Vous avez tous très bien compris que Jésus ne parle pas là des prières dans la réunion. Il ne pensait pas du tout à une réunion où l’on s’est assemblés pour prier. C’est un sujet tout à fait différent que la prière en commun. Là Il parle à propos de la prière individuelle. La prière de l’enfant de Dieu diffère de la prière des autres de ces deux manières : l’enfant de Dieu ne prie pas pour recevoir la louange des hommes, et l’enfant de Dieu ne croit pas qu’une multitude de mots constitue une prière. Jésus dit : « Mais toi quand tu pries, » remarquez que Jésus n’a pas dit : « Mais toi si tu pries. » Jésus dit : « mais toi Quand tu pries. » Savez-vous pourquoi ? Parce que Dieu s’attend à ce que ses enfants le prient. Il dit quand tu pries. Le Père qui est dans les cieux s’attend à ce que nous ayons une communion avec Lui.
Jésus dit : « Quand tu pries. » Alors il parle de la prière, et dit : « entre dans ta chambre. » Là Jésus nous parle de l’endroit de la prière. Je pense que vous comprenez lorsqu’il dit chambre. C’est simplement un endroit où nous pourrons être seuls avec Dieu. Jésus emploie simplement un principe. L’idée est que nous devons trouver un endroit où nous nous trouvons seuls avec Dieu.
Si nous regardons pendant quelques instants dans Marc, chapitre 1, verset 35, nous voyons que Jésus est allé dans une chambre. Il est allé dans un endroit désert. Jésus trouvait qu’il devait prendre le temps d’être seul avec Dieu, et cela c’est l’endroit que nous devons rechercher. Là on pourrait dire beaucoup de choses. Vous pouvez parfois vous trouver dans une chambre où prier, et en fait vous êtes au milieu de beaucoup de personnes. Vous pouvez si vous le désirez vous enfermer vous-même dans la chambre de votre esprit. Pour moi quand je voyage, je suis obligé de faire ainsi. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime voyager seul. J’aime bien m’enfermer dans la solitude avec Dieu. Je peux faire cela dans un train qui est bondé, ou n’importe où, et quelquefois dans les rues de Paris, je m’enferme moi-même dans mon esprit et j’ai la communion avec Dieu.
Hier soir nous étions à Paris. Ma fille ne l’avait jamais vu et il semble que c’est la dernière fois qu’elle y vient. Elle m’a dit : « emmène-moi pour une promenade. » Alors je l’ai prise et pendant que nous nous promenions, j’avais un esprit de prière. Nous marchions le long de la rue et j’étais enfermé dans ma chambre priant Dieu, et j’avais une excellente communion avec le Seigneur, ma fille elle, elle regardait les vitrines évidemment. Nous pouvons n’importe où si nous le voulons, nous enfermer pour être seuls avec Dieu. Quelquefois cela demande un effort, mais je m’arrange pour toujours être prêt à le faire. J’aime bien diriger les circonstances pour avoir l’occasion de prier. Le Père s’attend et attend de nous que nous ayons la communion avec Lui. Mais Jésus dit : « Toi quand tu pries, entre dans ta chambre et ferme ta porte. » Quand nous sommes complètement écartés du monde extérieur, alors là Il nous demande de prier. Nous arrivons ici au cœur de notre leçon.
En effet notre leçon commence exactement à cet endroit. Jésus dit ces paroles si importantes : « Prie ton Père. » Je vais faire une déclaration qui peut-être vous choquera, mais j’enlèverai tout ce qu’il y a de choquant. Si j’étais à votre place, je ne prierais pas toujours Dieu. Je ne prie pas Dieu comme je devrais être habitué à le faire. Il n’est pas écrit prie ton Dieu. Jésus dit : Prie ton Père. Je peux peut être m’imaginer ce que quelques-uns pensent. Alors qui devons-nous prier ? La vierge Marie ? Oh ! non. Il est écrit : Prie ton Père. Peut-être quelques-uns disent dans leur cœur : « est-ce que Dieu et notre Père ne sont pas la même personne, et quelle différence cela peut-il faire ? » Dieu et notre Père céleste sont la même personne, mais il y a une différence entre les relations avec un Dieu et avec un Père. Je ne dis pas que nous ne devons jamais prier Dieu, mais je vous parle seulement de ce qui est écrit. Evidemment Dieu et notre Père céleste sont la même personne, mais il y a une grande différence. Jésus nous parle là de la prière qui est faite sur la base normale. Je vais vous l’expliquer de cette manière. Dieu est le Dieu de tout le monde. Il est même le Dieu de tous les chefs d’Etat, et de tous les incrédules du monde. Mais il n’est le Père que de ceux qui croient.
