Les affections sympathiques, qui, abstraction faite de l’idée réfléchie du devoir et de l’intention d’obéir, lient notre existence à l’existence d’autrui, des individus ou de la communauté, et, pour un moment, nous dépossèdent de nous-mêmes, coïncident avec l’esprit et la pensée de l’Évangile, et lui rendent témoignage. [Dieu, qui a mis ces affections en nous, ne peut pas les condamner ; elles sont une loi de notre nature.] On peut s’en prévaloir, leur faire appel, [exciter les affections de famille, l’amour de la patrie, l’amitié, l’admiration, la reconnaissance,] mais en leur maintenant une position et une importance subordonnées. [Tout ce qui nous reste de bon après notre chute, il faut le ramasser pour en faire hommage à Dieu. Jetons tout dans le trésor de Dieu ; que tout aille se perdre dans l’océan de son amour. En nous exerçant à aimer purement les créatures, nous nous exerçons à l’aimer lui-même.]