« Tu feras des planches pour le tabernacle ; elles seront de bois d’acacia, placées debout... »
(Exode 26.15)
Nous avons considéré les matériaux utilisés dans la construction du Sanctuaire selon l’ordre et le dessein de Dieu. Maintenant nous voulons étudier la signification de la sainte structure elle-même.
Le tabernacle construit dans le désert selon l’ordre de Dieu, ne doit pas être confondu avec la synagogue juive, qui est simplement un lieu où les Juifs s’assemblaient pour adorer et avoir l’explication de la Parole de Dieu. Le sanctuaire n’était pas un lieu où le public pouvait venir pour cela. Personne ne pouvait entrer, excepté les prêtres et uniquement pour entretenir les lumières, brûler l’encens et renouveler les pains de propositions. Pour le lieu très saint, le souverain sacrificateur seul pouvait y entrer pour porter le sang, une fois l’an.
La synagogue était un lieu de rencontre pour les hommes. Le sanctuaire était une habitation pour Dieu. Les hommes y venaient, non dans le but de prier, mais pour accomplir leurs devoirs. Le sacrifice était offert dans la cour extérieure, et le sang était porté à l’intérieur le jour des expiations. Dieu avait ordonné que ce sanctuaire soit un type de sa maison spirituelle : l’Église. Ceci n’était pas vrai de la synagogue.
Le grand sanctuaire, construit de planches de bois, avait 30 coudées de longueur, 12 coudées de large et 10 coudées de hauteur. Une coudée équivaut à peu près à 50 cm, soit très grossièrement 15 mètres de longueur, 6 mètres de largeur et 5 mètres de hauteur. Le sanctuaire était divisé en deux parties : la première partie appelée le lieu saint, et la plus petite partie à l’arrière, le lieu très saint, le premier étant deux fois la taille du deuxième. Il y avait trois murs : nord, sud, ouest, tous faits de planches tandis que l’ouverture à l’est était fermée d’un rideau soutenu par des piliers. Les trois murs étaient constitués de 20 planches côté nord, 20 planches côté sud, et 8 planches côté est, soit en tout 48 planches. Ces planches mesuraient chacune 2 mètres de longueur et 0,75 mètre de large. Elles étaient recouvertes d’or, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur (Exode 26.15-25).
Maintenant nous allons voir ce que Dieu nous enseigne au travers des planches de bois concernant la signification de la vraie Église.
Aaron fut le premier souverain sacrificateur du sanctuaire construit dans le désert, sanctuaire construit par Moïse sur l’ordre de Dieu. Ce sanctuaire était l’ombre du véritable, du sanctuaire céleste dont le souverain sacrificateur est notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même (Hébreux 8.1-2). Pour cette raison, Dieu dit à Moïse :
« regarde... fais toutes choses selon le modèle qui t’est montré sur la montagne. » (Hébreux 8.5)
Chaque détail du sanctuaire, quoique simple, fut donné à Moïse par Dieu, et il est très évident, ne serait-ce qu’à partir des détails mentionnés, qu’une telle construction et structure n’aurait jamais été donnée comme modèle par un architecte humain.
Parcourez le monde, considérez les constructions élevées par les hommes pour différents objets, différentes formes d’adoration, vous ne verrez jamais une construction comme celle-là. Vous pourrez voir de nombreux temples, mosquées, mais pas de constructions bâties selon ce modèle. Elle était unique dans tous ses aspects. Un tel modèle ne pouvait pas être le produit de l’intelligence humaine. Dieu Lui-même donna chaque détail à Moïse et lui dit : « Maintenant prends garde à ce qu’il n’y ait aucune modification dans le modèle que Je t’ai montré. »
Si Dieu donnait un tel avertissement à Moïse, homme qui parlait avec Lui face à face, combien plus nous devrions prêter attention à Ses instructions. Combien audacieux serait l’homme qui changerait le plan céleste pour l’Église de Dieu ! Il y a beaucoup de prédicateurs, missionnaires, pasteurs qui essaient de construire la Maison de Dieu d’après un plan élaboré par l’intelligence humaine. Ces études doivent nous amener à apprendre la première leçon : la maison de Dieu ne peut pas être construite par un homme selon sa sagesse naturelle. Aucun prédicateur ou enseignant de la Bible n’a le droit ou la possibilité de modifier le plan de l’Église que Dieu nous a donné dans Sa Parole, celui qu’il a révélé aux apôtres et spécialement à Paul. Ceux à qui est confié le travail de Dieu connaîtront premièrement ce modèle céleste, ensuite ils chercheront à accomplir leur travail conformément au modèle.
