La Bible et son message aux hommes

16. L’AFFLICTION

Nous parlerons de l’école de l’affliction. Vous serez certainement intéressés de savoir où j’ai appris ce sujet, je l’ai appris dans l’école de l’affliction. Je suis allé à l’école de l’affliction pour savoir ce que c’est que cette école. Il y a quelques mois je suis resté quelques jours à l’hôpital, là le Seigneur a parlé à mon cœur concernant l’école de l’affliction, et nous partagerons quelques-unes de ces choses ensemble.

D’abord nous lirons dans le livre des Ps 34, versets 18 et 19. {Ps 34.18-19}

Nous ferons particulièrement attention au verset 20. {Ps 34.20} Là nous lisons que le malheur atteint souvent le juste, mais nous lisons ensuite que l’Eternel l’en délivre toujours. Je vous ai déjà parlé de l’école du désert, notre sujet est associé avec celui-là, cependant il est tout à fait différent.

Nous parlerons tout spécialement de l’affliction qui a été celle de Job. Je n’ai jamais été capable de trouver quelque chose dans le livre de Job, jusqu’à ce que le Seigneur m’ait laissé aller à l’hôpital pour une intervention chirurgicale. Alors le Seigneur a commencé à me parler à travers ce livre remarquable. Il y a beaucoup de choses hélas, dans ce livre que nous n’aurons pas le temps de mentionner.

Le livre de Job a toujours remué et troublé les hommes. Le livre de Job a soulevé beaucoup de questions.

Pourquoi Dieu a-t-il permis à Job d’être affligé ? Pourquoi l’affliction de Job a duré si longtemps ? et pourquoi Dieu a-t-il agi d’une manière si particulière avec Job ?

Voilà un des exemples de cette particularité. Job était évidemment malade, et sa maladie était une maladie qui causait bien des souffrances. L’homme était bien découragé. Il était anxieux de trouver la délivrance, et un jour Dieu a parlé à Job, mais Il ne lui a même pas parlé de sa maladie. Cela a dû être pour lui une épreuve aussi grande que sa maladie, mais Il lui a parlé à propos des étoiles, au sujet des poissons, du crocodile, je me demande ce que Job a dû penser de tout cela. Je sais très bien moi, ce que j’aurais dit à Dieu. Je lui aurais dit :

« Seigneur je ne suis pas du tout intéressé par la peau de crocodile, je suis intéressé par ma peau à moi. Pourquoi me parles-tu de la peau du crocodile, quand la mienne est pleine de souffrances ? »

Dieu n’a jamais parlé de la maladie de Job, Il ne lui a jamais parlé de sa peau, mais Il lui a parlé de l’épaisseur de la peau du crocodile. On se demande pourquoi Dieu a fait cela ? Et pourtant la révélation du livre se trouve dans le livre lui-même. Nous n’aurons pas le temps de discuter de cela, et je vous en parle seulement pour vous montrer la perplexité qui peut venir de ce livre. Il nous apporte cependant une lumière sur les raisons des afflictions du peuple de Dieu. Lorsque nous lisons ce livre, nous devons nous rappeler trois faits principaux, de trois personnalités importantes :

— Evidemment, le livre nous parle de Job, l’affligé.

— Il nous présente Satan comme un adversaire personnel.

— Et il nous présente Dieu dans sa miséricordieuse souveraineté.

Les trois personnes importantes du livre sont : Job, Satan et Dieu.

Cela nous le trouverons répété dans nos propres expériences. Quelques-unes des afflictions au travers desquelles quelques-uns d’entre nous passent sont en rapport avec ces trois personnes : Nous-même, Satan et Dieu. Nous devons trouver une lumière qui se jettera sur ces trois personnages, c’est ce que nous ferons, puis nous étudierons la nature de l’affliction de Job, et l’œuvre que Dieu a faite comme résultat de cette affliction. Occupons-nous de la situation elle-même, et des trois personnes qui sont dedans, Job, Satan et Dieu.

Jetons nos regards sur Job. Dans le premier verset du premier chapitre, nous avons le premier fait concernant cet homme :

« Il y avait dans le Pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. »

Jésus nous a parlé de Job, le prophète Ezéchiel aussi. Nous découvrons que Job a été une réelle personne historique, nous ne sommes pas devant une histoire que quelqu’un a inventée. Nous rencontrons une personne qui a existé dans l’histoire, un homme qui a réellement vécu et qui était donc un personnage historique.

Dans le verset 1 {Job 1.1} nous avons une description de cet homme. Il nous est dit que Job était un homme parfait, intègre, qu’il était droit et qu’il craignait Dieu. Job était un homme qui était selon le cœur de Dieu. Le livre ne nous parle pas d’un homme qui a été affligé comme résultat de son propre péché, en fait il a été affligé parce qu’il était droit. C’est très important de faire cette distinction. Il n’a pas souffert parce qu’il avait fait le mal, c’est juste le contraire, il a souffert parce qu’il avait une vie qui était selon le cœur de Dieu. Si Job n’avait pas été aussi saint et aussi droit qu’il l’était, Job n’aurait jamais eu cette affliction. L’affliction n’était pas causée par le péché, elle est venue à cause de sa sainteté.

Evidemment cela a amené bien des questions dans le cœur de personnes de tous les âges. Pourquoi Dieu permet-Il que le juste soit affligé, comme il nous est démontré dans le livre de Job ?

Dans le livre d’Ezéchiel nous avons quelques lumières supplémentaires concernant Job.

