« Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. » Rom 8.14
Le Saint-Esprit est le même Esprit qui a produit en Jésus-Christ une vie sainte, et qui vient à présent agir en nous avec sa puissance de vie divine. Il est « l’Esprit de sainteté », (Rom 1.4) et c’est comme tel qu’il veut nous conduire. C’est par lui que « Dieu produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir », (Php 2.13), c’est par lui qu’il vous rend « accomplis en toutes sortes de bonnes œuvres pour faire sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui lui est agréable ». (Heb 13.21). « Être conduit par l’Esprit », c’est tout d’abord se laisser convaincre de péché par lui, se laisser purifier corps et âme, se laisser préparer ainsi à être son temple. Le Saint-Esprit ne nous éclaire et ne nous conduit qu’en venant habiter en nous, remplir et sanctifier notre cœur et notre vie et régner en maître.
L’intelligence spirituelle vient du développement de « l’homme spirituel », de sa fidélité à vivre de la vie spirituelle. Celui qui veut être « conduit par l’Esprit » doit consentir à ce que l’Esprit remplisse sa vie tout entière. C’est après avoir été baptisé de l’Esprit, et rempli de l’Esprit que Jésus « fut conduit par l’Esprit dans le désert ». (Luc 4.1). C’est « par le mouvement de l’Esprit, qu’il s’en retourna en Galilée » (Luc 4.14), et qu’il commença son ministère à Nazareth en citant cette parole: « L’Esprit du Seigneur est sur moi ». (Luc 4.18).
Toute direction réclame obéissance. Il est facile de comprendre que pour pouvoir être « conduit par l’Esprit », il faut l’écouter avec docilité et obéissance. Ce n’est pas seulement la chair vouée au péché qui fait obstacle à l’Esprit, c’est encore et surtout la chair qui cherche à servir Dieu. L’Écriture nous dit que pour discerner la voix de l’Esprit il faut « dépouiller le vieil homme, ce qui est la circoncision de Christ ». (Col 2.11). La volonté et la sagesse de la chair sont à redouter : il faut les crucifier et les renier, il faut fermer l’oreille à toute voix de la chair et de sa sagesse. Dans nos travaux au service de Dieu, qu’il y ait continuellement en nous défiance et reniement du moi, aussi bien que confiance et attente à l’Esprit de Dieu pour être conduit par lui. L’âme qui attend ainsi de jour en jour et d’heure en heure que la lumière de Dieu lui indique son devoir, recevra certainement lumière et direction. Si donc vous voulez être « conduit par l’Esprit », renoncez jour après jour, non seulement à votre volonté et à votre sagesse, mais à votre vie, à votre être tout entier. Le feu descendra du ciel et consumera le sacrifice.
Cette direction de l’Esprit est affaire de foi, et ceci de deux manières. Sa lumière commencera à nous éclairer quand nous apprendrons à dire avec confiance: « Le Saint-Esprit est en moi et il fait là son œuvre ». La présence de l’Esprit en nous est le couronnement de la rédemption; c’est là ce qu’il y a de plus spirituel et de plus impénétrable dans le mystère de la divinité. C’est donc ici plus que jamais que la foi est nécessaire. La foi, c’est la faculté que possède notre âme de reconnaître ce qui est invisible et divin. C’est la foi qui nous fait réfléchir et adorer, qui nous fait prier et nous confier chaque jour de nouveau, qui dispose notre âme à recevoir avec adoration et action de grâce cette parole du Seigneur : « Il sera en vous ». (Jean 14.17). C’est la foi qui nous permet de nous dire avec assurance et joie : Le Saint-Esprit, la vertu de Dieu, habite en moi ; et je puis compter sur lui pour me conduire selon qu’il le jugera bon.
C’est la parole de Dieu enseignée par l’Esprit de Dieu qui préserve de toute erreur. Souvenons-nous que toute la parole de Dieu est inspirée par l’Esprit de Dieu et qu’ainsi c’est ce même Esprit qui doit nous en donner l’interprétation, le Saint-Esprit qui demeure en nous. Ce n’est que l’homme spirituel, dont la vie intérieure est sous la domination de l’Esprit, qui peut discerner le sens spirituel de l’Écriture. Croyons aussi qu’après avoir inspiré la parole de Dieu, l’Esprit veut la faire respecter en nous révélant les trésors de vérité divine qu’elle contient.