1 Car vous verrez que par le péché tout le genre humain est maudit ; tout homme qui n’accomplit pas fidèlement la loi, n’est-il pas maudit par la loi ? Or, qui l’observe en tout point ? Personne. Vous n’oseriez dire le contraire. On s’en écarte toujours plus ou moins ; si ceux qui sont sous la loi se trouvent sous la malédiction portée par la loi, parce qu’ils n’en sont pas toujours exacts observateurs, à plus forte raison, les gentils qui adorent les idoles, qui souillent l’enfance par leur turpitude, et se livrent à tant d’autres infamies sont-ils frappés de malédiction. 2 Si Dieu le père a voulu que son fils prît sur lui les malédictions de tous les hommes, parce qu’il savait bien qu’en le livrant à la mort, et à la mort de la croix, il pourrait aussi le rappeler à la vie, pourquoi parlez-vous de ce divin fils qui s’est résigné à tant souffrir pour obéir à la volonté de son père, comme s’il eût été frappé de malédiction ? Ne devez-vous pas plutôt pleurer sur vous-mêmes ? Son père a voulu, il est vrai, qu’il passât par toutes sortes de souffrances pour le salut du genre humain ; mais vous qui l’avez livré à la mort, cherchiez-vous à exécuter les desseins de Dieu ? Était-ce par amour pour lui que vous faisiez mourir les prophètes ? 3 Ainsi donc, ne dites pas : « Si Dieu a voulu qu’il souffrît, pour nous guérir tous par ses blessures, nous sommes sans crime. »
Oui, si en tenant ce langage vous êtes touchés de repentir, si vous reconnaissez qu’il est le Christ, si vous observez désormais sa loi, oui, vous serez sans crime. Par lui vous obtiendrez, ainsi que je vous l’ai déjà dit, la rémission de vos péchés. 4 Mais si vous le chargez de malédictions, lui et tous ceux qui croient en lui ; si vous les faites mourir quand vous en avez le pouvoir, je vous le demande, lorsque vous portez encore sur sa personne une main sacrilège, comment pourriez-vous éviter les châtiments que mérite un pareil excès d’injustice, de fureur, d’endurcissement et de folie ?