Nous pouvons lire au chapitre 14 et au verset 14. {Job 14.14}

Nous trouvons que Job était hautement respecté par Dieu. Nous pouvons dire qu’il a été classé parmi les amis de Dieu. Dans le cas qui nous intéresse ici, il y avait un jugement qui était préparé. Israël était menacé d’un châtiment et il est dit que même si Job priait pour Israël il ne serait pas exaucé. Cela signifie que Dieu estimait hautement la personne de Job. Ainsi nous voyons un homme de Dieu affligé, qui cependant était hautement estimé par Lui. Un homme de Dieu, une femme de Dieu ne seront pas nécessairement délivrés de l’affliction. C’est peut être le contraire, un homme de Dieu, une femme de Dieu pourront être justement affligés. Il y a beaucoup de gens qui ont de la difficulté à comprendre cela, et c’est la raison pour laquelle nous avons le livre de Job. David connaissait cette vérité, c’est pourquoi il a dit que le juste est souvent atteint par le malheur, mais David ajoute, le Seigneur l’Eternel l’en délivre toujours.

Nous devons maintenant jeter un regard sur l’autre personnage. Il est décrit dans le chapitre 1, versets 6 à 11. {Job 1.6-11}

Ces versets contiennent de nombreuses vérités concernant Satan. Là il nous est présenté comme une personnalité réelle. Satan est une personne réelle. Une personne n’a pas nécessairement un corps réel, je vous l’avais dit dans une de mes visites précédentes, mais je dois être certain que vous vous en rappelez. Nous allons parler pendant quelques instants de Dieu parce que là nous avons un parallèle. Jésus a dit que Dieu est Esprit, Il a également dit qu’un esprit n’a ni chair ni os. Evidemment Dieu n’a pas un corps matériel comme vous et moi, c’est pourquoi Dieu n’a jamais mal aux dents. Nous devons bien comprendre qu’il y a trois choses qui constituent la personnalité. Il doit y avoir l’intelligence, le sentiment, la volonté.

Notre personne n’est pas représentée par notre corps. Notre personnalité c’est notre esprit. C’est pourquoi il est possible que nous mourrions, j’espère que personne ne va le faire, mais c’est tout à fait possible, à ce moment notre esprit sera tout de suite avec le Seigneur. Lorsque je vous avais parlé sur ce sujet, je vous avais rappelé l’homme riche lorsqu’il était en enfer. Il nous est dit qu’il est mort et qu’il fut enterré, cependant lorsqu’il était en enfer, il a ouvert ses yeux, il a vu Abraham, il pouvait parler, il pouvait se rappeler, il pouvait sentir, il avait des sentiments, puisqu’il pouvait dire je suis tourmenté dans cette flamme, il pouvait se lever, il pouvait même prier. Vous savez que l’homme riche lorsqu’il était en enfer, était même devenu un missionnaire, un évangéliste.

Il a dit : « Envoie quelqu’un à mes frères, afin qu’ils ne viennent pas dans cette place de tourment. »

En enfer il était intéressé par le salut de ses frères, et pourtant dans le même passage nous lisons qu’il est mort et qu’il fut enterré, son corps était dans le sépulcre. On peut bien penser que les vers ont fait la fête, mais cet homme cependant continuait à parler, à voir à entendre, à prier, à se rappeler, à reconnaître Abraham. Comment pouvez-vous expliquer cela. Notre personnalité n’est pas constituée par notre corps. C’est dans l’esprit, et l’esprit ne meurt jamais.

Vous rappelez-vous ce que je vous ai dit ? Vous ne me voyez pas, et je ne vous vois pas, je vois seulement la maison dans laquelle vous vivez. Votre corps c’est votre maison, mon corps c’est ma maison. La personnalité n’est pas le corps physique, la personnalité est constituée par l’esprit qui vit dans le corps. C’est pourquoi l’apôtre Paul a déclaré : « Absent du corps, mais présent avec le Seigneur. »

Maintenant revenons à Satan. Quand je dis qu’il est une personne, je ne veux pas dire par cela qu’il a un corps matériel. Satan est un esprit, mais cela ne l’empêche pas d’être une personne réelle. Et dans Job nous avons une révélation concernant sa personnalité. Vous verrez que Satan est souvent associé à nos afflictions. Nous trouvons là que les fils de Dieu se sont présentés devant l’Eternel, et il est écrit que Satan vint aussi au milieu d’eux.

Les étudiants de la Bible ont étudié cette question : Qui étaient ces fils de Dieu. Vous trouverez très facilement que les prédicateurs ne sont pas d’accord sur ce sujet. Quelques-uns disent que c’étaient les bons anges, d’autres disent que c’étaient des démons, et que Satan est venu au milieu d’eux, mais le fait intéressant c’est que Satan s’est trouvé devant Dieu, parmi ces fils de Dieu quels qu’ils soient, et Dieu l’a vu.

Dieu a parlé à Satan : Voyez, Satan peut écouter. Il lui a dit :

« Où es-tu allé ?

— Oh ! Je suis sorti me promener, je suis allé de long en large sur la terre, j’ai fait une bonne promenade autour de l’Australie, j’ai traversé la Malésie, les Indes, je me suis arrêté un petit peu en Egypte, et puis je suis allé jusqu’au pays d’Uts.

— Oh ! Satan tu as fait une longue promenade.

— Oui, j’ai fait une longue promenade.

— N’aurais-tu pas vu par hasard mon serviteur Job ? »

Je pense que Dieu avait surveillé Satan. Il l’avait vu lorsqu’il avait traversé l’Australie, les Indes, le Pakistan, et pour finir dans le pays d’Uts, et il avait vu Job.