La partie extérieure du sanctuaire, le lieu saint, nous parie de la vocation terrestre de l’Église. La partie intérieure, ou lieu très saint, nous parle de sa vocation céleste. L’Église du Seigneur Jésus-Christ a ce double service.
Nous avons à effectuer des travaux sur la terre, et en même temps nous avons à accomplir une vocation céleste ; les deux vont de pair. Certains sont tellement occupés avec les choses terrestres qu’ils en oublient le caractère et la nature de leur vocation. D’autres sont préoccupés du céleste et oublient le terrestre, Mais les deux vont ensemble à condition que le divin plan pour l’Église soit manifesté. Considérons en premier lieu notre vocation céleste.
Dans Apocalypse 4, une vision céleste est accordée à l’apôtre Jean. Il voit dans le ciel un trône central et 24 sièges tout autour ; puis un arc-en-ciel au-dessus des trônes et 7 lampes ardentes devant lui. Ici nous avons l’Église glorifiée dans le ciel et révélée à Jean. Chacun est invité à avoir une part dans ce sanctuaire. En Apocalypse 3.21, notre Seigneur dit à Jean :
« Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon père sur son trône. »
C’est la promesse de notre Seigneur à son Église, promesse donnée à Jean l’apôtre sur la terre. Au chapitre 4, il est enlevé dans les cieux et voit le trône ainsi que ceux qui sont assis dessus. Chaque détail a une grande signification spirituelle. Nous pourrions passer toute une semaine sur ce seul sujet, afin d’obtenir un rapide coup d’œil du sanctuaire et du trône.
Considérons le trône central, les 24 sièges autour, ainsi que les 24 anciens assis, des couronnes d’or sur leurs têtes. Sept lampes de feu brûlent devant le trône et les chérubins se tiennent debout tout autour ; et au-dessus de tout, l’arc-en-ciel est le symbole de l’alliance de Dieu. Dans la Genèse, nous lisons qu’après le déluge, Noé vit un arc-en-ciel. Dieu établit une alliance avec Noé ; il ne devait plus craindre le déluge sur la terre (Genèse 9.13). L’arc-en-ciel était un symbole confirmant l’alliance que Dieu avait contractée avec lui.
Comme vous le savez, il y a 7 couleurs dans l’arc-en-ciel : violet - indigo - bleu - vert - jaune - orange - rouge. Dieu a conclu 7 alliances avec l’humanité :
C’est à cause de ces sept alliances que nous acquerrons le droit de partager son trône. C’est à cause de l’alliance de Dieu et de Sa promesse que nous serons élevés. Le diable peut dire et vous raconter : « O homme stupide ! Comment peux-tu devenir si grand ? Comment Dieu peut-Il te donner une haute position ? » L’arc-en-ciel donne la réponse. Nous parviendrons à la royauté en vertu de l’alliance d’amour gardée par Dieu.
Jean vit ensuite sept lampes de feu brûlant devant le trône : les sept esprits de Dieu. Ils nous parlent de l’œuvre parfaite du Saint-Esprit. Dans Romains 8, nous lisons les sept aspects du Saint-Esprit :
C’est à cause de cette œuvre parfaite du Saint-Esprit que nous serons dans les cieux. Aucun effort humain ne pourrait la réaliser, mais seulement ces sept lampes de feu : l’habitation du Saint-Esprit dans sa plénitude.
