« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55.9)
Sur terre, les paroles d'un sage ont souvent une signification différente de ce que l'auditeur comprend. Il est donc naturel que les paroles de Dieu, telles qu’il les conçoit, signifient quelque chose d’infiniment plus élevé que ce que nous avions compris de prime abord. Il est donc très important de s’en souvenir. Cela va nous conduire en permanence à ne pas nous reposer sur le contenu de nos connaissances, de nos idées, sur la Parole, mais à nous demander quelle peut être la pleine bénédiction que Dieu a prévue, et à nous y attendre. Il est donc urgent de prier dans le but que le Saint Esprit nous enseigne, qu’il nous révèle ce qui n’a pas encore pénétré notre cœur et que nous n’avons même pas imaginé. Cela affermira l’espérance qu'il y a pour nous, même dans cette vie, un accomplissement qui surpasse nos plus hautes pensées.
Par conséquent, la Parole de Dieu a deux significations. La première est ce qu'elle porte de la pensée de Dieu, ce qui fait que les mots humains sont porteurs de toute la gloire, de la sagesse divine, de la puissance, et de l'amour.
L'autre est notre compréhension, faible, partielle, défectueuse de cette parole. Même quand la grâce et l'expérience ont rendu vrais et réels pour nous, des mots tels que l'amour de Dieu, la grâce de Dieu, la puissance de Dieu, ou l'une quelconque des nombreuses promesses liées à ces vérités, il nous reste encore à connaître une plénitude infinie de la Parole.
Comme cela est frappant dans notre texte d’Esaïe. « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre ». Notre croyons dans ce fait si simple et si clair que personne ne songerait à essayer d’atteindre le soleil ou les étoiles avec son petit bras. Et monter sur la plus haute montagne serait vain. C’est avec tout notre cœur que nous y croyons. Et ainsi, Dieu dit, « autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées ». Même lorsque la Parole exprime les pensées de Dieu, et que nos pensées cherchent à les accueillir, elles restent, comme au-dessus de nos pensées, de la même façon que les cieux sont élevés au dessus de la terre.Tous les infinis de Dieu et le monde éternel habitent dans la Parole comme une semence de vie éternelle. Et comme le chêne à maturité est si mystérieusement plus grand que le gland dont il est issu, ainsi les paroles de Dieu sont des graines à partir desquelles peuvent croître les merveilles de la grâce et de sa puissance.
La foi en cette Parole doit nous apprendre deux leçons, l’une sur l'ignorance, l'autre sur l'attente. Nous devons apprendre à nous approcher de la Parole comme des petits enfants. Jésus a dit : « Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées aux enfants. » (Matthieu 11.25). Les prudents et les sages ne sont pas nécessairement des hypocrites ou des ennemis. Il y a de nombreux enfants de Dieu, qui par négligence à cultiver un esprit d'enfant et se reposant inconsciemment sur leur croyance scripturaire, ou sur la sincérité de leur étude des Ecritures, ne perçoivent pas la vérité spirituelle cachée, et ne deviennent jamais des hommes spirituels. « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions. » (1 Corinthiens 2.11-12).Qu’un profond sentiment de notre ignorance, une méfiance profonde de notre propre pouvoir de compréhension des choses de Dieu même, marquent notre étude de la Bible.
Ensuite, plus grande sera la profondeur de notre désespoir d'entrer correctement dans les pensées de Dieu, plus grande sera la confiance dans l'attente que Dieu veut rendre Sa Parole vraie en nous. « Tous tes enfants seront instruits par l'Eternel. » L'Esprit Saint est déjà en nous pour nous révéler les choses de Dieu. En réponse à notre humble prière de foi, Dieu nous donnera par l’Esprit Saint, un aperçu toujours croissant du mystère de Dieu — notre admirable union avec Christ, notre vie à sa ressemblance, Sa vie en nous, et notre existence semblable à la sienne quand il était dans ce monde.
Plus encore, si notre cœur a soif et l’attend, le temps viendra où, par une communication spéciale de son Esprit, tous nos désirs seront satisfaits et Christ prendra possession de notre cœur, de sorte que, ce qui a été longtemps de la foi devienne une expérience : Autant les cieux sont plus élevés que la terre, ses pensées sont plus élevées que nos pensées.