Dieu avait surveillé Satan qui surveillait Job. Quand Satan a vu Job, eh bien ! il a ralenti sa promenade, il l’a regardé, il a pensé, il a réfléchi en le regardant : oui c’est vraiment un homme intègre, Dieu lui a donné la prospérité, et ça, je ne l’aime pas. Je n’aime pas Dieu, et je n’aime pas cet ami Job. Je ne peux rien faire contre lui, sinon ce que Dieu me permettra de faire, parce qu’il a mis sa protection autour de lui, et je ne peux pas l’atteindre. Il faut d’abord que j’aie la permission de Dieu. Je le déteste ce Job. Je voudrais bien pouvoir lui faire quelque chose. Si je pouvais seulement l’attraper, mais voilà ce mur est tout autour, je ne peux même pas le frapper dans le dos. Dieu a placé une muraille autour de lui, oh ! comme je le déteste ce Job. Et Dieu surveillait Satan. Ainsi Il lui demande :

« Où es-tu allé ?

— Ah ! J’ai fait une promenade.

— As-tu vu mon serviteur Job ?

— Oui.

— Satan, as-tu observé que c’est un homme droit ? Est-ce que tu as vu qu’il était juste ? C’est un homme intègre.

— Oui, je le sais, mais je te dirai quelque chose Dieu : Il y a une raison pour laquelle ce Job te sert. Il n’est pas si intègre que tu le crois. Tu lui as donné des milliers de brebis, tu lui as donné beaucoup de bétail, tu l’as béni, tu lui as donné la prospérité, tu as fait de lui l’homme le plus riche de la terre. Evidemment qu’il veut être religieux, et qu’il te sert, mais je veux te dire que s’il est ce qu’il est, c’est seulement parce qu’il reçoit une récompense de toi. Prends un peu tous ses biens, et il te maudira en face. »

C’est ce que Satan a fait. Il a dit :

« Job ne craint pas Dieu pour rien. Seigneur, je te dirai quelque chose au sujet de Job. Il est religieux et il est intègre seulement à cause de son intérêt personnel. »

L’Eternel répondit :

« Satan je ne le crois pas.

— Tu ne le crois pas Eternel ? Enlève-lui tous ses biens, et tu verras toi-même.

— Satan, tu peux aller et lui prendre tout ce qui lui appartient, mais je ne veux pas que tu mettes ta main sur lui. »

Remarquez quelque chose. La puissance de Satan est limitée. Il ne peut pas faire ce qu’il veut. Ne soyez pas effrayés sans nécessité. Oh ! il va me faire tout cela à moi ? Il ne peut pas vous toucher, à moins que Dieu le lui permette. Et si Dieu le lui permet, c’est qu’il a une raison.

Avant d’aller plus loin, il faut considérer d’autres faits. Pourquoi Satan voulait-il faire cela ?

Dans le livre de l’Apocalypse, chapitre 12, verset 10, {Ap 12.10} nous avons une raison pour laquelle Satan agit. Il est appelé l’accusateur des frères. Satan déteste le peuple de Dieu, et il est capable de nous accuser, devant lui. Malheureusement, il trouve parfois des gens pour l’aider à le faire, des assistants parmi les enfants de Dieu. Satan est l’accusateur des frères. Il accusait Job devant l’Eternel.

« Seigneur Dieu, cet homme n’est pas aussi intègre que tu le penses. Amène-lui quelques inconvénients et tu le trouveras toi-même ce qu’il est. »

Pourquoi Satan fait-il cela ? A cause de son caractère, il est l’accusateur des frères, et aussi des sœurs. C’est vrai.

Nous avons une autre référence dans Matthieu, chapitre 16, verset 23. {Mt 16.23}

Nous trouvons que Satan s’oppose à l’avancement du royaume de Dieu. Satan essaie toujours d’endommager le royaume de Dieu.

Dans 1 Pierre, chapitre 5, verset 8, {1Pi 5.8} il est appelé l’adversaire, parce qu’il est toujours contre les enfants de Dieu, et il est contre les enfants de Dieu parce qu’il est contre Dieu lui-même.

Dans Ephésiens, chapitre 6, versets 11 et 12, {Eph 6.11,12} nous voyons qu’il est très rusé, dans la manière de causer des ennuis et des dommages au peuple de Dieu. Vous savez que Satan est un être intelligent. Vous savez ce qu’il a dit à propos de Judas. Il a mis dans le cœur de Judas la pensée de trahir Jésus. Satan peut mettre des désirs dans le cœur des hommes, mais il faut pour cela qu’il y ait une possibilité, que ses désirs s’associent à ceux du cœur des hommes. C’est un être excessivement rusé.

Nous voyons que dans I Timothée chapitre 3, verset 6, il est capable de tendre des pièges. Nous voyons par cela que Satan est l’adversaire personnel des enfants de Dieu, de chaque enfant de Dieu. C’est cet adversaire là qui a troublé et ennuyé Job. Satan n’aimait pas l’intégrité de la vie de Job, et il a essayé d’amener Dieu à être contre cet homme, afin de démontrer ce que Satan croyait être l’hypocrisie, inexistante en lui, Job, et obliger Dieu à amener la preuve que Job n’était pas un hypocrite.

Pouvez-vous vous imaginer comment ce conflit est manifesté ? Tout ce qui s’est passé d’abord dans le cœur et dans l’esprit de Job. Dieu a donné à Satan une permission limitée, et le temps a passé. Un jour les enfants de Job célébraient la fête, et vous voyez comment Satan est rusé, il a attendu un temps qui était le meilleur pour lui. Alors il a entraîné des hommes à détruire les animaux qui appartenaient aux enfants de Job, il a amené d’autres ennemis à tuer ses serviteurs. Nous avons la révélation de trois faits différents :

Dieu a donné à Satan la puissance sur le vent, Il lui a donné la puissance sur les éclairs, et la puissance sur les hommes méchants. En effet c’est un éclair qui a frappé, ce sont des hommes méchants qui ont attaqué, et c’est le vent qui a fait écrouler la maison. Et tous les enfants de Job sont morts d’un seul coup.

Nous avons là une révélation concernant la puissance que Satan peut avoir.

