L’habitation de Dieu

Chapitre 17

 — LES BARRES — 

« Tu feras cinq barres de bois d’acacia pour les planches de l’un des côtés du tabernacle, cinq barres pour les planches du second côté du tabernacle, et cinq barres pour les planches du côté du tabernacle formant le fond vers l’occident. La barre du milieu traversera les planches d’une extrémité à l’autre. Tu couvriras d’or les planches, et tu feras d’or leurs anneaux qui recevront les barres, et tu couvriras d’or les barres. »
(Exode 26.26-29)

Quatre barres de bois unissaient les planches du tabernacle. Elles étaient recouvertes d’or, passaient au travers d’anneaux d’or, et se liaient ensemble. Ces quatre barres pouvaient être vues de l’extérieur. La cinquième traversait les planches par le milieu de bout en bout, et en maintenant le tout uni (Exode 26.26-29). Toutes les planches rassemblées parlent de l’Église à travers le monde. Ces cinq barres parlent des cinq liens spirituels qui lient les croyants ensemble. Pour avoir une réelle unité spirituelle dans l’Église de Dieu, nous réclamons cinq choses. Tout comme il y avait quatre baguettes de bois de sittim qui pouvaient être vues de l’extérieur et une seule barre centrale, il y a également quatre liens extérieurs et un lien central caché qui nous unissent. Nous regarderons à ces quatre liens dans un moment. Le lien central caché est la vie du Seigneur Jésus-Christ qui lie ensemble tous les croyants à travers le monde.

Certains essaient d’unir les chrétiens ensemble par des constitutions humaines. Aucune constitution d’Église — pas même celle de l’Église du Sud des Indes — aucune constitution humaine n’a le pouvoir de lier véritablement l’Église de Dieu. C’est le flot Intérieur d’une vie abondante dans le cœur du croyant qui nous lie, et rien d’autre ne peut le faire. Si la vie du Seigneur Jésus-Christ coule en moi et coule en vous, nous sommes un. Si nous ne sommes pas vivants dans l’Esprit, il y aura des désaccords et des factions. L’Église de Christ ne peut pas être unie par des lois humaines ; les constitutions sont souvent faites à cause de la puissance et de l’autorité qu’elles donnent, une autorité semblable à celle du brahmanisme au-delà de l’Indus. Les chrétiens qui veulent la puissance sur leurs frères devraient en vérité être appelés : « chrétiens brahmaniques ». Si vous faites ceci ou cela vous serez excommuniés. Si vous écoutez la Parole de Dieu et obéissez à Dieu dans ceci ou cela, nous vous priverons de la communion de l’Église. De tels liens doivent être brisés. Mais le lien intérieur de la vie de Christ ne doit jamais être brisé, car avec ce lien nous sommes unis à chaque croyant dans le monde.

Les liens terrestres sont faibles. Ils ne pourront résister à la moindre tension. Les liens éternels ne peuvent pas être brisés. Considérez comment le travail commença à l’époque des Apôtres. Dans Actes 2, trois milles personnes furent baptisées, et immédiatement elles commencèrent à grandir régulièrement. Cependant, elles étaient parmi les gens les plus pauvres et avaient à faire face à beaucoup de persécutions, de la part des Juifs, des Grecs et des Romains. Les Juifs étaient fiers de leur religion, les Grecs de leur culture et de leur éducation, les Romains de leur empire ; ces trois puissances se levèrent contre les premiers chrétiens. Ceux-ci n’avalent ni beaucoup d’argent, ni beaucoup d’influence, cependant la Parole de Dieu commença à grandir et à multiplier comme le feu se répand. Il y avait un amour merveilleux parmi eux tous : qu’ils soient gentils, Juifs ou samaritains. Aucune règle ou aucune organisation humaine ne pouvait les unir. Ils ne commencèrent pas une mission à Jérusalem, une à Antioche, ni aucune autre mission ; nous trouvons cependant parmi eux une véritable unité spirituelle. Quels étalent les liens qui les unissaient ? La vie intérieure de Christ était le premier de tous. C’est ce qui les faisait chrétiens. Mais il y avait aussi quatre liens extérieurs. Ils sont mentionnés dans Actes 2.42. il est dit :

« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres,
dans la communion fraternelle,
dans la fraction du pain
et dans les prières.
 »

C’est ainsi qu’ils grandissaient spirituellement dans la grâce de Dieu. Maintenant, voyons un par un ces liens qui peuvent nous lier ensemble en tant que chrétiens.