Derrière le trône, Jean vit l’arc-en-ciel aux sept couleurs. Devant le trône, il voyait les sept lampes de feu. Derrière nous est l’alliance de Dieu. En nous est le Saint-Esprit qui œuvre. C’est pourquoi Dieu a fait une provision pleine pour Son Église.
Jean vit aussi 24 sièges et 24 anciens. Ceci peut être les 12 saints de l’ancien testament et les 12 saints du nouveau testament, et il nous est dit que ceux de l’ancien et ceux du nouveau testament seront parfaits ensemble. Dans Hébreux 11 nous est donné la liste des saints du Nouveau [de l’Ancien ?] Testament et alors il nous est dit qu’ils ne peuvent pas parvenir à la perfection sans nous (Hébreux 11.40). Nous voyons ainsi 24 sièges : 12 d’un côté, le trône au centre, et 12 de l’autre ; et sur les sièges, 24 anciens avec des couronnes d’or. Maintenant la couronne ne peut pas être portée par ceux qui sont défaits, mais seulement par ceux qui ont enduré, conquis et vaincu (Jacques 1.12 ; 1 Corinthiens 9.25). La vie chrétienne est comparable à un homme participant à une course. Ceux qui y participent doivent être soigneux dans leur alimentation. Ils prennent beaucoup de lait, de la crème, du sucre. Lorsqu’ils deviennent trop gros, ils ne peuvent pas courir rapidement. Ils perdent leur souffle. Si vous êtes déterminés à gagner la course, vous devez être sobres et vous entraîner régulièrement chaque jour. Seuls ceux qui le veulent, gagneront la couronne. De la même manière, nous devons aussi être vigilants, appliqués, fidèles afin d’obtenir la couronne.
Nous avons vu dans 1 Thessaloniciens 2.19, que les âmes que nous gagnons au Seigneur deviennent pour nous une couronne de réjouissance ; dans 2 Timothée 4.8, nous voyons que la couronne de réjouissance est donnée aussi à ceux qui ont aimé l’apparition du Seigneur Jésus-Christ, ceux qui L’attendent pour Son second retour. Dans Jean 19.2, les soldats mirent une couronne d’épines sur la tête de Jésus. En agissant de la sorte, il n’y eut pas de couronnes d’épines pour nous, mais nous devons accepter de souffrir l’opprobre pour le Seigneur Jésus-Christ sur terre, et ne jamais être honteux de faire ce que Dieu nous dit. Dans le livre de l’Apocalypse, chaque chose est récapitulée dans une couronne d’or. Les 24 anciens assis dans les cieux parlent de l’ordre parfait de Dieu accompli dans Son sanctuaire. Ceux qui suivent fidèlement le plan de Dieu seront un jour assis avec Lui sur Son trône.
Comme nous l’avons vu, le sanctuaire était divisé par le voile en deux parties, le sanctuaire intérieur nous parle de notre vocation céleste, et le sanctuaire extérieur nous parle de notre vocation terrestre. Nous avons maintenant à dire un mot sur notre vocation terrestre.
Nous avons vu que chaque planche avait 10 coudées de longueur. Le nombre 10 dans la Bible est le nombre de la maturité : la maturité spirituelle et la responsabilité atteintes au travers de tests et d’épreuves. Ce sont ceux qui sortent triomphants de ces 10 jours de tribulation qui recevront la couronne de vie (Apocalypse 2.10). Lorsque vous êtes préparés à traverser épreuves et tribulations sans retourner en arrière, alors vous êtes préparés pour la couronne. La maturité spirituelle ne vient pas par le savoir intellectuel. Vous pouvez avoir beaucoup de véritables connaissances, mais c’est seulement après des privations, épreuves et tribulations que nous devenons spirituellement mûrs et votre vie sur terre est votre terrain d’entraînement. Dans le livre de la Genèse, nous voyons comment Jacob dut traverser une épreuve de 20 années dans la maison de son beau-père. Celui-ci avait pensé le décourager, mais Jacob sortit triomphant. Ainsi, le nombre 10 nous raconte que cette maturité ne vient à nous que par l’intermédiaire de tests et d’épreuves.