Considérons la réaction de Job. Imaginez-vous ce que Job a senti dans son cœur. Les serviteurs arrivaient les uns après les autres avec des rapports différents. Voilà Job qui est assis dans sa maison, un serviteur arrive en courant. Il a perdu le souffle :

« Job, sais-tu ce qui est arrivé ? Des brigands sont venus ils ont attaqué tes serviteurs, et les ont tous massacrés. »

Oh ! ça c’est terrible. Alors que celui-là terminait ce qu’il disait, un autre arrivait :

« Job, sais-tu ce qui est arrivé ? Il y a eu un éclair, la foudre est tombée, elle a tué tous les animaux qui étaient dans les champs. »

Que c’est terrible ! Puis comme cet homme parlait encore, un autre arrive :

« Oh ! Job sais-tu ce qui est arrivé ? Un vent du désert a soufflé sur la maison de tes enfants alors qu’ils mangeaient, toute la maison est tombée, et ils sont tous morts. Je suis le seul qui se soit échappé. »

Pouvez-vous imaginer cela.

Il a reçu trois coups, et il les a reçus à la fois. Alors il a déchiré ses vêtements et il est tombé sur le sol. Il y avait une telle terreur dans son cœur, il était tellement affligé dans son esprit ; Il a reçu trois coups, trois malheurs, et chacun est arrivé au-dessus de l’autre. C’est beaucoup trop pour un seul homme, et il tombe sur le sol dans le désespoir, dans une profonde tristesse.

Mais voilà quelque chose de plus important. Il y avait deux personnes qui le surveillaient. Une s’appelait Satan, l’autre c’était l’Eternel, Dieu. Job n’a vu ni l’une ni l’autre. Il était totalement indifférent à cette surveillance. Il ne savait pas que Dieu avait donné pouvoir à Satan.

Il y avait Satan qui était là et qui le surveillait :

« Ah ! Seigneur, regarde-le. Voilà je l’ai. »

Et Dieu regardait, et Satan attendait la réaction, ce que Job allait dire.

Vous savez que Satan essayait là d’être un prophète. Satan avait dit :

« Si tu fais cela, eh bien, Job te maudira en face, Seigneur, il t’accusera Toi. Attends seulement et tu verras ce qu’il dira, quand je le frapperai trois fois de suite. Ecoute maintenant. »

Voilà l’homme se trouve sur le sol, et Satan surveille l’opération.

« J’ai enfin frappé Job. Il va certainement tout à l’heure maudire Dieu, et je rirai devant Sa face. Je dirai Ah ! Ah ! Je te l’avais bien dit. »

Mais Dieu regardait également et attendait ce que Job allait dire. Je ne sais pas si Dieu était anxieux de le savoir ou s’il ne l’était pas, mais peut-être s’est-Il posé la question :

« Qu’est-ce que Job va dire ? Est-ce qu’il va faire ce que Satan a dit ? Ou est-ce qu’il va m’honorer devant Satan ? Qu’est-ce que Job va faire ? Il est là couché sur le sol, dans sa plus grande peine, la souffrance. »

Chacun d’eux espérait que Job serait de son côté.

Dieu attendait que Job prouve que la confiance qu’il avait placée en Lui n’était pas mal placée, et Satan espérait que Job lui donnerait l’occasion de se moquer de Dieu.

Avant d’aller plus loin, rappelez-vous cela. Peut être qu’un jour ce sera vous qui attraperez les coups, les uns après les autres. Vous comprenez bien ce que je vous dis. Non pas, parce que vous aurez fait quelque chose de mal, mais justement parce que Dieu vous a aimé, et ainsi vous aurez attiré l’attention de Satan.

Satan attendait, Dieu attendait. Qu’est-ce que Job a fait ?

C’est écrit au chapitre 1, verset 20. {Job 1.20} Remarquez ce qu’il n’a pas fait : Il n’est pas dit qu’il est tombé sur le sol, et qu’il maudissait Dieu en face comme Satan l’avait prédit. Il est écrit qu’il est tombé par terre et qu’il s’est prosterné, ce qui veut dire qu’il a adoré, il a adoré Dieu dans son affliction.

Qu’auriez-vous fait ? Voilà la question importante. Est-ce que vous auriez accusé Dieu d’infidélité. Est-ce que vous auriez dit, cela ne rapporte rien de servir Dieu ? Plus je sers Dieu plus j’ai d’ennuis. Job n’a pas dit cela. Il s’est prosterné, il a adoré. Il ne comprenait pas ce qui arrivait, mais comme je vous l’ai dit, deux personnes le surveillaient. Ah ! comme Satan attendait la malédiction qui devait sortir de la bouche de Job, et il l’a entendu dire :

« Gloire à Dieu. »

Vous pouvez vous imaginer la colère qui a pris Satan. Ce n’était pas ce que Satan voulait que Job fasse. Job n’avait pas maudit Dieu. Il l’avait adoré.

Au verset 21 nous avons une autre pensée. {Job 1.21} L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté.

Job s’est soumis lui-même à la providence divine. Il a en somme dit :

« Ce que Dieu fait de moi, c’est l’affaire de Dieu, mais pour ce qui me concerne, que le nom de l’Eternel soit béni. »

Oh ! ce que Satan a dû haïr ces paroles.

Pouvez-vous recevoir un coup de Dieu, même au travers des mains de Satan, et dire : « Béni soit le nom de l’Eternel. »

Remarquez au verset 22 {Job 1.22} ce qui est écrit :

« Job n’attribua rien d’injuste à Dieu. » Une autre traduction nous dit ainsi :

« Job n’a pas accusé Dieu d’être fou. » Il n’a pas trouvé une faute dans ce que Dieu a fait. Il ne l’a pas accusé d’être injuste, quoique son cœur était plein de souffrance et de peine, et ses vêtements déchirés. Il a rasé sa tête comme preuve de son deuil. Il s’est prosterné devant Dieu dans sa misère.

