Dès le lendemain matin, il était impossible de s’approcher de la maison. Dès que les gens y pénétrèrent, ils tombèrent sous la Puissance...
Aussi curieux que cela puisse paraître, tous les réveils n’ont pas les mêmes manifestations tant physiques que spirituelles.
Le réveil de Azuza Street, naissance du mouvement de Pentecôte, ne fut pas tellement en faveur de la conversion des pécheurs, mais il fut plutôt la Pentecôte venant sur l’église de Jésus-Christ. Les gens, comme dans les Actes parlaient en langues.
Le signe principal était le "Parler en langues" suivit de près par la guérison divine.
Comparez avec le réveil de Finney, qui lui, ne parle ni de "Pentecôte," ni de guérison divine. Le réveil de Finney, à l’opposé de celui d’Azuza street, fut un réveil de salut pour les "païens."
D’autres réveils furent des réveils de repentance et de confession de l’Eglise.
A Los Angeles, dans une communauté baptiste noire, une certaine sœur Julia W. Hutchins s’était mise à prêcher le renouveau. C’est elle qui fit appel à William Seymour pour l’aider dans sa tâche. L’église se trouvait alors dans une boutique de l’avenue Santa Fe.
Puis Seymour se sépara le la sœur Hutchins et tint des réunions à l’avenue Bonnie Brae. Plusieurs commencèrent à louer Dieu dans des langues inconnues. Les gens venaient en foule, les uns pour recevoir, d’autres pour se moquer, d’autres enfin par curiosité. C’est parce que la foule ne tenait plus à cet endroit qu’un nouveau local fut utilisé à partir du 18 avril 1906 : celui du 312 Azuza Street qui venait de servir d’écurie !
Dans ce réveil de Azuza Street donc, des gens de toutes les églises, de toutes les dénominations, toutes nations venaient à Los Angeles pour voir ce que Dieu y faisait.
On y entendait outre les chants, des cris joyeux, des sanglots, des larmes, des prières d’intercessions. Les gens dansent sautent et prient dans des langues inconnues.
Un des grands miracles du lieu fut le caractère interracial de cette communauté.
Pendant ce réveil, Dieu mettait son onction sur Ses filles pour qu’elles prêchent l’évangile et elles prêchaient avec les signes accompagnant la prédication.
Des femmes blanches comme Lucy Farrow ou noires, tenaient des rôles de prédicateurs et de guérisseurs.
Les hommes qui autrefois s’y seraient encore opposés, virent leurs sœurs d’un autre œil. Ils ne les voyaient plus comme des femmes qui, à cause de leur sexe, devaient être interdites de prêcher, mais comme des vases remplis par le Saint-Esprit...
Un jour, après le culte, le Frère Lee, membre de la mission Péniel invita le Frère William Seymour à déjeuner chez lui... Un soir en rentrant de son travail, il dit au Frère Seymour, "Si vous m’imposez les mains, je recevrai le Baptême (de l’Esprit)"... Ce soir-là le Frère Seymour lui dit: "Frère, je t’impose les mains au nom de Jésus," et lorsqu’il le toucha, le Frère Lee tomba comme mort sous la puissance, et son épouse eut tellement peur qu’elle s’écria, "Qu’avez-vous fait à mon mari ?". Quelques minutes plus tard il se leva... Le Frère Lee avait été touché par le Ciel et il continua jour et nuit à chercher le Seigneur.
Ils se rendirent à la réunion de prière, ils prièrent trois jours et trois nuits. Les gens venaient de partout. Dès le lendemain matin, il était impossible de s’approcher de la maison. Dès que les gens y pénétrèrent, ils tombèrent sous la Puissance...
Beaucoup de choses étranges se passaient et les journalistes parlèrent de: "scènes sauvages," "d’étrange baragouinage," de "saints rouleurs."
La pluie de bénédictions tombé sur Azuza steet se propageait.
Au Tabernacle de la Bible de Simpson, à New York, Harold Moss vit celle qui devait devenir sa femme se mettre à flotter à deux mètres de hauteur. Il raconte lui-même :
"Les gens gisaient partout, abattus sous la puissante main de Dieu. Les ministres jonchaient l’estrade. Les cas d’une jeune fille, Mlle Grace Hammore (qui est, depuis, devenue ma femme), fut assez remarquable. Elle fut sous l’emprise de l’Esprit et rendue totalement inconsciente de toute réalité naturelle. Un doux chant sacré se fit entendre. C’était comme le chant d’un rossignol, qui emplissait totalement l’édifice. Le pouvoir de Dieu prit physiquement possession d’elle. Son corps fut soulevé du sol par trois fois. Quand elle fut revenue à elle, elle affirma qu’elle avait eu la vision d’une échelle d’or sur laquelle elle avait commencé à monter."
La gloire de Dieu remplissait souvent des lieux de réunions très modeste : des halos lumineux célestes, des longues raies lumineuses, des sphères lumineuses énormes apparaissaient.
Une femme qui n’avait aucune formation musicale, fut saisie par l’Esprit et courut à l’orgue sur lequel elle joua une merveilleuse musique.
Un converti dit : c’est l’endroit où l’on entend le rire de l’univers ! Lorsque l’Esprit entra en lui il dit : "Tout mon corps riait d’une joie ineffable."
Un jour, dans le midwest, pendant un sermon, le "poids de la gloire" était si lourd que les gens durent s’allonger sur le sol. Le prédicateur ne put tenir non plus et dut se mettre la face contre terre. Comme il n’avait pas d’argent pour aller à la ville suivante, un billet de train lui apparut, venant de nulle part.
Les signes qui se sont produits à la rue Azuza et se sont répandus dans l’ensemble du mouvement vont bien au-delà des langues.
Les gens bondissaient, dansaient, sautaient, riaient dans l’Esprit, tombaient en transes, se contorsionnaient, tombaient en extases, avaient des visions et des rêves et vivaient des guérisons...