En premier lieu, la doctrine des apôtres (voyez Galates 1.10-12 ; 1 Corinthiens 2.3-5). Ils ne prêchaient pas ou n’enseignaient pas selon la sagesse humaine. Ils n’essayaient pas de plaire aux hommes. Même si le peuple aimait ceci ou cela, leur travail était de donner le message de Dieu, avec la sagesse de Dieu et la puissance de Dieu. C’est la doctrine des apôtres — la parole pure du Dieu vivant, le message du Dieu puissant et vrai —, c’est pourquoi dans chaque lieu, le même enseignement était donné. Combien les gens aujourd’hui emploient la sagesse humaine et cherchent ainsi à changer la signification même de la Bible. Il y a certaines Écoles Bibliques et Séminaires où l’enseignement apporté affaiblit la foi de ceux qui l’écoutent ; ensuite, ils veulent plaire et servir les hommes au lieu de Dieu. Un missionnaire et un « étudiant » prédicateur indien de cette sorte, allèrent dans un lieu de réunion prêcher l’Évangile. Au bout d’un moment, le missionnaire le réprimanda : « Monsieur dit-il, parlez plus fort ». Et l’homme répliqua : « Monsieur, c’est une voix à 25 roupies, mais si vous me payez 100 roupies, je parlerai quatre fois plus fort ! » Ainsi, nous avons la voix à 25 roupies, la voix à 75 roupies, la voix à 125 roupies et la voix à 300 roupies ! De tels hommes ne servent que l’argent, l’argent, l’argent, mais pas Dieu. Ils ne peuvent pas donner le message de Dieu. Leurs langues et leurs lèvres sont liées, parce qu’ils veulent plaire à leur évêque, au prédicateur de leur mission ou à quelqu’un d’autre. Ils tuent leur conscience à faire des choses qui plaisent aux hommes. C’est pourquoi vous entendez si peu la Parole de Dieu de nos jours. Lorsqu’une parole humaine est prêchée au lieu de la Parole de Dieu, les âmes sont maintenues dans l’esclavage spirituel. Dans un lieu des Indes du Nord, il y a une École Biblique, et à l’occasion d’un examen, les jeunes prédicateurs étaient censés donner un sermon. Un jeune prédicateur donna un très bon sermon, et le principal lui demanda : « Dites-moi, s’il vous plaît, combien de livres vous avez consulté pour préparer ce sermon ? — Monsieur, répondit-il, j’ai consulté 32 livres pour préparer mon sermon. — Maintenant, dit le principal, dites-moi combien de temps avez-vous passé à étudier la Bible afin de préparer votre sermon ? » Le jeune homme répliqua : « Monsieur, j’étais si occupé avec les autres livres que je n’ai pas eu de temps d’étudier la Bible. »

C’est ainsi que de nombreux prédicateurs préparent des sermons. Tel prédicateur entre dans son salon, trouve un beau fauteuil agréable et confortable, prend une cigarette, une tasse de thé devant lui, et dans cette position commence à compulser des livres et à écrire son sermon. Il commence le lundi et finit le vendredi. Le dimanche matin pendant 25 minutes, il apporte ce qu’il a préparé, appelant cela le message de Dieu. Quelle cécité ! Quelles ténèbres ! Ce sont les paroles des hommes et non les paroles de Dieu. Ce sont les pensées des hommes et non la pensée de Dieu. Les apôtres travaillaient à genoux pour le message de Dieu. Ils exprimaient, en tant que porte-paroles de Dieu, tout le conseil de Dieu, la Bible toute entière. Ils ne faisaient pas référence à quelques passages favoris seulement, mais à toute l’Écriture. C’est la doctrine des apôtres et seul un tel enseignement et une telle prédication peuvent apporter une véritable unité parmi les chrétiens.