Suivez-moi bien. Notre Père céleste a des responsabilités envers nous qui sommes ses enfants, et ces responsabilités il ne les a pas vis-à-vis des incrédules. Ainsi nous qui sommes des enfants de Dieu, nous avons des privilèges, et ces privilèges, le pécheur ne les a pas. Dieu a des obligations vis-à-vis de nous parce que nous sommes ses enfants. Nous avons le droit de nous attendre à certaines choses de Dieu parce qu’il est notre Père. Le pécheur ne peut pas s’attendre à Dieu de cette manière-là parce qu’il est son Dieu, mais non son Père. Nous avons des privilèges parce que nous sommes Ses enfants et si nous n’étions pas Ses enfants, nous ne les aurions pas. Dieu et le Père céleste sont la même personne, cela ne fait pas de différence de dire Dieu au lieu de Père, mais souvent il vaut mieux dire Père, surtout si nous sommes dans le besoin, car nous avons le droit de dire Père puisque nous sommes enfants de Dieu. Il est vraiment notre Père céleste, et nous nous adressons à Lui comme à un père, mais le pécheur ne peut pas faire cela. Dieu n’est pas le Père des pécheurs, seulement le Père des croyants.
Quand nous lui disons Père, la foi augmente dans notre cœur, et le cœur de Dieu lui-même est touché, car en tant que fils, nous avons des privilèges et Dieu en tant que Père a des obligations. C’est pourquoi Jésus nous dit : « Quand tu pries, prie ton Père. »
Le Seigneur Jésus a touché la base de l’efficacité dans la prière, d’une manière toute simple, c’est notre relation entre Dieu le Père et nous ses enfants. Il a dit : « Prie ton Père. » Vous remarquez que c’est très efficace dans le domaine des besoins. Tout ce qui vient et qui est la responsabilité d’un Père, nous pouvons les lui présenter, à Lui notre Père. Mais lorsque nous considérons ces vérités-là, nous devons considérer d’autres choses.
Jésus a dit : « Prie ton Père, qui est là dans le lieu secret. » Reconnaître l’existence de ce fait est très important. Certaines personnes peuvent se demander où est Dieu, et le Seigneur Jésus nous dit : « Ton Père qui est dans le lieu secret. » Ce lieu secret est déjà écrit dans ce verset. N’importe où nous irons pour être seul avec Dieu, c’est là le lieu secret et Jésus lui-même se trouve dans cet endroit secret et son Père l’est aussi. C’est pourquoi le Seigneur nous dit : « Ton Père qui est là dans le lieu secret. » C’est une affaire de foi. La foi vient de ce que l’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. Donc quand Jésus dit : « Ton Père qui est là dans le lieu secret », ce mot vivifié par le Saint-Esprit nous donnera la foi de croire que Dieu est là dans ce lieu secret. Cette vérité est intensivement réelle pour moi. Je peux m’approcher de Dieu n’importe où. Il m’est aussi facile de le faire là-bas dans la rue que dans cette salle, car Dieu m’a fait réaliser que cela c’est vrai. Il est là dans le lieu secret.
Je voudrais maintenant vous rappeler un passage des Ecritures. Il se trouve dans Jérémie, chapitre 23, verset 24. {Jer 23.24} Les prophètes prophétisaient d’après l’imagination qui venait de leur propre cœur. Dieu veut dire : « Ils ne savent pas que je les vois. Est-ce que je ne remplis pas, moi, les cieux et la terre ? » Voyez la déclaration de Dieu, Il remplit les cieux et la terre. C’est une déclaration des Saintes Ecritures qui est toujours réelle pour mon cœur, et qui veut simplement dire que Dieu est partout. Si Dieu remplit la terre et les cieux, Il se trouve là et Il en remplit tous les endroits quels qu’ils soient. Ainsi Il est là dans l’endroit secret où nous sommes en train de prier. Cela nous permet de nous approcher de Dieu n’importe où.
