De toute l'Apocalypse ce chapitre est celui qui m'étonne le plus, et ceci n'est pas tellement dû à son contenu qui est cependant aussi merveilleux que grandiose, mais au fait que Dieu ait jugé bon de nous faire connaître, à nous misérables créatures, les merveilles qu'il a résolu d'accomplir dans un temps encore très éloigné de nous, et que nos cerveaux humains ont tant de difficultés à saisir. (C'est en tout cas vrai pour le mien). Mais je me console à la pensée que des hommes aussi fidèles et intelligents que le roi David étaient saisis du même étonnement devant une sagesse et une science à tel point supérieures et cependant dévoilées par le Dieu tout-puissant à nos yeux ébahis.
La première vision est celle d'un nouveau ciel et d'une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre ont disparu. Cela parait tout simplement ahurissant. Passe encore pour la terre qui est en quelque sorte « à notre dimension », et nous savons que l'homme d'aujourd'hui est en mesure de la détruire. Cette raison est largement suffisante pour que notre esprit accepte qu'elle puisse être détruite. Mais le ciel !... Là, notre intelligence étant dépassée, elle rejette la pensée même d'une telle éventualité. Cependant la Bible en parle à plusieurs reprises, et ce qu'elle annonce se produit toujours !
Sur ces évènements c'est l'Apôtre Pierre qui nous apporte quelques éclaircissements. Nous lisons dans : 2 Pierre 3.1-13 Nous apprenons plusieurs choses intéressantes et notamment que des cieux et une terre ont existé autrefois et qu'ils ont été détruits par l'eau.
Bien que beaucoup de théologiens pensent que ce passage se rapporte au déluge, je ne crois pas que ce soit le cas, pour la bonne raison que la terre n'a pas été détruite par le déluge mais inondée par lui. 8 personnes y ont survécu nous dit la Bible: (Noé et les siens) mais également les animaux recueillis dans l'arche.
Tout ce monde a repeuplé la même terre après le déluge.
Bien que je sois persuadé que la terre ait connu des bouleversements fantastiques pendant le déluge, tant au niveau climatique que géographique et physique, il n'en reste pas moins vrai qu'il s'agit de la même terre.
Je crois plutôt que les paroles de Pierre concernent les deux premiers versets de la Bible dans le livre de la Genèse :
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. »
Dans tous les sens du terme je crois qu'il y a un monde entre le premier et le deuxième verset; au verset premier il y a un ciel et une terre; au deuxième il y a « le chaos » et les ténèbres.
Cela m'a tout l'air d'être un monde qui a été détruit par l'eau. C'est celui dont parle l'apôtre Pierre, et je crois que ces évènements coïncident avec la chute de Lucifer qui était un ange de lumière et qui au Jour de sa révolte a déclenché ce cataclysme.
Le déluge est survenu beaucoup plus tard et faillit être une répétition de ces choses, mais des survivants ont repeuplé la terre dont l'existence a continué.
Maintenant c'est le phénomène inverse qui va se produire à la fin de la tribulation, au lieu d'un rappel, il y aura un avertissement concernant la fin du monde, la terre sera violemment secouée et partiellement détruite par le feu ; c'est pour cela que l'apôtre Pierre fait référence au Jour du Seigneur, car il y aura un très grand cataclysme en ce jour; mais s'il est vrai que les éléments embrasés se dissoudront, le monde ne sera pas encore détruit à ce moment.
Le Jour de l'Éternel est en quelque sorte le pendant du déluge qui était un rappel de la destruction du monde par l'eau.
Au jour de l'Éternel, c'est un avertissement de la future destruction par le feu qui aura lieu après le « millénium ». Un schéma des évènements donnerait ceci :
Ainsi dans l'Apocalypse, Jean a une vision précise des choses qui doivent arriver bientôt, c'est-à-dire : l'Église, son enlèvement et surtout la grande tribulation et le Jour de l'Éternel qui va clore cette période terrible.
Puis dans une vision plus lointaine, il voit le règne de Christ pendant mille ans. Et plus loin encore les nouveaux cieux et la nouvelle terre.
Pierre et Paul nous fournissent des révélations complémentaires. Pierre, en ce qui concerne la fin du monde (détruit par le feu). Paul, en ce qui concerne l'enlèvement de l'Église, l'apparition de l'Antichrist, et la résurrection des morts.