Vient ensuite la communion fraternelle. Nous avons d’abord la communion avec le Fils, notre Sauveur le Seigneur Jésus-Christ (1 Corinthiens 1.9). Puis nous avons la communion avec Dieu le Père (1 Jean 1.3). Enfin, nous avons la communion entre nous, avec tous ceux qui marchent dans la lumière de Dieu (1 Jean 1.7) : c’est la communion fraternelle. Cela commence avec le Père et le Fils, et ce que nous avons reçu de Dieu le Père et de Dieu le Fils, nous le partageons ensemble. Tôt le matin sur nos genoux, nous parlons avec Dieu. À midi nous parlons avec Dieu ; avant de nous coucher nous parlons encore avec Dieu, et Lui parle avec nous. Lorsque nous rencontrons nos frères en la foi dans la rue, à la maison, nous partageons ce que nous avons reçu. C’est la véritable communion fraternelle. Se réunir pour cancaner ou pour médire, pour prendre une tasse de café ou de thé, pour fumer, ne peut pas édifier ou inspirer. Il n’y a pas de communion fraternelle. Mais les choses de Dieu édifient, éduquent, nous élèvent tous ensemble. Le bavardage mondain, le temps perdu à parler des choses terrestres, lorsque des femmes se réunissent et se renseignent : « Oh ! où avez-vous acheté ce sari ? Cette jolie blouse ? Combien avez-vous payé ce collier ? » Ceci n’est pas la communion fraternelle. Mais lorsque vous parlez de Dieu, des choses de Dieu, du ciel, c’est la véritable communion fraternelle : dire aux autres comment Dieu entend et répond à vos prières, comment il transforme et guérit. Chaque fois que les premiers croyants se réunissaient, Ils étaient capables de partager leurs expériences spirituelles, c’est ainsi qu’ils étaient réconfortés l’un par l’autre. Ils oubliaient leurs chagrins et leurs peines quand ils voyaient comment Dieu travaillait parmi eux. C’est le plan divin du réconfort.

Beaucoup d’entre nous se sentent découragés et abattus parfois, mais Dieu nous a donné des compagnons pour nous réconforter, nous fortifier et nous encourager. Voyez-vous cette sorte de communion fraternelle en ces jours ? Beaucoup de soi-disant chrétiens venant à une réunion regardent leur montre ou la pendule tout le temps. La réunion terminée, ils sortent ; les hommes se mettent à fumer et les femmes à raconter à leur façon ce qui est arrivé dans la ville ou la banlieue. Ce n’est pas la communion fraternelle. C’est de la médisance, du bavardage. Les gens peuvent vivre dans la même rue ou dans le même immeuble, mais ils n’ont aucune paix réelle, aucune joie réelle, s’ils ne connaissent pas quelle est la véritable communion avec le Seigneur Jésus-Christ et avec les autres en Lui.

Dans l’amour et la communion fraternelle, il y a de la puissance et de la force. En venant ensemble comme un seul corps nous oublions nos peines, notre pauvreté. En portant les fardeaux les uns des autres nous accomplissons la loi de Christ. En priant ensemble en Son Nom nous lions Satan (Matthieu 18.18-19).

Le troisième lien est la fraction du pain. Quand dimanche après dimanche les croyants se réunissent, ils se souviennent de la mort du Seigneur « jusqu’à ce qu’Il vienne » (voyez 1 Corinthiens 11.23-24). Ils se jugeaient eux-mêmes avant de partager la table du Seigneur, ils ne participaient pas à la table à moins que leurs cœurs ne fussent en règle avec Lui. Ils ne prenaient pas la table à moins d’être en paix les uns avec les autres. Ils ne pouvaient pas prendre part à moins d’être « nés de nouveau » et de pouvoir témoigner : « Ô mon Seigneur, mon cœur t’est assujetti, je m’attends à Toi », à moins qu’ils fussent préparés à rencontrer le Seigneur Jésus face à face.

Nous découvrons dans l’Écriture une profonde signification de la fraction du pain. Dans Luc 24.13-32, nous lisons que le Seigneur Jésus-Christ marchait avec deux disciples sur le chemin d’Emmaüs. Commençant par Moïse et par tous les prophètes il leur ouvrit les Écritures. Ces deux disciples, le jour de la Résurrection, cheminaient très tristes parce qu’ils ne savaient pas quoi penser de toutes les choses qui étaient arrivées. Quand le Seigneur Jésus-Christ les accompagna et commença à leur parler, ils ne pouvaient pas Le reconnaître. Même en leur exposant tout ce qui Le concernait depuis Moïse jusqu’aux prophètes, ils ne pouvaient pas Le connaître pleinement. Cependant leurs cœurs brûlaient au-dedans d’eux en chemin et lorsque le Seigneur Jésus fut sur le point de les quitter, ils dirent : « S’il te plaît, reste avec nous pour la nuit. » Il entra avec eux, et ils s’assirent pour manger. Alors seulement lorsqu’il rompit le pain, après avoir rendu grâces, leurs yeux s’ouvrirent et ils reconnurent leur Seigneur. Il disparut alors soudainement.

C’est une des significations de la fraction du pain. Nous obtenons une révélation plus personnelle du Seigneur Jésus-Christ. Nous lisons et nous prions chaque jour, cependant nous ne Le connaissons pas comme nous devrions Le connaître. Combien Il est grand et merveilleux, et combien petits et faibles nous sommes ! Son plan divin est que par la fraction du pain nous puissions nous approcher plus près de notre Seigneur et Le voir comme Il doit être vu, entrant ainsi dans le cœur même de Dieu, pour comprendre la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur de Son amour.