Il a donné un coup à Satan, il l’a trompé, il a triomphé de ses projets, et il a exonéré Dieu devant lui de toute injustice, en refusant d’accuser Dieu faussement. Il a dit :

« Béni soit le Nom du Seigneur ! »

Pouvez-vous vous imaginer comment Satan s’en est allé ? Je suis sûr que Dieu a souri et a regardé triomphalement du côté de Satan, alors qu’il était en colère. Il est parti, vaincu. Il a regardé Job une fois de plus, et lui a dit :

« Je reviendrai Job, je te reverrai », mais pour ce moment la victoire était gagnée, parce que Job a adoré Dieu au milieu de l’affliction.

Satan a été vaincu, mais voilà qu’il revient. C’est une de ses méthodes. Vous vous rappelez lorsque Jésus fut tenté par le diable après les 40 jours, nous lisons la déclaration suivante, la fin de la tentation :

« Alors le diable l’abandonna pour quelque temps. »

C’est donc qu’il allait revenir. Peut être le diable vous a causé des ennuis, et s’il vous a abandonné vous pouvez penser que c’est seulement pour quelque temps. Ce diable est tenace, il ne veut jamais abandonner, et là nous le découvrons.

Au chapitre 2, un autre jour s’est levé. C’est très possible que ce deuxième jour soit arrivé des mois ou des années plus tard. Les fils de Dieu se sont de nouveau présentés devant l’Eternel. Le Seigneur parle à Satan comme il avait fait dans le cas précédent. Dieu a vu Satan parmi les fils de Dieu. Je pense que c’étaient les anges et Dieu dit :

« Satan, d’où viens-tu ?

— Je suis allé me promener de long en large sur la terre... »

Il était encore une fois allé dans le Pays d’Uts, et précisément de la même manière qu’auparavant. Alors l’Eternel lui dit :

« As-tu remarqué que Job est toujours mon serviteur en dépit de ce que tu lui as fait. Satan, tu as essayé de me faire agir contre lui, tu m’as fait agir pour l’amener dans l’affliction, afin de prouver qu’il était véridique dans son service envers moi. Satan as-tu remarqué que Job est toujours dans mon service ?

— Oui, je le sais. Evidemment qu’il te sert, tu n’as fait que lui enlever ses biens, tu as enlevé ses terrains, et ses maisons, tu as détruit ses biens matériels, il n’a pas pris cela très sérieusement, mais touche un peu sa peau, rends-le vraiment malade et je te le dis, Eternel, il te maudira en face. »

Vous voyez comment Satan est malicieux et rusé. Il dit :

« Un homme donnera tout pour conserver sa vie. Tu peux prendre Seigneur, sa radio, son auto, sa maison, tout ce qu’il a, mais si tu prends sa santé, si tu le rends vraiment malade, tu trouveras alors que Job est un hypocrite. Il ne croira pas en Toi. »

Le diable est vraiment méchant. Laissez-moi vous dire quelque chose au cas où vous ne le sauriez pas, non seulement le diable savait où était le pays d’Uts, mais il sait très bien où l’on se trouve.

Il sait très bien où vous êtes. Savez-vous qu’il connaît très bien sa géographie ?

Et Dieu a parlé à Satan :

« Voici, je te donne Job dans tes mains. Tu peux faire de lui tout ce que tu veux, mais ne lui prends pas sa vie. »

Et voilà de nouveau que Job avait Satan sur lui.

« Diable, tu pourras le rendre aussi malade que tu le veux, mais ne le tue pas. Est-ce bien compris ? »

Le diable avait bien compris. Il n’a jamais pris la vie de Job parce qu’il n’avait pas l’autorité de le faire. Le diable est fort, mais Dieu est bien plus fort. Cependant Satan est encore capable de causer beaucoup d’ennuis et un jour le Seigneur le prendra et l’enchaînera, il le mettra dans le puits. J’espère être là à ce moment parce que moi aussi je voudrais lui jeter une pierre.

Voilà Job entre les mains de Satan, observez les méthodes de ce dernier. La deuxième attaque fut plus forte que la première. C’est une de ses méthodes, s’il ne peut pas triompher de tout la première fois, il essaiera la seconde avec une force décuplée.

Alors il a frappé Job d’un ulcère qui allait de la plante des pieds à la tête, et il se grattait avec un morceau de poterie. C’était terrible.

Je n’ai jamais eu la maladie de Job, mais j’ai eu quelque chose qui lui ressemblait un petit peu. Vous savez, je suis obligé de coucher dans toutes sortes d’endroits, dans toutes sortes de lits, et quelquefois je ne suis pas seul, j’ai de la compagnie, et pas la bonne. Voilà Job qui se grattait, cela peut rendre fou. Aimeriez-vous vous gratter pendant plus d’une année. Cependant les ennuis de Job ne font que commencer. Il est accusé. Nous avons vu que Satan était l’accusateur des frères, qu’il avait dit à l’Eternel : « Etends ta main contre Job et il te maudira. »

Mais ce ne fut pas la fin des ennuis de Job. Il y avait encore quelque chose d’autre pour lui. C’est sa femme qui ne l’a pas beaucoup aidé. Il regardait de son. côté pour avoir un peu de réconfort, mais elle est devenue l’instrument du diable.