Dans ce chapitre 21, il y a une nouveauté de taille concernant la nouvelle terre. Il n'y a plus de mer ! L'ordre des choses aura complètement changé car dans notre terre actuelle la mer couvre les 2/3 du globe, et la terre 1/3 seulement.
Ces choses sont d'ailleurs écrites dans la Bible depuis les temps anciens.
Nous trouvons cela dans : Ésaïe 40.12.
Ces écrits datent de 700 ans avant Jésus-Christ. Alors que la science a fait cette « découverte » avec approximation au 19ème siècle et avec plus de précision au 20ème.
De même il était écrit depuis des temps plus reculés encore que la terre est ronde et suspendue dans le vide (et ne reposait ni sur des éléphants ni sur les épaules d'Atlas). Proverbes 8:27-31 ; Job 26:7-10.
Alors que pour faire cette découverte il a fallu attendre le moyen âge.
C'est cette même Bible qui nous annonce la destruction de la terre actuelle par le feu (non pas dans des milliards d'années, mais peu de temps après le millénium).
De même qu'elle annonce un avant goût de cette destruction pour très bientôt, bien qu'elle ne nous donne aucune précision quant aux dates de ces évènements, elle nous fixe comme point de repère :
Ces deux prophéties devaient obligatoirement être réalisées avant que l'Église de Christ soit enlevée et que commence la 70ème septaine impartie à Israël dans la vision de Daniel.
Les conditions sont maintenant réunies et les évènements peuvent se précipiter à tout instant.
Mais pour ce qui est du Jour et de l'heure, Dieu seul les connaît.
Sur cette nouvelle terre Jean voit descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la nouvelle Jérusalem qui est le tabernacle de Dieu avec les hommes.
Première constatation, il y aura sur cette nouvelle terre une nouvelle Jérusalem, qui est la ville de Dieu.
Cela nous montre que la ville éternelle est bien Jérusalem et non pas Rome qui a provisoirement usurpé ce titre.
Deuxième constatation, la nouvelle Jérusalem est le tabernacle de Dieu avec les hommes !
Il n'est bien entendu pas possible de faire ici une étude sur le tabernacle, mais on comprend pourquoi il a pris une telle importance dans la vie du peuple Juif, pourquoi sa description fut si précise, si minutieuse, et pourquoi Dieu a recommandé à Moise de bien se conformer au modèle montré sur la montagne.
C'est que Dieu donnait aux Juifs des représentations et des symboles terrestres annonçant les choses à venir qui sont célestes.
Il s'agit de la demeure qu'auront tous les croyants dans la vie éternelle. Il est précisé au verset 4 que la mort n'existera plus, et qu'il n'y aura ni pleurs ni souffrance.
Une fois de plus Dieu souligne que ces choses ne sont pas un rêve de l'apôtre, et il ordonne d'écrire car ces paroles sont certaines et véritables. On peut dire que Dieu lui-même les authentifie par son sceau.
Ayant fait toute chose nouvelle, il rappelle encore une fois qu'il est l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin, et ses paroles sont précédées par : « c'est fait ! », cela nous rappelle le dernier cri de Christ sur la croix : « Tout est accompli. »
A la croix Christ a pleinement et définitivement accompli l'œuvre de salut, ou de rédemption. Il n'y a rien à ajouter! C'est là que Satan a été vaincu (et par là même, la mort).
C'est parce que tout a été accompli à la croix, qu'il n'y a plus de mort dons la nouvelle terre, et que l'œuvre parfaite de Dieu peut s'achever avec la nouvelle Jérusalem dont le couronnement se traduit par ces paroles : « c'est fait. » « Celui qui vaincra héritera pleinement de ces choses. »
Dans le livre de l'Apocalypse le terme « vaincre » apparaît très souvent, et le fait que seuls les vainqueurs aient droit à la félicité céleste, a été interprété par différentes sectes comme étant réservée à elles seules.
Ce qui est plus regrettable c'est que le doute existe dans l'esprit d'un certain nombre de Chrétiens Évangéliques quant à l'identité de ces vainqueurs. Une idée assez répandue est qu'il s'agit de ceux qui traversent sans faiblir la grande tribulation.
Voyons plutôt ce que l'apôtre Jean (celui-là même qui a écrit l'Apocalypse) dit à ce sujet : 1 Jean 4.1-4.
Il en résulte que celui qui vaincra (ou qui a vaincu) est celui qui est né de nouveau, c'est-à-dire qui a pris une décision personnelle en acceptant Christ comme son Sauveur.