Quelle situation épouvantable lorsque nous participons à la sainte communion comme s’agissant d’une simple formalité. Il y a de soi-disant églises chrétiennes aux Indes, où avant la sainte communion, le prêtre revêt son ample vêtement de soie et répète des prières et des phrases pendant une heure. Pendant ce temps les gens attendent dehors dans un lieu enfumé, jusqu’à ce que les cloches sonnent pour que l’“hostie” soit distribuée. Alors ils entrent et prennent part à la sainte communion.

Il y avait une fois un homme et son fils dans la salle un dimanche matin. Tandis que le prêtre priait, le père se querellait avec quelqu’un d’autre à l’extérieur. Alors la cloche sonna à l’intérieur de l’église pour la communion, et le père dit à son fils : « Je vais entrer pour la sainte communion, toi reste ici, continue à te quereller en mon nom jusqu’à ce que je revienne. Alors Tu pourras entrer. » Cet homme entra, s’agenouilla très respectueusement et « mangea l’hostie ». Puis il sortit de nouveau : « Maintenant mon fils entre, je continuerai la querelle ! » C’est ce que certains appellent la sainte communion, et c’est là où le formalisme vous conduit.

Comment la sainte communion peut-elle, dans un tel esprit, apporter l’unité ? C’est plutôt apporter la haine, la désunion. La Parole de Dieu dit que ceux qui mangent et boivent indignement tombent sous la condamnation. Ils seront punis par Dieu. C’est pourquoi beaucoup deviennent malades, et que quelques-uns sont morts (1 Corinthiens 11.29-30). Certains pensent qu’en prenant part à la communion à Pâques, à Noël, ou le matin du nouvel an, il y a une bénédiction particulière. Jamais de la vie ! Il n’y a pas de magie ou de charme dans ces symboles. Écoutez ce que la Bible dit : « Ceux qui mangent et boivent indignement s’attirent une condamnation sur eux-mêmes ». C’est pourquoi nous trouvons de la faiblesse spirituelle chez beaucoup de chrétiens qui transgressent le commandement de Dieu. Vous trouverez le peuple vivant dans l’impudicité, l’adultère, le péché, et s’agenouillant et prenant part avec des cœurs pleins de convoitise et de haine. Comment pouvons-nous prendre part dans cette condition ? Non, il n’y a rien de magique dans le pain et la coupe. Ils témoignent simplement que nous appartenons au Seigneur. Nos cœurs devraient être capables de dire : « Ô Seigneur, Tu m’as racheté par Ton sang, et j’ai la paix dans mon cœur. À cause de cela, je suis prêt à manger et boire à ta table avec un cœur pur et des mains pures, un cœur plein de joie et avec l’amour pour chacun. Ce pain parle de Ton corps, cette coupe parle de Ton sang. Révèle-Toi à moi plus pleinement Seigneur. » C’est la véritable signification de la fraction du pain.

Quand les enfants de Dieu prennent part dignement, il y a unité et amour parmi eux. Il faut se souvenir que c’est la table du Seigneur et non pas celle d’un homme (1 Corinthiens 10.16). Lui, n’est pas un homme, mais le Saint. À la table du Seigneur, tous les croyants sont égaux. Aucun homme ne peut dire : « Je suis meilleur que celui-ci ou celui-là », car, quelle que soit l’importance de la puissance ou de l’autorité qui vous a été donnée par Dieu, au moment de la fraction du pain, vous êtes ni plus ni moins qu’un simple croyant et pouvez seulement dire : «  Ô Seigneur Jésus-Christ, je ne suis rien, seulement un pécheur sauvé par Ta grâce ». De cette manière, à la table du Seigneur, tous les croyants sont unis par une seule vie, un corps, une Église dans laquelle tous ont part. Chaque homme est brisé et nous avons là un lien qui maintient Ses enfants ensemble.

Dieu désire l’unité ; ce lien se manifeste particulièrement à la Table du Seigneur. Tous les croyants sont un, seul Christ est prééminent. Alors seulement le véritable amour peut prévaloir. Les chrétiens commencent alors à porter les fardeaux les uns des autres et ceux qui sont en lutte sont réconciliés. S’il y a un péché, il est confessé et lavé ; les croyants se retrouvent ensemble, attendant la venue du Seigneur. Le véritable lien fort qui nous lie ensemble est celui de l’amour mutuel provenant de notre vie commune en Christ. Ce lien est pour l’éternité. Par Lui les croyants sont liés ensemble à travers le monde et ce, quelle que soit leur nationalité.