Elle a parlé à son époux :

« Ainsi tu restes encore dans ton intégrité ? Jusqu’à quand vas-tu tenir bon dans ta foi ? Tu n’as qu’à maudire Dieu et mourir. »

Est-ce que cela n’est pas affreux ? Sa femme lui dit :

« Maudis Dieu et meurs, ce n’est pas la peine que tu continues à vivre. »

Il n’a pas eu beaucoup de réconfort de sa part, qu’en pensez-vous ? Que dites-vous à votre mari quand il est malade ? Mme Job a aidé le diable à accomplir ses projets, mais elle n’a pas connu le succès. Après cela Job a été accusé par ses amis. Vous voyez que son affliction n’a pas été seulement physique. En fait l’affliction de Job était plus sentimentale que physique. L’affliction physique, celle de son corps était grande et cependant celle qui touchait ses sentiments était bien plus grande à cause du traitement qu’il a reçu de sa femme et de ses amis. Remarquez ce que ses amis lui ont dit. Chapitre 22, par exemple, versets 5 à 7. {Job 22.5-7}

« Les amis de Job l’ont accusé de ce dont il n’était pas coupable. » Ils ont attribué son affliction à ses iniquités qui n’avaient jamais existé, ils l’ont accusé d’avoir volé les pauvres. C’était juste le contraire de ce que Job faisait. C’est une chose bien étrange, ce que les amis peuvent faire quand vous êtes affligés.

Il y a quelques mois j’étais à l’hôpital et j’ai eu une importante intervention, quelques personnes sont venues me voir. J’ai eu très peu de visiteurs, mais là j’ai appris quelques leçons et j’ai souhaité quelquefois redevenir pasteur pour les mettre en pratique.

Quelles choses étranges les gens peuvent dire à ceux qui sont malades. Quelqu’un m’a posé cette question :

« Frère Beuttler, quelle sorte de médecine vous donne-t-on après l’opération ?

— Tel et tel médicament. Et voilà ce que mon ami m’a dit :

— Je connais quelqu’un qui a eu le même médicament et il est mort quand même. »

Et des choses semblables me sont arrivées plusieurs fois. Une personne m’a dit :

« Tiens, vous avez bonne mine, évidemment je ne sais pas ce qui se passe à l’intérieur. »

Et une autre

« Comment va votre estomac ?

— Je suis ennuyé j’ai des gaz.

— Je n’aime pas cela, ce n’est pas bon, je connais quelque chose à ce sujet, mais je ne veux pas vous dire ce que je pense.

Quand même, cela m’a bien l’air d’être un cancer. »

Et je venais de sortir de la table d’opération et ce n’avait pas été une petite affaire. Voilà comment ces amis m’ont parlé.

Ainsi Job avait ses amis et quand vous serez dans l’affliction vous aurez vos amis. Je pense que c’est un fragment du modèle obligatoire. Cela augmente l’intensité de l’affliction, mais évidemment augmente aussi la victoire lorsqu’on la saisit.

J’aimerais maintenant vous montrer quelques-unes des expériences de Job dans son cœur, et nous le trouvons dans le chapitre 23, verset 3. {Job 23.3} Nous avons quelques-unes des situations qui sont si difficiles à supporter quand nous sommes dans une période d’affliction. « Oh ! si je savais où le trouver ! » Vous voyez l’ennui que Job avait ? C’est le silence de Dieu. N’avez-vous jamais passé dans des périodes où Dieu était silencieux. Vous avez prié et vous n’avez pas eu de réponse. Vous posez des questions à Dieu qui restent sans réponse. C’est une des choses les plus difficiles à supporter, quand Dieu se tient absolument silencieux.

Je suis allé à l’hôpital il y a quinze ans, c’était également pour une opération et je m’étais demandé pourquoi Dieu m’avait laissé aller là. La première fois nous avons prié d’une manière tout à fait définie et il ne semblait pas qu’il y ait d’autre solution. Je suis allé à l’hôpital, je crois que tous les jours j’ai demandé à Dieu pourquoi cela m’arrivait, et il n’y avait pas de réponse. Il me semblait que Dieu s’était tourné et qu’il regardait d’un autre côté, il me semblait qu’il ne faisait pas du tout attention à moi. Je ne pouvais pas le comprendre. Je disais :

« Seigneur pourquoi m’as-tu amené là ? » Pas de réponse.

Chers amis, dans ces situations nous avons beaucoup à apprendre. Nous avons eu des guérisons dans notre famille, mais cette fois-ci je suis allé à l’hôpital. Cependant j’ai reçu la réponse avant de sortir. Je suis resté deux semaines et une nuit que je ne dormais pas, à la fin de mon séjour, il était près de minuit quand quelqu’un est venu à ma porte. J’ai dit : « Entrez, » et l’infirmière est entrée. Elle m’a dit :

« J’espère que je ne vous ai pas réveillé, j’ai frappé tout doucement pour que vous ne puissiez m’entendre que si vous étiez réveillé. Savez-vous ce que je veux, j’ai une question à vous poser.

— Quelle est votre question ?

— Voilà deux semaines que je vous surveille, vous êtes tout à fait différent des autres patients, et je voudrais savoir ce qui vous rend différent. Il me semble que vous avez ce que moi je cherche. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous pouvez me dire afin de trouver ce que vous, vous avez déjà ? »

J’ai parlé avec cette infirmière pendant deux heures. Je lui ai donné mon témoignage, comment le Seigneur m’avait sauvé, et je lui ai montré le chemin du salut. Après deux heures j’étais tellement exténué que je ne pouvais que murmurer, mais j’ai fini mon témoignage. Puis elle est sortie en disant :

« Merci beaucoup, j’ai entendu enfin ce que je cherchais depuis longtemps. »

J’ai eu là ma réponse. Pourquoi le Seigneur m’a-t-il laissé aller dans cet hôpital ?

Pour donner à cette infirmière l’occasion de voir ce qu’elle cherchait. Quelques-uns d’entre vous n’accepteront pas cette explication, mais vous n’êtes pas obligés d’accepter ce que je vous dis, cependant je suis sûr que ce serait mieux ainsi.

Une année je suis venu en France par le bateau. Nous sommes arrivés par Le Havre, et avant d’arriver un homme est venu me parler. Il m’a dit :

« Monsieur, je veux savoir qui vous êtes.

