1 Viennent ensuite ces paroles : « Nos pères ont espéré en vous, et vous les avez délivrés ; ils ont crié vers vous, et ils n’ont pas été confondus. Pour moi, je suis un ver de terre et non un homme ; je suis l’opprobre des mortels et le rebut du peuple. »
Nous voyons par cet endroit que Dieu ne reconnaît pour véritables pères que ceux qui ont espéré en Dieu et mérité le salut. Les pères dont il parle étaient les ancêtres dont il naquit quand il se fit homme. Il nous apprend que c’est aussi de son père qu’il attend son salut.
Il se glorifie de ne rien faire que d’après sa volonté et avec son secours. 2 Telle fût, en effet, sa vie sur la terre ; quelqu’un l’avait appelé bon maître : « Pourquoi m’appelez-vous bon ? lui dit-il ; personne ne mérite ce nom, si ce n’est mon père qui est dans les cieux. »
Par ces mots : « Je suis un ver de terre et non un homme ; je suis l’opprobre des mortels et le rebut du peuple, » le prophète annonçait ce qui s’est accompli, ce qui se réalise encore sous nos yeux.
Partout on nous fait, à nous autres qui croyons en lui, comme un opprobre de ces mots : « Il fut le rebut du peuple. » On nous reproche d’adorer celui que votre nation a poursuivi de son mépris, a chargé d’ignominie et qui a tout souffert de votre part. 3 Dans ces paroles qui suivent, nous trouvons encore une prédiction de ce qui devait arriver ; « Tous ceux qui me voient m’insultent ; le mépris sur les lèvres, ils ont secoué la tête en disant : Il a mis son espoir en Dieu ; que Dieu le sauve, puisqu’il se plait en lui. »
Ceux qui le voyaient en croix n’ont-ils pas secoué la tête ? Par le mouvement de leurs lèvres et l’air moqueur de leur visage, ils rivalisèrent d’insulte, et en le raillant ils lui adressèrent ces paroles que nous lisons dans les écrits de ses apôtres : « Il se dit le fils de Dieu : qu’il descende de sa croix et qu’il marche ; que Dieu vienne à son secours. »