Quels que soient les temps et les circonstances seul celui-là est vainqueur !
Mais il n'y a aucune place pour les faux prophètes, les faux chrétiens ou les faux Juifs. Pour tous ceux qui ont préféré la séduction offerte par Satan au salut de Christ. Leur part est dans l'étang ardent de feu et de soufre qui est la seconde mort.
Nous avons déjà vu que contrairement à une idée moderniste, la seconde mort n'est pas le néant, mais au contraire une éternité de tourments loin de la face de Dieu.
Puis c'est la fin des évènements, la fin du jugement, et on pourrait s'attendre à ce que ce soit la fin de l'Apocalypse.
Mais Christ a voulu montrer à son disciple la gloire qui lui était réservée dans la nouvelle Jérusalem, présentée comme l'épouse de l'agneau. (Quel, contraste avec Babylone la grande prostituée du chapitre 17.)
Son éclat est semblable à un diamant d'une pureté unique.
« Elle avait une grande et haute muraille ». Cela nous parle de séparation, de mise à part. Ce qui est le cas pour le peuple de Dieu, séparé du monde et mis à part pour son service. Ceci est vrai tant pour l'église que pour le peuple juif, mais ne concerne que les fidèles (et non d'étiquette). Nous avons vu ce qui est arrivé aux Juifs infidèles, et qui pourtant étaient prévenus par la Bible. Et ce qui arrivera aux chrétiens infidèles et qui sont aussi prévenus d'avance !
La muraille comporte 12 portes et sur ces portes sont inscrits 12 noms, les 12 tribus d'Israël.
La muraille a 12 fondements et sur ces fondements sont inscrits 12 noms. Ceux des 12 apôtres.
Nous retrouvons ici l'image des 24 vieillards, soit le peuple de Dieu représenté dans sa totalité.
Ainsi donc, l'épouse représentée ici par la nouvelle Jérusalem nous montre qu'il s'agit de la totalité des rachetés de Dieu. Les peuples sont réunis en un seul.
L'Ancien Testament et le Nouveau sont entrés dans une nouvelle ère : « L'Éternité. »
L'église et Israël sont là parfaitement unies en Christ, ne formant plus qu'un seul et même corps. Israël restaurée pendant le millénium n'est plus la femme infidèle, mais unie à l'église elle est devenue conformément aux prophéties l'épouse, la fiancée pour toujours ! Osée 2.16-22
Ensuite Jean voit un ange qui lui donne les mesures de la ville. Et pour bien montrer qu'il ne s'agit pas d'une mesure mystique il est précisé que la mesure de l'ange est une mesure d'homme. Il découvre que la ville est carrée, chaque côté mesure environ 2 mille kilomètres. La hauteur est égale à un côté.
Ce qui signifie que la ville est très probablement cubique (ou peut-être pyramidale).
La hauteur du mur est d'environ 70 mètres.
Le mur est en diamant et la ville en or pur comme du verre.
L'accent est mis sur la pureté de cette nouvelle Jérusalem. Car Dieu y est présent, et ne peut cohabiter avec la moindre trace de péché.
Les fondements de la ville sont ornés de pierres précieuses, qui sont les mêmes que celles du pectoral que portait sur lui le sacrificateur quand il se présentait devant Dieu. (Ce qui est encore une image des choses à venir).
Les portes sont elles aussi des perles, certainement les mêmes que les fondements.
La description de ces choses, où sont réunis dans une même gloire les deux peuples de Dieu, nous aide à comprendre pourquoi se dessine et grandit un mouvement de haine anti « judéo-chrétien. »
C'est parce que l'Esprit de l'Antichrist est à l'œuvre et ne peut supporter l'idée de lui voir échapper des hommes qui partageront la gloire divine, et qui sont sauvés par les enseignements donnés par Dieu, aux Juifs premièrement et aux chrétiens ensuite.
Ce sont les pères de ces deux peuples qui sont les pierres précieuses dans la ville de Dieu.
La ville n'a pas de temple car Dieu y est présent, et l'éclaire de sa gloire si bien qu'elle n'a besoin ni du soleil ni de la lune.
La nouvelle terre est de nouveau peuplée car nous est-il dit, les nations marchent à la lumière de la ville, et les rois de la terre y apportent leur gloire.
Rien d'impur ne peut entrer dans la ville, seuls ceux qui sont inscrits dans le livre de vie.