— Pourquoi voulez-vous le savoir ?

— Parce que vous êtes différent des autres passagers, et je voudrais savoir pourquoi vous êtes si différent. »

Je le lui ai dit. Dieu fait des choses semblables.

Maintenant c’est Job qui se pose des questions :

« Oh ! le silence de Dieu est difficile à supporter. Si je savais seulement où Le trouver. »

Evidemment nous savons où Le trouver et au chapitre 29, verset 5 {Job 29.5} « Quand le Tout-Puissant était encore avec moi. » Vous pouvez voir là les souffrances supplémentaires de Job. Quand le Tout-Puissant était encore avec moi. Donc il réalisait que Dieu n’était plus avec Lui. Mais Il était avec lui, simplement il avait retiré un peu sa présence, Il avait placé Job dans une nouvelle expérience, dans une nouvelle école. Là Job ne sentait pas la présence de Dieu, là il réalisait qu’il avait perdu Dieu, qu’il n’était plus avec lui. C’est une situation terrible surtout pour un malade. Si, quand vous êtes malade vous ne savez pas où Dieu se trouve, c’est encore plus terrible. Cependant Dieu était avec lui, mais Il était entré dans cette souffrance intérieure d’avoir apparemment perdu le sentiment de la présence de Dieu. Est-ce que vous n’avez jamais été dans le besoin, et que la réponse n’est pas venue ? Dieu est resté tellement silencieux que Job sentait qu’il ne s’occupait plus de lui, et pourtant les yeux de Dieu étaient toujours sur lui ; évidemment les yeux du diable aussi. Il y avait là un conflit, un combat extraordinaire qui était en route, et dans ce combat c’était Job qui en était le prix et il ne le savait pas.

Quelquefois chers amis, le Seigneur nous amène dans l’école de la foi, où il nous demande de croire en Lui, d’avoir la foi en Lui sans avoir le sentiment qu’il est ici.

Job a dit qu’il était enfermé. N’avez-vous jamais été sur un lit de maladie et enfermé.dans votre solitude ? C’est ce que je sentais quand j’étais à l’hôpital. Ma femme venait me voir deux fois par jour, je voulais que la porte soit fermée pour que les autres restent dehors, mais c’était un sentiment terrible, chaque fois qu’elle fermait la porte, il me semblait que c’était le couvercle du cercueil qui se fermait. Vous n’avez jamais été enfermé comme cela ? Vous ne pouvez pas sortir.

En plus Job fut outragé. Il est accusé de choses qu’il n’avait pas faites. Et au verset 9 du chapitre 19, il est dit qu’il fut même dépouillé de tout ce qu’il avait. On lui a pris tout. Il n’avait plus de santé, il n’avait plus de femme, il en avait bien une mais il ne l’avait pas, il n’avait plus d’ami, tout ce qu’il avait c’était ses os et sa peau qui le faisaient souffrir. Il dit lui-même qu’il était sans espoir, aucun espoir de changement. Il était là considéré comme un étranger par ses propres amis. Les gens qui avaient été aidés ne voulaient plus rien avoir à faire avec lui. Et Job pour finir dit qu’il est oublié. Ceux pour qui il avait fait tellement, ceux qu’il avait cru ses amis, ils ne s’approchaient plus de lui. C’est une des étonnantes expériences que j’ai faite aussi, et c’est une chose que j’ai eu de la peine à supporter. J’avais pensé qu’il y avait des gens qui m’aimaient et sûrement ils viendraient me voir, mais ils étaient bien trop occupés, et je fus surpris.

Je pense que les gens nous aiment beaucoup moins que nous le pensons. Dans l’église c’est différent, mais quand vous serez dans les ennuis, ils ne vous connaîtront plus ; ils ne feront plus attention à vous, vous découvrirez le nombre de vos amis quand vous serez dans l’ennui et vous pouvez être sûr qu’il y en a beaucoup moins. Job n’en avait plus, et cependant il avait fait beaucoup de bien à beaucoup de gens. Il fut oublié. Y a-t-il quelqu’un qui se sente oublié ? Quand vous étiez plus jeune, on vous invitait pour le midi, et l’on vous disait revenez le plus vite possible, mais maintenant, vous êtes vieux, on vous laisse vous asseoir tout seul. Personne ne vous dit : « Alors, quand viens-tu manger chez nous ? » Ils n’ont plus du tout d’intérêt, et même ils sont heureux de vous avoir oublié.

Ce n’est pas une chose facile à supporter d’être oublié. C’est arrivé à Job. C’est étrange comme les gens peuvent oublier, et ils le font juste au moment où vous ne le supportez pas.

Lisons au chapitre 19, verset 16, {Job 19.16} comme cela a dû blesser le cœur de Job. Il avait été l’homme le plus riche du pays, il était l’homme le plus estimé dans la contrée, quand Job parlait, tous les autres se taisaient, et quand il donnait une réponse, personne ne le contredisait. Job avait beaucoup de serviteurs et ils devaient faire comme on leur disait de faire, mais maintenant Job était assis sur la cendre et peut-être avait-il besoin d’un peu d’eau à boire, il a vu un serviteur qui passait par là :

« Veux-tu m’apporter un peu d’eau ? »

Pas de réponse. Job était complètement ignoré et le serviteur passait comme s’il n’avait rien entendu. Etre ignoré par ses propres serviteurs.