Quatrièmement : les prières. Les premiers chrétiens passaient des nuits en prière. Ils ne luttaient pas contre l’ennemi, avec des armes terrestres, même lorsqu’ils étaient jetés en prison. Persécutés, haïs, ils commençaient par prier (Actes 16.25). Par la prière ils triomphèrent de l’ennemi. Combien cela est différent de nos jours. Même de soi-disant chrétiens cherchent à triompher par les menaces : « Si vous n’obéissez pas à nos règles alors nous intenterons certaines actions contre vous », disent-ils, et ils cherchent à exercer une pression par ces moyens.

Nous avons à apprendre cette leçon comme ces premiers chrétiens. Ils devaient faire face à de nombreuses épreuves et à beaucoup d’adversité mais ils combattaient et triomphaient uniquement par la prière. Ils vainquirent non par la dispute ou la querelle, mais sur les genoux dans la prière. Ainsi tous les croyants, quel que soit le lieu, étaient portés ensemble et unis par le lien de la prière. En cela résidait leur force.

Nous avons vu les quatre liens « extérieurs ». Si ces quatre choses sont manifestées dans les assemblées, nous verrons union et force. Revoyons-les encore : ce sont : premièrement l’enseignement des apôtres, deuxièmement la communion fraternelle, troisièmement la fraction du pain, et quatrièmement la prière. Nous ne pouvons pas nous dispenser d’aucun de ces liens.

Le principal et le plus important lien demeure la vie du Seigneur Jésus-Christ. Lisez Éphésiens 3, examinez très soigneusement tout le chapitre. Vous remarquerez que ces paroles sont adressées aux croyants d’Ephèse qui avaient beaucoup grandi spirituellement. Aussi, Paul dit : « Je remercie Dieu de votre conduite, et maintenant je prie pour vous qui êtes au loin, que le Seigneur Jésus-Christ puisse habiter dans vos cœurs par la foi. » Mais, direz-vous, « Le Seigneur Jésus-Christ ne vivait-Il pas déjà en eux ? » Ah ! il y a une grande différence entre venir et vivre dans une maison et en prendre possession.

Vous pouvez rester en tant qu’invité dans n’importe quelle maison, mais vous n’avez pas la pleine liberté de faire ce qu’il vous plaît dans cette maison. Lorsque vous possédez la maison, vous avez liberté et autorité sur toutes les parties de la maison et ce, continuellement. C’est ainsi que notre Seigneur doit vivre en nous. Il doit occuper chaque sens et chaque faculté de notre être. Quand cela est vrai pour nous tous, alors nous connaissons la pleine étendue de l’amour de Dieu. C’est ainsi que nous comprendrons, avec « tous les saints » cet amour.

Paul nous dit que la réelle compréhension de l’amour de Dieu n’est possible que lorsque nous y sommes amenés ensemble. Il ne peut pas être compris par notre vie seule, par nous-mêmes et en nous-mêmes. Si vous êtes enfermés dans les barrières que les hommes dressent entre chrétiens, votre appréciation de l’amour de Dieu sera bornée, et votre attitude dans la communion fraternelle sera par voie de conséquence étriquée. Vous devez surmonter toutes ces barrières et être capable d’aimer les enfants de Dieu dans toutes les parties du monde avec un grand cœur.

Pour que ceci devienne réalité, le Seigneur Jésus-Christ doit non seulement habiter dans nos cœurs, mais Il doit pleinement occuper tout notre être. C’est la barre cachée traversant la planche de part en part. Lorsque le Seigneur Jésus-Christ devient le Seigneur de notre être, nous ne pouvons pas seulement aider, mais aimer chacun parce que l’amour du Seigneur Jésus-Christ est répandu sur tous Ses enfants.

Mais si cela n’est pas ainsi, un télougou aimera seulement un autre télougou, un tamoul aimera un autre tamoul, un blanc aimera un autre blanc, un noir aimera un autre noir et ainsi de suite. Ce n’est pas là l’amour qui englobe « tous les saints ». Ce n’est pas l’amour divin. Quand un véritable croyant rencontre un autre croyant, il ne posera jamais la question : « Quelle est votre caste ou votre métier ? » L’amour de Christ les liera ensemble immédiatement, parce que la vie de Christ a pris pleine possession de leurs deux cœurs. Puisse le Seigneur fortifier ce lien caché dans la vie de nous tous.


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