Et Jésus dit : « Ton Père qui est là dans le lieu secret. » A la lumière de ce texte, que ferons-nous ? Nous nous approcherons de Dieu dans n’importe quel endroit où nous serons et nous sommes assurés d’avoir sa présence n’importe où nous le prierons, nous adressant à Lui comme à notre Père. Alors nous serons pleinement assurés qu’il est là où nous sommes. Ce n’est pas une question de sentir sa présence, c’est une question de croire dans sa présence sans aucun sentiment de quelque sorte que ce soit, parce que c’est écrit qu’il est là dans le lieu secret.
Par exemple, vous pouvez en ce moment parler à votre Père céleste comme s’il était vraiment là parce qu’il est là et sa présence est absolument certaine. Il est là, comme si vous pouviez le voir. Moi je peux croire cela. Jésus a dit : « Ton Père qui est là dans le lieu secret », vous pouvez dire : « Père ! », étant pleinement assuré qu’il est vraiment là, et quand cela sera réel pour vous, cela changera votre vie de prière.
Avant d’avoir lu ce texte, je priais d’une manière tout à fait différente. Je fais un peu moins de bruit et j’ai un peu plus de résultats maintenant. Avez-vous entendu cela ? Je fais moins de bruit et j’obtiens davantage de résultats. C’est une affaire de relations entre Dieu et nous. J’ai prié comme ceux qui ne savent pas qu’ils ont un père céleste. Quand je voulais quelque chose, je priais de cette manière : « Oh Dieu d’Isaac et de Jacob, descends du ciel, aide-moi. » Et je priais comme si j’avais dû réveiller Dieu de son sommeil. N’avez-vous jamais prié ainsi ? Je pensais qu’il fallait faire comme cela. Peut-être me disait-Il : « Si tu ne faisais pas autant de bruit, je comprendrais ce que tu veux. » Je faisais des prières longues. Maintenant, je peux quelquefois dire un seul mot. Quelquefois, je dis simplement : Père.
Parfois, je reçois une facture des entreprises aériennes; en janvier, j’en ai reçu une de 7 500 NF pour un voyage jusqu’à Tokio, c’est beaucoup d’argent. J’ai regardé cette facture, je n’avais pas les 7 500 NF. Vous savez ce que j’ai fait ? Je suis allé dans le bureau de l’école, j’ai pris la facture, je l’ai regardée, et je l’ai mise sur mon bureau puis je l’ai tournée de l’autre côté et j’ai dit : « Père, vois-tu cela ? » C’est tout. Je n’ai pas prié de la manière dont je priais. J’ai dit : « Père », simplement Père. C’est votre Père.
Il y a une raison pour laquelle Jésus dit : « Prie ton Père. » Je vous ai dit de ne pas toujours prier Dieu. En fait, Jésus a dit qu’il sait ce dont nous avons besoin avant que nous ne lui demandions. Vous pouvez vous demander : alors pourquoi devons-nous prier ? Nous ne prions pas parce que nous avons besoin de renseigner Dieu, Il a déjà tous les renseignements concernant nos besoins, mais Il veut que nous venions à Lui. Il veut que nous reconnaissions qu’il est notre Père afin que lorsque nous serons exaucés, nous lui donnions toute la Gloire. Vous savez ce qui est écrit dans le livre de Jacques ? Vous ne recevez pas, parce que vous ne demandez pas. Dieu sait de quoi nous avons besoin, mais il veut que nous le Lui demandions.
