« Voici de quelle manière Apollon explique l’ardeur guerrière d’un homme au sujet duquel il était consulté :
« Mars a présidé à sa naissance ; c’est lui qui l’anime de son feu ; il ne le conduira point au tombeau, parce qu’il est dans les décrets de Jupiter que le guerrier cueille bientôt les lauriers de Mars. »
Voici ce qu’il dit d’un autre :
« Saturne à la longue chevelure s’est levé sur son berceau, et il a pénétré de ses traits envenimés l’âme du malheureux enfant dès son aurore. »
Le destin imprime un tel effroi même aux dieux de premier ordre, qu’ils avouent eux-mêmes qu’ils ne sauraient préserver de la foudre leurs propres temples. Les hommes doivent sans doute compter beaucoup sur le secours de semblables dieux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes. Et il me faudrait révérer, prier, adorer, servir des dieux qui ne peuvent absolument rien, pas même pour ce qui les touche de plus près ! Mais écoutons parler l’oracle lui-même.