Dans les cinq terribles tempêtes, Job perdit tout ce qu’il avait ; ses enfants, sa possession, sa propre santé même.
Par cette expérience, Job atteignit la maturité spirituelle. Dieu le bénit et lui accorda le double de ce qu’il avait auparavant. Ainsi le nombre 10 est celui de l’épreuve terrestre pour parvenir à la responsabilité et à la maturité. Je peux maintenant vous prêcher sur la vie de victoire, vous donner chaque verset de la Bible sur ce sujet, mais je pourrai faillir moi-même devant Dieu de bien des façons ; cela peut-être l’argent ou quelque chose d’autre. Alors Dieu doit m’arrêter. La théorie ne qualifie pas, mais l’expérience qualifie ; elle s’acquiert en sortant triomphalement des épreuves que Dieu nous envoie. C’est pourquoi Dieu apporte dans nos vies différentes difficultés et épreuves pour nous tester. Quelques-uns faillissent, d’autres triomphent. Dans Nombres 14.21-23, nous voyons des hommes auxquels furent données dix chances, pourtant ils faillirent. De la même façon, chacun sera testé et éprouvé jusqu’à ce qu’il parvienne à la maturité et soit capable d’être responsable dans la Maison de Dieu. Comment une responsabilité spirituelle pourrait-être donnée à ceux qui demeurent à l’état d’enfant ? Sur terre, en donnant des pots de vin, un homme peut devenir plus puissant, plus influent, mais vous ne pouvez pas agir ainsi dans le domaine spirituel. Aucune recommandation terrestre n’est acceptée dans les lieux célestes. C’est seulement votre vie spirituelle triomphante ici-bas qui vous qualifiera en vue d’une responsabilité spirituelle là-haut.
Maintenant ces planches de bois, de 10 coudées de hauteur et de 1,5 coudée de largeur, avaient chacune deux bases d’argent pour leur support. Dieu aurait pu utiliser de l’or pour les bases, mais Il utilisa l’argent. Pourquoi ? Parce que l’argent, comme nous l’avons vu, est dans l’Écriture un symbole de la Rédemption. C’est le symbole du prix que notre Seigneur Jésus a payé Lui-même pour nous racheter. Lorsque le peuple offrit l’argent de la rançon, le riche ne pouvait pas donner plus et le pauvre ne pouvait pas donner moins (Exode 30.15). Personne ne pouvait dire : « Je suis meilleur que mon voisin ». Nous sommes tous également précieux pour Dieu. Il a payé un prix pour tous, et tous ont le même droit et le même accès à Son trône.
Le nombre 2 dans la Bible est un symbole d’unité dans la communion fraternelle (Matthieu 18.19). Chaque planche reposait sur deux bases, sans cela il ne pouvait pas y avoir de stabilité. Ces deux bases d’argent étaient placées ainsi pour donner à la planche force, fermeté et stabilité. Un secret du maintien de la fermeté dans la vie spirituelle est de reconnaître que dans les choses spirituelles vous vous tenez sur les mêmes fondations que vos amis croyants. C’est votre constante unité en Christ. Votre position ensemble, tout ce que vous approuvez sur terre, priant dans l’unité, adorant dans l’unité, c’est votre témoignage dans le Sanctuaire. La haine, la jalousie ou l’envie intérieures apportent des luttes ; il ne doit y avoir aucun conflit dans la Maison de Dieu. Les deux tenons reposant sur les bases d’argent nous montrent que le prix de la rédemption est le même pour tous, et que nous sommes tous précieux pour le Seigneur.