J’avais besoin d’une aide financière, car l’Eglise ne me payait pas suffisamment. Alors je devais aller à mon Père. Je suis entré dans ma chambre et là j’ai montré au Seigneur de quoi j’avais besoin. J’ai pris mon porte-monnaie, puis je l’ai ouvert pour le montrer à mon Père. Il n’y avait rien dedans. Et j’ai prié, ainsi : Père, veux-tu mettre, s’il te plaît, quelque chose dedans. Je ne savais pas combien Il allait mettre dedans, mais alors que je montrais cela au Seigneur, le préposé des postes est arrivé et je suis allé voir ce qu’il y avait dans le courrier. Il y avait là une lettre, un morceau de papier dans l’enveloppe avec écrit dessus : Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins, et, bien enroulé dans le papier, il y avait un billet. Je suis revenu dans ma chambre, j’ai montré au Seigneur mes 5 dollars et j’ai dit : « Merci, Père. » C’est votre Père aussi, c’est la raison pour laquelle Jésus a dit : Prie ton Père. Cela changera vos prières, et agira dans toutes les circonstances de votre vie.
Vous n’avez jamais reçu de lettre de menaces ? Est-ce qu’elles sont seulement pour les prédicateurs ? J’en ai reçu une spécialement. Vous savez qu’il y a des gens qui vous maudissent, même si Dieu vous bénit. Cet homme avait beaucoup d’influence et je savais qu’il pouvait me causer beaucoup d’ennuis. Que pensez-vous que j’ai fait ? J’ai amené la lettre dans le. lieu secret, je l’ai ouverte, je l’ai mise sur mon lit et j’ai dit : « Père, est-ce que tu voudrais lire cela ? » Je lui ait dit encore : « Père, veux-tu la lire une fois de plus, ainsi je serai certain que tu connais tout ce qu’il y a dans cette lettre ? » Puis, j’ai mis ma main sur la lettre et j’ai dit : « Père, cet homme me fait des menaces, c’est un homme qui a beaucoup d’influence, mais je te demande, toi, de t’occuper de cette situation. » Que pensez-vous qu’il est arrivé ? Rien du tout. C’était justement ce que je voulais. Je n’ai jamais entendu un autre mot. Je ne sais pas ce que mon Père a fait, mais Il a dû faire quelque chose. Apportez vos ennuis et votre situation à votre Père céleste et ne vous posez pas de question, ne vous demandez pas où est votre Père, Il est toujours là où vous vous approchez de Lui.
Quand je lui parle, je lui parle comme à une personne, car Dieu est une réelle personne, il remplit les cieux et la terre, Il remplit aussi le lieu où nous sommes, et vous pouvez lui apporter vos problèmes, vous pouvez lui dire : Père. Quand vous lui dites Père, vous touchez son cœur. Mais rappelez-vous que ce n’est pas une affaire de formalités. Si nous disons Père simplement parce que c’est une formalité, cela ne voudra rien dire du tout.
Lisons dans Romains, chapitre 8, verset 15. {Ro 8.15}
Nous avons là deux vérités. L’esprit de Dieu est aussi appelé l’Esprit d’adoption parce que par l’Esprit de Dieu nous avons été faits enfants de Dieu. C’est par l’Esprit que nous pouvons dire Abba, Père. Je ne suis pas en train de vous parler d’une technique qui a lieu seulement dans les mots. C’est le Saint-Esprit qui doit nous donner à l’intérieur, la conscience que nous sommes enfants de Dieu. C’est l’Esprit qui porte témoignage en nous que nous sommes enfants de Dieu. Ce fait devient une telle réalité intérieure par la vie qui se manifeste par la puissance du Saint-Esprit, que nous avons le sentiment de la réalité à l’intérieur de notre être, et nous pouvons ainsi nous adresser à un Dieu invisible comme à notre Père. Nous sommes conscients de cette réalité de notre relation filiale entre Dieu et nous, et cette réalité est produite en nous par la présence du Saint-Esprit. Il est donc nécessaire à cause de cela que nous marchions dans l’Esprit. Plus nous marcherons par l’Esprit avec Dieu, plus cette réalité deviendra évidente, et cette relation entre Dieu et nous-mêmes deviendra aussi réelle que celle entre nous et nos parents terrestres. Je dirai même que ces relations-là deviennent plus réelles, car nous pouvons nous adresser à Dieu comme à notre Père, cela faisant jaillir la foi en nous, ce qui touche le cœur de Dieu.