L’affliction de Job était terrible et il déclare que personne n’a eu pitié de lui, chapitre 30, verset 10. {Job 30.10} Il dit qu’on lui a craché dessus. Pouvez-vous voir Job assis dans la poussière, il est dans une agonie physique, il y a eu une période où les gens enlevaient leur chapeau quand ils passaient devant lui. Maintenant, quand ils passent, ils crachent dessus. Avant sa maladie il était honoré. Pouvez-vous imaginer la souffrance de cet homme. Ses anciens amis l’ont méprisé, ses amis qui venaient s’asseoir à sa table se sont détournés de lui. C’est terrible de voir les gens se détourner de vous. Quelques-uns de ces gens s’asseyaient à la table de Job et voulaient manger. Ils disaient :

« Merci frère Job, c’était magnifique. » Maintenant Job est malade et ceux qui s’asseyaient à sa table, qui mangeaient sa nourriture, ne faisaient plus attention, ils passaient comme cela. C’est terrible !

Savez-vous ce qu’ils lui ont fait encore ? Chapitre 30, verset 12, {Job 30.12} ils me poussent les pieds. C’est affreux. Job est assis sur la terre dans l’agonie, les jeunes gens passent, voilà ses jambes et ils les poussent du pied. Ils ont poussé les pieds de Job hors de leur chemin. Pouvez-vous imaginer son mécontentement : avoir vos propres pieds qui sont poussés hors du chemin des jeunes. C’est une chose étrange que cet homme n’a pas fini par succomber.

Qui peut supporter de tels traitements ? Cependant cet homme-croyait toujours en Dieu et maintenant en terminant j’aimerais vous montrer encore quelque chose sur l’attitude de Job. Jacques nous dit : chapitre 5, verset 2 : {Jas 5.2} que Job a supporté, et qu’il a supporté avec patience.

Lisons dans Job, chapitre 23, verset 10. {Job 23.10}

Cela n’est-il pas remarquable ? Il ne s’est pas plaint de Dieu, il n’a pas dit :

« Pourquoi Dieu permet-il à ces choses de m’arriver ? » Non. Il dit :

« Dieu connaît le chemin que j’ai suivi. » Il s’est soumis à la providence Divine.

Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas une foi qui tient comme cela. Job n’avait pas été baptisé du Saint-Esprit, mais il avait une foi dans l’intégrité divine et il a dit : « Quand il m’aura purifié, je serai comme de l’or. » C’est une merveille de voir que cet homme pouvait crier sa foi intacte dans de telles conditions. Nous ne devons pas nous étonner que Jacques l’ait employé comme exemple pour les chrétiens.

Au chapitre 19, verset 25. {Job 19.25} Il y avait beaucoup de choses que Job ne comprenait pas. Il avait beaucoup de questions restées sans réponse, mais il avait une foi intacte, inébranlable dans l’intégrité divine. Il pouvait parler de cette manière :

« Je ne sais pas pourquoi ces maladies m’arrivent, je ne sais même pas où Dieu se trouve et je ne sais pas comment cela finira, mais il y a une chose que moi je sais, je sais que mon rédempteur est vivant, et je sais encore autre chose, dans les derniers jours je serai dans sa présence. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, mais je sais que mon Rédempteur est vivant et un jour je serai debout en sa présence. »

Vous voyez que cet homme avait une foi que le diable ne pouvait pas ébranler. Ça, c’est une foi !

Maintenant, chapitre 42, verset 7, {Job 42.7} Dieu lui parle, il parle à ses amis et Il dit que Job avait parlé avec droiture. Dieu dit qu’il a parlé de ce qui était droit malgré son affliction. Maintenant nous pouvons poser cette question :

Quelle était la réponse finale de tout cela ?

Nous lisons, chapitre 42, verset 5. {Job 42.5} Job est entré dans une nouvelle révélation de Dieu.

« Avant, Seigneur, j’avais une connaissance intellectuelle de beaucoup de choses qui te concernaient, mais maintenant je te vois. »

Ainsi Job a eu une plus grande révélation de Dieu Lui-même. Il a appris à le connaître par l’expérience des choses qu’il n’avait jamais connues précédemment.

Vous savez maintenant pourquoi Dieu nous amène dans l’affliction, c’est afin de nous donner une connaissance expérimentale de Lui-même. La plupart d’entre nous, nous devons apprendre au sujet de Dieu par expérience, mais cela c’est une école qui est bien dure. Il y a bien des gens qui ne le veulent pas.

Au chapitre 42, verset 6, {Job 42.6} voilà Job qui fait cette déclaration :

« Je me déteste moi-même. » Il n’a pas seulement eu la révélation de Dieu, il a eu également une révélation de lui-même et il se repend devant Dieu.

Il n’y avait qu’une chose qui n’allait pas avec Job, c’était un homme juste, mais c’était aussi un propre juste, et Dieu a travaillé dans le sens de cette propre justice afin de purifier Job de cette propre justice. Dieu a donné à Job une nouvelle œuvre de grâce. Il a fait des reproches aux critiques, ceux qui avaient critiqué Job ont dû lui demander de prier pour eux et Job a prié pour eux. Est-ce que vous priez pour les gens qui vous critiquent ? Il a prié pour ceux qui l’avaient accusé faussement. Cela c’est une œuvre de grâce intérieure faite par Dieu. Pouvons-nous prier sincèrement pour ceux qui utilisent leur langue contre nous ? Il a prié pour ses mis, ceux qui l’ont accusé faussement. Quand Dieu a vu que Job pouvait prier pour ceux qui le critiquaient, alors soudainement Dieu a délivré Job et lui a donné bien plus qu’il n’avait jamais eu auparavant.

Voilà l’école d’affliction, c’est l’école de Dieu. C’est une école qui est dure et difficile. Il y en a très peu qui obtiennent leur diplôme, mais si vous pouvez supporter cette école, vous aurez le privilège de la révélation que Job a eu de Dieu. Je vous recommande cette école, mais cela nécessitera la patience de Job et sa foi dans la piété et dans l’intégrité de Dieu, quoi que ce soit que Dieu fera ou ne fera pas. Cela c’est l’école de Dieu dans l’affliction.

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