Rappelez-vous que Jésus a dit : Ton Père qui est là dans le lieu secret. N’attendez pas jusqu’au moment où vous le sentirez. Je vous ai déjà dit que Dieu est là, que nous le sentions ou pas. Rappelez-vous de cet écrit de Jérémie : Est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre ? N’importe où nous nous approchons de Dieu, Il est là. Vous le croyez parce que c’est écrit, et le fait que c’est écrit, nous garantit la réalité du fait, plus vous le pratiquerez, plus réel il deviendra. Ainsi priez votre Père, Il est là dans le lieu secret. Est-ce que vous avez le sentiment quelquefois que Dieu ne vous voit pas ? Cependant, Il vous voit. Sachant qu’il est notre Père, cela rend la prière tellement plus facile, car nous venons là avec les privilèges d’un enfant de Dieu. Ce fait change notre manière de prier.
Il y a encore autre chose que nous devons considérer. Nous avons dit que cette conscience de la présence de Dieu vient par l’Esprit de Dieu. Jésus a employé le mot prier (prie ton Père). Il y a une raison pour laquelle Jésus a dit Prie. Il y a des gens qui pensent qu’ils sont en train de prier alors qu’ils rêvent seulement. Ils sont à moitié endormis, ils s’asseyent dans un fauteuil bien confortable, ils ferment leurs yeux, ils pensent un petit peu à propos de Dieu et la moitié du temps ils sont à moitié endormis. Rêver n’est pas prier. Souhaiter quelque chose n’est pas prier. Espérer quelque chose n’est pas prier. Prier c’est prier. Il y a des gens qui vont dans leur chambre, leur lieu secret, mais n’y prient pas. Ils souhaitent avoir une paire de chaussures, ils aimeraient tellement avoir cela et encore cela. Mais ils ne prient pas. Jésus n’a pas dit de présenter des souhaits, mais de prier son Père.
Lisons dans Luc, chapitre 11, versets 9 à 13. {Lu 11.9-13}
Cela c’est la prière. Remarquez ce que Jésus a dit. Il dit : demande. Remarquez aussi ces trois choses : Demander, chercher, frapper.
Considérez ceci mes Frères : la prière réelle a ces trois aspects. Demander signifie faire une pétition pour ce que l’on désire. Remarquez ce que le Seigneur dit au verset 11 : Si l’enfant de mande du pain ou un poisson ou un œuf. Là il y a un principe qui est celui-ci : Si nous voulons prier, nous devons être précis. Nous ne sommes pas assez précis dans nos prières, c’est pourquoi nous n’allons pas suffisamment loin. Si un fils demande du pain, si un enfant demande un œuf. Voilà le principe qui nous demande d’être précis. Il y a des gens qui demandent : bénis-moi, bénis-moi, bénis-moi...Si le Seigneur leur demande comment veux-tu que je te bénisse, ils répondent : « Je ne sais pas. » Il me semble que c’est bien de dire cela, mais ce n’est pas suffisamment bon. Demandez avec précision ce dont vous avez besoin.
Vous direz : « J’ai besoin d’argent. » Cela n’est pas assez précis. Combien avez-vous besoin ? Vous répondrez peut-être : « Je ne sais pas. » Alors comptez, calculez vos besoins et demandez à Dieu ce dont vous avez besoin. Vous trouverez que vous obtiendrez beaucoup plus de cette manière. Nos généralités affaiblissent nos prières. Si vous avez besoin de chaussures, demandez des chaussures, le Seigneur Jésus nous enseigne à être précis. Je vous dirai que c’est bien pratique, et je l’ai découvert bien des fois. Il faut que je demande à Dieu des choses qui sont bien précises. Cela met une force dans votre prière. Evidemment il faut que la chose soit légitime.
L’an passé j’allais en Afrique et avant de partir nous avions besoin de différentes choses. Nous étions à court d’argent et nous avions besoin de vêtements, alors je me rappelle que ma femme m’avait dit : « Est-ce que tu penses que nous pouvons acheter ? » Et je lui ai répondu : « Non, non, pas avant que je sois parti dans ce voyage, mais Dieu sait ce dont nous avons besoin. » Les besoins étaient légitimes, alors j’ai repris : « Peut-être que nous allons acheter sans argent. » Et nous sommes allés dans un magasin qui nous a permis d’attendre 30 jours pour payer la facture. J’ai alors rappelé à mon Père que c’était Lui qui devait payer la facture. Le Père céleste est un bon Père. Ce soir-là j’étais dans un certain endroit et une dame s’est levée, est venue vers moi. Elle m’a dit : « Est-ce que vous ne devez pas quelque chose dans un magasin ? »
Je lui ai répondu : « Que voulez-vous dire ? » Elle a continué : « Est-ce que vous n’avez pas acheté quelque chose que vous n’avez pas payé ?
— Oui, aujourd’hui même.
— Le Seigneur a placé sur mon cœur de payer n’importe quelle facture. »
Je lui ai alors fait mention d’une facture dans un magasin, mais pas dans l’autre. Elle a repris : « C’est bien tout ? » Je lui dis : « Non.
— Je veux payer tout. »
Elle m’a demandé : « Avez-vous besoin de quelque chose d’autre pour votre voyage ?
— Oui, des chaussures.
— Combien cela coûte-t-il ? »
Elles me coutaient 50 NF. Elle a mis sa main dans sa poche et m’a donné les 50 NF.
Ainsi Jésus nous dit : Prie ton Père. Je pourrais vous raconter beaucoup de choses semblables. Le Père céleste a remarquablement répondu.
Quand je suis entré pour la première fois dans l’école, je portais un très vieux manteau. Il était tellement vieux que j’en avais honte. Les boutonnières étaient très grandes, puis il y avait des signes d’usure tout le long des bords, j’en avais honte. Ce manteau avait déjà 12 ans. J’étais professeur dans l’école où je suis toujours et nous étions très peu payés, juste suffisamment pour vivre. Je ne pouvais pas acheter de vêtements. Un jour j’étais dans le train et, à côté de moi, il y avait un prédicateur. Il avait un joli manteau tout neuf, juste ce que j’aimais. Je lui ai dit : « Voilà un manteau qui est bien joli. Où l’avez-vous acheté ? Voulez-vous me dire combien vous l’avez payé ?
— C’est une bonne qualité, 25 dollars. »
J’ai tout de suite compris que je ne pourrais jamais avoir un tel manteau. Mais je savais une chose, c’est que j’avais un Père céleste. Simplement dans mon esprit, j’ai dit : « Père, voudrais-tu regarder le manteau de mon frère et regarder le mien ? » Je n’ai pas prononcé un mot, j’ai seulement prié cela dans mon cœur et j’ai laissé à mon Père le temps de regarder, puis après un moment, j’ai encore prié seulement dans mon cœur : « Père, tu ne voudrais pas me donner un manteau comme celui-là ? » J’ai seulement prié ainsi dans mon cœur. Le prédicateur n’a pas entendu quoi que ce soit, ni qui que ce soit d’autre. Quelques jours plus tard, j’ai reçu la lettre d’un frère. Il m’a écrit quelque chose comme cela. « Cher Frère Beuttler, Dieu m’a béni dans mes affaires et j’ai le sentiment que je dois vous envoyer une petite part. Aussi je vous envoie un chèque de 25 dollars. » Qu’est-ce que vous pensez que j’ai fait avec ? J’ai pris ce chèque, j’ai dit :
« Merci, Père » et je suis allé à Philadelphie, j’ai eu le même genre de manteau, je ne me sentais plus honteux du tout. J’avais un joli manteau. Pourquoi ? Mon Père avait entendu ma prière, Il prend soin. Il était dans le même train que moi. Evidemment il remplit la terre et le ciel. Il m’a entendu prier dans mon cœur. Je n’ai pas prié : « Oh Dieu du ciel et de la terre, envoie-moi 25 dollars, je veux un manteau comme le sien. » Non, rien, aucun son n’a retenti. Seulement le cœur a parlé. Père, ne voudrais-tu pas me donner un manteau comme celui-là ? Je pense que Dieu a dû se dire : « Je le ferai ». En moins d’une semaine, j’avais le nouveau manteau. Vous comprenez pourquoi j’ai dit : ne priez pas toujours Dieu ? Nous prions la même personne, quand nous disons Père, mais quand vous priez votre Père céleste, vous touchez son cœur. Vous pouvez prier dans la foi, car vous savez qu’un Père prend soin des siens, si votre besoin est légitime et qu’il est conforme à sa volonté, votre Père céleste qui est là dans le lieu secret vous le rendra.